- Mini LED OD5 et 1 344 zones
- Dalle 144 Hz
- Pic lumineux à près de 2 400 nits
- HDR Dolby Vision et HDR10+
- Blooming quasi inexistant
- Uniformité satisfaisante
- Upscaling en progrès
- Input Lag record (5,8 ms en 1 080p/120)
- Design magnifique
- Smart Google TV
- Mode HDR Dolby Vision à calibrer
- Calibrage SDR relativement moyen en sortie de carton
- Compensation de mouvement en progrès mais encore perfectible
- Qualité TNT moyenne
Ce banc d’essai, comme d'habitude, a été réalisé avec Cédric Louis, calibreur certifié ISF, THX Level II et PVA (Professional Video Alliance) de son état. Nous avons donc utilisé des appareils de mesure de haute précision ‑et dernier cri‑ comme un Colorimètre Klein K‑10, un spectroradiomètre Jeti Spectraval 1511 HiRes (2 nm), un générateur de mire UHD HDR10 et HDR Dolby Vision Murideo Seven‑G 8K, le tout avec les logiciels Calman Ultimate et ColourSpace. Pour résumer, ces équipements professionnels (plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'achat pour cette configuration) sont les seuls capables d'indiquer le véritable potentiel d'un diffuseur grâce à leur précision exceptionnelle. Notamment pour mesurer avec justesse un téléviseur en sortie de carton et constater que les performances du TCL 65C89B peuvent être améliorées à travers un calibrage fin SDR et HDR, pour jauger de ses réelles capacités.
Avant d'aller plus loin dans le test du téléviseur TCL 65C89B, il nous faut préciser que cette nouvelle série TV Mini LED, plus encore que celles proposées par le constructeur en 2023 (C805, C845, C955) est désormais capable de rivaliser avec les meilleurs téléviseurs du genre signés Samsung, LG ou Sony. Depuis la gamme 2022, ils offrent des performances équivalentes voire supérieures à leurs concurrents. Il reste encore à la firme chinoise de petits progrès à réaliser, notamment au niveau du traitement vidéo même si celui‑ci progresse comparé à la gamme précédente et s'avère globalement satisfaisant. Dans l'ensemble, surtout au regard des tarifs proposés par TCL, les écrans C89B se positionnent comme de véritables alternatives aux marques citées. Voilà qui valide les efforts consentis par le groupe chinois dans sa quête d'excellence affichée depuis des années, soit à partir du début des années 2010 avec les premiers écrans commercialisés sous son nom.
TCL 65C89B, Mini LED 0D5
Pour rappel, TCL est la marque qui a inauguré la technologie Mini LED avec la commercialisation dès fin 2019 du premier téléviseur du genre, le 65X10. Le constructeur a ensuite décliné chaque année une nouvelle version de son système de rétroéclairage avancé. Celui embarqué sur le téléviseur 65C89B, modèle Ultra HD 4K doté d'une dalle LCD VA 144 Hz, compatible HDR10/HDR10+, HDR HLG et HDR Dolby Vision IQ, est relativement semblable à celui qui équipe les diffuseurs C955 de la marque. En effet, le nombre de zones est identique à diagonale égale entre les C955 et C89B, ce dernier ayant l'avantage d'un rétroéclairage OD5 (pour Optical Distance 5 mm) et non pas OD8. Cette appellation indique la très faible distance qui sépare le système Mini LED et la dalle LCD, soit 5 m (contre 8 mm en 2023 avec les écrans C955). De même les TCL C89B arborent en 2024 le label QLED Pro traduisant des nanocristaux Quantum Dot constitués d'un nouvel alliage et une encapsulation de ces derniers améliorée pour des couleurs à l'écran plus pures encore. Enfin, le nouveau traitement vidéo AiPQ Pro Processor est aussi de la partie, à l'instar de la certification Imax Enhanced.
Pour le reste, on retrouve en premier lieu le procédé Dynamic Alpha Technology permettant de varier la luminosité de chacune des zones Mini LED sur 16 niveaux. Ce paramétrage fin autorise par exemple de gérer spécifiquement la luminosité des zones jouxtant celles affichant les sous‑titres d'un film dans la bande noire Cinémascope en grisant imperceptiblement le noir dans le but d'éliminer le phénomène de Blooming hors axe. De même, la fonction Dynamic Alpha Technology permet aussi d'améliorer l'uniformité de la dalle. Et il faut avouer que le résultat à l'écran est probant avec un résultat extrêmement proche de l'Oled, particulièrement dans l'axe sans trace visible de Blooming (encore un poil présent hors axe mais fortement réduit).
TCL 65C89B, section sonore et Smart Google TV
L'équipement sonore 2.1.2 du TCL 65C89B est une nouvelle fois signé Onkyo, avec le boomer placé à l'arrière de l'écran, pour une puissance totale de 60 W (6 x 105 W). La compatibilité Dolby Atmos et DTS Virtual‑X sont au programme. Il faut avouer que le rendu sonore est plutôt bon sans toutefois rivaliser avec un système Home Cinéma, bien sûr.
Le TV TCL 65C89B embarque la fonction Smart Google TV et la fonctionnalité Works With Alexa (enceinte de type Amazon Echo indispensable). Pour la connectivité, c'est la fonction Wi‑Fi 6 qui est de mise en plus du Bluetooth 5.0.
TCL 65C89B, taillé pour le jeu vidéo
Doté de la fonctionnalité Game Master Pro 3.0, le 65C89B affiche de bonnes performances en matière d'Input Lag (5,8 ms en 2 160p/120). Sinon, il faut toujours être attentif au mode PC pour lequel le Local Dimming est tout le temps désactivé. On le répète, le paramétrage de ce dernier sur Fort est indispensable pour profiter de noirs profonds. On vous conseille donc de choisir le mode Jeu même avec un signal en provenance d'un PC. D'autant plus que ce dernier associe sans problème HDR et VRR (jusqu'au G‑Sync nVidia en 144 Hz). Rappel, attention à désactiver le Dynamic Tone Mapping qui encore une fois, comme en présence d'un signal Blu‑Ray, à une fâcheuse tendance à surexposer l'image.
À signaler aussi le menu Maître du jeu permettant d'obtenir et de modifier à la volée diverses informations (nombre d'images par seconde, activation ou non de l'ALLM, du VRR…) via une Game Bar en surimpression de l'image. Seul reproche, pour jouer en 144 Hz, il faut paramétrer manuellement son PC comme tel. À savoir aussi, le jeu en HDR Dolby Vision est toujours limité à 60 hertz.
Autres bons points du TCL 65C89B, en premier lieu la compatibilité FreeSync Premium Pro et bien sûr G‑Sync, ensuite la disponibilité de la fonction eARC sur l'entrée HDMI 4 60 Hz (cf. photo ci‑dessous), libérant ainsi les HDMI 1 et 2 respectivement compatibles 144 Hz et 120 Hertz. Il est donc possible de raccorder un lecteur 4K Ultra HD Blu‑Ray, un ampli ou une barre de son sur la quatrième HDMI si besoin, plus une ou deux consoles dernière génération ou encore une console et un PC sur les deux premiers connecteurs et exploiter au mieux les prises 120/144 hertz.
Enfin, comme sur les TV TCL C845, la technologie DLG (Dual Line Gate) est de mise sur les C89B. Cette dernière, en réduisant de moitié la résolution verticale (donc en 1 080p et non 2 160p), offre un affichage 240 Hz pour une expérience vidéoludique plus fluide et plus agréable. À savoir, le VRR est efficace de 48 Hz à 240 hertz.
- référence TCL 65C89B
- type LCD Mini LED
- diagonale de l'image 65'' (165 cm)
- standard Ultra HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HDR Dolby Vision IQ, HDR HLG, HGiG
- réception Télétexte, PAT, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 2 HDMI 2.1 CEC certifiées HDCP 2.3, 2 HDMI 2.0 CEC dont 1 eARC, 1 port USB 2.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, 1 entrée auxiliaire Composite sur mini‑Jack 3,5 mm, 1 sortie casque mini‑Jack 3,5 mm
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144)
- usage Télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, VRR 120 Hz, ALLM, eARC, xvYCC, Deep Color, Overscan
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv Google TV, Chromecast (intégré), Internet, Wi-Fi ax, AirPlay 2, Miracast, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.0, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web, Works with Alexa
- son 2.1.2, 60 W (6 x 10 W), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, DTS Virtual‑X, ARC, eARC, Adaptive Sound, égaliseur, AVL
- consommation 116 W en SDR, 332 W en HDR (0,5 W en veille)
- dimensions (l x h x p) 1 445 x 869 x 298 mm
- poids 23,8 kg
La technologie Mini LED compte de plus en plus de supporters chaque année et les concurrents du TCL 65C89B sont donc plus nombreux. On trouve le Philips 65PML9049, le Samsung TQ65QN85D ou le Samsung TQ65QN90D, le Sony K-65XR70 issu de la nouvelle série TV Bravia 7 du constructeur, le Hisense 65U7NQ ou encore le Panasonic TX-65W95A.
De toutes ces références, la seule à être affichée au même tarif est la Hisense 65U7NQ. Toutefois, son équipement (240 zones et pic lumineux environ deux fois moindre) est sensiblement en deçà du TCL 65C89B. Pour les autres, plusieurs sont à même de soutenir la comparaison avec le TCL mais au prix d'un tarif vraiment plus onéreux.
- référence TCL 65C89B
- type LCD Mini LED
- diagonale de l'image 65'' (165 cm)
- standard Ultra HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HDR Dolby Vision IQ, HDR HLG, HGiG
- réception Télétexte, PAT, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 2 HDMI 2.1 CEC certifiées HDCP 2.3, 2 HDMI 2.0 CEC dont 1 eARC, 1 port USB 2.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, 1 entrée auxiliaire Composite sur mini‑Jack 3,5 mm, 1 sortie casque mini‑Jack 3,5 mm
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144)
- usage Télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, VRR 120 Hz, ALLM, eARC, xvYCC, Deep Color, Overscan
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv Google TV, Chromecast (intégré), Internet, Wi-Fi ax, AirPlay 2, Miracast, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.0, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web, Works with Alexa
- son 2.1.2, 60 W (6 x 10 W), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, DTS Virtual‑X, ARC, eARC, Adaptive Sound, égaliseur, AVL
- consommation 116 W en SDR, 332 W en HDR (0,5 W en veille)
- dimensions (l x h x p) 1 445 x 869 x 298 mm
- poids 23,8 kg
Après un calibrage fin (cf. nos mesures en bas de ce test), l'image proposée par le TCL 65C89B est réellement magnifique en SDR, soit via une chaîne TNT (malgré un manque de netteté en présence de nombreux objets en mouvement à l'écran) ou en présence d'un disque Blu‑Ray Full HD. L'image est plus belle avec des noirs denses via la sélection du paramètre Fort du Local Dimming. Toutefois, et malgré tout le bien que l'on pense de l'OD5 en termes de densité des noirs (merci le nombre accru de zones de contrôle) et de maîtrise du Blooming, il faut reconnaître que les TV Oled font encore un chouia mieux.
TCL 65C89B, qualité d'image HDR
En HDR, le TCL 65C89B reprend nettement l'avantage sur les diffuseurs Oled avec une dynamique hors de portée pour ces derniers. Sans proposer une densité des noirs aussi performante que celle d'un écran Oled, son incroyable luminosité confère une incroyable « pêche » à l'image avec, au final, un ratio largement en sa faveur. Et si vous trouvez l'image sensiblement plus lumineuse qu'elle ne devrait, il est toujours possible de désactiver le Dynamic Tone Mapping (avec un contenu film). Il est aussi possible de jouer avec le réglage de gamma (à mettre sur 1 ou 2) mais il faudra adapter ce dernier à la nature du contenu affiché. Avec un documentaire HDR, par exemple, mieux vaut revenir à un gamma 0…
Une fois le calibrage terminé et certains réglages additionnels opérés, les lumières spéculaires sont brillantes à souhait et certains contenus explosent littéralement les mirettes. Les titres 4K Ultra HD Oppenheimer, Mission impossible : Dead Reckoning Partie 1, Barbie et plus encore les jeux Ghost of Tsushima, Marvel's Spider‑Man 2, Elder Ring ou Horizon Zero Dawn pour ne citer qu'eux sont du pur bonheur pour les yeux avec des couleurs riches et lumineuses. Une vraie claque visuelle. Car, c'est bien l'un des atouts principaux du LCD QLED, offrir un Color Volume important, c'est‑à‑dire monter en nits sans délaver les couleurs. Et surtout, quel plaisir de profiter d'une image mixant zones noires abyssales et lumière éclatante, pour une lisibilité jubilatoire.
L'autre bienfait d'un pic lumineux important concerne le nombre d'informations supplémentaires à l'écran. Là ou un diffuseur peu lumineux « clippe » assez vite avec un signal HDR, sans afficher les informations de l'image disponibles dans les hautes lumières, un écran lumineux sera en mesure d'y parvenir. Au final, en tenant compte du contraste Ansi qui, lui, a plus que doublé par rapport aux TV C845 par exemple, les textures sont plus riches sur les zones très lumineuses (une fenêtre en arrière‑plan en contre‑jour par exemple), avec plus de détails. Bilan des courses, la précision perçue supérieure conduit à une exceptionnelle impression de richesse à l'écran. Au final, une comparaison avec un spécimen Oled côte à côte avec le jeu Horizon Zero Dawn comme signal source montre l'évidence. Belle sur un TV White Oled ou QD Oled, l'image apparaît pourtant « éteinte » (la faute aux divers algorithmes de protection contre le Burn‑In) et plus plate comparée à celle pleine de peps du LCD QLED Mini LED 65C89B.
TCL 65C89B, performances du Mini LED OD5
Le système de rétroéclairage des TV C89B est tout simplement bluffant. Il offre des performances tout bonnement exceptionnelles avec un pic lumineux proche de 2 400 nits (2 366 très exactement, cf. notre section Benchmark en bas de ce banc d'essai) avec un signal HDR pour une dynamique d'image inédite. Et, bonne surprise, le TCL 65C89B n'en fait pas trop en termes de luminosité, notamment en SDR. Comprenez par‑là que c'est encore trop en sortie de carton mais sensiblement moindre que les séries TV Mini LED millésime 2023 (cf. notre section Benchmark plus bas).
À l'allumage, le TCL 65C89B affiche une homogénéité relativement bonne. En plus du procédé Dynamic Alpha Technology, l'effet Demura est donc bien au rendez‑vous. Comme évoqué, dès les premières images affichées, l'énorme ratio de contraste natif et de contraste Ansi (cf. Traitements image et Input Lag dans la section Benchmark) est une évidence. Les performances en la matière proposées par le procédé Mini LED OD5 sont à la hauteur des promesses TCL. C'est bien simple, avec cet écran LCD basé sur une dalle VA, on se rapproche du rendu d'un écran Oled. Enfin, on le répète, le Blooming est extrêmement faible. Bien évidemment, ces résultats s'entendent avec le réglage Local Dimming au maximum (Fort) sous peine d'afficher à l'écran des bandes noires grisâtres et/ou les zones sombres de l'image délavées.
Autre point à considérer, comme chaque année mieux vaut désactiver le capteur de luminosité (option Luminosité Adaptative) pour réduire à néant le petit effet de pompage visible selon la nature du contenu.
TCL 65C89B, traitement image
Comme annoncé plus haut dans ce banc d'essai, le traitement d'image du TCL 65C89B a progressé comparé aux téléviseurs de la marque des années précédentes. Comprenez par là que certains aspects sont à mettre à son crédit, d'autres à son débit.
Au chapitre des bons points, des excellents points même, la possibilité offerte par le TCL 65C89B de débrayer son traitement HDR pour le confier à un processeur vidéo externe de type Lumagen. Pour cela il faut désactiver le module de traitement EOTF (cf. photo ci‑dessous) sur la prise HDMI sur laquelle est raccordé le processeur vidéo, ce dernier accueillant par exemple une platine 4K Ultra HD Blu‑Ray. Et là, c'est rien que du bonheur ! Adieu clipping de la courbe EOTF, l'intégralité des informations de l'image est disponible dans un « conteneur » SDR, permettant de toutes les retrouver à l'écran. Croyez-nous, en comparant deux TV C89B avec le même contenu HDR, l'un affiché avec le Tone Mapping du téléviseur, l'autre avec le processeur vidéo, il n'y a pas photo. Voilà une option plus que bienvenue.
Toutefois, tout le monde n'a pas les moyens d'acheter un processeur vidéo externe. Qu'à cela ne tienne, le TCL 65C89B autorise toujours la saisie de la valeur précise du pic lumineux mesurée afin qu'il applique un Tone Mapping des plus précis, c'est‑à‑dire en exploitant 100% de ses capacités dans le domaine, pour tous les contenus dont le niveau de luminosité outrepasse ses aptitudes. Le résultat est déjà excellent.
De même, la compensation de mouvement est une nouvelle fois en progrès. Ce n’est toujours pas le meilleur disponible sur le marché (Sony et Philips sont toujours devant) mais ça reste bon. Les contenus 25p et 50 Hz sont parfaitement gérés et la détection d'un signal 3:2 Pull Down en présence d'un signal 24p est parfaitement opérante avec un bon désentrelacement et une bonne gestion de l'effet d'escalier (jaggies). Ce n'est pas encore parfait mais ça passe bien. Seule une gestion délicate des objets en mouvement (double contour) est encore à signaler. Il s'agira donc de procéder à un réglage manuel de la compensation en paramétrant la réduction de flou et des saccades. Attention, point trop n'en faut si vous êtes sensible à l'effet caméscope.
Dans la colonne des reproches, il faut mentionner une qualité de traitement des signaux TNT relativement moyen. Si sur ce point, Samsung et Panasonic sont intouchables et font la course en tête, les diffuseurs TCL manquent singulièrement de précision dans certaines conditions : une vue panoramique sur la foule massée dans les tribunes d’un stade par exemple ou sur un plan d’un terrain de rugby avec tous les protagonistes à l’écran. Dans ces conditions, les joueurs apparaissent peu définis. Encore une fois, ce n’est pas vraiment gênant en usage quotidien.
Autre sujet, l'Upscaling. Lui aussi s'améliore. Bien sûr en présence d'un signal SD (Standard Definition), l'image est toujours plutôt douce au point qu'il faut parfois forcer la netteté (réglage Clarté) pour retrouver une belle précision, avec le risque de créer un effet de double contour. Les écrans Philips, Samsung, Sony et même LG font sensiblement mieux sur le sujet. De même, un léger bruit vidéo fait alors son apparition.
Vous le constatez, ce modèle compte de nombreux atouts avec en tête de liste le système de rétroéclairage ultra‑performant OD5, autorisant de surcroît un design abouti, notamment au regard d'une épaisseur contenue, moins de 6 cm pour l'écran. Le pic lumineux important et les très hautes valeurs mesurées sur de nombreuses fenêtres APL donnent une impression générale de relief à toutes sortes de contenus. Là ou l’image du 65C845 de l’an passé apparaissait souvent plate, elle offre une belle profondeur sur le 65C89B. Une impression confirmée avec notre mesure de contraste Ansi publiée dans nos colonnes il y a une quinzaine de jours (cf. notre actualité Labo TCL 65C89B : premières mesures très prometteuses) qui explique l’excellente dynamique de l’image et la netteté accrue perçue. Enfin, nous l’avions aussi précisé dans notre actualité, le souci récurrent des TV Mini LED TCL, à savoir des noirs trop marqués dans les zones de faible luminosité, notamment en HDR, est désormais parfaitement géré après calibrage. La courbe PQ du 65C89B, irrémédiablement en dessous de la norme en son début apparaît pile poil sur la norme une fois l’écran calibré aux petits oignons. Bref, du beau travail. Au chapitre sonore, le TCL 65C89B n'a pas à rougir mais l'adjonction d'une barre sonore ou d'un système Home Cinéma est conseillée pour les amateurs de cinéma et/ou de jeu vidéo.
En termes d'usage, une fois calibré, le TCL 65C89B se montre parfaitement polyvalent. TNT, contenus 1 080p (Blu‑Ray), SD (DVD), ou 2 160p (4K Ultra HD) via support physique ou dématérialisés, PC gaming ou console de jeu dernière génération (PlayStation 5, Xbox Series S/X), signal SDR ou HDR, rien ne lui fait peur. Il est capable d'en tirer, à chaque fois, le meilleur parti ou presque. Bien sûr, comme déjà précisé, d'autres modèles font mieux en termes d'Upscaling ou au niveau de la compensation de mouvement. Mais, on le répète, en présence d'une source de qualité top, soit au traitement d'image parfait ou presque, par exemple délivrée à partir d'une platine 4K Ultra HD Blu‑Ray Panasonic DMP‑UB820, le traitement interne du TV est « débrayé » et le spectacle Image et Son est alors tout simplement grandiose. Plus qu'avec tout autre spécimen Mini LED du marché…
Le TCL 65C89B s'avère donc sans conteste le meilleur rapport qualité‑prix du moment, en plus d'être l'un des meilleurs TV Mini LED du moment comme le démontre sa note globale décernée par notre laboratoire, 8,5/10. Soit la meilleure note obtenue par TCL dans nos colonnes et la meilleure note pour un TV LCD à égalité avec le Samsung TQ65QN900D (difficile toutefois de comparer loyalement ces deux écrans compte tenu de leur définition distincte). Bref, au moment de l'achat d'un nouveau téléviseur, les tarifs ultra‑agressifs des TV TCL C89B (beaucoup plus abordables que nombre de leurs concurrents Mini LED à diagonale égale et que tous les concurrents Oled même en considérant des diagonales inférieures pour ces derniers) ‑1 400 € pour le 65'', 2 000 € pour le 85'' et 3 999 € pour le 98"‑ seront à même de convaincre les plus épicuriens de l'image.
- pre-cal SDR
- post-cal SDR
- color volume
- valeur spectrale
- pre-cal HDR
- post-cal HDR
- peak Luminance Stability vs. Windows Size
- gamut Coverage DCI-P3
- gamut Coverage BT2020
- traitements image et Input Lag
- dolby Vision pre-cal
- dolby Vision post-cal
Pour rappel, la donnée Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées et on considère qu’en dessous de la valeur 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs presque satisfaisante avec un Delta E moyen relevé à 3,41 (avec des écarts maximums de 4,89). Pour sa part, si la courbe de gamma apparaît bonne à 2,28, quasiment parfaite pour un salon moyennement éclairé, elle manque cependant de linéarité. De son côté, la température de couleur affiche 6 462,4 °K (cf. capture ci‑dessus), très proche de la norme D65. De son côté, l'espace colorimétrique Rec.709 affiche un bon Delta E moyen à 2,27 et le plus grand écart affiche 4,54 (cf. photo ci‑dessus). Pas si mal non plus en sortie de carton. Enfin on constate que le pic lumineux en SDR affiche près de 276 nits. C'est sensiblement moindre que sur les modèles 2023 (cf. notre banc d'essai du TCL 65C845 en cliquant sur la référence) mais c'est encore trop.
Conclusion, c'est vraiment beaucoup mieux que les modèles de l'an passé pour les mesures en sortie de carton mais on peut aller sensiblement plus loin avec un calibrage en règle.
Après calibrage, tous les voyants passent au vert (littéralement, cf. la capture ci‑dessus). Nous relevons une Balance des Blancs qui affiche des écarts Delta E maximum de 0,6 pour un Delta E moyen de 0,3, ce qui est tout simplement insignifiant. La courbe de gamma désormais presque parfaitement linéaire est mesurée à 2,37 pour une température de couleur relevée à quasiment 6 547 °K, soit toujours extrêmement proche de la norme professionnelle D65 (IUT‑R BT.709).
Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 0,78 en Rec.709 (écart maximum à 1,99). Enfin on découvre que le pic lumineux en SDR, après calibrage, affiche un peu plus de 113 nits. On le constate aisément, un calibrage dans les règles change donc considérablement la donne, bien plus proche de la norme, avec une luminosité excellente pour du SDR.
Cette mesure réalisée sur 140 points colorimétriques indique en pourcentage, et selon les différents gamuts (espaces couleur), la capacité Color Volume du diffuseur. Ainsi le téléviseur TCL 65C89B peut afficher 174,7% du Rec.709, 117% du DCI‑P3 et 79,2% du Rec.2020. Des résultats incroyablement excellents qui se ressentent à l'écran avec une belle impression de richesse colorimétrique.
Concernant le spectre tonal sur lequel nous devons obligatoirement étalonner notre sonde pour réaliser un calibrage correct (sinon, les résultats mesurés sont erronés), le graphique de la dalle QLED signée TCL montre un spectre de lumière différent de celui des modèles 2023. Alors que ces derniers affichaient une dominante rouge à l'instar de feu les téléviseurs plasma, celui du 65C89B voit le bleu dominé.
À noter, la forme du spectre est ici très pointue (et non arrondie comme sur certains téléviseurs précédents), ce qui augure d'un calibrage minutieux, la faute à un étalonnage contraignant de notre sonde. Avec ce type de spectre tonal, il est en effet impératif d'utiliser un spectroradiomètre de très grande précision sous peine d'un postulat initial biaisé. Et, logiquement, de mesures erronées tout au long du banc d'essai… Ça tombe bien, notre récent spécimen, le Jeti Spectraval 1511 HiRes est un modèle 2 nm, donc parfaitement adapté à la situation.
Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs assez juste avec un Delta E moyen relevé à 2,85 (avec des écarts maximums de 6,55). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 2,6 et le plus grand écart affiche 4,9. De très bonnes valeurs qui constituent une bonne surprise en sortie de carton. Enfin on constate que le pic lumineux affiche 2 180,86 nits, pour une densité des noirs tout simplement à 0 nit.
Remarque, sans être fantaisiste loin de là, le respect de la courbe EOTF n'est pas totalement au rendez‑vous.
Après calibrage, la Balance des Blancs affiche des écarts Delta E maximum de 1,52 pour un excellent Delta E moyen de 0,9 (cf. photo ci‑dessus). Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une extrême précision avec un Delta E moyen relevé à 0,8 en Rec.2020 (à 50%) et un écart max à 1,2. Enfin on constate que le pic lumineux en HDR, après calibrage, affiche 1 887,32 nits, une valeur très haute. On le constate aisément, là encore, un calibrage dans les règles change sensiblement la donne.
Très bon point, la courbe EOTF est ici quasiment respectée à la perfection. Et la remontée du noir mesurée est totalement anecdotique. Le résultat final est assez bluffant, il faut bien l'avouer, avec des contenus HDR magnifiés en termes de luminosité. Disque 4K Ultra HD ou jeu vidéo, l'effet recherché est bien réel avec une image qui affiche une pêche, une « gouache » impressionnante.
Pour mesurer le pic lumineux d’un diffuseur, nous procédons à plusieurs relevés par paliers, à partir d’un écran affichant une fenêtre blanche occupant 1% de sa surface jusqu’à 100%, en passant par des fenêtres de 2%, 5%, 10%, 25%, 50% et 75%. Cette procédure permet de visualiser le palier à partir duquel la luminosité baisse, et dans quelle proportion. Concernant le pic lumineux, la mesure qui fait foi correspond à la fenêtre 10%, ici à 2 150 nits environ. Ça monte encore un peu à 25% avec une valeur cette fois proche de la barre des 2 400 nits (à 2 366) et ça baisse au palier 50%, à 1 650 nits tout de même pour afficher environ 901 nits pour un plein écran blanc. Waooo…
Sans doute vous demandez‑vous pourquoi le pic lumineux est réduit avec de petites fenêtres de blanc affichées à l'écran (1%, 2% et 5%), pour atteindre son maximum avec la fenêtre 25% ? La réponse est simple, dans sa volonté de favoriser la densité des noirs, donc de maîtriser au maximum le phénomène de Blooming (halo de lumière autour d'un élément/objet lumineux sur fond noir), TCL à volontairement réduit la luminance des petites surfaces lumineuses dont la luminosité à tendance à « déborder ».
En l'absence de contenus natifs Rec.2020, et compte tenu des perspectives de voir arriver ces derniers avant des lustres, la mesure pertinente en termes de gamut est celle de l'espace couleur DCI-P3 (celui utilisé pour le cinéma). Avec le TCL 65C89B, le DCI‑P3 est couvert à 97,71%. Encore une fois, à l'instar des autres valeurs mesurées, de très bons résultats.
Malgré l'absence de contenus natifs Rec.2020, nous avons réalisé les mesures idoines. Avec le TCL 65C89B, le Rec.2020 est couvert à 96,71% et le Rec.2020 à 76,39%. Encore une fois, à l'instar des autres valeurs mesurées, de très bons résultats.
Comme annoncé plus haut dans ce banc d'essai, le traitement d'image du TCL 65C89B a progressé comparé aux téléviseurs de la marque des années précédentes. Comprenez par là que certains aspects sont à mettre à son crédit, d'autres à son débit.
Au chapitre des bons points, des excellents points même, la possibilité offerte par le TCL 65C89B de débrayer son traitement HDR pour le confier à un processeur vidéo externe de type Lumagen. Pour cela il faut désactiver le module de traitement EOTF (cf. photo ci‑dessous) sur la prise HDMI sur laquelle est raccordé le processeur vidéo, ce dernier accueillant par exemple une platine 4K Ultra HD Blu‑Ray. Et là, c'est le bonheur ! Adieu clipping de la courbe EOTF, l'intégralité des informations de l'image est disponible dans un « conteneur » SDR, permettant de toutes les retrouver à l'écran. Croyez-nous, en comparant deux TV C89B avec le même contenu HDR, l'un affiché avec le Tone Mapping du téléviseur, l'autre avec le processeur vidéo, il n'y a pas photo. Voilà une option plus que bienvenue.
Toutefois, tout le monde n'a pas les moyens d'acheter un processeur vidéo externe. Qu'à cela ne tienne, le TCL 65C89B autorise toujours la saisie de la valeur précise du pic lumineux mesurée (cf. photo ci‑dessus) afin qu'il applique un Tone Mapping des plus précis, c'est‑à‑dire en exploitant 100% de ses capacités dans le domaine, pour tous les contenus dont le niveau de luminosité outrepasse ses aptitudes. Le résultat est déjà excellent.
De même, la compensation de mouvement est une nouvelle fois en progrès. Ce n’est toujours pas le meilleur disponible sur le marché (Sony et Philips sont toujours devant) mais ça reste bon.
Dans la colonne des reproches, il faut mentionner une qualité de traitement des signaux TNT relativement moyen. Si sur ce point, Samsung et Panasonic sont intouchables et font la course en tête, les diffuseurs TCL manquent singulièrement de précision dans certains conditions : une vue panoramique sur la foule massée dans les tribunes d’un stade par exemple esur un plan d’un terrain de rugby avec tous les protagonistes à l’écran. Dans ces conditions, les joueurs apparaissent peu définis. Encore une fois, ce n’est pas vraiment gênant en usage quotidien. Autre remarque, l’homogénéité n’est pas parfaite, mais là encore rien de grave.
Vous le constatez, autant le système de rétroéclairage OD5 du TCL 65C89B impressionne avec des performances réellement premium dont un pic lumineux important et de très hautes valeurs sur de nombreuses fenêtres APL. C’est d’ailleurs ce qui donne une impression générale de relief à toutes sortes de contenus affichés sur cet écran. Là ou l’image du 65C845 de l’an passé apparaissait souvent plate, elle offre une belle profondeur sur le C89B. Une impression confirmée avec notre mesure de contraste Ansi publiée dans nos colonnes il y a une quinzaine de jours (cf. Notre actualité Labo TCL 65C89B : premières mesures très prometteuses) qui explique l’excellente dynamique de l’image et la netteté perçue.
Enfin, nous l’avions aussi précisé dans notre actualité, le souci récurrent des TV Mini Led TCL, à savoir des noirs trop marqués dans les zones de faible luminosité, notamment en HDR, est désormais parfaitement géré après calibrage. La courbe PQ du 65C89B, irrémédiablement en dessous de la norme en son début, une fois l’écran calibré aux petits oignons, est maintenant pile poil sur la norme. Bref, du beau travail.
Parmi les nombreux téléviseurs qui font escale dans notre laboratoire de test, certains ne proposent pas la gestion du procédé HDR Dolby Vision. C'est pourquoi, habituellement, nous ne publions pas nos mesures Dolby Vision avant/après calibrage des TV dotés de cette technologie HDR, afin de faciliter les comparaisons entre les modèles. Pour le banc d'essai du TCL 65C89B, à l'instar de celui du TCL 65C845, nous avons décidé de le faire pour démontrer qu'un calibrage peut aussi considérablement améliorer l'affichage d'un signal HDR Dolby Vision.
En sortie de carton, le TCL 65C89B est plutôt bon en présence d'un signal Dolby Vision (mode Dark). La Balance des Blancs est très moyenne avec un Delta E à 3,5 et un écart max à 6,99. La courbe EOTF est dans sa première moitié en dessous de la norme. De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 3 et le plus grand écart affiche 7. Enfin on constate que le pic lumineux affiche 2 020,22 nits.
On le constate sur la capture ci‑dessus, un calibrage fin corrige sensiblement certains soucis relevés en présence d'un signal Dolby Vision (mode Dark). La Balance des Blancs est grandement améliorée, avec un Delta E moyen à 0,7 et un écart max à 1,77. Le calibrage permet à la courbe EOTF d'être quasiment conforme à la norme (un poil mieux qu'en mode Cinéma). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 0,4 (!) et le plus grand écart affiche 0,8. Enfin on constate que le pic lumineux affiche 1 723 nits.
Bref, on vous encourage vivement si vous faites appel à un calibreur de faire procéder à un calibrage Dolby Vision, le mode en sortie de carton étant loin d'être exempt de défauts…