par Éric Le Ven
23 octobre 2013 - 10h12

Man of Steel 3D

année
2013
Réalisateur
InterprètesHenry Cavill, Amy Adams, Michael Shannon, Kevin Costner, Diane Lane
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

28 octobre 1987. Superman IV : le face à face sort sur les écrans avec Christopher Reeve dans son célèbre pyjama bleu à slip rouge (inspiré de l’univers du cirque et le « Monsieur muscle » de l’époque Victorienne, qui portait des collants couleur chair et enfilait un slip par‑dessus pour donner l’impression d'être pratiquement nu), et Gene Hackman dans le rôle de Lex Luthor. Un quatrième épisode qui marqua définitivement la fin d'une saga inégale qui avait pourtant démarré de manière formidable en 1979 avec le film de Richard Donner sur la partition mémorable de John Williams.

12 juillet 2006. Après moult rebondissements, Superman Returns de Bryan Singer sort enfin en salles avec un inconnu, Brendan Routh, dans la peau du super‑héros et Kevin Spacey dans celui de Lex Luthor. Le film est un échec et le revoir aujourd'hui reste un vrai supplice.

Mécontents, les studios Warner ont donc décidé de donner vie à une nouvelle saga sur le même canevas que celui de Batman Begins. Christopher Nolan s'est alors attelé au scénario, puis s'est impliqué dans la production, mais a refusé de mettre en scène cette nouvelle aventure, trop occupé par le tournage de The Dark Knight Rises. Finalement, c'est Zack Snyder, connu surtout pour 300, mais à qui l'on doit également Le royaume de Ga'Hoole et L'armée des morts, qui a été embauché pour bâtir cette grosse machinerie, en s'appuyant sur le charisme d'un jeune comédien britannique révélé par Les Tudors, Henry Cavill.

Et pendant près d'une heure, ça fonctionne à merveille. On découvre en détail les origines kryptoniennes de Superman dans un prologue de toute beauté (avec de remarquables effets 3D en salles) et on se prend d'affection pour ce beau jeune homme au corps d'éphèbe dissimulant comme il peut son mal‑être et ses pouvoirs. Toute cette première partie, pourtant très sombre, est magnifique et offre une belle relecture du mythe fondateur.

Passée cette première heure, le blockbuster attendu prend le dessus. Superman sort l'artillerie lourde pour dégommer le général Zod (excellent Michael Shannon, Take Shelter, Boardwalk Empire) et le film prend le même virage qu'Iron Man 3 et tous les autres, à savoir celui de la pétarade et de la démonstration de force. Une seconde partie que l'on voit sans peine, mais qui s'oublie aussitôt.

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Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
23/10/2013
image
2 BD-50 + 1 DVD-9, 143', zone B
2.40
HD 1 080p (MVC 3D)
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Anglais Audiodescription
Italien Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, italien, espagnol, néerlandais, norvégien, finnois, danois, norvégien, islandais, suédois, anglais, italien pour malentendants
7
10
image
James Cameron avait critiqué la façon dont Hollywood utilisait la 3D pour ses blockbusters et notamment le fait qu'elle n'apportait strictement rien à certains films dont Iron Man 3 et Man of Steel. Il n'avait pas vraiment tort. Avec cette image sombre, ces couleurs grisées et délavées, on se dit d'emblée que la 3D ne sera pas brillante et que l'image manquera forcément d'éclat. Ce qui est le cas. La luminosité est vraiment loin d'être exceptionnelle. Ensuite, si la première partie du film sur Krypton offre un relief à peu près séduisant avec de belles envolées spatiales et une bonne appréciation des distances séparant les différents plans, la suite du film ne propose qu'une profondeur timide et ne mérite pas vraiment d'être regardée en 3D. Le potentiel semblait intéressant, mais le résultat est plus que mitigé et confirme que la 3D ne convient pas à tous les films. Man of Steel rejoint ainsi Iron Man 3, World War Z et d'autres au rayon des films inutilement convertis en 3D. Surtout après avec ressenti et vu la 3D de Gravity
10
10
son
Rien ne change en revanche côté son par rapport à la version 2D de Man of Steel. Et avec 8 Mbps de débit, ça décoiffe toujours aussi sec ! Cette bande‑son DTS-HD Master Audio 7.1 est énorme et cela faisait longtemps que nous n'avions pas entendu une telle force dévastatrice dans le salon (attendons quand même Pacific Rim…). Un mixage cataclysme qui va crescendo, chargé en graves démoniaques et qui gonfle les enceintes Surround comme jamais. Cerise sur le gâteau : on n'a jamais la grosse tête et tout cela reste fluide à l'oreille. Joli tour de force. Évidemment, la VF Dolby Digital 5.1 ne joue pas dans la même catégorie.
5
10
bonus
- Personnages et rôles marquants (26')
- Action totale (26')
- Krypton décodée (7')
- Court métrage pour le 75e anniversaire de Superman (2')
- Focus sur la Nouvelle-Zélande et le tournage du Hobbit de Peter Jackson (6')
- Blu-Ray 2D et le DVD du film
- Copie numérique du film à télécharger
Hormis le focus sur la Nouvelle‑Zélande et le tournage du Hobbit de Peter Jackson (qui s'explique puisque ce sont les studios Weta de Peter Jackson qui sont à l'origine des effets spéciaux de Man of Steel), cette interactivité se concentre sur quelques points clés du film, notamment l'entraînement des comédiens. Henry Cavill et Michael Shannon sont ceux qui ont sans doute le plus travaillé leur musculature. Et il faut dire que celle de Henry Cavill est impressionnante… Gare aux complexes si vous n'avez pas vous‑même le résultat escompté… À grignoter, le retour en image et en interviews sur les comics originaux et les effets spéciaux du film signés Weta. Pas mal, mais pas étourdissant non plus.
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