- Dalle Master Oled Ultimate (technologie Meta 2.0 avec MLA)
- Pic lumineux en forte hausse
- Colorimétrie exceptionnelle après calibrage
- Puce HCX Pro AI Processor MKII
- HDMI 2.1 (VRR, ALLM, eARC, 144 Hz), FreeSync Premium et G‑Sync
- Fonctions Smart Fire TV OS et multimédia abouties
- Intégration poussée de Fire TV OS dans les menus TV
- Revêtement antireflet moyen, sans plus
- Pas de gestion DTS
- Télécommande non rétroéclairée
- Compensation de mouvement IFC (Intelligent Frame Creation) perfectible
- Risque de marquage
Ce banc d’essai, comme d'habitude, a été réalisé avec Cédric Louis, calibreur certifié ISF, THX Level II et PVA (Professional Video Alliance) de son état. Nous avons donc utilisé des appareils de mesure de haute précision ‑et dernier cri‑ comme un Colorimètre Klein K‑10, un spectroradiomètre Jeti Spectraval 1511 HiRes (2 nm), un générateur de mire UHD HDR10 et HDR Dolby Vision Murideo Seven‑G 8K, le tout avec les logiciels Calman Ultimate et ColourSpace.
Pour résumer, ces équipements professionnels (plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'achat pour cette configuration) sont les seuls capables d'indiquer le véritable potentiel d'un diffuseur grâce à leur précision exceptionnelle. Notamment pour mesurer avec justesse un téléviseur en sortie de carton, jauger de ses réelles capacités et constater que les performances du Panasonic TV‑55Z95A peuvent encore être magnifiées à travers un calibrage fin SDR et HDR dans le but d'exploiter pleinement toutes ses capacités.
TV Panasonic TV-55Z95A, dalles Master Oled Ultimate avec technologie MLA
Le Panasonic TV‑55Z95A bénéficie d'une dalle Master Oled Ultimate dernière génération dotées du procédé MLA (Micro Lenses Array pour microlentilles, cf. photo ci‑dessus et ci‑dessous) de nouvelle génération (Meta 2.0) développé par LG Display. Bien sûr, Panasonic lui associe comme toujours sur ses téléviseurs Oled premium son système exclusif de dissipation de la chaleur, son électronique (puce HCX Pro AI MKII).
Comme de coutume, les séries TV Oled premium du constructeur japonais ont été optimisées par les équipes de Panasonic en partenariat avec le réputé et célèbre coloriste de Hollywood Stefen Sonnefeld, qui a collaboré avec les plus grands réalisateurs de cinéma et les plus gros succès du box‑office tels A Star is Born, Man of Steel, Wonder Woman, Jurassic World, 300, Star Wars : le réveil de la Force, La Belle et la Bête…
TV Oled Panasonic Z95A, principales spécifications
Les téléviseurs Panasonic Z95A proposent bien sûr tout l'équipement des modèles MZ2000 de l'an dernier en plus des récents perfectionnements techniques en provenance des ingénieurs maison, notamment un focus sur le jeu vidéo : fonction Game Control Board, optimisation de l'Input Lag pour les jeux 60 Hz, gestion du HDR Dolby Vision jusqu'à 144 Hz, certification AMD FreeSync Premium en mode Gaming et détection automatique des processeurs nVidia (compatibilité G‑Sync).
On retrouve sur les TV Panasonic Z95A la section sonore des MZ2000, soit une barre de son avec 16 haut‑parleurs frontaux en réseau (en ligne et groupés), associés à deux HP latéraux et à deux en configuration Up‑Firing. Bien sûr, le système audio des TV Panasonic Z95A, dénommé 360° Soundscape Pro compatible Dolby Atmos, développé et paramétré par les ingénieurs de la célèbre firme Hi‑Fi Technics, propriété de Panasonic, est toujours de mise. Apparue en 2023, la fonction Bass Boost pour renforcer l'impact des graves est toujours de mise.
TV Panasonic Z95A, HCX Pro AI Processor MKII
On retrouve sur les TV Panasonic Z95A la dernière déclinaison de la puce HCX Pro AI Processor, dans sa version MKII. C'est par exemple grâce au surcroît de puissance de cette dernière que la compatibilité HDR Dolby Vision gaming est prise en charge jusqu'à 144 hertz.
De son côté, le nouvel algorithme 4K Remaster Engine, toujours basé sur la technologie Machine Learning afin d'adapter en temps réel (analyse de l'image chaque seconde) les meilleurs paramètres en fonction du contenu affiché, est annoncé plus performant encore. Il fait par exemple la part belle à la réduction du bruit pour les contenus en provenance d'un service de streaming et à la réduction du phénomène de Banding inhérent à la technologie Oled. À savoir, le Machine Learning est associé à une énorme base de données d'images comptant plus d'1 million d'extraits vidéo. Bien sûr, la puce HCX Pro AI Processor MKII agit aussi automatiquement sur le son délivré par les téléviseurs Panasonic Z95A, là encore en adaptant finement les réglages à la nature du programme affiché : film, sport…
TV Panasonic Z95A, Game Control Board
Comme déjà mentionné, le jeu vidéo est un autre des aspects particulièrement soignés par Panasonic sur les TV Oled Z95A. Outre un Input Lag minimum avec les jeux 60 Hz (cf. section Benchmark/Traitements image), on remarque bien sûr la présence, toujours, de seulement deux connecteurs HDMI 2.1 (plus deux HDMI 2.0) compatible(s) VRR, ALLM et HFR 4K/144. À noter, la gestion de la fonction eARC est également de mise.
Au chapitre jeu vidéo toujours, on peut citer le mode True Game (HGiG), équivalent du Filmmaker Mode pour les développeurs de jeu. Une fois celui‑ci enclenché, l'image affichée colle au plus près des intentions du studio de développement. De même, sont présents des paramètres sonores dédiés à certaines catégories de jeu : RPG ou FPS par exemple. Le premier privilégie un environnement sonore équilibré avec une excellente clarté des dialogues ; le second va mettre en avant les bruitages pouvant servir d'indices au joueur (bruits de pas pour anticiper les mouvements des ennemis…).
TV Panasonic Z95A, HDR Dolby Vision IQ et Filmmaker Mode
Pour rappel, le procédé Dolby Vision IQ proposé par les Laboratoires Dolby a pour but, en présence d'un contenu HDR Dolby Vision, d'offrir une qualité d'image toujours optimale quelles que soient les conditions ambiantes lumineuses, sans devoir jouer de la télécommande.
Mais aussi d'adapter au mieux les réglages image du TV en fonction de l'analyse en temps réel du contenu affiché. Ainsi, sur un paysage de neige, le HDR Dolby Vision IQ influe sur la température de couleur pour se rapprocher de la blancheur de la poudreuse.
À savoir, l'option Filmmaker Mode des TV Panasonic Z95A est associée au procédé Intelligent Sensing. Ce dernier utilise le capteur de luminosité des téléviseurs pour ajuster le rendu du HDR en fonction de l'environnement lumineux. Plus globalement, et dans le but d'une qualité d'image affichée toujours en progrès, les TV Z95A intègrent un capteur RVB capable d'adapter la température de couleur affichée à l'écran en fonction de celle de l'environnement, en non plus seulement influer sur la seule luminosité.
TV Panasonic Z95A, HDR10+, HDR HLG et HDR Dolby Vision
Les téléviseurs Panasonic Z95A, en plus du HDR10+ Adaptive, sont bien sûr compatibles HDR10+, HDR HLG et HDR Dolby Vision.
À signaler l'option Seuil d'écrêtage (fonction HDR Capture) pour adapter finement le Tone Mapping opéré par le TV (conversion des couleurs d'une image dotée d'une gamme dynamique plus importante que celle du diffuseur dans le but d'éviter le Clipping ou l'écrêtage) et spécifier sa valeur de Clipping par le menu.
TV Panasonic Z95A, Smart Fire TV OS (Amazon Alexa intégré)
La nouvelle fonction Smart Fire TV OS offre l'accès à tous les meilleurs services de streaming et applications Smart Home du moment (Netflix, Amazon, Disney+, Apple TV+ et YouTube…). Entièrement compatibles avec l'écosystème Alexa, les TV Panasonic Z95A permettent via leur Dashboard intégré un complet contrôle des périphériques Alexa. Précisions, d'une part le TV peut aussi être « piloté » vocalement grâce à son micro « Far‑Field » intégré, sans utiliser la télécommande donc, d'autre part un compte Amazon est nécessaire pour par exemple installer les applications de streaming absentes à l'allumage. Pas de compte Amazon, pas de Smart TV Fire TV.
À savoir, les compatibilités Apple HomeKit et AirPlay 2 sont aussi de la partie. Il est donc possible de commander à la voix (Siri) ou à partir d'un périphérique Apple (iPad, iPhone, ordinateur Mac) le téléviseur. À signaler encore, la fonction Fire TV Ambient Expérience (cf. photo ci‑dessous) pour transformer le téléviseur en cadre photo géant ou pour afficher certaines informations fournies par la multitude de widgets Alexa disponibles.
En plus d'un tuner DVB‑T2, DVB‑C et DVB‑S2, les téléviseurs Panasonic Z95A embarquent un Penta tuner autorisant la réception des chaînes TV via IPTV. Il suffit d'une prise RJ‑45 non loin du TV ou de raccorder celui‑ci sur le réseau Wi‑Fi domestique, et le tour est joué. Il est donc possible de recevoir les chaînes de la TNT (à travers une application dédiée, Molotov par exemple) sur un téléviseur sans box et sans être raccordé à une prise antenne.
Enfin, il faut mentionner la présence sur la télécommande des TV Panasonic Z95A d'une touche intitulée Apps. Celle‑ci, programmable, permet d'accéder via une simple pression directement à une chaîne ou une application de son choix, ou encore à une commande vocale spécifique. Bien sûr, on retrouve la double connexion Bluetooth pour une connexion simultanée de deux périphériques idoines. Ainsi, il est par exemple possible de profiter du son du téléviseur sur deux casques sans‑fil distincts.
- référence Panasonic TV‑55Z95A
- type White Oled MLA (Meta 2.0)
- diagonale de l'image 55'' (140 cm)
- standard Ultra HD 4K
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HDR10+ Adaptive, HDR HLG, HDR Dolby Vision, HDR Dolby Vision IQ, HGIG (True Game Mode)
- réception PAP, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payante via CI+), tuner IPTV, tuner TVIP
- connectique 2 HDMI 2.0b + 2 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 3 ports USB (dont un 3.0), 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, 1 mini‑Jack 3,5 mm
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120)
- multimédia MP3, AAC, Ogg, Flac, Wave, Mpeg2 HD, Mpeg4 HD, HEVC, VP9, Jpeg
- usage Télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan, VRR, ALLM, FreeSync Premium, G-Sync, 4K144
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (11P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv Fire TV OS, Alexa intégré, lecteur multimédia, enregistreur, navigateur Internet, Wi-Fi 6, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.3, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV (Widgets), accès Web, optimiseur de jeu
- son 4.1.2, 150 W (70 W + 15 W × 2 + 15 W × 2 + 20 W), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC
- consommation 86 W en SDR, 163 W en HDR (0,5 W en veille)
- dimensions (l x h x p) 1 227 x 786 x 350 mm (avec pied)
- poids 25,5 kg (avec le pied)
Le Panasonic TV‑65Z95A est frontalement opposé au LG OLED65G4 équipé de la même dalle Oled Meta 2.0. La LG a de supérieur au Panasonic un rendu plus spectaculaire dans les hautes lumières, un traitement vidéo désormais plus abouti et des capacités gaming plus puissantes, notamment la présence de quatre prises HDMI 2.1, contre deux sur le spécimen japonais.
Autre concurrent de taille, le Samsung TQ65S95D lui aussi capable de proposer un pic lumineux équivalent mais à partir d'une dalle QD Oled signée Samsung Display. Pour rappel, les TV QD Oled ont pour avantage d'être de véritables écrans additifs pour un rendu colorimétriques supérieur (Color Volume important).
Un mot sur les TV Mini LED qui proposent, pour un tarif au pire équivalent, au mieux sensiblement plus abordable, des performances encore plus impressionnantes en luminosité, en revanche toujours moins‑disants en densité des noirs. Hisense, LG, Panasonic (avec la série W95A) Philips, Samsung, Sony et bien sûr TCL (l'inventeur de la technologie) proposent de tels spécimens.
- référence Panasonic TV‑55Z95A
- type White Oled MLA (Meta 2.0)
- diagonale de l'image 55'' (140 cm)
- standard Ultra HD 4K
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HDR10+ Adaptive, HDR HLG, HDR Dolby Vision, HDR Dolby Vision IQ, HGIG (True Game Mode)
- réception PAP, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payante via CI+), tuner IPTV, tuner TVIP
- connectique 2 HDMI 2.0b + 2 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 3 ports USB (dont un 3.0), 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, 1 mini‑Jack 3,5 mm
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120)
- multimédia MP3, AAC, Ogg, Flac, Wave, Mpeg2 HD, Mpeg4 HD, HEVC, VP9, Jpeg
- usage Télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan, VRR, ALLM, FreeSync Premium, G-Sync, 4K144
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (11P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv Fire TV OS, Alexa intégré, lecteur multimédia, enregistreur, navigateur Internet, Wi-Fi 6, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.3, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV (Widgets), accès Web, optimiseur de jeu
- son 4.1.2, 150 W (70 W + 15 W × 2 + 15 W × 2 + 20 W), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC
- consommation 86 W en SDR, 163 W en HDR (0,5 W en veille)
- dimensions (l x h x p) 1 227 x 786 x 350 mm (avec pied)
- poids 25,5 kg (avec le pied)
Changer de système d'exploitation n'est jamais anodin. Et le choix opéré par Panasonic d'intégrer Fire TV OS au sein de l'immense majorité de ses téléviseurs millésime 2024 s'accompagne logiquement de nombreuses pétouilles (lenteur et bugs) qui demandent du temps pour être corrigées. Il faut néanmoins souligner l'énorme travail d'intégration de Fire TV OS au sein des menus des téléviseurs Panasonic qui pour l'occasion, propose une navigation nouvelle. Cette dernière, sobre et élégante, empiète le plus souvent sur une moitié de la superficie de l'image : peu pratique pour visualiser en temps réel les effets des divers paramètres sélectionnés.
Panasonic TV-55Z95A, un as du jeu vidéo ?
Quelques mots rapides sur la Game Control Board, toujours peu réactive à l'heure d'écrire ces lignes contrairement aux modèles des années précédentes. Comme pour le procédé du procédé IFC amélioré depuis la première apparition des TV Panasonic Z95A (cf. section Benchmark/Traitements image), le problème peut être réglé via une prochaine mise à jour Firmware. Espérons qu'il le soit. Autre souci lié aux capacités gaming du TV Panasonic TV‑55Z95A, la luminosité qui baisse avec le temps sur tous les jeux qui affichent à l'écran un/des partie(s) graphique(s) statique(s) (raccourcis menu, nom d'un personnage, nom d'une équipe…). Celles‑ci sont prises en charge par la fonction de contrôle de luminance des logos, car assimilées par le téléviseur comme tel. Et comme cette fonction peut seulement être réduite au maximum (impossible à désactiver), l'image à l'écran s'assombrit inexorablement et il faut utiliser la pause ou changer d'écran de jeu pour évacuer le problème. Avant qu'il ne revienne… Dernier gros reproche, le mode HDR Dolby Vision Gaming propose une image quasiment sur‑exposée. Certes, c'est lumineux, mais ça c'est trop.
En dehors de ces désagréments, l'image affichée est splendide. Notamment avec des titres qui font appel au True Game Mode (donc HGiG), par exemple Diablo IV, pour rester fidèle aux intentions des développeurs. Les profils sonores intégrés (RPG, FPS, cf. illustration ci‑dessus) font aussi leur office pour une expérience vraiment jubilatoire. À signaler encore des connecteurs HDMI 2.1 qui proposent désormais une bande passante de 48 Gbps (contre 40 Gpbs auparavant) et une fréquence d'affichage maximum de 144 Hz pour le bonheur des possesseurs d'un PC gaming de haut vol. Enfin, la compatibilité VRR (20‑144 Hz) Freesync Premium et G‑Sync permet de répondre à toutes les situations (consoles, PC avec carte graphique AMD ou nVidia) et l'Input Lag en mode 60 Hz est l'un des meilleurs du marché.
Panasonic TV-55Z95A, quid des capacités audio ?
Au chapitre sonore, à première vue (celle de la fiche technique), peu d'évolutions à noter. L'équipement audio des TV Panasonic Z95A ressemble en effet comme deux gouttes d'eau à celui des MZ2000 de l'année dernière. Et pourtant, il faut mentionner une reproduction des basses fréquences plus aboutie pour une présence générale, et surtout un équilibre, sensiblement magnifiés. La pointe d'agressivité sonore qui caractérisait jusqu'alors la série TV Oled phare du constructeur nippon n'est plus de mise. Reste une localisation des dialogues au niveau de la barre sonore parfois gênante mais rien de grave. D'autant plus qu'il est possible d'orienter le rayonnement audio de la barre de son vers sa position d'écoute pour un rendu amélioré (et moins gêner les éventuelles autres personnes présentes dans la pièce). Enfin, la configuration 4.1.2 propose un rendu Dolby Atmos vraiment bon (sans aller jusqu'à un environnement audio à 360°, n'en déplaise à Panasonic très optimiste pour le coup) comparé à celui proposé par les autres TV du marché.
Panasonic TV-55Z95A, quid des capacités vidéo ?
Avec la fonction Smart Fire TV et la dalle MLA de seconde génération (Meta 2.0), les nouvelles capacités vidéo constituent les trois évolutions majeures des TV Panasonic Z95A. Depuis 2021, les TV Oled de la marque souffraient d'une solarisation excessive lors de la diffusion d'un signal 4K UHD. En 2024, c'est désormais (presque) du passé grâce, entre autres, à l'ajout d'un nouveau processeur MediaTek plus puissant. Le résultat est positivement visible même si on peut encore la détecter sur certaines scènes. Pour résumer, on l'oublie désormais rapidement, preuve que ce n'est plus vraiment une gêne même pour les plus exigeants des téléspectateurs.
La qualité HDR est vraiment splendide surtout après calibrage et saisie via la fonction Mappage de ton HDR/Capture de la valeur du pic lumineux (cf. photo ci‑dessous). Le Tone Mapping du téléviseur est alors exploité au maximum et cela se voit à l'image. Dans le même temps, on remarque que les fondamentaux de la marque sont toujours présents sur les TV Z95A, notamment en présence d'un signal HDR aux couleurs et à la luminosité boostée (scènes spectaculaires voire démonstratives). Dans ce cas, le Panasonic TV‑55Z95A fera preuve de modération dans les hautes lumières dans le but de préserver la justesse colorimétrique globale. Si l'objectif est louable, l'impact général apparaît moindre comparé à un LG G3/G4 ou mieux, à un TV QD Oled 2024 capable à la fois de couleurs précises et hyper lumineuses.
À savoir aussi, après calibrages respectifs, le rendu du mode Dolby Vision n'est pas le plus précis qui soit, le mode Cinéma fait mieux. C'est dit. La compensation de mouvement a sensiblement progressé depuis notre rencontre initiale avec les TV Z95A mais elle apparaît moins performante que l'an dernier sur les TV MZ2000. Attention à rester pondéré avec les réglages Réduction du flou/Lissage du film, point trop n'en faut. L'Upscaling est dans cette même lignée, soit un peu faignant, si vous choisissez d'ignorer le paramètre Clarté. Notre conseil est de l'activer, un peu.
Pour en savoir plus sur les qualités vidéo intrinsèques du téléviseur Panasonic TV‑55Z95A, rendez‑vous dans ci‑dessous dans notre section Benchmark/Traitements image (cf. menu à gauche) dans laquelle chaque point des capacités vidéo abordées plus haut est largement développé.
Au final, même si la forme des téléviseurs Panasonic TV‑55Z95A millésime 2024 n'évolue guère comparé à leurs prédécesseurs de 2023, les changements de fond sont si importants que ces modèles représentent sans aucun doute la plus grosse évolution des diffuseurs Oled premium du constructeur depuis 2021. Jugez plutôt, interface entièrement nouvelle avec Fire TV OS, changement de processeur central, compatibilité 144 Hz, dalle Oled MLA Gen2, connecteurs HDMI 2.1 48 Gbps, nouvel algorithme 4K Remaster Engine… Forcément, cela s'opère dans l'effort, ceux nécessaires à l'adaptation des technologies Panasonic au nouveau système d'exploitation et à la nouvelle puce. En tout cas au début. Si plusieurs mises à jour Firmware ont déjà été publiées pour améliorer les choses, nul doute que d'autres seront requises pour optimiser l'expérience utilisateur et peaufiner la qualité vidéo.
Attention, pas de méprise, le spectacle Image est déjà magnifique et contentera tous les amateurs de très belle image. Il faut juste garder à l'esprit que le téléviseur Panasonic TV‑55Z95A propose un rendu plus doux que ses confrères, moins démonstratif, en bref très cinéma. D'ailleurs, les TV Panasonic TV‑55Z95A s'avèrent sans doute les modèles White Oled s'approchant le plus proche de la volonté des créateurs de contenus. Côté interface, le choix d'Amazon est appréciable sur de nombreux points avec un accès à toutes les applications du moment. Bien sûr, il faut ouvrir un compte Amazon et des publicités sont dorénavant présentes sur l'écran mais ce n'est pas très différent chez les autres.
Et comme les spécifications gaming sont enfin au niveau des autres (sauf le nombre de connecteurs HDMI 2.1 limité encore à deux) et que la section sonore compatible Dolby Atmos se révèle plus équilibrée que les années précédentes avec des basses tangiblement plus présentes, le Panasonic TV‑55Z95A est un téléviseur (très) hautement recommandable.
- pre-cal SDR
- post-cal SDR
- color volume
- valeur spectrale
- pre-cal HDR
- post-cal HDR
- peak Luminance Stability vs. Windows Size
- gamut Coverage DCI-P3
- traitements image et Input Lag
- dolby Vision pre-cal
- dolby Vision post-cal
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Pour rappel, la donnée Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées et on considère qu’en dessous de la valeur 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs assez juste avec un Delta E moyen relevé à 2,03 (avec des écarts maximums de 2,87). En revanche, la courbe de gamma manque de linéarité et la température de couleur affiche 6 290,9 °K (cf. capture ci‑dessus). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.709 affiche un Delta E moyen de 1,06 et le plus grand écart affiche 2,92 (cf. photo ci‑dessus). Sur ce point, c'est également plutôt bon. Enfin on constate que le pic lumineux en SDR affiche près de 198 nits.
Il est évident que pour n’importe quel utilisateur, le fait de pouvoir profiter dans de bonnes conditions, ou presque, de son TV dès la sortie de carton est un plus. En revanche, si Monsieur Toutlemonde peu exigeant sur la précision de l'image peut se contenter de ces résultats, c’est impossible pour nous, habitués que nous sommes à un rendu colorimétrique quasi‑parfait sur nos diffuseurs. Les mesures du 55Z95A au premier allumage démontrent en effet que ce dernier n'est pas optimal, notamment en matière de pic lumineux, trop important pour du SDR, ce qui vient bien sûr fausser le rendu à l'écran des couleurs, notamment de la carnation. Un calibrage s'impose, donc.
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Le calibrage change la donne. On touche désormais à l'excellence. Nous relevons une Balance des Blancs qui affiche des écarts Delta E maximum de 0,48 pour un Delta E moyen de 0,23 (!), ce qui est anecdotique. La courbe de gamma quasiment linéaire est mesurée à 2,34 pour une température de couleur relevée à 6 506 °K (cf. capture ci‑dessus et explications plus bas), mais il faut signaler que sur ce point chacun peut ajuster le gamma proche d'une valeur de 2,2 (salle éclairée) ou 2,4 (salle obscure). Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une telle précision qu'aucune correction n'est nécessaire avec un Delta E moyen relevé à 0,56 en Rec.709 (écart max à 1,63). Enfin on constate que le pic lumineux en SDR, après calibrage, affiche un peu plus de 164,5 nits, toujours trop important pour du SDR. On le constate aisément, un calibrage dans les règles change donc sensiblement la donne même si certains aspects ne sont pas totalement corrigés.
Au final, nous obtenons via un calibrage Calman une colorimétrie quasi parfaite avec des écarts Delta E insignifiants, une parfaite linéarité, une courbe de gamma vraiment satisfaisante. Quelques mots enfin sur la température de couleur calibrée ici, 6 500° selon la norme professionnelle (UIT‑R BT.709), soit une température de couleur aux coordonnées D65 standard (x : 0,3127 y : 0,3290). Une volonté de notre part pour nous fournir l'occasion de rappeler que tous les téléviseurs White Oled (technologie LG Display) doivent être calibrés à 6 700°K et non 6 500° degrés). Pourquoi cet écart ? En fait, tous les téléviseurs Oled du marché, dont la dalle provient d’un unique fournisseur ‑LG Display‑ ont en effet une fâcheuse tendance à afficher une image trop chaude avec une dominante rougeâtre marquée. Cette dérive est liée au procédé utilisé pour créer la lumière blanche qui contient toutes les autres couleurs. Celle‑ci peut être générée à partir des trois couleurs primaires R (rouge), V (vert), B (bleu), c’est le cas des diffuseurs dits additifs : l’addition des couleurs RVB donne le blanc. Mais la lumière blanche peut aussi être créée à partir de diodes de couleurs bleue et jaune (et vert dans le cas d'une dalle Oled Evo) associées à une diode blanche (qui produit un blanc non filtré de 10 000°K dénommé Bleu‑ish). Dans ce cas, et pour résumer, la lumière blanche créée n’est pas aussi « pure » que celle obtenue via un écran additif et une (ou plusieurs) dérive(s) chromatique(s) peu(ven)t survenir. Pour revenir aux TV White Oled, c’est une dérive fushia qui est de mise.
Ce défaut est connu depuis l’apparition des dalles White Oled. Mais aucun outil de mesures/calibrage (développés pour des diffuseurs de type additifs, on le répète) ne proposait jusqu’à présent un correctif pour pallier le problème. Et jusqu’alors, tout le monde faisait avec, les constructeurs et les calibreurs, en sachant pertinemment que le résultat n’était pas optimal, pour ne pas dire biaisé donc faussé. La preuve avec des TV LG Oled calibrés en sortie usine avec une température de couleurs à 6 500 degrés. Ainsi, un écran White Oled parfaitement calibré dans le but d'obtenir un rendu D65 doit être calibré avec une température de couleurs plus froide que la norme, à 6 700 degrés. Pour être complet, nous obtenons quasiment le même résultat (même valeur Delta E) à 6 700° que celui affiché ici à 6 500 degrés.
Pour info, cet AWP (pour Alternative White Point) a été obtenu par correspondance perceptive avec un écran additif RVB calibré en D65 avec un spectroradiomètre 2 nanomètres. Et pour être précis, ce point alternatif correspond environ aux coordonnées x :0,309 y : 0,329. En gros, et pour résumer, en 2021 il est enfin possible de calibrer les téléviseurs White Oled finement pour un rendu correspondant à la norme D65. À condition toutefois d’utiliser les outils adéquats, soit le logiciel Calman (à partir du millésime 2021) et un spectroradiomètre 2 nanomètres. De même, le calibrage AWP doit être effectué si et seulement si votre spectroradiomètre ou votre colorimètre a été « profilé » avec. Sinon, les mesures et le calibrage seront faux.
(Remarque: l'utilisation d'un autre point blanc sur les TV White Oled est un choix personnel et n'est pas obligatoire, mais permet d’avoir une perception plus proche d’un écran RVB D65).
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Cette mesure réalisée sur 140 points colorimétriques indique en pourcentage, et selon les différents gamuts (espaces couleur), la capacité Color Volume du diffuseur. Ainsi le téléviseur Panasonic TX-55Z95A peut afficher 122,98% du Rec.709, 82,42% du DCI‑P3 et 55,74% du Rec.2020.
Ces chiffres sont relativement médiocres et expliquent en grande partie l'aspect désaturé des teintes dès que le pic lumineux augmente. Sur ce point, les diffuseurs QLED (Quantum Dots) font sensiblement mieux. Entendez par là que les couleurs restent vives même avec une luminosité forte. On ne constate pas d'affadissement des teintes.
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Concernant le spectre sur lequel nous devons obligatoirement étalonner notre sonde pour réaliser un calibrage correct (sinon, les résultats mesurés sont erronés), on retrouve un graphique très proche de celui des dalles Woled signées LG Display avec un spectre de lumière plutôt froid, qui tire sur le bleu (cf. capture ci‑dessus), avec un rouge en retrait (à l’opposé d’un TV Plasma par exemple, qui affiche une dominante rouge et donc un spectre de lumière plus chaleureux).
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Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs assez juste avec un Delta E moyen relevé à 1,37 (avec des écarts maximums de 2,96). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 0,78 et le plus grand écart affiche 2,9. C'est donc pas mal. Enfin on constate que le pic lumineux affiche près de 1 571,5 nits.
Concernant le respect de la courbe EOTF, c'est vraiment satisfaisant. Pas sûr que, sur ce point, le calibrage améliore les choses…
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Après calibrage, la Balance des Blancs affiche des écarts Delta E maximum de 2,24 pour un Delta E moyen de 0,99 (cf. photo ci‑dessus), ce qui est insignifiant. Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 0,5 (écart max à 1,8) en Rec.2020 (à 50%). Enfin on constate que le pic lumineux en HDR, après calibrage, affiche près de 1 558 nits. On le constate aisément, là encore, un calibrage dans les règles change sensiblement la donne.
Concernant le respect de la courbe EOTF, c'est toujours quasiment parfait.
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Pour mesurer le pic lumineux d’un diffuseur, nous procédons à plusieurs relevés par paliers, à partir d’un écran affichant une fenêtre blanche occupant 1% de sa surface jusqu’à 100%, en passant par des fenêtres de 2%, 5%, 10%, 25%, 50% et 75%. Cette procédure permet de visualiser le palier à partir duquel la luminosité baisse, et dans quelle proportion. Concernant le pic lumineux, on relève 1 520 nits (valeur record relevée pour un TV Oled Panasonic passé dans notre laboratoire) sur la fenêtre 2%. Et si l’on constate que la luminosité baisse à partir d’une fenêtre de 10%, elle diminue drastiquement au palier 25% pour plafonner à près de 216 nits pour un écran 100% blanc. Mais cette valeur est loin de la réalité perçue sur les contenus lumineux.
En effet, en présence d'un signal HDR, la gestion du pic lumineux est en lien direct avec l’algorithme ABL du diffuseur (Average Brightness Level) souhaité par le constructeur/la marque. Pour faire court, l’objectif du paramètre ABL est de préserver le bon fonctionnement du diffuseur. En matière de téléviseur, ce sont donc les spécimens Oled qui en sont dotés. Les diodes organiques utilisées pour ce type d’écran sont en effet sensibles à la chaleur. Or, plus la lumière est intense, plus la chaleur générée est importante. Avec le risque de « griller » lesdites diodes. Sur un écran LCD, même si les cristaux liquides sont également sensibles à la chaleur, ils le sont dans une proportion drastiquement moindre. C’est pourquoi un TV LCD est capable de fournir un pic lumineux élevé même avec une fenêtre blanche de 100%, chose impossible sur un TV Oled. Sur ces derniers, dès que l’intégrité des diodes est en jeu (d’après des instructions délivrées par LG Display, le fabricant de la dalle Oled), l’ABL intervient. Sur le Panasonic TX‑55Z95A, on constate sa mise en œuvre dès la fenêtre 25%.
Toutefois, le Panasonic TX‑55Z95A fait sensiblement mieux en termes de dynamique générale que l'intégralité de tous les autres téléviseurs White Oled (hors spécimens MLA bien sûr) jamais commercialisés. Et ses performances sont désormais suffisantes pour réellement profiter des contenus HDR. Les spéculaires sont enfin bien présentes.
À savoir, l’ABL sera plus ou moins présent selon le contenu des images à afficher. Si environ 18%/20% des images d’un contenu film activent l’ABL, ce chiffre atteint +60% pour un contenu jeu vidéo. Voilà pourquoi l’ABL des TV Oled baisse la luminosité générale sur les jeux vidéo, aux images très souvent lumineuses.
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En l'absence de contenus natifs Rec.2020, et compte tenu des perspectives de voir arriver ces derniers avant des lustres, la mesure pertinente en termes de gamut est celle de l'espace couleur DCI‑P3 (celui utilisé pour le cinéma). Avec le Panasonic TX‑55Z95A, le DCI‑P3 est couvert à 97,6% (73,36% pour le Rec.2020).
Cependant, il faut préciser que la mesure de couverture de gamut, utilisée ces dernières années alors que les signaux SDR étaient extrêmement majoritaires, s'effectue en 2D, c'est‑à‑dire sans intégrer la luminance. En effet, avec une norme SDR à 100/120 nits, peu contraignante pour les TV, la plupart des écrans du marché obtiennent des résultats bons voire très bons. C'est pourquoi sa pertinence est désormais remise en cause au profit du CIE Lab Color Volume (cf. plus haut dans notre banc d'essai) réalisé en 3D bien plus révélateur des capacités d'un diffuseur.
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Comme déjà mentionné dans ce test, le choix du système d’exploitation Fire TV OS pour les téléviseurs 2024 de la marque s’accompagne de multiples désagréments compréhensibles. Mais changer à la fois de système d'exploitation et de processeur central (en l’occurrence le spécimen MediaTek MT9025 cette année) relève de la gageure… Charge aux ingénieurs maison d’intégrer au mieux, outre l'interface et les menus du TV, les algorithmes de traitements image et son signés Panasonic. Et là aussi, des soucis sont à noter. Heureusement, les mises à jour intervenues depuis la commercialisation des TV Panasonic 2024 ont déjà réglé nombre de problèmes, d’autres feront de même à l’avenir.
Premier constat, l’emploi d’un nouveau processeur se traduit en 2024 par une solarisation moindre, défaut dont souffrait particulièrement les TV Oled de la marque depuis 2021 en présence d'un signal 4K Ultra HD. Ça tombe bien, c’était en partie la mission octroyée à la nouvelle puce MediaTek, en plus d’être en phase avec les besoins plus importants, en termes de ressources, de Fire TV OS comparé à l’interface My Home Screen. Et si le phénomène n’a pas totalement disparu, il n’est plus vraiment gênant.
Pour le reste, c’est‑à‑dire en HDR (le SDR est une formalité, cf. sections Pre‑cal SDR/Post‑cal SDR), une fois parfaitement calibré (à l’instar des TV Panasonic, le 55Z95A est déjà très satisfaisant en sortie de carton en présence d’un signal HDR) et renseigné le paramètre Seuil d’écrêtage (cf. photo ci‑dessus, cliquez pour zoomer), les couleurs affichées et la lisibilité de l’image, notamment dans les zones sombres ‑intitulées Near Black en anglais‑ sont quasi parfaites. Ce n’est pas mal non plus pour le rendu en haut du spectre, les hautes lumières, avec foison de détails, notamment avec des titres 4K Ultra HD masterisés à 4 000 nits. On le voit, la possibilité de moduler le seuil d’écrêtage en fonction des mesures réelles du téléviseur autorise un traitement Tone Mapping optimisé pour une pleine exploitation des performances intrinsèques du téléviseur. Bien sûr, il s’agira de mettre à jour régulièrement la valeur du seuil d’écrêtage, au fil du temps, pour tenir compte de la dégradation lente mais inexorable du pic lumineux de l’écran.
Quelques mots sur la compensation de mouvement IFC (Création intelligente d’images) passée au révélateur du processeur MT9025. Comme à l’accoutumée, elle doit être paramétrée au minimum pour être efficiente, c’est-à-dire sans verser dans l’effet caméscope. Mais elle apparaît, à l’heure d’écrire ces lignes, moins performante que sur le MZ2000. Heureusement, elle a sensiblement progressé par rapport à notre première rencontre avec le Z95A à Düsseldorf au printemps dernier lors d’une présentation européenne de la marque, période à laquelle l’IFC partait en vrille. Une situation qui nous laisse à penser qu’il s’agit d’un problème d’intégration entre l’algorithme Panasonic et le processeur MT9025 et/ou le nouveau Fire TV OS. On peut donc raisonnablement attendre de nouveau du mieux sur le sujet à travers une prochaine mise à jour Firmware. En attendant, en présence d’un signal 24p, le 5‑5 Pull Down (conversion 120 Hz) fonctionne vraiment bien avec une fluidité remarquable. L’affichage est en revanche moins bon avec un signal 25p, par exemple la diffusion Broadcast en France, et des microsaccades apparaissent.
De son côté, l’Upscaling est aussi globalement un poil en retrait. C’est encore notable lorsque le réglage Clarté est désactivé. Dans ce cas, Panasonic a choisi de faire l’impasse sur les algorithmes d’amélioration des contours contrairement à l’immense majorité des autres TV premium du marché. Sur ces derniers, même avec un paramètre de netteté désactivée, une fonction d’amélioration des contours est présente. Au final l’image du 55Z95A est douce, très douce parfois même à la limite du flou. C’est pourquoi on recommande de l’activer, a minima.
On passe rapidement sur le mode BFI (BlackFrame Insertion) destiné à fluidité le rendu à l’écran. Inutile de chercher à vérifier s’il fonctionne bien, la baisse de luminosité majeure constatée écarte définitivement son utilisation. Autre remarque, le mode Dolby Vision n’est pas le meilleur qui soit : comme vous pouvez le vérifier sur les Benchmarks /Pre-cal HDRPost-cal HDR et Pre-cal DV/Post-cal DV, les mesures sont moins précises avec le mode Dolby Vision sélectionné comparé au mode Cinema. C’est encore moins bon en gaming, le mode Dolby Vision apparaît trop lumineux. Si cela s’avère un avantage pour les titres à l’affichage sombre pour mieux discerner les éléments d’un décor et/ou les ennemis, mieux vaut rester en HDR10 pour de très nombreux titres.
En revanche, s’il est un domaine ou Panasonic fait désormais partie du peloton de tête c’est la gestion de l'Input Lag. En mode Jeu, ce dernier affiche 12,5 ms en 1 080p/60 et 8,7 ms (cf. photo ci‑dessus) en 2 160p/60.
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Parmi les nombreux téléviseurs qui font escale dans notre laboratoire de test, certains ne proposent pas la gestion du procédé HDR Dolby Vision. C'est pourquoi, habituellement, nous ne publions pas nos mesures Dolby Vision avant/après calibrage des TV dotés de cette technologie HDR, afin de faciliter les comparaisons entre les modèles. Pour le banc d'essai du Panasonic TX‑55Z95A, nous avons décidé de le faire pour démontrer qu'un calibrage peut aussi considérablement améliorer l'affichage d'un signal HDR Dolby Vision.
Étonnamment, en sortie de carton, le Panasonic TX‑55Z95A s'avère très satisfaisant en présence d'un signal DV. La Balance des Blancs affiche un Delta E moyen à 2,14 et un écart max à 5,19. Du côté de la courbe EOTF, elle est un poil en dessous de la norme en haut, traduisant une légère réduction de la luminosité (sans doute pour préserver la justesse des couleurs). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 1,47 et le plus grand écart affiche 3. C'est donc très bon. Enfin on constate que le pic lumineux affiche près de 1 522 nits.
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On le constate sur la capture ci‑dessus, un calibrage fin rattrape en partie seulement l'affichage d'un signal Dolby Vision. La Balance des Blancs est excellente, avec un Delta E à 1,3 (et un écart max à 4,08). La courbe EOTF ne change quasiment pas (c'est même un peu moins bien que celle du mode Cinema). Mais rien de grave. De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 0,91 et le plus grand écart affiche 1,2. C'est donc parfait. Enfin on constate que le pic lumineux affiche près de 1 561 nits.