- Équilibre de la restitution
- Dynamique et franchise du grave
- Polyvalence pour les écoutes stéréo
- Auto calibrage efficace
- Compatible multiroom MusicCast Yamaha
- Gestion des flux audio Hi‑Res, Dolby TrueHD et DTS‑HD
- Fonctionnalités réseau
- Compatible avec les flux vidéo Ultra HD
- Transmetteur Wi-Fi et Bluetooth
- Pas d’Upscaling Ultra HD
- Pas de numérisation de la vidéo analogique
- Pas d’entrée Phono
- Cordon secteur inamovible
Avec le RX‑A550, Yamaha propose un équipement simple, mais efficace, proposé à un prix particulièrement serré. À savoir, la lettre « A » qui vient s’insérer dans sa référence indique qu’il fait partie de la gamme « Aventage » de la marque. Une série qui se concentre sur la qualité d’écoute en mettant en œuvre des solutions innovantes comme un cinquième pied anti‑vibrations, ou encore une alimentation surdimensionnée par rapport à la puissance de sortie annoncée, offrant ainsi une dynamique de haut niveau. Le Yamaha RX‑A550 constitue donc le modèle d’entrée de gamme de cette série.
Comme de tradition chez la marque japonaise, réduire le coût de production d’un produit ne se fait pas au détriment de sa qualité mais, plutôt, en jouant sur le nombre d’option ou fonctionnalités qu’il propose. En d’autres termes, si le RX‑A550 propose une palette de service sans doute moins riche que celle de certains de ses grands frères, il préserve toute leur qualité aux prestations embarquées. Premier point immédiatement tangible, le RX‑A550 a décidé de limiter sa restitution au mode 5.1. Si les inconditionnels du Dolby Atmos ou autres restitutions 7.1, voire 9.1 en seront pour leurs frais, cet amplificateur ne manquera pas de séduire les utilisateurs qui considèrent qu’encombrer leur salon de plus de cinq enceintes est difficilement envisageable. Il ne faut pas perdre de vue que, bien disposée, une configuration 5.1 offre déjà une sensation d’immersion sonore digne d’une bonne salle de cinéma.
De même, toujours pour sa section audio, le Yamaha RX‑A550 dispose d’une belle polyvalence. Ainsi il remplacera très efficacement un amplificateur stéréophonique conventionnel. Pour préserver toute la pureté de la source sonore qui lui est associée, il possède en façade un poussoir marqué Direct. Cette fonction enclenchée, l’intégralité des traitements numériques, hormis ceux indispensables au décodage du flux audio, sont désactivés. Le signal contourne donc toutes les corrections de tonalité ou d’effets pour transiter directement de l’entrée vers les étages de puissance. En fait, seul le réglage de volume d’écoute reste actif. En somme, le RX‑A550 se transforme en amplificateur stéréo conventionnel. On regrettera juste que, pour mener à bien cette mission jusqu’au bout, Yamaha ait négligé de lui offrir une entrée Phono. Elle aurait permis de lui associer directement une platine vinyle. En revanche, le RX‑A550 est compatible avec les flux Hi‑Res Audio jusqu’en 192 kHz/24 bits ou en DSD 2,8 MHz et 5,6 mégahertz. À noter, ces flux peuvent être appliqués au RX‑A550 tant par l’intermédiaire de son port USB frontal que par l’intermédiaire d’une entrée optique, coaxiale ou du réseau.
D’autant plus que Yamaha a offert à son petit dernier de très nombreuses fonctionnalités réseau. Outre les traditionnelles lectures en streaming que lui offre sa passerelle audio UPnP (DLNA) et sa compatibilité AirPlay, il bénéficie de la fonction multiroom MusicCast propre à Yamaha. Il trouvera ainsi sa place au sein de l’installation multiroom, en tant que source ou comme dispositif de diffusion. À savoir, deux solutions sont proposées pour son raccordement au réseau. En premier lieu, sa face arrière porte la traditionnelle prise Ethernet RJ45 pour un raccordement filaire. Nous lui réservons notre préférence en raison du débit élevé et, surtout, pour la stabilité du débit qu’il garantit. Néanmoins, s’il est difficile de faire courir un câble entre le RX‑A550 et la box internet, son transmetteur Wi‑Fi intégré propose une liaison sans‑fil. Cette connexion au réseau domestique est également mise à profit par l’amplificateur pour établir une passerelle vers internet et accéder ainsi à un grand nombre de services en ligne. En premier lieu, de nombreuses Webradios sont accessibles par l’intermédiaire de v‑Tuner. On retrouve ici l’arborescence conventionnelle de cette plateforme avec sélection par pays, genre, etc. De nombreux services de contenus audio en streaming sont également accessibles. C’est, par exemple, le cas de Spotify. Pour en terminer avec les supports dématérialisés, le RX‑A550 dispose d’un transmetteur Bluetooth. Il pourra, par son intermédiaire, accéder très facilement aux contenus stockés sur un smartphone ou une tablette.
Enfin, même si le RX‑A550 se positionne tel un modèle pied de gamme chez Yamaha, il dispose du système d’autocalibrage YPAO spécifique à la marque. Outre les réglages de phase et de niveau, indispensables à la bonne restitution des ambiances sonores enveloppantes, ce dernier compense aussi les imperfections acoustiques des enceintes et de la pièce pour offrir plus de naturel à la restitution.
Côté vidéo, toujours pour pouvoir proposer son dernier‑né à un prix contenu, Yamaha a laissé de côté l’Upscalling Ultra HD. De même, aucune numérisation de la vidéo n’est appliquée aux entrées analogiques du RX‑A550. En revanche, l’ensemble des entrées et sorties HDMI est compatible avec les flux Ultra HD 60 Hz, avec gestion du HDR. Yamaha confie donc la fonction d’Upscalling aux sources connectées à son amplificateur. Un choix qui relève d’une certaine logique puisque de plus en plus de lecteurs Blu‑Ray, entre autres, disposent déjà d’un upscaler intégré. L’absence totale de numérisation des vidéos analogiques pourra cependant poser un souci de câblage pour le raccordement du téléviseur. En effet, si sa jonction avec le RX‑A550 ne se fait que par l’intermédiaire d’un câble HDMI, l’écran restera noir si un signal analogique est appliqué. Les inconditionnels de VHS, ou autres supports analogiques s’il en existe encore, devront donc doubler la connexion HDMI par un câble analogique, Composite par exemple, pour que le téléviseur soit en mesure d’accéder aux sources les plus anciennes.
- référence Yamaha RX-A550
- type amplificateur 5.1
- agrément THX non
- décodage Dolby TrueHD et DTS‑HD
- paramétrage automatique par micro oui
- puissance 5 x 115
- préampli 5.1
- entrées 6 entrées HDMI (v2.0a), 2 entrées YUV (RCA), entrées audio et vidéo (3 audio et 4 vidéo), sans entrée multicanale, entrées numériques (1 optique et 2 coaxiales)
- sorties 1 sortie HDMI (v2.0a), 1 sortie YUV (RCA), sortie audio et vidéo (composite)
- autres 1 port USB Host, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (b/g/n)
- prises de façade 1 sortie casque, 1 entrée baladeur
- multimédia MP3, WMA, AAC, Flac, Alac, DSD, AIFF, UPnP (DLNA), Bluetooth , NFC, Airplay, Webradios, Accès Web
- compatibilité audio 17 modes DSP, écoute au casque (Silent Cinema), Dolby Pro Logic II, DTS-Neo, Dolby Digital EX, DTS‑ES, Dolby Digital Plus, Dolby TrueHD, DTS‑HD
- traitement audio gestion dynamique du volume (propriétaire Volume), égalisation automatique par micro (paragraphique), nombre de mesures au micro (unique), égalisation manuelle (paragraphique), gestion phase acoustique
- traitement vidéo transparence au xvYCC, transparence au Deep Color, transparence au 1 080p/24, Gestion du zoom 16/9 à partir de sources SD 4/3 (basique), LipSync manuelle (jusqu'à 500 ms), Auto LipSync
- fonctions OSD (français, couleur, via HDMI), télécommande universelle (préprogrammée), Multiroom, CEC, ARC, tuner DAB/DAB+
- dimensions l. 435 x h. 161 x p. 327mm
- poids 8,1 kg
Entrée de gamme de Sony, le STR‑DH550 proposé à 299 €, est déjà présent sur le marché depuis quelques temps. Un amplificateur basique à la puissance généreuse de 140 W par canal. S’il compote un port USB Host, on regrette, en revanche, l’absence d’accès réseau et de certification Bluetooth.
Chez Onkyo, le TX‑SR252 est également proposé au prix très agressif de 299 euros. Offrant 100 W par canal il assure parfaitement sa fonction d’amplificateur Home Cinéma. Aucune fonctionnalité réseau n’est en revanche présente. De même, pour des raisons de coût, le nombre d’entrées HDMI, toutes compatibles Ultra HD, est limité à quatre. Enfin, les sorties enceintes ne se dotent que de bornes à ressort qui dénotent de réels soucis d’économie de fabrication.
Le VSX‑830, doté d’une puissance de 140 W sous 6 ohms, que Pioneer propose à 499 €, offre des services très proches de ceux proposés par le Yamaha RX‑A550. On retrouve une compatibilité réseau DLNA et AirPlay ainsi qu’une lecture des flux audio Hi‑Res audio. En revanche, la connectique du VSX‑830 reste minimaliste. Pour l’analogique, outre les sorties Sub, elle se résume à deux entrées audio, deux entrées/une sortie Composite. À signaler toutefois, la présence d’un upscaller Ultra HD. Une option rare pour ce prix, mais est‑elle réellement indispensable ?
Marantz a récemment présenté le NR‑1506 au prix de 599 euros. Un petit amplificateur Slim élégant et bien conçu. Il dispose d’une puissance de 85 W sous 6 ohms. Il offre également de nombreuses fonctionnalités réseau et accède aux flux audio Hi‑Res.
Enfin, Denon propose l’AVR‑X520BT au prix de 339 euros. Ici encore, un système 5.2, donc doté de deux sorties Sub identiques, capable de délivrer 130 W sous 6 ohms. À noter, s’il ne comporte aucune fonctionnalité réseau, Denon propose une petite application capable de le piloter par l’intermédiaire de la liaison Bluetooth.
- référence Yamaha RX-A550
- type amplificateur 5.1
- agrément THX non
- décodage Dolby TrueHD et DTS‑HD
- paramétrage automatique par micro oui
- puissance 5 x 115
- préampli 5.1
- entrées 6 entrées HDMI (v2.0a), 2 entrées YUV (RCA), entrées audio et vidéo (3 audio et 4 vidéo), sans entrée multicanale, entrées numériques (1 optique et 2 coaxiales)
- sorties 1 sortie HDMI (v2.0a), 1 sortie YUV (RCA), sortie audio et vidéo (composite)
- autres 1 port USB Host, 1 port Ethernet, Wi‑Fi (b/g/n)
- prises de façade 1 sortie casque, 1 entrée baladeur
- multimédia MP3, WMA, AAC, Flac, Alac, DSD, AIFF, UPnP (DLNA), Bluetooth , NFC, Airplay, Webradios, Accès Web
- compatibilité audio 17 modes DSP, écoute au casque (Silent Cinema), Dolby Pro Logic II, DTS-Neo, Dolby Digital EX, DTS‑ES, Dolby Digital Plus, Dolby TrueHD, DTS‑HD
- traitement audio gestion dynamique du volume (propriétaire Volume), égalisation automatique par micro (paragraphique), nombre de mesures au micro (unique), égalisation manuelle (paragraphique), gestion phase acoustique
- traitement vidéo transparence au xvYCC, transparence au Deep Color, transparence au 1 080p/24, Gestion du zoom 16/9 à partir de sources SD 4/3 (basique), LipSync manuelle (jusqu'à 500 ms), Auto LipSync
- fonctions OSD (français, couleur, via HDMI), télécommande universelle (préprogrammée), Multiroom, CEC, ARC, tuner DAB/DAB+
- dimensions l. 435 x h. 161 x p. 327mm
- poids 8,1 kg
La mise en service du Yamaha RX‑A550 ne pose pas de problème particulier. Une fois le téléviseur connecté, l’OSD assiste l’utilisateur durant toute la phase de configuration de l’installation. S’il n’est pas particulièrement attrayant, il possède l’avantage d’être clair et efficace. De même l’autocalibrage du système est simple dès que le micro est connecté en façade. Durant l’utilisation « normale » de l’amplificateur, l’OSD vient en fait compléter les informations que présente l’afficheur principal du RX‑A550. Ses indications seront particulièrement pratiques pour rechercher une Webradio, naviguer dans l’arborescence d’une clé USB, d’un disque dur nomade ou pour gérer les fonctions multiroom tout comme les services en streaming. En mode multicanal, les prestations du RX‑A550 n’ont guère de chose à envier à celles d’équipements plus onéreux si ce n’est, bien évidemment, la limitation au mode 5.1, donc l'absence des derniers décodeurs signés Dolby et DTS.
Mais nous avons surtout apprécié la polyvalence du RX‑A550. En effet, une fois la fonction Direct sélectionnée, nous avons pu jauger son excellent comportement en mode stéréophonique. Certes sa puissance peu paraître un peu limitée, encore que celle‑ci soit plus que suffisante pour un usage conventionnel en appartement, mais nous avons pu constater qu’il disposait d’une très belle réserve de dynamique. Un point probablement lié aux soins que consacre Yamaha à la conception des alimentations de sa série Aventage. Ce comportement dynamique et franc se constate également un niveau du grave, voire de l’infragrave. Ce registre est géré avec beaucoup de fermeté et d’énergie. En effet, même si le RX‑A550 descend particulièrement bas avec beaucoup d’aisance, le grave est toujours bien défini et charpenté. Le medium et l’extrême aigu sont, eux aussi, bien servis, notamment grâce à la compatibilité du RX‑A550 avec les sources audio Hi‑Res. Sur de tels flux, Flac, Wav, Alac, DSD (2 à 6 voies) et PCM (2 à 6 voies), la restitution bénéficie de beaucoup de détail et de transparence sans pour autant donner dans l’agressif. L’image sonore est extrêmement limpide et il ne faudra pas hésiter à associer au RX‑A550 des enceintes de qualité, surtout pour ce qui est des deux canaux frontaux dédiés à la stéréophonie. Certes, même si l’on retrouve la même finesse de restitution sur les autres canaux, il s’agit le plus souvent de la restitution de sons d’ambiance. Des enceintes de qualité moindre pourront alors suffire. Un point à pondérer toutefois en ce qui concerne la voie centrale. Dédiée aux dialogues, il est conseillé de lui offrir une enceinte elle aussi dotée d’une certaine finesse. En effet, il serait dommage de ne pas profiter pleinement de la précision du RX‑A550 sur ce canal. Elle garantit aux dialogues une intelligibilité irréprochable.
En somme, voici un amplificateur doté de sérieux atouts, au rapport qualité‑prix intéressant. Il ne manquera pas de séduire les utilisateurs désireux de disposer d’un équipement polyvalent, tant Home Cinéma que Hi‑Fi plus conventionnelle, tout en conservant un budget raisonnable pour ce type d’équipement. Voilà donc un amplificateur performant et intelligent.