- Équilibre de la restitution
- Puissance généreuse
- Multiplicité des configurations possibles
- Auto calibration efficace
- Gestion des flux Hi‑Res Audio, Dolby Atmos et DTS:X
- Comportement en mode Pure
- DirectCompatibilité fonctions Gaming VRR, ALLM, QFT et QMS
- Mise à jour 8K60 et HFR 4K/120 prévue
- Fonctionnalités réseau
- Entrée Phono
- Transmetteur Wi‑Fi et Bluetooth
- Connectique audio numérique limitée
- Pas d’entrée vidéo analogique
- Cordon secteur inamovible
Après un bail de deux ans, la gamme d’amplificateurs audio‑vidéo Yamaha est renouvelée. C’est désormais le rythme adopté, ou presque, par les principaux acteurs de marché de l’amplificateur intégré, les ventes ayant connu un net fléchissement à partir de 2017. Et même si le marché mondial s’est depuis stabilisé, pour même retrouver quelques couleurs en 2020, l’époque des gammes pléthoriques comptant une dizaine voire une douzaine de références est bien révolue. Place à des séries d’amplis resserrées constituées d’une demi‑douzaine de références aux différences sensiblement plus marquées.
Objectif rapport qualité-prix
Parmi les nouvelles références Yamaha 2021, nous avons choisi pour ce test le RX‑V6A au rapport qualité‑prix évident. Car, si le RX‑A2A, autre modèle 7.2 de la gamme 2021 aux caractéristiques proches, offrent des capacités musicales (structure Top‑Art avec un cinquième pied central pour une rigidité accrue, cordon d’alimentation détachable et deux condensateurs de 10 000 microfarads chacun contre 2 x 8 200 microfarads sur le RX‑V6A) et d’intégration plus affirmées encore (IR in/Out, nombreux protocoles de commandes intégrés : Crestron, Control4…), il est aussi logiquement plus onéreux. Un surcoût que de nombreux passionnés de séries TV, de films ou de jeux vidéo préféreront dédier à un plusieurs abonnements de streaming (Amazon Prime Vidéo, Apple TV+, Disney+, Netflix, myCanal, OCS…) ou à l’achat de quelques jeux PlayStation ou Xbox.
D’autant plus qu’avec le RX‑V6A, le constructeur japonais nous présente ici un équipement extrêmement polyvalent qui devrait faire le bonheur des passionnés de Home Cinéma toujours à la recherche de nouvelles solutions d’environnement sonore immersif. En effet, bien qu’il ne se dote « que » de sept étages de puissance, sa polyvalence est grande : il offre jusqu’à neuf configurations possibles allant de la simple stéréo au 5.1.2 en passant par une installation 7.1. De même, Yamaha oblige, il propose les fondamentaux de la marque avec bon nombre de « solutions maison » pour générer des environnements sonores particulièrement immersifs. Sans oublier ses performances en stéréo pures, déjà excellentes au regard du prix et capable de contenter l’immense majorité des consommateurs avides de musiques dématérialisées ou de CD audio.
Nouvelle esthétique Yamaha
Une autre particularité de ce nouveau venu concerne son design. Sans aucun doute la refonte esthétique, toutes marques d’amplificateurs confondues, la plus réussie de ces dernières années. La façade, emprunte d’une grande douceur avec ses formes arrondies à ses deux extrémités, bénéficie d’une grande sobriété. Seuls deux boutons sont apparents (cf. photo ci‑dessus). Le premier, au centre et de taille imposante, est une commande de volume. Le second, de taille plus modeste et logé vers le côté droit de la façade, fait à la fois office de sélecteurs de source et de « Jog Dial ». En effet, il propose à l’instar de certains magnétoscopes ou lecteurs DVD apparus il y a fort longtemps de naviguer dans les différents menus et de valider ses choix d’une simple pression. Simple, intuitif et pratique. Une série de touches sensitives, assez peu visibles au premier regard, vient également compléter ce jeu de commandes en proposant, entre autres, des accès directs à certains modes de fonctionnement tels que Pure Direct, par exemple. À noter, la télécommande du RX‑V6A reprend ces mêmes commandes et offre, c’est bien normal, une meilleure ergonomie. Dans le même ordre d’idées, si le petit écran que porte la façade du RX‑V6A offre la possibilité de naviguer dans les différents choix et menus, l’OSD qu’affiche le téléviseur, bien que frustre, est là encore plus fonctionnel. Cependant, il est clair que le plus confortable est de passer par l’application AV Controller dispenser gratuitement par Yamaha en téléchargement tant sur le Google Play Store que sur l’App Store.
Grande flexibilité
Cependant le point le plus séduisant du RX‑V6A est sa flexibilité. Il propose à chaque utilisateur de l’adapter au mieux à ses exigences. Par exemple, si en mode Home Cinéma une configuration 5.1 est jugée suffisante, les deux canaux inexploités du RX‑V6A, normalement dédiés à la gestion des canaux de sons d’ambiance arrière, peuvent être dédiés à la sonorisation d’une seconde pièce ou à la gestion en bi‑amplification des enceintes principales. Notons que, si de telles possibilités sont proposées sur un grand nombre d’amplificateurs audio‑vidéo, Yamaha va plus loin avec la création de canaux destinés à des enceintes dites Front Presence. Ces enceintes sont à disposer en hauteur de part et d’autre du téléviseur ou de l’écran (cf. visuel ci‑dessous).
Pour cette configuration, le DSP qui équipe le RX‑V6A, un dérivé des DSP qu’exploitent les équipements les plus haut de gamme de Yamaha, génère un signal issu d’un judicieux mixage des différents canaux pour offrir une sensation d’immersion sonore tridimensionnelle. En fait, il ne s’agit pas d’une restitution des « sons venant du ciel », comme en Dolby Atmos ou DTS:X, bien que le RX‑V6A soit parfaitement capable de gérer ces formats, mais plutôt d’une ouverture de la scène sonore pour une meilleure sensation de naturel et de « jonction » entre les différents canaux. Ce en quoi, les inconditionnels de Dolby Atmos/DTS:X peuvent aussi accéder à ce type de restitution en utilisant soit des enceintes logées dans le plafond soit des enceintes compatibles travaillant par réflexion du son sur sa surface.
Focus sur le Slew Rate
Cependant, si le Yamaha RX‑V6A a pour principale vocation le Home Cinéma, il revendique également à travers certaines fonctions son appartenance au monde de la haute‑fidélité. Outre des détails tels que son entrée Phono ou son commutateur Pure Direct, il se dote d’étages de puissance à très haute vitesse de balayage (Slew Rate). Voilà un paramètre dont on parle rarement et qui mérite donc quelques explications. En fait la vitesse de balayage d’un système électronique correspond à la variation du nombre de volts par unité de temps qu’est capable de présenter sa sortie. Par exemple si un dispositif dispose d’un Slew Rate de 10 volts/microseconde cela signifie que sa sortie pourra passer de 0 à 10 V en une microseconde. Un paramètre différent de la notion de réponse en fréquence puisqu’elle fait intervenir l’amplitude de la variation de tension à délivrer. Pour reprendre l’exemple précédent de notre système doté d’un Slew Rate de 10 V/µs, il ne mettra que 0,1 µs à restituer une variation de 1 volt, mais 10 µs si elle est de 100 volts. Bénéficier d’un Slew Rate élevé assure donc beaucoup de réactivité au système et, dans notre cas, permet de restituer avec aisance les impulsionnelles marquées. Toujours dans l’objectif d’offrir une excellente tenue dynamique, Yamaha profite du dimensionnement généreux de l’alimentation du RX‑V6A (identique à celle du RX‑A2A), nécessaire à un mode multicanal, pour lui garantir une confortable réserve d’énergie. Outre le fait que le transformateur d’alimentation du RX‑V6A est conçu pour pouvoir gérer jusqu’à sept canaux travaillant conjointement, des condensateurs de forte capacité (cf. plus haut) lui sont associés.
Interface réseau complète
Enfin, comme de tradition chez Yamaha, le RX‑V6A dispose de fonctionnalités réseau et s’insère dans l’écosystème MusicCast de la marque (comme le prouve le signe présent à l'arrière de l'ampli, cf. photo ci‑dessus). Outre les traditionnelles lectures en streaming que lui offre sa compatibilité DLNA et AirPlay 2, il trouve donc sa place au sein d’une installation multiroom, tant comme source que dispositif de diffusion. À noter que deux solutions sont proposées pour son raccordement au réseau. En premier lieu, sa face arrière porte la traditionnelle prise Ethernet RJ45 pour un raccordement filaire (à côté de la prise antenne DAB/FM, cf. photo ci‑dessous).
Nous lui réservons notre préférence en raison du débit élevé et, surtout, stable qu’il garantit. Néanmoins, s’il est difficile de faire courir un câble entre le RX‑V6A et la box d’accès au Net, son transmetteur Wi‑Fi intégré propose une liaison sans‑fil. Cette connexion au réseau domestique est également mise à profit par l’amplificateur pour établir une passerelle vers internet et accéder ainsi à un grand nombre de services en ligne. En premier lieu, de nombreuses webradios sont accessibles par l’intermédiaire de vTuner. On retrouve ici l’arborescence conventionnelle de ce service avec sélection par pays, genre, etc. De nombreux services de contenus audio en streaming sont également accessibles. C’est, par exemple, le cas de Spotify. Enfin, pour en terminer avec les supports dématérialisés, le RX‑V6A dispose d’un transmetteur Bluetooth. Il peut, par son intermédiaire, accéder aux contenus stockés sur un smartphone ou une tablette.
HDMI 2.1 avec signaux vidéo A et/ou B
Côté vidéo, enfin, le RX‑V6A ne se limite pas à la fonction de sélecteur de source. Il dispose d’un Upscaling ultra haute définition interne qui vient « normaliser » l’ensemble des vidéos appliquées à ses entrées au format 4K Ultra HD. De plus, après mise à jour à venir au printemps, il gérera via ses trois entrées/une sortie HDMI 2.1 (sur un total de sept entrées) les flux 8K/60 im/s et HFR 4K/120 im/s avec prise en charge des fonctions gaming VRR, ALLM, QFT, QMS. Une spécificité qui ne laissera pas indifférents les inconditionnels de jeux vidéo de dernière génération.
À ce sujet, Yamaha précise que le RX‑V6A, une fois son Firmware mis à jour, sera capable de gérer les signaux 8K/60B et 4K/120AB. Pour clarifier la situation, sachez que le suffixe B signifie « compressé » alors que le suffixe A indique la prise en charge d'un signal « non compressé ». Dans le cas présent, le RX‑V6A gèrera donc les signaux 8K à 60 Hz compressés, et les signaux 4K à 120 Hz compressés ou non compressés.
Autocalibrage YPAO
Enfin, comme de tradition chez Yamaha, le RX‑V6A dispose du système d’autocalibrage YPAO spécifique à la marque vi un micro fourni. Outre les réglages de phase et de niveau, indispensables à la bonne restitution des ambiances sonores enveloppantes, il compense aussi les imperfections acoustiques des enceintes et de la pièce pour offrir plus de naturel à la restitution.
- référence Yamaha RX-V6A
- type amplificateur audio/vidéo
- agrément THX non
- décodage Dolby Atmos et DTS:X
- paramétrage automatique par micro oui
- puissance 7 x 125
- préampli 2.2
- entrées 3 entrées HDMI (v2.1), entrées audio et vidéo (3 audio), entrée multicanale (), phono (MM), entrées numériques (11 optiques)
- sorties 1 sortie HDMI (v2.1), sortie audio et vidéo (stéréo), sortie préampli (2.2), 1 sortie Trigger
- autres 1 port USB Host, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ac)
- prises de façade 1 sortie casque, 1 entrée baladeur
- multimédia MP3, WMA, AAC, Flac, Alac, DSD, AIFF, UPnP (DLNA), Bluetooth 4.2 + EDR, iTunes (bonjour), Airplay, Webradios, Accès Web
- compatibilité audio 24 modes DSP, écoute au casque (oui), DTS-Neo, Neural Surround, HE-AAC, Dolby Digital EX, DTS‑ES, Dolby Digital Plus, Dolby TrueHD, Dolby Atmos, DTS‑HD, DTS:X
- traitement audio gestion dynamique du volume (propriétaire Volume), égalisation automatique par micro (paragraphique), nombre de mesures au micro (multiple), égalisation manuelle (paragraphique), gestion phase acoustique, gestion réverbération
- traitement vidéo transparence au xvYCC, transparence au Deep Color, transparence au 1 080p/24, transcodage vidéo (vers HDMI), Upscaling vidéo (Ultra HD)LipSync manuelle (jusqu'à 500 ms), Auto LipSync
- fonctions pilotage via IP, OSD (français, couleur, via HDMI), télécommande universelle (préprogrammée), Multiroom, CEC, ARC, Tuner FM, tuner DAB/DAB+
- dimensions l. 435 x h. 171 x p. 377mm
- poids 9,8 kg
En l’absence de nouveaux modèles Pioneer et Onkyo, le Yamaha RX‑V6A affronte une concurrence réduite. Denon propose son AVR‑X2700 (729 €), un amplificateur 7.1 compatible Dolby Atmos doté d’une puissance de 7 x 95 W sous 8 ohms.
De son côté, l’amplificateur Marantz SR5015 (959 €), doté d’une puissance de 7 x 100 W sous 8 ohms dispose d’un upscaller capable de convertir les flux HD et 4K en vidéo 8K. Il est ainsi prêt à piloter les téléviseurs les plus actuels dans des conditions optimales.
- référence Yamaha RX-V6A
- type amplificateur audio/vidéo
- agrément THX non
- décodage Dolby Atmos et DTS:X
- paramétrage automatique par micro oui
- puissance 7 x 125
- préampli 2.2
- entrées 3 entrées HDMI (v2.1), entrées audio et vidéo (3 audio), entrée multicanale (), phono (MM), entrées numériques (11 optiques)
- sorties 1 sortie HDMI (v2.1), sortie audio et vidéo (stéréo), sortie préampli (2.2), 1 sortie Trigger
- autres 1 port USB Host, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (ac)
- prises de façade 1 sortie casque, 1 entrée baladeur
- multimédia MP3, WMA, AAC, Flac, Alac, DSD, AIFF, UPnP (DLNA), Bluetooth 4.2 + EDR, iTunes (bonjour), Airplay, Webradios, Accès Web
- compatibilité audio 24 modes DSP, écoute au casque (oui), DTS-Neo, Neural Surround, HE-AAC, Dolby Digital EX, DTS‑ES, Dolby Digital Plus, Dolby TrueHD, Dolby Atmos, DTS‑HD, DTS:X
- traitement audio gestion dynamique du volume (propriétaire Volume), égalisation automatique par micro (paragraphique), nombre de mesures au micro (multiple), égalisation manuelle (paragraphique), gestion phase acoustique, gestion réverbération
- traitement vidéo transparence au xvYCC, transparence au Deep Color, transparence au 1 080p/24, transcodage vidéo (vers HDMI), Upscaling vidéo (Ultra HD)LipSync manuelle (jusqu'à 500 ms), Auto LipSync
- fonctions pilotage via IP, OSD (français, couleur, via HDMI), télécommande universelle (préprogrammée), Multiroom, CEC, ARC, Tuner FM, tuner DAB/DAB+
- dimensions l. 435 x h. 171 x p. 377mm
- poids 9,8 kg
Pour assister l’utilisateur dans la mise en service du RX‑V6A, Yamaha propose son application AV Set‑up Guide. Elle est également téléchargeable gratuitement sur le Google Play Store ou l’App Store en fonction de la tablette ou du smartphone utilisé. Précisons que cette application concerne un grand nombre de produits de la marque. En premier lieu, il faut donc sélectionner le RX‑V6A dans la liste des équipements proposés. En suite, c’est la configuration des enceintes et leur disposition au sein de la pièce qu’il faut choisir. Il suffit alors de se laisser guider pas à pas pour mener à bien la mise en service de l’installation. Enfin, après avoir connecté le petit micro fourni et l’avoir placé au point d’écoute, une séquence de calibration automatique doit être réalisée. Mais il s’agit là d’une opération on ne peut plus banale à pratiquer lors de la mise en service de tout système Home Cinéma.
Écoutes stéréo
Histoire de voir ce que le RX‑V6A a vraiment dans le ventre, et pour constater les différences induites avec le RX‑A2A et son équipement plus audiophile, nous avons débuté nos écoutes en stéréophonie conventionnelle après avoir activé le mode Pure Direct. Bon point d’emblée, le RX‑V6A fait preuve d’une très belle dynamique. De même son Slew rate rapide garantit aux attaques une très belle vivacité. Bien qu’il soit orienté Home Cinéma, le RX‑V6A se sort ainsi parfaitement bien du rôle d’amplificateur Hi‑Fi traditionnel. On le répète, même si le RX‑A2A conviendra mieux aux mélomanes (par exemple ceux qui écoutent beaucoup de musiques classiques et/ou de jazz), les performances musicales du RX‑V6A répondront parfaitement aux besoins de l’immense majorité des consommateurs. Rock, pop ou musique électronique, ses capacités lui permettent d’assurer dans toutes ces situations.
Écoutes multicanales
En multicanal nous avons opté pour la configuration conseillée par Yamaha. Toujours à partir d’une source stéréo, en l’occurrence nos CD audio de tests habituels, nous avons aussi pu jauger des différents effets d’immersion sonores (Sport, Sci‑Fi, Jeu vidéo RPG, VSBS pour simmuler une enceinte surround back…), voire de restitution d’ambiances acoustiques de lieux célèbres, par exemple la salle de concert de Munich (cf. captures ci‑dessous) d'une capacité de 2 500 places avec une finition intéreure en bois (belles et fines réverbérations, créant une atmosphère apaisante. Le siège virtuel de l’auditeur se trouve au centre gauche de l’arène), ou le Roxy Theater de Los Angeles (salle de 460 places) ou celle du club de jazz The Bottom Line à New York (300 places). Et le résultat, basé sur les multiples enregistrements d’empreintes sonores réalisés par les équipes Yamaha à travers le monde, est toujours aussi bluffant.
Attention, il faut garder à l’esprit que si la sensation d’immersion sonore et d’espace élargi en trois dimensions est bien tangible, la qualité de l’ensemble des enceintes reste un critère indispensable pour que ces modes de fonctionnement soit réellement appréciables. En effet, si des enceintes de qualité « moyenne » suffisent pour retrouver un enveloppement sonore convaincant, s’approcher d’ambiances acoustiques de haute qualité nécessite de disposer d’enceintes également de haute qualité sur tous les canaux. Certes le RX‑V6A est capable de proposer ces services intéressants, et il le fait même très bien, mais encore faut‑il mettre à sa disposition des équipements de qualité… Ce qui tend vite à faire flamber la facture de l’installation. Même si le système YPAO compense certaines faiblesses, il ne peut pas non plus transformer des enceintes bas de gamme en systèmes d’exception. Heureusement, les enceintes sont des maillons d’une chaîne audio‑vidéo plutôt faciles à changer. Leur évolution peut donc intervenir dans un second temps, au gré d’une trésorerie plus abondante.
Écoutes Home Cinéma
Sur les bandes‑son cinéma, comme attendu, le RX‑V6A s’avère très à l’aise. Sa puissance généreuse garantit un excellent réalisme aux effets sonores les plus appuyés tandis que la présence d’enceintes frontales hautes offre au RX‑V6A la possibilité de remonter l’ensemble de la scène sonore. Ainsi la sensation de son venant « du bas de l’image » disparaît pour laisser place à une écoute beaucoup plus réaliste et naturelle. Enfin, et ce n’est pas la moindre de nos constatations, nous avons trouvé qu’il était aussi agréable de disposer d’enceintes frontales hauteur en lieu et place du système de réflexion du son sur le plafond pour restituer les effets des pistes Dolby Atmos. La savante cuisine de mixage des canaux que réalise le DSP du RX‑V6A est efficace et donne accès à une image sonore réellement tridimensionnelle, à l’excellent réalisme et parfaitement enveloppante.
Section vidéo présente
Coté vidéo, outre la présence des connecteurs HDMI 2.1, il faut signaler les compatibilités HDR10, HDR10+, HDR HLG et HDR Dolby Vision. Un mot sur le post‑traitement vidéo proposé par le Yamaha RX‑V6A pour signaler qu’il a le mérite d’exister. Mais, on le répète une nouvelle fois, avec la qualité des traitements vidéo disponibles sur les téléviseurs actuels, cette fonction a aujourd’hui très peu d'intérêt dans un amplificateur audio‑vidéo. Encore une fois, avec l’immense majorité des TV actuels, il est conseillé de laisser le signal vidéo en mode Bypass pour laisser l’écran agir. Cet équipement peut en revanche se révèle utile en présence d’un moniteur ou d’un vidéoprojecteur « data » par exemple, le plus souvent dépourvu de traitement vidéo. La puce vidéo de l’ampli réalise alors un désentrelacement efficace et un Upscaling 1 080p et Ultra HD 4K de bonne facture, intéressant par exemple pour améliorer le rendu visuel des chaînes télévisées en sortie de la box TV ADSL, rehausser le plaisir de visionner une nouvelle fois sa collection de DVD, ou encore améliorer l'image d'un lecteur multimédia.
Atout MusicCast
Comme à l’accoutumée, Yamaha nous présente avec ce nouveau venu un équipement à l’excellent rapport qualité/prix. Il mérite d’être associé à des éléments de qualité. Idéalement il faut lui associer neuf enceintes performantes (cf. visuel ci‑dessus), le RX‑V6A commutant automatiquement celles à sélectionner en fonction de la source et de son format. Si vous avez les finances pour cela, on ne saurait trop vous conseiller de franchir le pas, une configuration Home Cinéma 7.2 ou 5.2.2 permettant de profiter dans d’excellentes conditions de la plupart des bandes‑son des Blu‑Ray et 4K Ultra HD Blu‑Ray mais aussi des séries et films disponibles via streaming. S’il est donc conseillé de prévoir un budget assez conséquent pour bénéficier pleinement des possibilités du RX‑V6A, gardez à l’esprit que la plupart des « belles » installations Home Cinéma ne se sont pas fait en un jour, même celles des membres de la rédaction. Le mieux est de débuter avec une configuration 5.1, voire 3.1, pour la faire évoluer régulièrement. Le Yamaha RX‑V6A propose d’ailleurs un atout majeur pour ce cas de figure, sa compatibilité multiroom MusicCast. Celle‑ci autorise le raccordement sans‑fil d’enceintes surround et d’un caisson de basses idoines, respectivement les MusicCast 50 ou MusicCast 20 et le MusicCast Sub100.
En plus d’une ergonomie à toute épreuve, la carte MusicCast offre une évolutivité modulaire. On peut, par exemple et dans un premier temps, imaginer configurer un ensemble multicanal 5.1 ou 7.1 avec les enceintes sans‑fil Yamaha, les remplacer ensuite par des enceintes passives plus classiques et « recycler » les modèles MusicCast dans les autres pièces d’un foyer pour confectionner dans le même temps un système multiroom. Une chaîne audio dans laquelle l’amplificateur RX‑V6A jouera bien sûr à part entière le rôle d’un maillon essentiel, pour notamment diffuser sur toutes les enceintes MusicCast de la maison le signal d’une source sonore lui étant raccordée.
Conclusion
Vous le constatez, non seulement le Yamaha RX‑V6A à de nombreux atouts intrinsèques mais il profite aussi de l’écosystème MusicCast. En premier lieu, il peut donc assumer le statut d’élément central d’un système Home Cinéma, déjà 5.1 ou 7.1 ou en devenir avec des ajouts éventuellement sans‑fil. Il peut aussi endosser la fonction de chaînon d’une installation audio véritablement multiroom avec, en sus, la possibilité d’assumer la fonction de source sonore. Une polyvalence rare et des capacités d’évolution multiples (pour le jeu vidéo 4K/120 par exemple) qui en font un ampli star sur le marché des intégrés.