L'âge de glace 4 : la dérive des continents
C'est la théorie de la noisette. Un craquement de coquille et des répercussions se font sentir à l'autre bout du monde. Vous l'avez compris, l'écureuil Scrat a encore frappé. Et cette fois, en poursuivant sa précieuse noisette, il a déclenché la dérive des continents. Rien que ça.
Voilà donc les plaques tectoniques qui se séparent les unes après les autres, isolant Manny, Diego, Sid et sa mémé malodorante sur un iceberg en déroute. Un périple en haute mer qui les mènera droit sur des pirates, emmenés par le singe Gutt et toute une bande d'animaux peu ragoûtants, tandis que sur le continent, familles et amis se regroupent pour faire face ensemble à ces changements inquiétants.
On imagine sans peine que les auteurs se sont inspirés de ces images d'ours polaires coincés sur des icebergs à la dérive, suite à la fonte des glaces. Un triste point de départ très vite transformé ici, pour les besoins de l'histoire, en aventure façon Pirates de Caraïbes, avec quelques citations à la clé. Voilà pour adultes, qui ne sont clairement pas visés, mais qui ne trouveront pas pour autant le temps long, loin de là. Les enfants, eux, jubileront devant les facéties du paresseux Sid, de sa mémé déglinguée et de Scart, dont les apparitions sont toujours aussi irrésistibles.
Et quand on demande à Peter Seve, le créateur de tous les personnages de la saga, s'il rêve d'un film entièrement consacré à Scrat, il s’offusque : « Mais ce serait comme composer un repas uniquement avec des desserts ! C’est ce qui fait le succès de Scrat, c’est qu’il est une récréation, un running gag permanent. Il est né comme ça. Au départ, il n’était que dans la bande‑annonce. Mais celle-ci a eu tellement de succès dans les cinémas du monde entier, un an avant la sortie du film, que nous n’avons pas fait l’économie du personnage. D’ailleurs, vous remarquerez que dans le premier film, Scrat n’est jamais en interaction avec les autres personnages, car ses séquences ne sont que des ajouts ». Quant au co‑réalisateur Mike Thurmeier, il ajoute : « Mais je serais ravi que quelqu’un viennent avec un scénario suffisamment fort et drôle qui me prouve que nous avons tort de ne pas envisager un Âge de glace 5 entièrement consacré à Scrat ».
Au final, même si l'histoire est d'une simplicité enfantine et la morale mignonnette (on est plus fort ensemble… ah bon ?), c'est un plaisir de retrouver tous ces héros poilus en grande forme et en grande gouaille.