par Vincent Morette
le 11 février 2025

Sony K-65XR90

A
note
8.3
10
label
prix
2 990 €
les plus
  • XR Cognitive Processor 2024
  • Énorme pic lumineux à 3 025 vrais nits
  • Image HDR au top
  • XR Backlight Master Drive made in Sony Semiconductor Solutions Group
  • Blooming quasi inexistant
  • Design statutaire
  • Fonction Acoustic Multi-Audio+ et Voice Zoom 3
  • Fonction Acoustic Center Sync
  • Fonction S-Center Speaker In
les moins
  • Pas de HDR10+
  • Rendu HDR fantaisiste en sortie de carton
  • Mode Jeu trop lumineux
présentation

Ce banc d’essai, comme d'habitude, a été réalisé avec Cédric Louis, calibreur certifié ISF, THX Level II et PVA (Professional Video Alliance) de son état. Nous avons donc utilisé des appareils de mesure de haute précision ‑et dernier cri‑ comme un Colorimètre Klein K‑10, un spectroradiomètre Jeti Spectraval 1511 HiRes (2 nm), un générateur de mire UHD HDR10 et HDR Dolby Vision Murideo Seven‑G 8K, le tout avec les logiciels Calman Ultimate et ColourSpace. Pour résumer, ces équipements professionnels (plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'achat pour cette configuration) sont les seuls capables d'indiquer le véritable potentiel d'un diffuseur grâce à leur précision exceptionnelle. Notamment pour mesurer avec justesse un téléviseur en sortie de carton et constater que les performances du Sony K-65XR90 peuvent être améliorées à travers un calibrage fin SDR et HDR (indispensable pour ce dernier), pour jauger de ses réelles capacités.

 

 

La série TV Sony Bravia 9, en plus de constituer l'offre premium Mini LED 2024 de la marque nippone, s'avère son porte‑étendard en l'absence du renouvellement de la série TV QD Oled Sony A95L d'une part, de l'arrêt de la série TV Ultra HD 8K Sony Z9K d'autre part. Trois références Ultra HD 4K sont au menu, les Sony 65XR90 (65'', 165 cm), Sony 75XR90 (75'', 191 cm) et Sony 85XR90(85'', 216 cm).

 

TV Mini LED Sony K-65XR90, pic lumineux en hausse de 50% ?

Le téléviseur Sony K‑65XR90 compte un atout important, un système de rétroéclairage Mini LED « maison » XR Backlight Master Drive développé avec l’aide de la division Sony Semiconductor Solutions Group (cf. notre actualité Sony TV premium 2024, cap sur le Mini LED au détriment de l'Oled ?). Ce dernier, dixit Sony, autorise un pic lumineux 50% plus important que celui des TV Sony X95L via un nombre de zones en hausse jusqu'à 325%, précisément 1 512 sur le K‑65XR90.

 

 

TV Mini LED Sony K-65XR90, fonction Acoustic Multi-Audio+ et Voice Zoom 3

Si la section sonore du Sony K‑65XR90 se nomme toujours Acoustic Multi‑Audio+, elle fait appel à deux tweeters de verticalité supplémentaires placés à l'arrière en haut de la dalle LCD, pour une puissance totale de 70 W (6 x 10 W via deux médiums, deux tweeters et deux boomers + 2 x 5 W pour deux tweeters verticaux, cf. illustration ci‑dessous). La prise en charge du Dolby Atmos est bien sûr de mise.

 

 

Le procédé Voice Zoom 3, basé sur l'intelligence artificielle, identifie les voix humaines et les amplifie pour une (annoncée) parfaite intelligibilité. La fonction Acoustic Center Sync réalise quant à elle la fusion sonore entre les haut‑parleurs du TV et une barre de son Bravia Theatre 2024. Le mode Voice Zoom 3 fonctionne lui aussi en présence d'une barre sonore Bravia Theatre.

 

 

TV Mini LED Sony K-65XR90, X‑Wide Angle et X‑Anti Reflection

Pour le reste, on retrouve sur le TV Mini LED Sony K-65XR90, ou Sony Brava 9, un très large angle de vision via le procédé X‑Wide Angle. Ainsi, la vision hors axe du TV n'entraîne pas d'affadissement des couleurs. De même, le TV dispose du revêtement X‑Anti Reflection pour éviter les reflets gênants.

 

TV Mini LED Sony Bravia 9, XR Cognitive Processor 2024 et XR Clear Image

La puce XR Cognitive Processor 2024 profite toujours de la XR Clear Image apparue l'an dernier (cf. notre actualité Sony XR Processor 2023 : nouvelle fonction XR Clear Image pour en savoir plus). Pour le reste, on retrouve les évolutions proposées par la puce XR Cognitive Processor Phase 2 millésime 2022, à savoir un affichage excellent des couleurs avec une multitude de nouvelles teintes grâce à un ajustement non plus seulement de la luminance mais aussi de la saturation. Merci à la technologie Quantum Dots (label XR Triluminos Pro). Le relief des images est lui aussi amélioré à travers une gestion plus fine des objets présents à l'avant‑plan, qui concentrent l'essentiel du traitement vidéo (précision, couleur…), a contrario de ceux à l'arrière‑plan gérés avec un subtil effet bokeh, là aussi très sophistiqué pour un réalisme global plus grand et similaire à la vision humaine.

 

 

TV Mini LED Sony Bravia 9, XR Motion Clarity, XR Backlight Master Drive et XR Contrast Booster 20

Pour le reste des spécifications de ce diffuseur, on note une dalle LCD de type VA 10 bits native 100/120 Hz et le nouveau système de rétroéclairage Mini LED dénommé XR Backlight Master Drive et basé sur des technologies apparues sur les formidables TV ZD9 (cliquez pour en savoir plus). Ce dernier est capable d'afficher tous les détails d'une image en modulant parfaitement la luminosité de chacune des diodes. Par exemple, toutes les nuances de noir d'un chien au pelage sombre sur fond noir peuvent être retranscrites à l'écran. Mais le XR Backlight Master Drive millésime 2024 du Sony K‑65XR90, doté d'un nombre plus important de zones comparé au ZD9 (environ 800 zones pour ce dernier), permet aussi de réduire drastiquement le phénomène de Blooming encore présent autour d'objets lumineux ou lettres blanches sur fond noir, et qui touche par exemple les TV X95L millésime 2023. Le tout sans baisser la luminosité globale de l'image en modulant très finement la quantité d'énergie envoyée aux diodes des zones du rétroéclairage qui jouxtent celles qui affichent ces objets ou lettres brillants. Bien sûr, cette capacité à distribuer parfaitement l'énergie aux diodes ciblées autorise aussi un pic lumineux incroyablement élevé (plus de 3 000 nits, cf. notre section Benchmark > Peak Luminance Stability vs. Windows Size) pour des lumières spéculaires incroyablement scintillantes.

 

Les capacités proposées par le XR Cognitive Processor 2024 ont permis aux ingénieurs nippons de peaufiner la netteté de l'image. Cet algorithme, associé à une troisième base de données image dédiée aux textures, détecte et analyse chaque objet composant une image, optimisé individuellement pour afficher une texture plus nette et une plus grande profondeur, donc un naturel et un réalisme accrus. Bien sûr, le procédé XR Smoothing pour réduire fortement (voire éliminer) le phénomène de postérisation est toujours au menu. Le Sony K‑65XR90 intègre aussi la compensation de mouvement XR Motion Clarity et la fonction exclusive XR Triluminos Pro déjà mentionnée pour des couleurs encore plus riches et plus précises, le tout au sein d'un espace couleur étendu.

 

 

Enfin, on note la fonction XR Contrast Booster 20 (pour un pic lumineux en progression de 50% comparé aux spécimens X95L) pour des images d'une qualité supérieure avec une luminosité extrême dans les zones de brillance et des noirs d'une profondeur abyssale. Bien sûr, le TV Sony K-65XR90 est compatible HDR10, HDR HLG et HDR Dolby Vision (mais pas HDR10+). 

 

TV Mini LED Sony Bravia 9, Smart Google TV

On retrouve sur les Smart TV Sony 2024 le système d'exploitation Google TV qui fait la part belle aux contenus (32 Go de mémoire interne extensible via USB). À la manière d'Android TV, Google TV regroupe et organise dans un seul endroit toutes vos applications et abonnements de streaming. Mais alors qu'avec Android TV, les applications se trouvent en haut des menus, ici, ce sont les contenus qui priment, affichés les uns à côté des autres par thématique. Plus de 6 500 applications sont concernées, parmi lesquelles Disney+, Netflix, Canal+, France TV ou YouTube et plus de 700 000 films et épisodes de séries. Et plus besoin de jongler d’un service à l’autre pour trouver ce que vous souhaitez regarder : les centaines de milliers de films et séries sont organisées et consultables par genre, quelle que soit leur origine.

 

 

Précision, le processeur XR Cognitive Processor 2024 (à base de MediaTek Pentonic 1000) est également mis à contribution pour la fonctionnalité Smart TV, pour une ergonomie améliorée avec une fluidité et une réactivité quasi immédiates. Enfin, le Sony K‑65XR90 intègre d'emblée la fonction Google Assistant via la certification Chromecast (intégré) et un double micro, un sur la télécommande, l'autre sur le TV. Il est alors possible d'échanger vocalement directement avec l'écran sans utiliser la télécommande. Les certifications AirPlay 2 et HomeKit sont aussi de la partie. 

 

TV Mini LED Sony Bravia 9, fonction Bravia Cam 

Si Google Meet est de la partie, la caméra Bravia Cam est seulement optionnelle sur les Sony XR90. Bien sûr, une fois installée, le contrôle gestuel est de mise. La fonction « Chercher la télécommande » et la télécommande Eco rétroéclairée de taille réduite, comptant beaucoup moins de boutons et apparue en 2022 (en 2024, elle peut être chargée via USB : 2 heures de charge octroient environ 4 mois d'utilisation), sont de mise. 

 

 

Mais la fonction Bravia Cam compte de nombreuses autres fonctionnalités. Outre le contrôle gestuel, la caméra déclenche l'affichage d'un message automatique de recul et une alerte sonore si la personne regarde le téléviseur de trop près (très utile pour les enfants), autorise des économies d'énergie en baissant automatiquement la luminosité du TV si le téléspectateur quitte la pièce, et optimise le traitement sonore selon la position du téléspectateur devant le TV. Dernière précision, il est possible d'éteindre complètement (via un interrupteur) la caméra et aucune donnée privée n'est stockée sur celle‑ci ou le téléviseur.

 

TV Mini LED Sony K-65XR90, service OTT Bravia Core

À l'instar de tous les téléviseurs Sony Bravia XR, le Sony K‑65XR90 propose la plateforme de streaming exclusive Bravia Core (pour Centre of Real Entertainment). Celle‑ci, essentiellement animée par les productions Sony Pictures, offre pour l'achat d'un TV Bravia XR Sony XR90, Bravia 9, A95L, A90K, XR80, Bravia 8, XR70, Bravia 7 ou X90L, la possibilité de visionner gratuitement pendant 24 mois une sélection de dix films des plus grands studios hollywoodiens et la plus grande collection de longs métrages portant le label Imax Enhanced. L'achat d'un TV Sony X85L, X80L, X75WL permet aussi de profiter du service Bravia Core pendant 12 mois mais cette fois pour une sélection de cinq films. Et ce avec une qualité extrême, soit un débit jusqu'à 80 Mbps pour les consommateurs disposant d'un abonnement adéquat.

 

  

TV Mini LED Sony Bravia 9, Perfect for PlayStation 5 et Game Menu 2

La certification Perfect for PlayStation 5, avec ses deux fonctionnalités Auto HDR Tone Mapping et Auto Genre Picture Mode, est également au programme. Avec elle, le TV Sony K-65XR90 bascule automatiquement en mode Jeu ou Standard selon la nature du signal envoyé par la console PS5.

 

 

Les TV Sony 2024 accueillent le Game Menu 2 permettant d'accéder très simplement et rapidement aux paramètres de jeu : VRR, réduction du flou de bougé (Motion Blur) ou encore la taille de l'image affichée (pour la réduire dans l'écran).

 

Fonctions Netflix Adaptive Calibrated Mode et Prime Video Calibrated Mode

Parmi les autres atouts du TV Sony K‑65XR90, en plus des certifications Netflix Adaptive Calibrated Mode (pour profiter des séries, documentaires, films, etc. sur son téléviseur avec la même qualité que celle des studios de post‑production Netflix indépendamment de l'environnement, sombre ou lumineux), Imax Enhanced et Bravia Core Calibrated Mode, on trouve le label Prime Video Calibrated Mode. Là encore pour profiter des séries, documentaires, films, etc. sur son téléviseur avec la même qualité que celle des studios de post‑production Prime Video, indépendamment de l'environnement, sombre ou lumineux. Précision, le TV Sony K‑65XR90 est compatible DTS:X.

 

 

 

Sinon, toujours au chapitre des fonctionnalités, la fonction Calman Ready (pour un calibrage fin du TV avec les outils du même nom) et les compatibilités Wi‑Fi 6/Bluetooth 5.3 sont de la partie. À savoir, les TV Sony Bravia 9 comptent toujours seulement deux entrées HDMI 2.1 avec gestion des fonctions VRR, ALLM, SBTM, eARC et 4K/120 via une bande passante de 48 gigabits. On compte aussi deux autres connecteurs HDMI d'obédience 2.0 (bande passante de 18 Gbps).

 

Dernière précision, le TV Sony K‑65XR90 peut adopter quatre positions différentes : aucun pied si le TV est fixé au mur ; posé sur un double pied dont les supports sont situés aux deux extrémités de l'écran ; posé sur un double pied dont les supports surélevés sont situés aux deux extrémités de l'écran pour accueillir une barre de son ; posé sur un double pied central pour placer le TV sur un meuble de largeur réduite.

 

spécifications
  • référence Sony K-65XR90
  • type LCD Mini LED
  • diagonale de l'image 165 cm
  • standard Ultra HD
  • résolution native 3 840 x 2 160 pixels
  • hdr HDR10, HDR Dolby Vision, HGiG et HDR HLG
  • réception Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
  • connectique 2 HDMI 2.1+ 2 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 2 ports USB‑A, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60/120), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120)
  • multimédia MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, Wav, Xvid, WMV (Ultra HD), Mpeg2 (Ultra HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, VC1, AVC/H.264, Jpeg, AV1
  • usage Télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, 4/3, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous‑titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
  • smart tv Google TV, Chromecast (intégré), Internet, Wi-Fi ax, AirPlay 2, Miracast, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.3, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web
  • son 2.2.2, 70 W, PCM, Dolby Atmos, DTX:X, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC
  • consommation 124 W en SDR, 284 W en HDR (0,5 W en veille)
  • dimensions (l x h x p) 1 433 x 908 x 349 mm (profondeur de 4,8 mm sans le pied)
  • poids 34,8 kg (avec le pied)
8
10
concurrence

La catégorie des TV Mini LED est chaque année plus riche en références, le Sony K-65XR90 ne manque donc pas de concurrents.

 

En définition Ultra HD 8K, il faut citer le Samsung TQ65QN900D. En définition Ultra HD 4K, on compte de nombreuses propositions avec, honneur à l'inventeur de la technologie Mini LED, les TCL 65C955 et TCL 65C89B. On peut aussi mentionner le Samsung TQ65QN90D, le Philips 65PML9049, le Hisense 65U8NQ ou encore le Panasonic TV-65W95A.

concurrence
  • référence Sony K-65XR90
  • type LCD Mini LED
  • diagonale de l'image 165 cm
  • standard Ultra HD
  • résolution native 3 840 x 2 160 pixels
  • hdr HDR10, HDR Dolby Vision, HGiG et HDR HLG
  • réception Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
  • connectique 2 HDMI 2.1+ 2 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 2 ports USB‑A, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60/120), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120)
  • multimédia MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, Wav, Xvid, WMV (Ultra HD), Mpeg2 (Ultra HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, VC1, AVC/H.264, Jpeg, AV1
  • usage Télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, 4/3, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous‑titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
  • smart tv Google TV, Chromecast (intégré), Internet, Wi-Fi ax, AirPlay 2, Miracast, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.3, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web
  • son 2.2.2, 70 W, PCM, Dolby Atmos, DTX:X, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC
  • consommation 124 W en SDR, 284 W en HDR (0,5 W en veille)
  • dimensions (l x h x p) 1 433 x 908 x 349 mm (profondeur de 4,8 mm sans le pied)
  • poids 34,8 kg (avec le pied)
verdict technique

Avant d'aller plus loin dans notre verdict, il faut préciser que le test du Sony K‑65XR90 revient de loin. Lors de l'annonce Sony fin 2023, dans ses bureaux à Tokyo, du développement d'un système de rétroéclairage Mini LED maison dénommé XR Backlight Master Drive, à travers sa division Sony Semiconductor Solutions Group (cf. notre Sony TV premium 2024, cap sur le Mini LED au détriment de l'Oled ?), le constructeur nippon ne cachait pas ses ambitions de rivaliser avec l'inventeur de la technologie, TCL, voire de le surpasser.

 

TV Sony K-65XR90, mise à jour Firmware salvatrice

Hélas, trois fois hélas, une fois le TV Sony K‑65XR90 dans notre laboratoire, le constat fut sans appel. Malgré certaines promesses plus ou moins tenues, par exemple celle du pic lumineux, les dires originels de la marque n'étaient pas au rendez‑vous. En présence d'un signal HDR, échelle de gris et justesse colorimétrique partaient en vrille en sortie de carton (une surprise pour un TV Sony) avec des noirs bouchés et nombre de détails brûlés dans les hautes lumières. Et surtout, ces paramètres étaient quasiment impossibles à améliorer via un calibrage fin (cf. capture Post‑Cal HDR ci‑dessous réalisée avant mise à jour à comparer avec celle de la rubrique Post‑Cal HDR de la section Benchmark réalisée après la mise à jour logicielle. En vrille on vous disait…).

 

 

Bref, la conclusion s'imposait d'elle‑même, Sony s'était très certainement précipité pour commercialiser sa série XR90 avec des diffuseurs sensiblement en deçà de ses précédentes propositions. Déçus des médiocres performances du K‑65XR90, nous avions donc mis son banc d'essai « au frigo » dans l'attente d'une mise à jour Firmware. Connaissant Sony depuis des lustres, impossible en effet que la firme ne réagisse pas. En revanche la mise à jour tardait à venir, ce qui jouait en défaveur de Sony et de la réputation de ses écrans XR90 avec le risque grandissant de mauvaise presse qui aurait collé aux basques de son exclusif système de rétroéclairage Mini LED…

 

Celle‑ci est finalement arrivée mi‑décembre et elle a heureusement radicalement changé les performances du téléviseur. Si ce dernier ne méritait pas grande attention avant la mise à jour, avec une qualité vidéo plusieurs crans en dessous de ses concurrents Mini LED (le TV était impossible à recommander à tout le moins), après sa disponibilité le Sony K‑65XR90 réagissant enfin à un calibrage fin revenait dans la course des meilleurs TV 2024. À la lueur de cette nouvelle configuration, nous avons donc relancé un complet benchmark de mesures et entrepris de jauger son traitement d'image (cf. rubrique Traitements image et Input Lag dans la section Benchmark).

 

TV Sony K-65XR90, rendus SDR et HDR calibrés

Après un calibrage fin, l'image proposée par le Sony K-65XR90 est tout simplement magnifique, sans toutefois être exempte de petits défauts (cf. plus bas). Superbe en SDR sur une chaîne TNT ou en présence d'un disque Blu‑Ray Full HD (cf. notre section Benchmark > rubrique Post‑Cal SDR), elle est également splendide en HDR à partir d'un service de streaming ou d'un disque 4K Ultra HD Blu‑Ray. L'extrême luminosité du Sony K‑65XR90 (cf. notre section Benchmark > rubrique Peak Luminance Stability vs. Windows Size), 3 025 nits en pics et 815 nits pour un APL 100%, confère une incroyable dynamique à l'image. Surtout, ces capacités permettent de redécouvrir toutes les textures dans les hautes lumières des images d'un titre 4K Ultra comme Pan mastérisé à 4 000 nits. Pour le reste, nous avons essayé avec le Sony K‑65XR90 les titres 4K Ultra HD Uncharted, Kong Vs Godzilla, Les Trolls 2, Top Gun : Maverick, et les jeux God of War, Horizon Zero Dawn ou encore Kena : Bridge of Spirits pour ne citer qu'eux, c'est un ravissement pour les yeux avec des couleurs riches et lumineuses. Une vraie claque visuelle. Cet écran parvient à afficher une luminosité extrême tout en préservant la densité et la richesse des couleurs pour une « gouache » HDR incroyable.

 

L'autre bienfait d'un pic lumineux important concerne le nombre d'informations supplémentaires affichées à l'écran. A contrario d'un diffuseur qui « clippe » assez vite avec un signal HDR, donc sans afficher les informations de l'image disponibles dans les hautes lumières, un écran lumineux sera en mesure d'y parvenir. Au final, les textures sont plus riches sur les zones très lumineuses (une fenêtre en arrière‑plan en contre‑jour par exemple), avec plus de détail. Bilan des courses, la précision perçue supérieure conduit à une exceptionnelle impression de netteté. Les technologies LCD/Mini LED font clairement la différence comparée à l'Oled sur ce point, même en considérant les spécimens les plus lumineux très loin d'être capables d'afficher plus de 500 nits en APL 100%.

 

 

Au chapitre des reproches, on peut citer un (très) léger effet cadre photo sur le pourtour de l'écran. C'est inhérent à la technologie LCD VA en présence de grande diagonale : à partir d'une taille 65" (165 cm), en étant situé au centre de l'écran avec le recul adéquat, les angles de vision liés à la périphérie grandissent et l'image s'affadit un poil et ce, malgré la présence du revêtement X‑Wide Angle. Rien de bien gênant rassurez‑vous.

Il est une autre particularité à mentionner, la gestion (très) agressive du système de rétroéclairage Mini LED signée Sony avec l'objectif avoué d'éliminer drastiquement le Blooming (halo autour des éléments lumineux d'une image sur fond sombre). Si le résultat est probant avec des halos réduits à leur plus simple expression (encore un poil visibles hors axe mais sans perturber la qualité de l'image), cela à pour conséquence une très légère teinte sombre autour des zones actives (lumineuses) du rétroéclairage. Pour les plus perspicaces, sur un fond clair ou un aplat de couleur on remarque un léger détourage sombre sur les objets en mouvement. Toutefois, il s'agit de petits défauts relevés avec des mires. Avec des contenus classiques la situation se présentera extrêmement rarement, ce n'est donc pas gênant dans le cadre d'un usage « normal » du TV Sony K‑65XR90. Pour illustrer la volonté de Sony d'éliminer le Blooming, il suffit d'afficher un film au format 2.35 pour constater, d'une part, que les barres noires sont parfaites, de discerner d'autre part un très léger assombrissement à l'approche desdites barres en présence d'une image très lumineuse. Cet « espace » plus sombre permet en effet une transition plus aisée, donc sans halo trop visible, entre les zones actives et celles non actives du rétroéclairage. Pour le reste, il faut signaler une belle homogénéité, peu de Banding et très peu de solarisation. Dernier point, en mode Jeu l'image est trop lumineuse et peut s'avérer gênante sur certains titres, le mieux est de calmer manuellement ses ardeurs pour un rendu plus équilibré à l'écran.

 

TV Sony K-65XR90, prestations sonores

Les qualités audio du TV Sony K‑65XR90, à l'instar des performances vidéo, sont aussi à souligner. La puissance totale annoncée de 70 W (sensiblement moindre en réalité) offre une scène sonore bien équilibrée, large et jamais brouillonne. Bonne surprise, avec des contenus Dolby Atmos, les effets Hauteur sont bien présents. Bien sûr, le rendu du Sony K‑65XR90 n'égale pas celui d'un système Home Cinéma, ou même d'une bonne barre de son avec enceintes surround, mais il fait le job et offre la possibilité de profiter avec satisfaction de la bande‑son d'un film, d'une série ou d'un jeu vidéo. Seul un usage purement musical démontre rapidement ses limites, ce qui est somme toute normal pour un téléviseur.

conclusion

Le test du TV Sony K-65XR90 n'aura pas été un long fleuve tranquille. Excité de passer au gril le dernier‑né du constructeur japonais, notre déception fut grande au moment de le soumettre à notre procédure de test. Sans doute, au regard de ses performances initiales et dans l'impossibilité de calibrer finement le TV ‑donc d'apprécier ce qu'il avait réellement dans le ventre‑, n'aurions‑nous pas achevé son banc d'essai entamé à l'automne dernier. Le téléviseur, pas abouti au niveau de son système de rétroéclairage, était en attente dans notre labo, dans l'espoir d'améliorations logicielles. Mieux vaut tard que jamais, celles‑ci sont heureusement arrivées juste avant la période des fêtes… 

 

Traitement d'image Sony toujours au top !

En termes d'usage, une fois mis à jour (!) et ensuite calibré, le Sony K‑65XR90 se montre très polyvalent. En toutes circonstances, TNT, contenus 1 080p (Blu‑Ray), SD (DVD) ou 2 160p (4K Ultra HD) via supports physiques ou dématérialisés, PC gaming ou console de jeu dernière génération (PlayStation 5, Xbox Series S/X), le TV s’en sort haut la main grâce à son traitement vidéo Reality Creation. Contrairement à d'autres sur le marché, le Sony K‑65XR90 ne nécessite pas de source absolument parfaite pour afficher une magnifique image. Comme déjà explicité dans la section Traitements image et Input Lag (rubrique Benchmark), associé aux ressources de la nouvelle puce XR Cognitive Processor 2024 (MediaTek Pentonic 1000) sensiblement plus importantes à celles de l'année dernière, l'algorithme du constructeur nippon réalise de véritables merveilles quel que soit le signal.

 

Mais avec le 65XR0, Sony va plus loin dans la maîtrise des technologies de son téléviseur. Ce dernier embarque en effet (comme toutes les références XR90) l'exclusif système de rétroéclairage XR Backlight Master Drive (développé en collaboration au sein de l'entreprise avec la participation de la division Sony Semiconductor Solutions Group). Et si Sony nous a fait peur avec des débuts peu enthousiasmants de sa solution « maison », la dernière mise à jour Firmware de mi‑décembre (version 112.628.050.1) a remis les choses dans l'ordre. C'est vrai, il reste encore quelques défauts, le mode Jeu surexposé par exemple, mais on peut espérer une prochaine mise à jour sur la question.

 

 

Série TV 65XR90, le retour de l'innovation Sony

Alors, certes, la technologie Oled reste toujours supérieure en matière de densité des noirs. Mais, après mise à jour (on insiste !) et calibrage fin, le Sony K‑65XR90 est excellentissime sur le sujet. Il fait alors aussi, en présence d'un signal SDR, à peu près jeu égal avec les TV Oled en matière de couverture de gamut et de justesse colorimétrique. Mieux, il prend aisément l'avantage en présence d'un signal HDR : dynamique exceptionnelle jamais prise en défaut et Color Volume autorisant des couleurs riches et naturelles, même lorsque l'image est gorgée de nits. Et comme dans le domaine sonore, le Sony K‑65XR90 fait le job, ce téléviseur s'avère définitivement l'un des tout meilleurs du marché (et justifie enfin son tarif). Il décroche d'ailleurs l'une des meilleures notes jamais attribuée par notre labo pour un TV LCD. Et il pourrait faire encore mieux si celle‑ci n'était pas pondérée par des spécifications gaming moins‑disantes que la concurrence : pas de 144 Hz et seulement deux HDMI 2.1. Si Sony se hisse au niveau de ses principaux compétiteurs de ce côté‑là en 2025 avec une série TV en 2025 équivalente en termes de caractéristiques audiovidéo à la XR90, la marque pourrait bien décrocher la timbale et briguer le titre de meilleur TV LCD Mini LED du marché. Bref, avec le K‑65XR90, on a eu peur mais on a finalement retrouvé les qualités des TV premium Sony. 

 

Ultime précision, si vous souhaitez en savoir plus sur notre procédure de test, les mesures et les notes qui motivent ce verdict technique, nous vous invitons à cliquer sur les différentes cartouches (post‑cal HDR par exemple) de la section Benchmarks ci‑dessous, toutes illustrées, notées et commentées (cliquez sur les captures des mesures pour les visualiser en grand).

benchmark
  • pre-cal SDR
  • post-cal SDR
  • color volume
  • valeur spectrale
  • pre-cal HDR
  • post-cal HDR
  • peak Luminance Stability vs. Windows Size
  • gamut Coverage DCI-P3
  • traitements image et Input Lag
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pre-cal SDR
balance des blancs dE (moyen) 3,11 gamut Rec.709 dE (moyen) 2,84 gamma 2,41 pic lumineux SDR 115,16 mode image Cinema

Pour rappel, la donnée Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées et on considère qu’en dessous de la valeur 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs presque bonne avec un Delta E moyen relevé à 3,11 (avec un écart maximum de 3,9). Pour sa part, la courbe de gamma n'est pas la plus linéaire qui soit à 2,41, donc typée salle obscure. De même, la température de couleur n'est pas optimale, mésurée à 6 163,5 °K (cf. capture ci‑dessus), relativement éloignée des 6 500° de la norme D65. De son côté, l'espace colorimétrique Rec.709 affiche un Delta E plutôt correct à 2,84 et le plus grand écart affiche 4,61 (cf. photo ci‑dessus). Sur ce point aussi, à l'instar de l'échelle de gris, c'est presque satisfaisant. Enfin on constate que le pic lumineux en SDR affiche 115,16 nits, ce qui plutôt bon.

 

On attendait toutefois mieux en sortie de carton de la part de Sony. Sans être grandement critiquable, il reste de la marge pour améliorer le rendu visuel du TV Bravia 9 Sony K‑65XR90 à travers un calibrage réalisé dans les règles de l'art pour apprécier ses réelles capacités d'affichage. On profite de l'occasion de cette première mesure pour indiquer que le calibrage de l'immense majorité des téléviseurs en sortie de carton en 2024 (et déjà en 2023) est sensiblement de moindre qualité que celle des millésimes précédents. Manque de rigueur en sortie usine, manque de maîtrise du calibrage au regard du spectre tonal des TV de plus en plus étroit et/ou d'un pic lumineux de plus en plus important ? Difficile de répondre mais le fait est là… 

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post-cal SDR
balance des blancs dE (moyen) 0,55 gamut Rec.709 dE (moyen) 0,62 gamma 2,21 pic lumineux SDR 151,6 mode image Cinema

Après calibrage, c'est vraiment excellent en présence d'un signal SDR. Nous relevons une Balance des Blancs qui affiche des écarts Delta E maximum de 1,2 pour un Delta E moyen de 0,55 (cf. photo ci‑dessus), ce qui est tout simplement insignifiant. La courbe de gamma parfaitement linéaire est mesurée à 2,21 et convient donc beaucoup mieux à un environnement lumineux (salon par exemple). De son côté, la température de couleur relevée après calibrage affiche 6 491,6 °K soit bien mieux que celle avant calibrage et désormis quasiment en phase avec la norme professionnelle D65 (IUT‑R BT.709).

 

Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 0,62 en Rec.709 (écart maximum 1,31). Enfin on remarque que le pic lumineux en SDR, après calibrage, affiche plus de 151,6 nits. C'est un poil trop mais ça passe bien à l'écran. On le constate aisément, un calibrage fin du téléviseur change donc la donne avec des résultats qui, en SDR, tendent désormais vers l'excellence.

9
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color volume

Cette mesure réalisée sur 140 points colorimétriques indique en pourcentage, et selon les différents gamuts (espaces couleur), la capacité Color Volume du diffuseur. Ainsi le téléviseur Sony K‑65XR90 peut afficher environ 144% du Rec.709, 96,7% du DCI‑P3 et 65,3% du Rec.2020. Des résultats très bons.

valeur spectrale

Concernant le spectre tonal sur lequel nous devons obligatoirement étalonner notre sonde en préalable à toutes mesures pour réaliser un calibrage correct (sinon, les résultats sont erronés), on retrouve le graphique des dalles boostées à la technologie des nanocristaux Quantum Dots avec un spectre de lumière plutôt froid, qui tire sur le bleu (cf. capture ci‑dessus), avec un rouge en retrait (à l’opposé d’un TV Plasma par exemple, qui affiche une dominante rouge et donc un spectre de lumière plus chaleureux).

 

À noter, la forme du spectre est ici pointue (et non arrondie comme sur certains téléviseurs précédents), ce qui augure d'un calibrage minutieux, la faute à un étalonnage contraignant de notre sonde. Avec ce type de spectre tonal, il est en effet impératif d'utiliser un spectroradiomètre de très grande précision sous peine d'un postulat initial biaisé. Et, logiquement, de mesures erronées tout au long du banc d'essai… Ça tombe bien, notre spécimen Jeti Spectraval 1511 HiRes est un modèle 2 nm, donc parfaitement adapté à la situation.

5
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pre-cal HDR
balance des blancs dE (moyen) 6 gamut Rec.2020 dE à 50% (moyen) 4,93 pic lumineux HDR 1931,19 mode image Cinema

Les mesures de précalibrage en mode Cinema avec un signal HDR affichent une Balance des Blancs véritablement médiocre avec un Delta E moyen relevé à 6 (avec des écarts maximums de 16, proche du grand n'importe quoi). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 4,93 et les plus grands écarts affiche 8,2. Très moyen donc. Enfin on constate que le pic lumineux affiche 1 931,2 nits.

 

Remarque, le Sony K-65XR90 ne respecte pas vraiment la courbe EOTF. En deçà au début, cela signifie une perte de détails dans les zones sombres. Au‑dessus dès 15%, cela induit une luminosité trop abondante, carrément des détails brûlés dans les hautes lumières. Le choix du constructeur japonais se veut flatteur en sortie de carton en présence d'un signal HDR, avec un rendu général à la luminosité boostée. Mais le K‑65XR90 en fait trop. Reste désormais à voir ce que cela donne après calibrage.

9
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post-cal HDR
balance des blancs dE (moyen) 0,76 gamut Rec.2020 à 50% (moyen) 1,66 pic lumineux HDR 2666,5 mode image Cinema

Après calibrage, la Balance des Blancs affiche des écarts Delta E maximum de 3,29 pour un Delta E moyen de 0,76 (cf. photo ci‑dessus). C'est donc désormais dans les clous. Quant à l'espace couleur, il s'ajuste très sensiblement avec un Delta E moyen relevé à 1,66 en Rec.2020 (à 50%) et un écart max à 2,1. Là encore c'est véritablement excellent. Enfin on constate que le pic lumineux en HDR, après calibrage, affiche 2 666,5 nits. C'est énorme ! On le constate, un calibrage dans les règles change la donne, la différence est très sensible.

 

Résultat, la courbe EOTF est presque parfaitement respectée, seules les zones sombres sont encore un poil en‑dessous. C'est la conséquence d'une gestion agressive du système de rétroéclairage par Sony dont l'objectif est de réduire au maximum le Blooming (cf. notre section Verdict). De même les dérives colorimétriques (RVB) sont désormais du domaine de mauvais souvenir : elles sont toujours présents entre 80% et 100% mais elles restent acceptables. Et si le niveau du noir remonte un poil à 0,0122 nit, ça reste là aussi très bon. Le résultat final est assez bluffant, il faut bien l'avouer, avec des contenus HDR magnifiés en termes de luminosité. Disque 4K Ultra HD ou jeu vidéo, l'effet recherché est bien réel avec une image qui affiche une pêche, une « gouache » inégalée.

10
10
peak Luminance Stability vs. Windows Size
fenêtre 10% blanc 3025 fenêtre 100% blanc, ABL désactivé 815,57 fenêtre 100% blanc, ABL activé -

Pour mesurer le pic lumineux d’un diffuseur, nous procédons à plusieurs relevés par paliers, à partir d’un écran affichant une fenêtre blanche occupant 1% de sa surface jusqu’à 100%, en passant par des fenêtres de 2%, 5%, 10%, 25%, 50% et 75%. Cette procédure permet de visualiser le palier à partir duquel la luminosité baisse, et dans quelle proportion. Concernant le pic lumineux, la mesure qui fait foi correspond à la fenêtre 10%, ici 3 025 nits. Cette valeur confirme l'incoyable potentiel du Sony K‑65XR90 pressenti lors de la section précédente, celle intitulée Post‑Cal HDR. C'est vraiment é‑nor‑me et le Sony K‑65XR90 se classe sur le podium des diffuseurs mesurés dans le laboratoire AVcesar dans ce domaine. 

 

Mais le plus intéressant dans ces mesures réside dans la capacité du Sony K‑65XR90 à maintenir un très haut pic de luminosité dès la fenêtre 2% qui affiche environ 2 280 nits, jusqu'à celle 25%, à environ 2 470 nits. Au final, la plage d'exploitation du pic lumineux est plus large et permet une importante dynamique d'image, notamment pour les lumières spéculaires. Précision, l'écran délivre 815,57 nits pour une image totalement blanche. Là encore c'est phénoménal, insoutenable à regarder à l'œil nu. 

 

À savoir, si les TV Oled intègrent un algorithme ABL (cf. notre test du Panasonic TV‑55Z95B, section benchmark > Peak Luminance Stability Vs Windows Size) pour préserver le bon fonctionnement du diffuseur (c'est‑à‑dire éviter le phénomène de Burn‑in ou marquage de l'écran dû à la sensibilité des diodes organiques à la chaleur), ce n'est pas le cas sur les écrans LCD. Ainsi les nits mesurés sont réellement affichés à l'écran.

8
10
gamut Coverage DCI-P3

En l'absence de contenus natifs Rec.2020, et compte tenu des perspectives de voir arriver ces derniers avant des lustres, la mesure pertinente en termes de gamut est celle de l'espace couleur DCI‑P3 (celui utilisé pour le cinéma). Avec le Sony K‑65XR90, le DCI‑P3 est couvert à 96,75% (et le Rec.2020 à 76,83%), un résultat satisfaisant.

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10
traitements image et Input Lag

S'il est un point sur lequel le constructeur japonais n'a pas perdu la main, c'est bien celui du traitement vidéo. Sony est réputé dans le domaine depuis des lustres et le K‑65XR90 vient apporter une pierre supplémentaire au château que la firme nippone construit pas à pas, année après année. Le résultat à l'écran, quelle que soit la source, reste excellent. Plus encore avec la présence du Pentonic 1000 aux ressources sensiblement plus importantes.

 

En premier lieu grâce à la fonction Reality Creation qui propose un Upscaling Ultra HD 4K excellent quelle que soit la source, TNT, DVD, Blu‑Ray ou vidéos en provenance du net. Il s'agit toutefois de privilégier un paramètre manuel (et non Auto) et de pas forcer sa valeur sous peine de perdre en naturel. Ensuite grâce au formidable mode 5:5 Pull Down de Sony qui plaira à ceux qui, allergiques à la compensation de mouvement, la désactive par défaut (Motion Flow sur Off) : en présence d'un contenu 4K Ultra HD Blu‑Ray par exemple, avec le mode Film Off, ce dernier est capable d'afficher au mieux le signal 24p originel encapsulé dans l'affichage 120 Hz du TV sans passer sans l'étape 60 hertz (pas de 3:2 Pull Down appliqué), donc sans Judder (saccade) trop visible. La fluidité est ainsi bien meilleure sur les mouvements de caméra panoramiques. Pour les contenus de la TNT (ou DVD) proposés avec un signal entrelacé, mieux vaut sélectionner le mode Film bas ce qui implique l'activation d'une légère compensation de mouvement donc d'un procédé de désentrelacement. Bon point, le résultat est exempt de Stutter (dédoublement des objets en mouvement dans l'image).

 

Plus globalement, si les contenus 24p ne souffrent pas de Judder, le phénomène de Stutter est toujours présent. Pour ceux qui ne le supportent pas, il est possible de paramétrer finement le réglage Montion Flow > Fluidité (Film) pour le contenir drastiquement sans créer d'effet caméscope. Le réglage est toujours idem sur les TV Sony, il suffit de choisir la valeur 1 et tout rentre dans l'ordre (2 pour les plus intolérants d'entre vous). Vous l'aurez compris, Sony est imbattable sur ce traitement d’image.

 

À savoir, le processeur Pentonic 1000 embarqué dans le TV Sony K‑65XR90 est également salvateur pour la gestion des signaux en provenance des applications OTT disponibles via l'interface Google TV. Comparé aux téléviseurs Sony des millésimes précédents, ce dernier magnifie la qualité de l'affichage des signaux streaming. Outre l'Upscaling déjà mentionné, il est désormais possible d'adopter les paramètres cités plus haut (pour les sources externes), donc mode Film sur Off et les films et séries et Low pour les contenus entrelacés.

 

Quelques mots sur l'Input Lag du TV Sony K‑65XR90, une information guettée par tous les amateurs de jeu vidéo : nous l'avons mesuré à 18,6 ms en 2 160p/60 et 9 ms 2 160p/120. Rien à redire donc. À savoir encore, le HDR Dolby Vision à 120 Hz est bien présent, idem pour les compatibilités Freesync et G‑Sync pour un résultat parfait à l'écran. Un reproche cependant, le mode Jeu très dynamique apparaît plus souvent qu'à son tour surexposé. Il s'agit donc de régler le Local Dimming au maximum pour maximiser le rendu des noirs, et même de jouer manuellement sur les paramètres Luminosité, Contraste et Gamma pour rééquilibrer l'ensemble.

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