Conan
On s'attendait à tout sauf à cette relecture laide, caricaturale et poussive du Conan de John Milius. Stephen Lang, profitant d'un nouveau statut à Hollywood depuis Avatar (il incarnait le colonel Caritch), joue les méchants balafrés à la recherche d'une fille au sang pur, permettant de reconstituer un masque magique et de devenir Dieu... Une sacrée mission. Sauf qu'un beau colosse (Jason Momoa), aussi expressif et charismatique qu'une table de ferme, a décidé de lui barrer la route.
Après avoir saucissonné Massacre à la tronçonneuse, le clippeur Marcus Nispel découpe Conan en rondelles. Les scènes d'action sont illisibles, l'intrigue incompréhensible, les décors affreux et les effets spéciaux pas crédibles une seule seconde. Avec Schwazenegger, c'était peut‑être aussi du toc, mais il se dégageait de cette aventure un souffle épique qu'on ne retrouve pas ici. Et puis, le bonhomme était sacrément plus impressionnant que ce bellâtre taillé pour Koh‑Lanta.