No Pain No Gain
À Miami, trois pieds nickelés ‑en fait, des adeptes de la musculation‑, vont tenter de vivre le rêve américain à leur manière. Première étape : enlever un de leurs plus riches clients afin de lui dérober tout son argent. Problème(s) : rien ne va se passer comme prévu.
Entre deux Transformers, franchise « métalo‑bourrine » dont on admire à la rigueur quelques effets spéciaux novateurs, Michael Bay est pris de fulgurances. No Pain No Gain en est une. Et même un de ses meilleurs films.
Pour un budget riquiqui de 26 millions de dollars (contre 165 millions de dollars pour le prochain Transformers), il s'inspire de l’histoire incroyable mais vraie (et dans les moindres détails) de trois lascars qui, par pure bêtise, vont être entraînés dans une spirale criminelle tout simplement bluffante.
À l'écran, les répliques fusent, les comédiens s'éclatent (si Mark Walberg excelle en crétin absolu, c'est Dwayne « The Rock » Johnson qui rafle la mise tant sa prestation est en décalage total avec ses rôles habituels) et les rebondissements de plus en plus glauques (les compères loupent à trois ou quatre reprises le meurtre de leur victime) donnent à cette prise d'assaut ratée du rêve américain des allures de film de genre.
No Pain No Gain a donc tout de la farce noire et burlesque. La preuve que Michael Bay sait faire autre chose que Transformers. Il suffit de se donner un peu de mal… « No pain no gain », c'est même lui qui le dit.