X-Men : Days of Future Past
Menacés par des Sentinelles sur le point de les exterminer à tout jamais, les X‑Men se voient contraints de remonter dans le temps pour mettre hors d'état de nuire le géniteur de ces robots sanguinaires, alias Bolivar Trask (Peter Dinklage, Game of Thrones). C'est Kitty Pryde/Shadowcat qui se charge de plonger le mental de Wolverine dans les années 70, alors que Professeur X et Magnéto portaient encore des pattes d'eph' et des cols pelle à tarte. Aidé de têtes connues (mais en plus jeunes), Wolverine tient entre ses griffes la destinée des X‑Men.
Sur le papier, la réunion de tous les X‑Men présents et disparus était accrocheuse, tendance passéiste déjà abordée dans le dernier opus, X-Men : le commencement. Mais cette distorsion du temps, savamment orchestrée il est vrai par Singer et son équipe (les portes spatio‑temporelles de la séquence d'ouverture sont de toute beauté) finit par nous perdre au milieu d'un objet formidablement bien lustré, mais ressemblant à une gigantesque bande‑annonce où l'on aurait simplement empilé les prouesses techniques dans le but de nous en mettre plein la vue, de l'ouverture illisible du film à celle de la cuisine (beaucoup plus réussie) se déroulant en un même lieu au ralenti pour certains personnages et à vitesse normale pour d'autres.
L'art du zapping à son paroxysme donc, où les acteurs ‑interchangeables et dont la destinée nous importe peu‑ n'ont même plus le temps de « jouer ». Bon blockbuster, mauvais film ?