- Monstrueux processeur NQ8 AI Gen 3
- Pic lumineux à 1 700 vrais nits
- Image HDR au top
- Mini LED et Quantum Matrix
- Design magnifique et fin (12,9 mm seulement)
- Input Lag record (< 5,4 ms en 4K/120)
- Fonction OTS Pro efficace
- Fonction Q-Symphony 2024
- HDMI 2.1 (VRR, ALLM, eARC, 240 Hz), FreeSync et G‑Sync
- Blooming quasi inexistant
- Tizen 8
- Télécommande à batterie solaire et recharge RF
- Pas de HDR Dolby Vision
- Calibrage HDR médiocre en sortie de carton
- Épaisseur du câble boîtier One Connect
- Ergonomie télécommande malaisée (petits boutons, gros doigts s'abstenir)
Comme à l'accoutumée, ce banc d’essai a été réalisé avec l'aide de Cédric Louis, calibreur de son État certifié ISF THX Level II et PVA (Professional Video Alliance), et de son matériel extrêmement pointu : colorimètre Klein K‑10, spectroradiomètre Jeti Spectraval 1511 HiRes (2 nm), générateur de mire UHD HDR10/HDR Dolby Vision Murideo Seven‑G 8K, logiciels Calman Ultimate et ColourSpace. Pour résumer, ces équipements professionnels (plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'achat pour cette configuration) sont les seuls capables d'indiquer le véritable potentiel d'un diffuseur grâce à leur précision exceptionnelle. Ne cherchez pas, il n'existe rien de mieux. Notamment pour mesurer avec justesse un téléviseur en sortie de carton et constater que le Samsung TQ65QN900D nécessite un calibrage fin en HDR pour profiter pleinement de ses réelles capacités. Des capacités qui, au passage, lui permettent de décrocher la meilleure note jamais obtenue dans les colonnes d'AVcesar pour la catégorie des téléviseurs LCD.
Avant d'aller plus loin, gardez à l'esprit qu'en vertu des nouvelles règles européennes sur la consommation énergétique appliquées depuis l'année dernière, le constructeur coréen commercialise ses TV Ultra HD 8K paramétrés en mode Éco associé à un mode Energy Saving Solution activé par défaut et limitant la luminosité. Il faut donc « débrider » l’écran en désactivant ce dernier paramètre et en changeant le mode Éco par un autre, pour profiter de tout le potentiel du téléviseur. Ce qui a été bien sûr fait en préalable à notre banc d'essai.
De même, depuis les modèles 2023, les téléviseurs Samsung offrent la possibilité dans les menus de l'écran,(paramètres Image/Expert) de sélectionner l'un des deux modes Tone Mapping (Mappage Tonal HDR), Statique ou Actif. Ce dernier correspond au réglage Samsung, soit un rendu HDR flatteur révélé lors des mesures par une courbe EOTF située au‑dessus de la norme (cf. nos benchmarks accessibles en bas de ce test). Le second mode, Statique, est parfaitement dans la norme, c'est‑à‑dire calé sur la courbe EOTF (encore une fois nos mesures le prouvent, cf. le benchmark Post Cal HDR obtenant la note 10/10). Voilà une bonne nouvelle pour les tenants du respect total de la courbe EOTF.
On apprécie la possibilité d'affiner le calibrage avec des outils précis : balance des blancs 20 points, CMS sur trois axes et calibrage en Rec.709, DCI‑P3 ou Rec.2020. Il est important de souligner pour tous ceux qui voudraient calibrer le TV eux‑mêmes que Samsung utilise un rétroéclairage dynamique impossible à désactiver. Opérer des mesures avec le menu qui reste en surimpression peut donc induire de grosses erreurs et rendre impossible tout calibrage. Il faudra donc prendre soin d'enlever le menu avant chaque mesure.
De même, il faut « décoder » les diverses dénominations des menus Samsung. Par exemple, le réglage de luminosité joue en fait sur le rétroéclairage de la dalle. Le réglage de contraste concerne l’écrêtage des blancs, la gestion des noirs via un réglage associé étant déplacé dans le menu Gamma. Il faut donc s’adapter à la logique Samsung.
Samsung TQ65QN900D, sacrée belle gueule !
Côté design, on ne change pas une recette qui marche. Identiques à leurs prédécesseurs, ces téléviseurs arborent toujours un design aussi splendide avec un écran pratiquement sans bords et sans bordures noires autour de la dalle, dénommé Infinity Screen. L'image occupe 99% de la surface. C'est réellement bluffant de pureté et d'harmonie. Cette impression est encore accentuée par la présence du nouveau boîtier One Connect (seules les séries Mini LED UHD 8K et Oled S95D UHD 4K en bénéficient en 2024). Il permet de déporter tous les raccordements des sources au TV en ne laissant visible qu'un simple câble. Splendide. Précision, le boîtier One Connect des TV Ultra HD 8K Samsung QN900D a subi une drastique cure d'amincissement : déporté ou bien clipsé à l'arrière du TV sur son pied (cf. photos ci‑dessous), il s'avère d'une discrétion quasi absolue.
Enfin, si le design Infinity Screen des TV Neo QLED Samsung UHD 8K est toujours de mise, les écrans Samsung QN900D arborent l'inédit design Infinity Air pour une finesse exceptionnelle de 12,9 mm, en plus d'un cadre en acier et d'un pied doté d'une finition effet miroir sur sa partie verticale, donnant l'impression que l'écran flotte littéralement dans les airs (cf. photo en haut du test, à droite). Et à l'instar de leurs devanciers, les TV QN900D sont parfaitement droits. Une fois ces derniers fixés au mur, leur rendu est tout simplement incroyable, comme collé à la paroi. C'est tout simplement le téléviseur le plus fin du marché, plus que les Oled qui lui rendent tous (excepté la série LG W aujourd'hui disparue) quelques millimètres sur la partie de l'écran accueillant l'électronique du TV. Une prouesse et un design statutaire.
Samsung TQ65QN900D, gros cœur
Mais si le Samsung TQ65QN900D marque les esprits sur la forme, il en est de même sur le fond. La série TV QN900D fait preuve de nombreux talents cachés, des atouts invisibles en magasin pour le consommateur. Car au sein des téléviseurs QN900D millésime 2024 bat le cœur du plus puissant processeur proposé à ce jour par Samsung pour ses diffuseurs, également le plus puissant processeur disponible sur le marché. Avec à la clé un affichage exploitant comme jamais la définition Ultra HD 8K pour un résultat véritablement au‑dessus du lot en termes de qualité d'image.
Si à l'instar de toutes les références QN900D, le Samsung TQ65QN900D embarque une dalle LCD 10 bits et 144 Hz native de type VA, les modèles QN900D sont les seuls de la gamme du constructeur coréen à bénéficier du processeur Neural Quantum NQ8 AI Gen3. Un monstre de puissance environ deux fois plus rapide (cf. notre actualité (MAJ) CES 24 > Processeur NQ8 AI Gen3 avec 512 modules Deep Learning pour les TV Neo QLED Samsung 8K pour en savoir plus sur ses principales spécifications en matière de traitement vidéo), avec moult algorithmes bonifiés :
• 8K AI Upscaling Pro : les 512 modules d'intelligence artificielle Deep Learning autorisent une qualité d'Upscaling tout simplement inédite, notamment à partir d'un signal SD (DVD) ou de médiocre qualité en provenance du net par exemple
• AI Motion Enhancer Pro pour l'image : la compensation de mouvement des TV QN900D tire parti des formidables ressources de la puce NQ8 AI Gen 3. Plus aucun type de contenu ne lui résiste, notamment les retransmissions sportives de nature très exigeantes dans le domaine. Qui n'a jamais vu un ballon de football se dédoubler plusieurs fois sur une longue ouverture d'un joueur, ou un dégagement du gardien ? Pour la première fois, un téléviseur Samsung se hisse au niveau des procédés d'interpolation Philips ou Sony, références en la matière depuis des lustres. Le procédé détecte automatiquement la nature du programme sportif affiché et va puiser dans ses modules Deep Learning pour adapter la détection adéquate des objets en mouvement et appliquer le traitement adapté
• AVA Pro : le traitement audio AVA présent sur les téléviseurs Samsung des années précédentes pousse encore le curseur plus loin cette année. Ce dernier extrait parfaitement la/les voix des personnages à l'écran du reste du message sonore pour les magnifier et préserver leur intelligibilité, peu importe le bruit environnant (aspirateur, machine à café, bouilloire…). Ainsi, le suivi de conversation du programme affiché est garanti
• Q‑Symphony 2024 pour le son : le procédé Q‑Symphony autorisant la gestion simultanée du son d'une émission, film, jeu… sur les haut‑parleurs du téléviseur, et ceux d'une barre de son Samsung Q‑Series, est bien sûr toujours de mise. Mais en 2024, l'enceinte Samsung Music Frame est également concernée (cf. notre actualité Samsung Music Frame, enceinte sans‑fil design/cadre photo : mise à jour spécifications et prix) pour des configurations design très discrètes.
Cela va de soi, les autres traitements embarqués du Samsung TQ65QN900D restent identiques à ceux déjà disponibles au sein des écrans QN900C l'an dernier, à savoir :
• Quantum Matrix Technology Pro : la gestion électrique de chacune des zones du système de rétroéclairage et celle des fuites de lumière ont été optimisées sur les modèles 2024. La première autorise une répartition fine de la quantité de courant envoyée à chacune des LED (Local Power Distribution) qui, ajouté à un Upsampling interne de l'échelle de gris sur 14 bits, offre une gradation plus précise des couleurs et une palette plus large. Cela permet aussi dans les images ton sur ton de révéler de nombreux détails supplémentaires pour des textures plus riches et une lisibilité accrue de l'image. Le résultat final offre un rendu des noirs encore plus abyssal et des blancs encore plus lumineux, sur de très petites surfaces, pour des effets de brillance décuplés. À propos des fuites de lumière, leur parfaite gestion a pour conséquence d'éliminer le phénomène de Blooming
• Real Depth Enhancer Pro : pour accentuer le relief de l'image en optimisant le contraste entre l'avant‑plan de l'image qui concentre les objets en mouvements ou l'action et l'arrière‑plan
• Auto HDR Remastering : pour convertir un signal SDR en HDR
• Pantone Validated pour la vidéo : les TV Samsung Neo QLED sont dotés de validations Pantone pour les couleurs et les tons chair. Les utilisateurs expérimentent donc des teintes extrêmement proches de la réalité, validées par Pantone, référence mondiale de précision des couleurs. Le Samsung TQ65QN900D peut ainsi reproduire 2 030 couleurs Pantone et 110 nuances de tons chair pour des représentations colorimétriques parfaitement authentiques et fidèles à des images réelles
• 8K/120 ou 4K/240 : compatibilités UHD 8K 120 Hz et UHD 4K 240 Hz à partir d'un signal en provenance d'un ordinateur. Toutefois, n'ayant pas pu tester ces configurations, nous ne savons pas comment les signaux sont gérés en termes de profondeur des couleurs ou de Chroma Sub‑sampling. On creuse et on complétera cet aspect du test ultérieurement
• Adaptive Sound Pro : pour diffuser le son d'un contenu tel que l'artiste l'a prévu grâce à l'intelligence artificielle. Cette dernière optimise le son en fonction des caractéristiques de la pièce et du contenu audio. Grâce à un traitement neuronal avancé, les objets sonores sont extraits du signal sonore et traités pour une clarté vocale améliorée et une expérience audio fidèle aux intentions du créateur. Cette technologie de remasterisation audio est la garantie pour les utilisateurs de profiter de n'importe quel contenu avec un son optimisé, quel que soit leur environnement. Cette fonctionnalité utilise à la fois un processeur de signal numérique (DSP) et une unité de traitement neuronal (NPU) pour analyser les scènes audio et extraire les objets audio
• OTS Pro : pour vivre en totale immersion chaque scène affichée à l'écran. Le son suit littéralement l'action depuis tous les coins du téléviseur. Les haut‑parleurs intégrés reproduisent les mouvements d'une séquence avec précision, créant ainsi un environnement sonore détaillé. De plus, l'équipement audio du TV Samsung TQ65QN900D d'obédience 6.2.4 délivre une puissance totale de 90 W, et les haut‑parleurs orientés vers le haut diffusent un son multidimensionnel pour une expérience audio 3D
• Certification Dolby Atmos : pour profiter des bandes‑son idoines. En présence d'une barre de son connectée sans‑fil au téléviseur, le Dolby Atmos est transmis à la barre sonore, sans‑fil lui aussi
Samsung TQ65QN900D, les forces de l'invisible
Associée à la présence de la puce NQ8 AI Gen 3, et plus directement à sa puissance brute, la nouvelle fonctionnalité AI Customization Mode se démarque (à venir au mois de mai via mise à jour Firmware). Une fois les réglages préférés de l'utilisateur renseignés dans le téléviseur (film, sport, jeu vidéo, TNT…), celui‑ci adapte les paramètres définis avec une détection automatique du programme diffusé. Il en est de même pour les sessions de jeu sur consoles. Au lancement d'un jeu, le téléviseur reconnaît automatiquement le titre et applique les réglages audio‑vidéo (cf. photo ci‑dessous) choisis par l'utilisateur lors d'une précédente séance gaming à travers la Game Bar (cf. section Verdict de ce banc d'essai).
TV Samsung TQ65QN900D, les 4 applications des FAI en exclusivité
Si les applications Bouygues Telecom, Free et Orange étaient présentes depuis un moment sur les Smart TV Samsung pour profiter d'une complète box dématérialisée dans son téléviseur, manquait encore à l'appel jusqu'à l'été dernier le quatrième FAI (Fournisseur d'accès internet) important en France, SFR. C'est désormais chose faite et les diffuseurs Samsung sont pour quelque temps encore les seuls à les proposer tous.
- référence Samsung TQ65QN900D
- type LCD Mini LED
- diagonale de l'image 165 cm
- standard Ultra HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HGiG et HDR HLG
- réception Télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 4 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 3 ports USB dont 1 USB‑C, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, 1 mini‑Jack 3,5 mm, boîtier One Connect
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60/120/144), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144/240)
- multimédia MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, DivX (Ultra HD), WMV (Ultra HD), Mpeg2 (Ultra HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, Jpeg, AV1
- usage Télécommande solaire préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous‑titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv Tizen 8.0, lecteur multimédia, enregistreur, navigateur Internet, Wi‑Fi 6E, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.2, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web, mode Super Ultrawide GameView, SmartThings
- son 6.2.2, 90 W, PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC, Adaptive Sound, égaliseur, AVL
- consommation 232 W en SDR, 387 W en HDR (0,5 W en veille)
- dimensions (l x h x p) 1 433,5 x 892,4 x 265,7 mm (profondeur de 12,9 mm sans le pied)
- poids 30,6 kg (avec le pied)
À l'heure de publier ce test, le Samsung TQ65QN900D compte peu de concurrents. En effet, seule la prochaine série TV LG QNED99T proposera une alternative TV Mini LED Ultra HD 8K en 2024.
En revanche, en se focalisant uniquement sur la technologie Mini LED, il existe d'autres propositions. La première se nomme TCL 65C955. On a hâte aussi de voir ce que donne la nouvelle série TV Sony Bravia 9 dotée d'un système de rétroéclairage maison, malheureusement dépourvue de diagonale 65 pouces. De même, on trouve le Philips 65PML9049 ou le Hisense 65U8NQ qui, à l'instar de toutes les autres références citées ici, sont des spécimens Ultra HD 4K.
- référence Samsung TQ65QN900D
- type LCD Mini LED
- diagonale de l'image 165 cm
- standard Ultra HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HGiG et HDR HLG
- réception Télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 4 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 3 ports USB dont 1 USB‑C, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, 1 mini‑Jack 3,5 mm, boîtier One Connect
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60/120/144), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144/240)
- multimédia MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, DivX (Ultra HD), WMV (Ultra HD), Mpeg2 (Ultra HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, Jpeg, AV1
- usage Télécommande solaire préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous‑titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv Tizen 8.0, lecteur multimédia, enregistreur, navigateur Internet, Wi‑Fi 6E, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.2, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web, mode Super Ultrawide GameView, SmartThings
- son 6.2.2, 90 W, PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC, Adaptive Sound, égaliseur, AVL
- consommation 232 W en SDR, 387 W en HDR (0,5 W en veille)
- dimensions (l x h x p) 1 433,5 x 892,4 x 265,7 mm (profondeur de 12,9 mm sans le pied)
- poids 30,6 kg (avec le pied)
À l'instar de celle des TV Samsung premium des années précédentes, la dalle LCD du TQ65QN900D est dotée d'un indice de réflectance extrêmement faible (les reflets sont quasi inexistants) et d'un angle de vision élargi.
Samsung TQ65QN900D, Tizen 8 avec gestion des profils et personnalisation de l'interface
Au programme également des TV Samsung 2024, le système d'exploitation Tizen 8.0. Parmi les nouveautés, la gestion de profils (associée aux comptes des membres d'un foyer) permettant de personnaliser l'interface de téléviseur selon les souhaits de chacun, sans oublier des recommandations de contenus liées aux goûts des uns et des autres (cf. photo ci‑dessous). À l'écran apparaissent trois nouveaux onglets en surimpression de l'image principale, Pour vous, Direct et Applis. Le premier sauvegarde la/les dernière(s) source(s) utilisée(s) et les contenus recommandés. Le deuxième donne accès aux contenus en direct et à l'EPG. Le troisième n'est autre que la boutique d'applications. À savoir, en 2024, les recommandations concernent les contenus audio‑vidéo mais aussi les jeux vidéo (Gaming Hub) et les œuvres d'art (Art Store).
L'assistant vocal Bixby est toujours disponible, de même pour Amazon Alexa mais pas Google Assistant (cf. notre actualité Samsung Smart TV, Google Assistant bientôt indisponible…). Et il est possible de switcher aisément de l'un à l'autre en passant par le menu. De même, la série Samsung QN900D est compatible avec le codec AV1. Au menu de la connectivité, il faut citer la fonction Wi‑Fi 6e (8K oblige), les compatibilités Bluetooth 5.2 et AirPlay 2 plus de nombreuses fonctionnalités de communication ou la possibilité de travailler sur ces documents Microsoft via le Cloud sur l'écran TV.
Samsung TQ65QN900D, nouveaux menus Daily+ et Now+
Dans la barre verticale de navigation présente à gauche de l'interface, un nouveau menu dénommé Daily+ fait son apparition. Celui‑ci donne un accès direct au Dashboard SmartThings (pour connecter et contrôler facilement et rapidement les appareils Smart Home du foyer), et au mode Workspace pour se connecter aisément à un PC distant ou à Microsoft 365, afin de disposer d'un poste de télétravail directement sur le téléviseur.
De son côté, le service Now+ affiche des widgets génériques à l'écran (météo, trafic, news…) ou la/les caméra(s) de sécurité, mais aussi des infos liées aux différents membres (compte) du foyer : les anniversaires, rendez‑vous… Le tout est bien sûr accessible à travers la commande vocale (cf. photo ci‑dessus).
TV Samsung TQ65QN900D, Game Bar 2024 plus immersive
La Game Bar 2024 des Smart TV Samsung évolue pour une immersion accrue du joueur dans l'action. Ainsi, le TV sélectionne automatiquement les régales audio‑vidéo adéquats selon la nature du jeu affiché : RPG, Sports, FPS, RTS. Si en présence d'un jeu de football, les ambiances sont privilégiées. Avec un FPS, l'accent est mis sur les détails sonores qui pourraient trahir la présence ou le déplacement d'un ennemi. De même, la minimap est détectée automatiquement et peut être placée dans l'écran selon ses désirs.
Présents également, des modes d'affichage 21/9 ou même 32/9 pour les amateurs de jeu vidéo avec le raccordement d'un PC et le mode Game Motion Plus. Ce dernier (adapté au jeu vidéo comme son nom l'indique) est très intéressant puisqu'il permet d'activer le procédé de compensation de mouvement du TV avec les jeux, tout en conservant un Input Lag assez faible. Bien sûr, comme déjà évoqué plus haut, les quatre connecteurs HDMI 2.1 (VRR jusqu'à 240 Hz, ALLM, 4K/120, eARC) gèrent parfaitement le FreeSync Premum Pro (donc en HDR) mais aussi le G‑Sync même si ce n'est pas « officiel ».
Pour le reste, de nouveaux services Cloud Gaming viennent enrichir le Gaming Hub Samsung, Luna et Bosteroïds, et les jeux les plus utilisés sont désormais accessibles directement depuis la page d'accueil du TV. Pour rappel, Samsung vient d'officialiser le label Designed for Samsung Gaming Hub. De son côté, toujours solaire, la télécommande est capable depuis 2022 d'être rechargée par RF (radiofréquence). Elle profite ainsi du Wi‑Fi de votre box pour se recharger en permanence, et dire définitivement adieu aux piles.
TV Samsung TQ65QN900D, rendus SDR et HDR calibrés
Après un calibrage fin, l'image proposée par le Samsung TQ65QN900D est tout simplement référentielle. Superbe en SDR sur une chaîne TNT ou en présence d'un disque Blu‑Ray Full HD, magnifique en HDR à partir d'un service de streaming ou d'un disque 4K Ultra HD Blu‑Ray, la luminosité du Samsung TQ65QN900D confère une incroyable dynamique à l'image. Les lumières spéculaires sont incroyablement brillantes et certains contenus explosent littéralement les mirettes. Les titres 4K Ultra HD Uncharted, Kong Vs Godzilla, Pacific Rim, Les Trolls 2, Top Gun : Maverick, et plus encore les jeux God of War ou Horizon Zero Dawn pour ne citer qu'eux, sont un ravissement pour les yeux avec des couleurs riches et lumineuses. Une vraie claque visuelle. Car c'est bien l'un des atouts principaux du LCD QLED : monter en nits sans délaver les couleurs.
L'autre bienfait d'un pic lumineux important concerne le nombre d'informations supplémentaires à l'écran. Là où un diffuseur « clippe » assez vite avec un signal HDR sans afficher les informations de l'image disponibles dans les hautes lumières, un écran lumineux sera en mesure d'y parvenir. Au final, les textures sont plus riches sur les zones très lumineuses (une fenêtre en arrière‑plan en contre‑jour par exemple), avec plus de détail. Bilan des courses, la précision perçue supérieure conduit à une exceptionnelle impression de netteté. Au final, en présence d'un TV Oled 2023, une comparaison des TV côte à côte avec par exemple le jeu God of War comme signal source montre l'évidence. Belle sur un TV White Oled, l'image apparaît pourtant « éteinte » (la faute à l'algorithme ABL) et moins détaillée comparée à celle pleine de peps d'un LCD QLED. Effet waouh garanti.
En termes d'usage, une fois calibré, le Samsung TQ65QN900D se montre très polyvalent et, chose rare, sans point faible. Avec lui, il est possible de profiter avec le même bonheur de la TNT, de contenus 1 080p (Blu‑Ray), SD (DVD) ou 2 160p (4K Ultra HD) via supports physiques ou dématérialisés, un PC gaming ou une console de jeu dernière génération (PlayStation 5, Xbox Series S/X). Si le TQ65QB900D fait à peu près jeu égal avec la plupart des TV Oled en matière de couverture de gamut et de justesse colorimétrique en présence d'un signal SDR, il reprend l'avantage avec un signal HDR. C'est un pur bonheur pour les yeux, avec une dynamique jamais prise en défaut et un Color Volume autorisant des couleurs riches et naturelles, même lorsque l'image est gorgée de nits. Sans oublier une utilisation plus professionnelle tel un moniteur informatique (géniale, la fonction Multiview autorise l'affichage de quatre sources différentes : HDMI, streaming, navigateur internet et smartphone), une configuration de plus en plus d'actualité avec le développement du télétravail.
Pour le reste, on retrouve les grandes qualités qui ont contribué à la renommée et au succès des TV de la marque, à savoir des fonctionnalités à foison (mode Ambiant, fonction SmartThings) et un Tizen 8 encore plus fonctionnel. Seule la télécommande, de taille réduite, n'est pas adaptée aux grosses mains. Et ses boutons afférents n'aident pas dans le noir. En revanche, son panneau solaire et sa recharge RF (radiofréquence, par exemple via la box Wi‑Fi) facilitent la vie de l'utilisateur. Au chapitre audio, le Samsung TQ65QN900D fait le job même si l'ajout d'une barre de son change la donne.
Bref, vous le constatez, le Samsung TQ65QN900D s'avère l'un des tout meilleurs TV Ultra HD 8K disponibles, et plus globalement l'un des tout meilleurs téléviseurs du marché. Si la technologie Mini LED et son nombre important de zones et de diodes ravivent totalement la technologie LCD en offrant un rendu toujours plus proche de celui d'un écran Oled, le traitement vidéo proposé par Samsung dans les modèles QN900D s'impose comme la nouvelle référence en la matière. La dynamique de l'image et sa richesse en termes de texture explicitées plus haut sont magnifiées par une précision hors du commun grâce aux 512 modules Deep Learning du processeur NQ8 AI Gen 3. Si on ajoute à cela des paramètres d'intelligence artificielle personnalisables par l'utilisateur selon la nature des contenus (sport, films, jeu…) et automatiquement appliqués ensuite, la qualité de l'image est toujours exceptionnelle. Encore une fois, il faut voir le résultat obtenu à l'écran à partir d'un signal de définition standard (SD), un DVD par exemple, pour apprécier la puissance du traitement Samsung et ses bienfaits (cf. le Benchmark Traitement image et Input Lag ci‑dessous). Que dire aussi de l'affichage à partir d'une source HD ou UHD 4K, sinon que la puce NQ8 AI Gen 3 fait honneur à la définition 8K.
Et comme de son côté, le procédé Mini LED affiche des lumières spéculaires à la brillance extrême, sans jamais entamer la lisibilité des zones sombres, le spectacle visuel riche en couleurs, en textures et en netteté est assez jubilatoire, et pour le coup inédit. Pour faire simple, devant le Samsung TQ65QB900D calibré, on a comme chez l'opticien qui place devant vos yeux les bons verres de correction l'immédiat sentiment de gagner deux ou trois dixièmes de vision. C'est vraiment impressionnant. Voilà qui explique pourquoi le Samsung TQ65QN900D obtient la meilleure note jamais décernée par notre laboratoire pour un TV LCD, 8,5/10. En il aurait encore pu mieux faire avec un calibrage HDR de meilleure facture en sortie de carton… C'est dire l'exceptionnel potentiel de ce diffuseur.
Ultime précision, si vous souhaitez en savoir plus sur notre procédure de test, les mesures et les notes qui motivent ce verdict technique, nous vous invitons à cliquer sur les différentes cartouches (post‑cal HDR par exemple) de la section Benchmarks ci‑dessous, toutes illustrées, notées et commentées (cliquez sur les captures des mesures pour les visualiser en grand).
- pre-cal SDR
- post-cal SDR
- color volume
- valeur spectrale
- pre-cal HDR
- post-cal HDR
- peak Luminance Stability vs. Windows Size
- gamut Coverage DCI-P3
- traitements image et Input Lag
Pour rappel, la donnée Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées et on considère qu’en dessous de la valeur 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs sont plutôt bonnes avec un Delta E moyen relevé à 2,3 (avec un écart maximum de 3,75). Pour sa part, la courbe de gamma n'est pas la plus linéaire qui soit à 2,45, donc typée salle obscure. En revanche, la température de couleur est excellente, mésurée à 6 549,6 °K (cf. capture ci‑dessus), soit une image parfaitement dans la norme D65. De son côté, l'espace colorimétrique Rec.709 affiche un Delta E plutôt correct à 2,89 et le plus grand écart affiche 4,59 (cf. photo ci‑dessus). Sur ce point aussi, c'est satisfaisant. Enfin on constate que le pic lumineux en SDR affiche près de 316,5 nits, ce qui est beaucoup, trop même.
Si l'image proposée en sortie de carton est plutôt juste, une petite surprise de la part de Samsung au regard des millésimes précédents. Et si elle conviendra à de nombreux consommateurs épicuriens de l'image, soit plus intéressés par la taille de celle‑ci que par sa justesse, il reste de la marge pour améliorer le rendu visuel du TV Samsung TQ65QN900D à travers un calibrage réalisé dans les règles de l'art pour apprécier ses réelles capacités d'affichage.
Après calibrage, c'est vraiment excellent. Nous relevons une Balance des Blancs qui affiche des écarts Delta E maximum de 0,64 pour un Delta E moyen de 0,4 (cf. photo ci‑dessus), ce qui est tout simplement insignifiant. La courbe de gamma parfaitement linéaire est mesurée à 2,2 et convient donc beaucoup mieux à un environnement lumineux (salon par exemple). De son côté, la température de couleur relevée après calibrage affiche 6 561,9 °K soit tout proche de celle avant calibrage et toujours parfaitement en phase avec la norme professionnelle D65 (IUT‑R BT.709).
À savoir, le Samsung TQ65QN900D propose un choix de gamma 2,2 ou BT.1886 (ce dernier, que nous avons sélectionné, offre plus de libertés pour un calibreur : réglable, il permet d'obtenir la meilleure image selon le diffuseur et la pièce qui l'entoure). Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 1,85 en Rec.709 (écart maximum 2,91). Enfin on remarque que le pic lumineux en SDR, après calibrage, affiche environ 130 nits. On le constate aisément, un calibrage fin du téléviseur change donc totalement la donne.
Cette mesure réalisée sur 140 points colorimétriques indique en pourcentage, et selon les différents gamuts (espaces couleur), la capacité Color Volume du diffuseur. Ainsi le téléviseur Samsung TQ65QN900D peut afficher environ 138% du Rec.709, 92,4% du DCI‑P3 et 62,5% du Rec.2020. Des résultats très bons.
Concernant le spectre tonal sur lequel nous devons obligatoirement étalonner notre sonde pour réaliser un calibrage correct (sinon, les résultats mesurés sont erronés), on retrouve le graphique des dalles Neo QLED signées Samsung avec un spectre de lumière plutôt froid, qui tire sur le bleu (cf. capture ci‑dessus), avec un rouge en retrait (à l’opposé d’un TV Plasma par exemple, qui affiche une dominante rouge et donc un spectre de lumière plus chaleureux).
À noter, la forme du spectre est ici pointue (et non arrondie comme sur certains téléviseurs précédents), ce qui augure d'un calibrage minutieux, la faute à un étalonnage contraignant de notre sonde. Avec ce type de spectre tonal, il est en effet impératif d'utiliser un spectroradiomètre de très grande précision sous peine d'un postulat initial biaisé. Et, logiquement, de mesures erronées tout au long du banc d'essai… Ça tombe bien, notre récent spécimen, le Jeti Spectraval 1511 HiRes est un modèle 2 nm, donc parfaitement adapté à la situation.
Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs médiocre avec un Delta E moyen relevé à 8,14 (avec des écarts maximums de 21,81, proche du grand n'importe quoi). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 15,76 et les plus grands écarts affiche 12. Médiocre aussi donc. Enfin on constate que le pic lumineux affiche 1 618,6 nits. Un mot sur la densité des noirs, excellentissime avec une mesure à 0,0008 nit.
Remarque, le Samsung TQ65QN900D, à l'instar de très nombreuses références de la marque, ne respecte pas vraiment la courbe EOTF. Le choix du constructeur coréen se veut flatteur avec un rendu général à la luminosité boostée. Reste désormais à voir ce que cela donne après calibrage.
Après calibrage, la Balance des Blancs affiche des écarts Delta E maximum de 2,41 pour un Delta E moyen de 1,15 (cf. photo ci‑dessus). C'est donc excellent. Quant à l'espace couleur, il s'ajuste très sensiblement avec un Delta E moyen relevé à 1,6 en Rec.2020 (à 50%) et un écart max à 1,8. Là encore c'est véritablement excellent. Enfin on constate que le pic lumineux en HDR, après calibrage, affiche 1 503,5 nits. On le constate, un calibrage dans les règles change la donne, la différence est énorme.
Résultat, la courbe EOTF est ici parfaitement respectée. En revanche, le niveau du noir remonte un poil à 0,0028 nit, mais ça reste très bon. Le résultat final est assez bluffant, il faut bien l'avouer, avec des contenus HDR magnifiés en termes de luminosité. Disque 4K Ultra HD ou jeu vidéo, l'effet recherché est bien réel avec une image affiche une pêche, une « gouache » inégalée. Et totalement dans la norme, ce qui n'est généralement pas garanti chez Samsung tellement la marque souhaite imposer ses réglages visuels sur nombre de ses modèles. Ce n'est pas le cas ici.
Pour mesurer le pic lumineux d’un diffuseur, nous procédons à plusieurs relevés par paliers, à partir d’un écran affichant une fenêtre blanche occupant 1% de sa surface jusqu’à 100%, en passant par des fenêtres de 2%, 5%, 10%, 25%, 50% et 75%. Cette procédure permet de visualiser le palier à partir duquel la luminosité baisse, et dans quelle proportion. Concernant le pic lumineux, la mesure qui fait foi correspond à la fenêtre 10%, ici juste en‑dessous de 1 700 nits.
Mais le plus intéressant dans ces mesures réside dans la capacité du TQ65QN900D à maintenir un très haut pic de luminosité dès la fenêtre 2% qui affiche environ 1 525 nits, jusqu'à celle 25%, à environ 1 450 nits. Au final, la plage d'exploitation du pic lumineux est plus large et permet une importante dynamique d'image, notamment pour les lumières spéculaires. Précision, l'écran délivre 550 nits pour une image totalement blanche.
À savoir, si les TV Oled intègrent un algorithme ABL (cf. notre test du LG OLED65G3, benchmark Peak Luminance Stability Vs Windows Size) pour préserver le bon fonctionnement du diffuseur (c'est‑à‑dire éviter le phénomène de Burn‑in ou marquage de l'écran dû à la sensibilité des diodes organiques à la chaleur), ce n'est pas le cas sur les écrans LCD. Ainsi les nits mesurés sont réellement affichés à l'écran.
En l'absence de contenus natifs Rec.2020, et compte tenu des perspectives de voir arriver ces derniers avant des lustres, la mesure pertinente en termes de gamut est celle de l'espace couleur DCI‑P3 (celui utilisé pour le cinéma). Avec le Samsung TQ65QN900D, le DCI‑P3 est couvert à 95,5% (et le Rec.2020 à 77,48%), un résultat très satisfaisant.
Comme indiqué plus haut, la présence au sein du Samsung TQ65QN900D de l'incroyable nouveau processeur NQ8 AI Gen 3, boosté aux Deep Learning (cf. plus bas), offre à cette série TV des résultats vraiment bluffants en matière de traitements vidéo.
Si la fréquence d'affichage s'adapte à la source quelle que soit la cadence du contenu (24, 50 ou 60 im/s) ce qui apporte un surcroît de clarté, surtout pour les chaînes TV, le Samsung TQ65QN900D surclasse ses prédécesseurs et concurrents en termes de performances des algorithmes d'Upscaling, de fluidité et de compensation de mouvement. En premier lieu, un signal 24 Hz natif gagne en fluidité, entendez par‑là que l’effet stroboscopique, sur les panoramiques par exemple, est moins marqué. Le secret de cet affichage tient dans une conversion 5/5 Pull Down du signal, transformant le 24 Hz en 120 Hz (24 x 5 = 120), ce qui a pour effet d'éliminer le phénomène de judder. On retrouve bien sûr la possibilité de personnaliser à son goût les réglages de Flou et de Vibrations pour une image plus ou moins fluide, plus ou moins précise. Là encore, c’est très bon avec un phénomène Stutter (flou de mouvements) mieux contrôlé.
Mais on le répète, la principale évolution concerne l'algorithme d'Upscaling : alors qu'en 2023, le processeur des spécimens QN900C embarquait pour analyser le signal entrant 64 modules Deep Learning (20 modules en 2022 et 16 en 2021), celui des TV Samsung QN900D dispose de 512 modules, pas un de moins, chacun spécialisé dans une tâche particulière. Ainsi, le téléviseur applique le meilleur procédé de mise à l'échelle en fonction de la définition du signal bien sûr, 720p, 1 080p ou 2 160p, signal compressé en provenance du Net, issu d'une plateforme de streaming, image bruitée… mais aussi en fonction de sa nature : sport , jeu vidéo, films, TNT… En clair, le téléviseur fait appel aux modules adéquats présents dans les entrailles du Neural Quantum Processor pour nettoyer, améliorer et magnifier l'image affichée sur sa dalle Ultra HD 8K. Le résultat est tout littéralement incroyable avec un lecteur DVD ou bien une vidéo de piètre qualité en provenance d'internet. Bref, les TV Samsung QN900D permettent de regarder ce qui ne l'est pas véritablement sur un autre diffuseur, ce qui n'est pas le moindre des exploits. Bien sûr, avec des sources de qualité HD ou Ultra HD, le processeur NQ8 AI Gen 3 fait aussi le job comme jamais, de manière évidente pour Monsieur Toutlemonde. Pas besoin d'être un expert de l'image pour le constater, les titres 4K Ultra HD Blu‑Ray offrent un spectacle exceptionnel, tout proche d'une image UHD 8K native.
Au final, l’image Ultra HD 8K offre une fluidité extrêmement stable, de meilleurs travellings, et une précision diabolique dans les mouvements grâce au nouveau procédé AI Motion Enhancer Pro (cf. la présentation du TV plus haut). Nous avons rencontré vraiment très peu d'artefacts de mouvement, une première chez Samsung. On retrouve l'activation du mode LED Clear Motion, sorte de BFI (Black Frame Insertion) qui permet d'améliorer encore cette précision d'image en mouvement contre un effet de scintillement présent et une perte flagrante de luminosité. On se demande pourquoi ce mode Image reste d'actualité tant il apparaît inutile à l'usage… D'autre part, Samsung poursuit le développement du mode Jeu avec le procédé Black Equalizer. Ce dernier améliore la lisibilité des zones sombres de l'image. Le tout avec un Input Lag toujours exceptionnel de célérité, mesuré à 10,2 ms en 1 080p/60, 5,2 ms en 2 160p/120.
Pour rappel, le mode Game Motion Plus (adapté au jeu vidéo donc) est également très intéressant, puisqu'il permet d'activer le procédé compensation de mouvement du TV avec les jeux tout en conservant un Input Lag assez bas (24 ms 2 160p/60).