Sons of Anarchy saison 1
Ambiance cuir, tattoos, bikers, chevauchées sauvages et expéditions punitives avec la saison 1 de Sons of Anarchy, série TV musclée créée par Kurt Sutter (déjà producteur et scénariste du mythique The Shield), qui en profite pour offrir à sa compagne Katey Sagal (la « grosse tanche » de Al Bundy dans la série des années 80 Marié, deux enfants) le rôle d'une matriarche rock'n'roll, violente et sexy en Diable, prête à tout pour défendre les siens.
À Charming comme dans le reste du pays, les clubs de bikers et leurs ramifications ont pris le pouvoir de l'économie souterraine, faisant et défaisant des alliances avec les confréries adverses et les autorités dans le but de contrôler les flux d'armes illégales. Les Sons of Anarchy ou Samcro (acronyme de Sons of Anarchy Motorcycle Club Redwood Original), dirigés par Clay (Ron Perlman) et son beau‑fils Jax (Charlie Hunnam), ont fait de cette juteuse source de revenus leur spécialité. Le clan a élu domicile dans un garage leur servant de couverture officielle et de repère crassou, jamais en manque de bière et guns. Les Sons vivent en groupe, votent à l'unanimité chaque décision concernant le club, copulent et boivent de concert.
Mais que fait la police ? Rien. Au mieux, elle surveille de près ces hors‑la‑loi qui contrôlent les gangs du coin et boutent la drogue hors de la ville. Au pire, le shérif leur fournit informations secrètes et alibis en béton pour leurs basses œuvres. En contrepartie, Clay et sa bande règlent à leur manière (forte et expéditive) les soucis quotidiens d'une population à la fois craintive et intriguée par ces gros bras tatoués, barbus, adeptes de la baston et reconnaissables à leur blason : la Grande Faucheuse tenant d'une main un fusil M16 et une faux ensanglantée, de l'autre, une boule de cristal ornée du « A » de anarchie. Tout un programme.
Hyper‑violents, dégommant à tout crin, pratiquant une sexualité débridée, les Sons seraient à vomir sans code moral. Mais ils en ont un. Puissant et indestructible. Derrière ce club de bad guys né des cendres encore fumantes du Vietnam (John Teller, le père de Jax, fonda le club à son retour de guerre en signe de rébellion au discours officiel), ces enfants de la contre‑culture se respectent plus que tout au monde. Chevauchant leurs Harley noires, ils brûlent l'asfalt et les cervelles dans le même but : vivre libres, en hommes d'honneur.
L'esprit originel d'Easy Rider n'est pas loin, modifié pour les besoins de la série par l'entremise d'un family drama digne de Shakespeare. Trahissons, coups bas, manipulations… les liens du sang seront‑ils les plus forts ? Face aux exactions injustifiées de Clay, l'impétueux Jax commence à douter de la direction à donner à ce club, fondé par son père et aujourd'hui dirigé par le compagnon de sa mère, Gemma, lionne dotée de griffes acérées et d'une âme de guerrière. Fort. Beau. Vibrant.