par Cédric Melon
22 avril 2013 - 18h45

The Impossible

année
2012
Réalisateur
InterprètesNaomi Watts, Ewan McGregor, Tom Holland, Geraldine Chaplin, Marta Etura, Ploy Jindachote
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Maria et Henry partent avec leurs trois enfants à Phuket en Thaïlande pour fêter les vacances de Noël au soleil. Mais le 26 décembre 2004, un énorme tsunami sépare la famille en deux. Au milieu de centaines de milliers d’autres personnes, ils vont tenter de survivre.

Le réalisateur de L’orphelinat, Juan Antonio Bayona, démontre avec The Impossible qu'il est un réalisateur surdoué et incontournable, dont la mise en scène puissante est au moins aussi étonnante que le jeu de ses comédiens, Naomi Watts et Ewan McGregor en tête, absolument bouleversants d’émotion. Un long métrage de survie d'un réalisme cru et implacable, qui n'a pas laissé indifférent lors de sa sortie au cinéma. Nous y reviendrons.

Dans un premier temps, Bayona utilise avec brio tous les moyens à sa disposition (maquettes, modèles réduits, images de synthèse et autres astuces cinématographiques…) pour plonger le spectateur au cœur de la catastrophe. Puis, dans un second temps, il s’attarde sur les conséquences du tsunami à travers le regard du père de famille, complètement déstabilisé au milieu de centaines de milliers de victimes, toutes bouleversées, comme lui, par la catastrophe. L’histoire a d’autant plus d’impact qu’elle est rigoureusement vraie, dans ses moindres détails.

D’aucuns ont donc crié au scandale lors de la sortie salles, dénonçant la manipulation lacrymale (en effet, il faut prévoir les Kleenex, et pas qu'un seul) et une utilisation de l’angoisse et du suspense singulièrement déplacée (Ewan McGregor retrouvera‑t‑il ses enfants ?). Mais c’est un peu comme si on reprochait à Spielberg d’en avoir fait trop avec Il faut sauver le soldat Ryan. Car c’est bien de cela dont il s’agit : The Impossible aurait parfaitement pu être un film de Spielberg. Il en a la puissance, la maîtrise et l’épure émotionnelle. Pour son deuxième film, Juan Antonio Bayona se hisse donc au rang des plus grands.

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cover
- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
24/04/2013
image
BD-50, 107', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français, français pour sourds et malentendants
10
10
image
Cette édition Blu‑Ray est techniquement irréprochable. L’image, d’une précision incroyable, offre une palette colorimétrique foisonnante. Le niveau de détail est lui aussi tout simplement bluffant. Quant au travail sur la lumière, les contrastes, les noirs et la profondeur : difficile de faire mieux. La HD dans toute sa splendeur.
10
10
son
Les mixages VO/VF DTS-HD Master Audio 5.1 sont équivalents. Ils offrent tous les deux un tel dynamisme, une telle puissance et une telle richesse dans la répartition des sons que l’on est tout simplement scotchés au fauteuil, à fond dans le film. La gestion des basses est pour une fois aussi subtile que le niveau de détails sonores très élevé. Un très bon point. Quant à la musique signée Fernando Velázquez, elle fusionne avec le film sans que cela ne nuise jamais à la compréhension des dialogues, toujours cristallins. Un travail d’orfèvre pour ces deux encodages sonores, remarquablement bien exploités. Nous vous conseillons d'ailleurs vivement la VO pour le jeu toujours sur le fil des acteurs.
8
10
bonus
- Commentaires audio du réalisateur, d’une survivante (Maria Belon, interprétée ici par Naomie Watts), du scénariste et de la productrice
- Réaliser The Impossible (6')
- Casting (6')
- Quatre scènes coupées (8')
- Bande-annonce
Ne loupez pas ces commentaires audio, passionnants du début à la fin, et dévoilant avec précision toute la genèse du film, de sa première idée à son dernier jour de tournage. Un témoignage à la fois humain et artistique. En dépit de sa longueur, bien trop courte, la featurette « Réaliser The Impossible » est singulièrement passionnante. Elle permet de comprendre comment le film est né et surtout d’avoir un aperçu de son tournage. Même remarque pour le module consacré au casting : court mais sincère et édifiant quand le réalisateur et les principaux acteurs du film reviennent sur l’alchimie qui s’est créée entre eux lors du tournage. Et une fois n’est pas coutume, les scènes coupées sont d’une incroyable qualité narrative. Elles apportent un nouvel éclairage, de nouvelles directions narratives et l’une d’elles (lorsqu'une infirmière chante une cantine à une petite fille à l’hôpital) est tout simplement bouleversante. Si on comprend pourquoi elles ne se retrouvent pas dans le film, déjà très chargé en émotion, elles présentent malgré tout un intérêt certain.
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