par Carole Lépinay
03 février 2012 - 11h58

Animal Kingdom

année
2009
Réalisateur
InterprètesJacki Weaver, James Frecheville, Guy Pearce, Joel Edgerton, Luke Ford, Sullivan Stapleton
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Suite au décès de sa mère par overdose, Joshua (James Frecheville), un adolescent de 17 ans, est recueilli, malgré lui, par sa tante Janine (Jacki Weaver). Le jeune homme réalise très vite que les oncles qui l’entourent sont loin d’être irréprochables. Car à Melbourne, la famille Cody est connue auprès des services de police pour être constituée de dangereux criminels. L’inspecteur Leckie (Guy Pearce) voit en l’arrivée de Joshua une possibilité de les infiltrer.

Animal Kingdom est une tragédie ordinaire (pour le clan Cody, rien de plus normal que la délinquance comme mode de vie), dont la distanciation glaçante remplace les liens (même dissous) supposés joindre les membres d’une famille. La mise en scène dépouillée fait corps avec la violence sans affect de chaque acte délictueux, et la jungle domestique de David Michôd, dont c’est le premier film, emprunte non seulement le propos de la loi du plus fort (« Il est facile de retourner à l’état sauvage »), mais il élit aussi la mère couveuse (époustouflante Jacki Weaver) comme origine et coordinatrice de ce chaos à l’état microcosmique.

Ici, le drame social se déroule toujours plus loin de nous, ce qui justifie sans doute l’extrême apathie du protagoniste et l’apesanteur des scènes d’action. Prix du meilleur Film étranger mérité au Festival de Sundance.

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blu-ray
cover
- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
03/01/2012
image
BD-50, 113', toutes zones
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Français DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français pour sourds et malentendants, anglais pour sourds et malentendants
8
10
image
Brute, crue, glaçante mais léchée, cette image à mille lieues de l'esthétique US habituelle, à la fois naturelle et noire, confère au film son ambiance tendue et implacable. La précision n'est pas extrême, mais l'application totale.
8
10
son
C'est en VO (attention, en VOST, les sous‑titres français pour sourds et malentendants sont imposés, ce qui pourra déstabiliser au début) que le film révèle sa force et son impact. Le débit est d'ailleurs supérieur, ce qui explique le surcroît de dynamisme et de tension. Cela se ressent notamment au niveau du caisson, beaucoup plus « ronflant » en anglais. La VF est moins dans le coup, que ce soit au niveau de l'activité arrière (mais si le film n'est pas une bombe à ce niveau‑là), ou des graves.
7
10
bonus
- Coulisses (3')
- Making of (68')
- Court métrage de David Michôd (14')
- Bandes-annonces ARP (9')
Un univers parental, brutal et décadent, lequel ne laisse à la filiation que le lourd tribut de sa violence mutique. Crossbow, le court métrage de David Michôd, évoque d'emblée le déterminisme mortifère imposé par les liens du sang. Avant la consécration au Festival de Sundance, le réalisateur et son équipe commentent chaque aspect d'Animal Kingdom. Un making of détaillé, qui rend compte, étape par étape, de la concrétisation laborieuse du projet.
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