par Carina Ramon
09 avril 2013 - 14h23

Willow

année
1988
Réalisateur
InterprètesVal Kilmer, Warwick Davis, Joanne Whalley, Jean Marsh, Kevin Pollak, Kenny Baker
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Lorsqu'un prophète annonce la naissance de la princesse Elora, celle qui pourra détrôner la puissante et très méchante reine Bavmorda (très saillant ce petit nom…), cette dernière décide aussitôt de faire exécuter tous les nouveaux-nés du royaume. La petite Elora parvient à échapper au massacre en voguant sur les flots dans un berceau fait de brindilles, et c'est Willow, un jeune paysan Nelwyn, qui la recueille. Un acte de générosité qui ne va pas tarder à se retourner contre lui…

Un formidable récit épique et attachant produit par Lucasfilm, né de l'imagination de George Lucas, dont les effets spéciaux signés ILM marqueront à jamais l'histoire du cinéma. Nul doute d'ailleurs qu'un certain Peter Jackson s'en souviendra pour Le Hobbit : un voyage inattendu et sa première trilogie Le seigneur des anneaux. À moins que ce ne soit George Lucas qui se soit référé à ses lectures signées Tolkien pour Willow

Une chose est sûre, il y a des ressemblances, à commencer par l'ouverture du film lors d'une fête de village, le tournage dans les somptueux décors de Nouvelle‑Zélande (d'où est originaire Jackson), les maisons toutes rondes des petits villageois, physiquement très proches des Hobbits, et bien d'autres bestioles mi‑humaines mi‑animales.

Quant à la mutation des humains en porcs, difficile de savoir qui a commencé : Peter Jackson avec Bad Taste en 1987 (figure monstrueuse qu'il retrouvera dans Le retour d'un roi des années plus tard) ou bien Howard et sa technique du morphing made ILM ? Allez savoir…

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
03/04/2013
image
1 BD-50 + 1 DVD-9, 127', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Dolby Digital 2.0
Espagnol
DTS 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Allemand DTS 5.1
Italien DTS 5.1
sous-titres
Français, espagnol, anglais pour malentendants, danois, néerlandais, finnois, allemeand, italien, norvégien, suédois
7
10
image
Ah oui… ça change des précédents passages TV. Ou même du DVD du film sorti en 2002, déjà très beau. Willow fait beaucoup moins toc qu'auparavant et gagne grandement en lisibilité. Enfin. Et si les matte painting sont forcément visibles par le truchement de la HD, le film n'en demeure pas moins plus solide que jamais, joliment mis en valeur par de belles couleurs terreuses (avec parfois de légers soucis d'étalonnage, notamment sur les teintes rouges). Pas de défaut de master non plus à noter. Du beau boulot. Mais on ne peut honnêtement pas s'arrêter là, sans mentionner un manque de précision encore palpable et un scintillement bien visibles sur les arrière-plans. On monte donc d'un gros cran en qualité (il s'agit d'un nouveau transfert numérique supervisé par Lucasfilm) sans atteindre le rendu des meilleures restaurations de certains classiques parfois plus âgés. En tout cas, pas de doute, c'est cette version qu'il faut faire découvrir à vos enfants ou petits‑enfants.
7
10
son
Même plaisir au niveau des oreilles avec un film jamais acide ni saturé, offrant déjà en VF (mi-débit) une clarté inédite et une jolie spatialisation. La musique « coule » sur les enceintes avec beaucoup de naturel. En VO DTS-HD Master Audio 5.1, on monte évidemment d'un cran. Non pas avec des effets spectaculaires, mais une meilleure ampleur et environnement sonore plus riche. Tout est « plus » en VO d'ailleurs : des basses en passant par la dynamique et l'emphase.
7
10
bonus
- Scènes coupées présentées par Ron Howard (12')
- Making of d'époque (24')
- L'aube du numérique au cinéma : du morf au morphing (17')
- Souvenirs de tournage en compagnie du comédien Warwick Davis (11')
- Série d'avant/après matte painting (1')
- DVD du film
- Livret
Une chouette interactivité pour redécouvrir ce film qui fut considéré comme précurseur à l'époque, même s'il semble un peu désuet aujourd'hui (c'est Ron Howard lui‑même qui le dit). Les souvenirs de Warwick Davis sont de loin le module le plus passionnant. Le comédien de petite taille a carrément vécu l'enfer compte tenu de ses forces moindres et des conditions parfois extrêmes de tournage dans l'eau, en haute montage ou dans la boue. Manquant plusieurs fois de se noyer pour une scène finalement coupée au montage, il avoue avoir « tenu » grâce à la bienveillance de Ron Howard et Val Kilmer, dont il brosse un portrait fort élogieux. Dans le même module, on découvre aussi qu'un partie du tournage s'est déroulée en Nouvelle‑Zélande. Tiens tiens, comme un certain Le Hobbit : un voyage inattendu. Autre section à ne pas louper, celle consacrée à une technique inventée pour l'occasion par Dennis Muren au sein des studios ILM, et qui fera date : le morphing, à l'origine appelé morf (avec un « f »). « Un truc inédit fait avec des ordinateurs et permettait d'éviter de tourner une ribambelle de plans de coupe lors de la transformation des animaux… tout pour me plaire ! », se souvient Ron Howard.
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