par Jean-Baptiste Thoret
05 décembre 2013 - 16h16

Pacific Rim 3D

année
2013
Réalisateur
InterprètesCharlie Hunnam, Idris Elba, Rinko Kikuchi, Charlie Day, Ron Perlman, Max Martini
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Voici sans doute l'un des blockbusters les plus réjouissants de l'année écoulée qui, même s'il n'a pas atteint les cimes espérées du box‑office, restera sans doute dans les mémoires cinéphiles comme un antidote salutaire à ces dizaines de films de super‑héros balourds et traumatisés qu'Hollywood produit désormais à la chaîne.

Pacific Rim, et là réside son charme principal, ne cherche pas à faire de la métaphysique de bazar en slip moulant (Man of Steel) ou toutes griffes sorties (l'atroce Wolverine), ni de froncer les sourcils à chaque plan afin de nous faire croire que l'action maousse d'un bonhomme tout vert (Hulk) ou tout noir (The Dark Knight Rises) vaut un traité philosophie de Kant.

En véritable amoureux et fin connaisseur du genre, Guillermo Del Toro (Hellboy, Le labyrinthe de Pan) a voulu réaliser un fantasme d'enfance, une série B inventive et remplie à ras bord, en bref, fabriquer un jouet rutilant et généreux grâce aux 200 millions de dollars confiés par Warner. Chose devenue rare, Pacific Rim ne provient pas de la énième adaptation d'un comics fond de tiroir, mais est tiré d'un scénario original dont la substance tient sur un ticket de métro : soit la rencontre entre l'univers des kaiju eiga ‑ces films de monstres japonais façon Godzilla ou Rodan‑ et le film de robots.

De quoi s'agit‑il ? Dans les années 2020, la Terre est devenue le champ de bataille favori d'une guerre entre des monstres sous‑marins colossaux et les Jaegers, des robots tout aussi dévastateurs construits par les humains pour se protéger. C'est tout. Et c'est formidable. Pendant plus de deux heures, Del Toro enchaîne les séquences d'action à un rythme effréné, empile les trouvailles visuelles et scénaristiques (le drifting, cette opération qui accorde les Jaegers à leur pilote humain) et trouve toujours un moyen de se renouveler ‑de ce point de vue, c'est l'anti‑Transformers‑.

Enfin, Pacific Rim saute magnifiquement d'un registre à un autre, du film de combat au mélo (séquence magnifique de cette petite fille poursuivie par un monstre dans un Tokyo dévasté) et redore le blason de la série B et de son esprit. L'un des films de l'année.

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Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
20/11/2013
image
2 BD-50 + 1 BD25 + 1 DVD-9, 131', zone B
1.85
HD 1 080p (MVC 3D)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 7.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Russe Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, néerlandais, lituanien, russe, tchèque, serbe
8
10
image
Ah oui… Il faut aimer l'univers techno grisou du film et ses couleurs plombées, mais on reste cois devant les effets spéciaux et leur intégration sans faille. Une jolie prouesse visuelle qui fera honneur à nos diffuseurs HD. On est venus pour cela et on l'a eu. En 2D, le film mérite même le maximum d'étoiles en notation. En 3D, c'est carrément la petite claque avec nombre d'effets efficaces dans les salles de contrôle mettant en œuvre des infographies, des cartes en 3D, des lumières fluo tous azimuts et autres images high‑tech. Le terreau parfait pour une 3D au poil. Certains passages sont un peu moins lisibles et brouillons (les scènes de bataille sous‑marines par exemple), mais la plupart du temps, Pacific rime avec maîtrise et démonstration de force. Le seul petit souci provient des décors sur fonds verts, qui se voient davantage en 3D et font presque toc. D'où nos « seulement » cinq étoiles. Mais on le répète, le film prend un relief nouveau en 3D, au propre comme au figuré.
10
10
son
Vous voulez vérifier si votre caisson est du niveau ? Pas de problème, avec Pacific Rim, vous avez la bande‑son démo parfaite. Si le papier peint à marguerites ne se décolle pas du mur, c'est qu'il y a effectivement un souci. Mention spéciale pour la musique et ses différents thèmes déclinés pour chaque catégorie de monstres. Composée par Ramin Djawadi (Hôtel Transylvanie, Fright Night, Game of Thrones), elle donne une ampleur inédite à ce film de « grands monstres » (genre cinématographie prolifique au Japon, appelé kaiju‑eiga) qui sort des rails classiques du film catastrophes. Une grande réussite qui pare le film d'un voile élégant et puissant à base de cuivres. Un régal. Que dire de la piste française DTS-HD Master Audio 7.1, si ce n'est que le surcroît de précision apporté par les deux canaux arrière supplémentaires est une extase auditive ? Le reste du temps, VO et VF se valent au niveau du caisson et des frontales, livrant une grosse répartition de la bande‑son dans la pièce (avec aller‑retour des effets sur les enceintes). Évidemment, notre préférence ira toujours à la VO pour les voix et le jeu des comédiens originaux (qui, en français, desservent vraiment le film et l'ambiance générale), mais chapeau à la VF, une fois n'est pas coutume.
5
10
bonus
- Commentaire audio Guillermo Del Toro non sous-titré
- Carnet de travail de Guillermo Del Toro commenté mais non sous-titré
- Lumière sur… les décors, les coulisses, les effets spéciaux, la musique, l'orchestre… (62')
- Réunions de travail autour de l'art numérique de Pacific Rim (17')
- Le Shatterdom : dessins et concepts
- Scènes inédites (4')
- Bêtisier (4')
- Lieux de dérive : focus sur les personnages (5')
- Application My Warner Second Ecran (reconnaissance automatique de la bande-son du film visionné, informations complémentaires, possibilité d'accéder en temps réel sur le film aux commentaires des utilisateurs My Warner, déblocage des bonus des éditions BD 3D, Blu-Ray et DVD sur Android)
- Option UltraViolet permettant de stocker et partager sa vidéothèque UltraViolet avec plusieurs personnes de son entourage
- DVD du film
Sans être les bonus du siècle, il y a de quoi grappiller quelques informations sur la conception du film, ses effets spéciaux, l'enregistrement de la musique, etc. Le hic, c'est qu'à chaque fois ou presque, les modules sont trop courts et/ou superficiels. Certains rattrapent tout de même le coup, comme celui sur les réunions de travail autour de l'art numérique du film, ou encore la section « Lumière sûr… ». Et puis il faudra être bilingue pour profiter des commentaires audio de Del Toro sur le film ou sa Bible de travail. Finissons par une note positive avec le label UltraViolet permettant de stocker et partager ce film avec plusieurs personnes de son entourage dans le Cloud. Pratique quand toute la famille utilise aussi bien des TV que des smartphones ou des tablettes pour visionner ses films. Nous attendons d'ailleurs vos retours sur l'UltraViolet et son utilisation au quotidien.
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