par Carina Ramon
28 mars 2012 - 12h45

Sons of Anarchy saison 1

année
2008
Créateur
InterprètesCharlie Hunnam, Ron Perlman, Katey Sagal, Maggie Siff, Kim Coates, Theo Rossi
éditeur
genre
notes
critique
10
10
label
A

Ambiance cuir, tattoos, bikers, chevauchées sauvages et expéditions punitives avec la saison 1 de Sons of Anarchy, série TV musclée créée par Kurt Sutter (déjà producteur et scénariste du mythique The Shield), qui en profite pour offrir à sa compagne Katey Sagal (la « grosse tanche » de Al Bundy dans la série des années 80 Marié, deux enfants) le rôle d'une matriarche rock'n'roll, violente et sexy en Diable, prête à tout pour défendre les siens.

À Charming comme dans le reste du pays, les clubs de bikers et leurs ramifications ont pris le pouvoir de l'économie souterraine, faisant et défaisant des alliances avec les confréries adverses et les autorités dans le but de contrôler les flux d'armes illégales. Les Sons of Anarchy ou Samcro (acronyme de Sons of Anarchy Motorcycle Club Redwood Original), dirigés par Clay (Ron Perlman) et son beau‑fils Jax (Charlie Hunnam), ont fait de cette juteuse source de revenus leur spécialité. Le clan a élu domicile dans un garage leur servant de couverture officielle et de repère crassou, jamais en manque de bière et guns. Les Sons vivent en groupe, votent à l'unanimité chaque décision concernant le club, copulent et boivent de concert.

Mais que fait la police ? Rien. Au mieux, elle surveille de près ces hors‑la‑loi qui contrôlent les gangs du coin et boutent la drogue hors de la ville. Au pire, le shérif leur fournit informations secrètes et alibis en béton pour leurs basses œuvres. En contrepartie, Clay et sa bande règlent à leur manière (forte et expéditive) les soucis quotidiens d'une population à la fois craintive et intriguée par ces gros bras tatoués, barbus, adeptes de la baston et reconnaissables à leur blason : la Grande Faucheuse tenant d'une main un fusil M16 et une faux ensanglantée, de l'autre, une boule de cristal ornée du « A » de anarchie. Tout un programme.

Hyper‑violents, dégommant à tout crin, pratiquant une sexualité débridée, les Sons seraient à vomir sans code moral. Mais ils en ont un. Puissant et indestructible. Derrière ce club de bad guys né des cendres encore fumantes du Vietnam (John Teller, le père de Jax, fonda le club à son retour de guerre en signe de rébellion au discours officiel), ces enfants de la contre‑culture se respectent plus que tout au monde. Chevauchant leurs Harley noires, ils brûlent l'asfalt et les cervelles dans le même but : vivre libres, en hommes d'honneur.

L'esprit originel d'Easy Rider n'est pas loin, modifié pour les besoins de la série par l'entremise d'un family drama digne de Shakespeare. Trahissons, coups bas, manipulations… les liens du sang seront‑ils les plus forts ? Face aux exactions injustifiées de Clay, l'impétueux Jax commence à douter de la direction à donner à ce club, fondé par son père et aujourd'hui dirigé par le compagnon de sa mère, Gemma, lionne dotée de griffes acérées et d'une âme de guerrière. Fort. Beau. Vibrant.

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cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
18/12/2009
image
3 BD-50, 13 x 42', zone B
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Espagnol Dolby Surround
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, espagnol
8
10
image
Entre western moderne et road‑movie, la série n'hésite jamais à prendre l'air et à occuper l'espace, les motos servant de véritables objets de conquête. Grands espaces, routes interminables, repères de motards sordides, les Sons aiment aussi en mettre plein la vue et cultivent leur look. Image soignée à l'écran aussi avec des tonalités marquées, des contrastes tranchés et une photographie typée. Seules les séquences les plus sombres laissent apparaître un léger fourmillement. Mais dans l'ensemble, il s'agit d'une série de haute qualité à ce niveau‑là aussi, visiblement dotée de moyens conséquents.
8
10
son
Partie sonore au diapason avec coups de feu, bastons et pétarades en ribambelle, sur les enceintes avant comme à l'arrière. Sans oublier le caisson qui participe à la fête. Et pour ajouter à la rudesse du propos, la musique est utilisée avec parcimonie. C'est âpre, violent et la VO fait honneur au jeu des comédiens, tous excellents.
2
10
bonus
- Commentaires audio de l'équipe du film sur le pilote et les épisodes 8 et 13, malheureusement en VO non sous-titrée
- Making of en VO non sous-titrée (9')
- Focus sur les tatouages en VO non sous-titrée (5')
- Zoom sur les motos de la série en VO non sous-titrée (7')
- Le casting en VO non sous-titrée (15')
Une somme de bonus qui ravirait tout amateur de la série… si des sous‑titres étaient disponibles. Pour ceux qui se demanderaient, non, tous les comédiens n'ont pas été tatoués pour l'occasion. Il s'agit de décalcomanies créées par un tattoo artist US réputé, tenant quatre jours sur la peau des acteurs. Quant aux motos, elles ont été préparées spécialement pour la série. Une vraie plongée dans le monde des motards à la Hell's Angels, malheureusement réservée aux anglophones.
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