- Finesse de la restitution
- Douceur et précision de l’aigu
- Dynamique
- Profondeur et franchise du grave
- Qualité de fabrication
- Entrée sur prise XLR
- Design élégant
- Construction très soignée
- Pas de port USB
- Aucune entrée numérique
- Pas d’entrée Phono
- Pas de double sortie enceintes (A/B)
Teac fait partie de ces quelques marques qui ont écrit l’histoire de la haute fidélité. Précurseur, le constructeur proposait, dès le début des années 1970, son mythique A‑3440, un magnétophone à bande capable de travailler sur quatre pistes simultanément. Un équipement que de nombreux passionnés de Hi‑Fi avaient déjà mis à contribution pour réaliser des enregistrements, et des écoutes, en « quadriphonie ». En somme, il s’agissait là de son multicanal avant l’heure.
Puis, après avoir proposé des systèmes à cassette, la marque s’est faite plus discrète réservant ses productions à des équipements très haut de gamme, sous la marque Esoteric, ou professionnels avec la marque Tascam. Reste que le constructeur japonais n’a jamais perdu son savoir‑faire et son excellence dans le domaine de la restitution sonore.
Amplification numérique Abletec
Aujourd’hui, avec l’amplificateur stéréo Teac AX‑501, la marque s’est fixée un nouveau défit : offrir à un modèle intégré doté d’étages de puissance numériques une finesse et un comportement identique à celui des meilleurs équipements analogiques. En effet, bien souvent les amplificateurs numériques, travaillant donc en Class D, ont la réputation d’offrir une écoute, certes pleine de dynamique (le rapport signal/bruit de l'AX‑501 est de 100 dB), mais souvent agressive ou brillante à l’excès. Un comportement incompatible avec le tempérament, orienté audiophile, que Teac souhaitait offrir à l’AX‑501. Après de très nombreuses tentatives, essais et écoutes comparatives, la marque a retenu des modules de puissance d’origine norvégienne, de marque Abletec, pour équiper son dernier‑né.
Et si Teac reste assez discret sur le fonctionnement et l’architecture de ces modules, on peut supposer qu’ils doivent travailler avec une fréquence d’échantillonnage très élevée et une quantification (nombre de « bits ») importante pour offrir une grande finesse d’écoute. Enfin, leurs performances doivent aussi être en adéquation avec les contenus que délivrent les sources Hi‑Res Audio, même si un passage par une étape 100% analogique est indispensable pour que l’AX‑501 puisse les exploiter.
Entrées RCA et XLR
En effet, contrairement à la tendance actuelle, le Teac AX‑501 ne dispose d’aucune entrée numérique. Exit donc entrées coaxiales, optiques ou même USB. En revanche, ses entrées analogiques sont particulièrement soignées. S’il dispose d’entrées lignes sur RCA traditionnelles pour se connecter aux sources les plus courantes, il possède également une entrée sur prise XLR pour une compatibilité totale avec les équipements les plus haut de gamme, voire professionnels. Rappelons que les entrées sur XLR permettent de faire travailler l’amplificateur en mode dit symétrique, en d’autres termes en mode différentiel.
Ici, le signal est appliqué simultanément en phase et en opposition de phase sur deux points de contact différents de la prise. La notion de masse n’existe quasiment plus et ce raccordement « flottant » sur le plan électrique permet de réduire considérablement le risque de parasitage sur les signaux les plus faibles. C’est pour cette raison que les micros, entre autres, souvent dotés d’un câble de longueur importante et ne fournissant un signal que de très faible niveau, environ 2mV, sont systématiquement raccordés en symétrique, via des prises XLR, dans le mode professionnel. Dans le cas de l’AX‑501, ce type de raccordement permet d’améliorer le rapport signal/bruit et donc de préserver l’intégralité des détails du message sonore, sans qu’ils soient noyés dans le bruit de fond.
Transformateur toroïdal
On retrouve d’ailleurs cette recherche d’optimisation du rapport signal/bruit au niveau de l’alimentation de l’AX‑501. Elle se base sur un transformateur toroïdal très largement dimensionné, afin de lui garantir un approvisionnement en courant généreux même lors des pics de dynamique, associé à des diodes Shottky à faible bruit pour le redressement. À noter, cette configuration est d’autant plus généreuse que les étages de sortie numériques de l’AX‑501 disposent d’un excellent rendement. Outre le gain sur les impératifs d’alimentation électrique, ce point limite aussi considérablement le dégagement de chaleur, même à niveau d’écoute soutenu.
Volume contenu, design vintage
Cette dernière particularité a permi à Teac d’offrir à son petit dernier un encombrement particulièrement réduit. En effet, l’AX‑501 s’habille d’un coffret de faible taille, aux allures de mini‑rack et aux finitions particulièrement soignées. Par ailleurs, son réglage de volume basé sur un véritable potentiomètre motorisé, son sélecteur d’entrées rotatif (cf. photo ci‑dessus) et, surtout, ses deux petits VU‑mètres offrent à l’AX‑501 un aspect d’équipement « vintage » des plus séduisants.
- référence Teac AX-501
- type amplificateur stéréo
- agrément THX non
- décodage sans
- paramétrage automatique par micro -
- puissance 2 x 70
- entrées entrées audio et vidéo (3 audio), entrée multicanale ()
- fonctions Multiroom, tuner DAB/DAB+
- dimensions l. 290 x h. 81,2 x p. 264mm
- poids 4 kg
Technics propose le SU‑C700. Un amplificateur doté d’une puissance de 2 x 45 W sous 8 ohms. Orienté audiophile, il dispose d’algorithmes de suréchantillonnage des flux numériques particulièrement évolués pour une transparence d’écoute impressionnante. Un intégré qui, lui aussi, dispose d’étage de sortie Class D et qui est disponible au prix de 1 299 euros.
Proposé à 1 599 € et doté d’étages de sortie Class B, le PMA‑1600NE signé Denon dispose également d’une puissance de 2 x 70 W sous 8 ohms mais il est capable de délivrer jusqu’à 2 x 140 W sous 4 ohms. Son entrée USB‑B, à connecter sur un ordinateur par exemple, est compatible avec les flux 384 kHz/32 bits et DSD jusqu’à 11,2 mégahertz. Pour une grande douceur de restitution, ses étages de sortie se basent sur des transistors Mosfet de puissance (transistors à effet de champ). À savoir, son entrée Phono dispose d’un commutateur MM/MC pour pouvoir gérer tant les cellules type aimant mobile que bobine mobile.
Vendu à un prix plus serré (499 €), le A10 de Rotel délivre une puissance de 2 x 40 W sous 8 ohms. 100% analogique, il ne comporte, tout comme l’AX‑501 aucune entrée numérique. Il faudra donc l’associer à un Dac externe ou à un lecteur réseau pour accéder aux contenus numériques.
Avec son intégré IA‑100, vendu 649 €, Micromega propose lui aussi un équipement dédié à une écoute stéréophonique à l’attention des amateurs exigeants. Sa puissance de 2 x 100 W sous 4 ohms lui permet d’offrir une très belle dynamique, même à niveau d’écoute soutenu.
- référence Teac AX-501
- type amplificateur stéréo
- agrément THX non
- décodage sans
- paramétrage automatique par micro -
- puissance 2 x 70
- entrées entrées audio et vidéo (3 audio), entrée multicanale ()
- fonctions Multiroom, tuner DAB/DAB+
- dimensions l. 290 x h. 81,2 x p. 264mm
- poids 4 kg
La mise en service du Teac AX‑501 est on ne peut plus simple, c’est là l’un des atouts des systèmes stéréo comparé aux amplificateurs Home Cinéma nécessitant parfois de longues heures d’installation et, le plus souvent, un véritable exercice de décryptage de la documentation. Une fois les sources et les enceintes connectées, il est prêt à rendre de bons et loyaux services après un léger temps de rodage. Quelques heures suffisent. Même constat avec la télécommande, cette dernière compte peu de boutons et s'appréhende très simplement.
Restitution douce et précise
La première bonne surprise, dès les débuts de l’écoute, réside dans la douceur et la limpidité de la restitution, même en forçant le volume au‑delà du raisonnable. Visiblement, Teac a beaucoup travaillé pour gommer le côté un peu agressif que présentent de nombreux amplificateurs numériques. L’AX‑501 sait travailler dans la finesse et adopte même le plus souvent un comportement assez analytique. Il fait ressortir chaque détail du message sonore et offre ainsi une image au remarquable piqué. Sur les voix, si le phrasé est irréprochable, le respect des timbres est lui aussi remarquable, tout comme la répartition spatiale de chaque élément de l’espace sonore.
Écoute naturelle et dynamique
Un comportement que nous avons notamment pu constater lors de l’écoute de nos plages test les plus dépouillées telles que l’incontournable version de Fever interprétée par Elvis Presley. Ici, la voix du chanteur est restituée avec une excellente présence sans pour autant perdre en chaleur. De même les claquements de doigts, ainsi que leur courte réverbération, bénéficie d’une très belle dynamique qui garantit à l’écoute une sensation de naturel rare sur des équipement de cette gamme de puissance (2 x 70 W sous 8 ohms ou 2 x 120 W sous 4 ohms pour rappel).
Polyvalence rare
Une dynamique qui trouve matière à s’exprimer pleinement lors de l’écoute du
solo de batterie de Take Five de Dave Brubeck, une plage qui, elle aussi, fait partie de nos incontournables musiques de référence. Autre point fort, mais ce n’est guère une surprise sur un amplificateur numérique, la tenue remarquable dans le registre des basses fréquences dont dispose l’AX‑501 (à savoir, la réponse en fréquence affiche 10 Hz à 60 kHz). Outre le fait qu’il est capable de descendre très bas avec beaucoup d’aisance, il sait aussi offrir dans cette partie du spectre sonore une très bonne tenue associée à une belle vivacité.
L'amplification Class D Abletec offre une restitution capable d'exploiter toute l'étendue du spectre sonore, des basses fréquences au plus hautes pour une polyvalence rare.
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Visiblement le surdimensionnement de l’alimentation qu’a voulu Teac porte ses fruits et n’est probablement pas étranger à ce comportement. Ainsi, en dépit de ses allures vintages, l’AX‑501 s’avère parfaitement adapté à la restitution des musiques électro les plus actuelles, n’hésitant pas à jouer sur les extrémités du spectre. Une capacité mise en évidence par l’écoute de plages telles que You and I du groupe danois Filur où, en dépit de la puissance et de la profondeur du registre basse, la voix de la chanteuse Pernille Rosendahl reste très présente sans être jamais noyée… Ce qui n’est pas toujours le cas sur des équipements un peu démunis en ressources ponctuelles d’énergie. Une capacité de gestion de l’extrême grave qui se retrouve également lors de la restitution de l’« avalanche » de graves de l’intro de I Will Remember de Toto.
Class D définitivement audiophile !
L’AX‑501 fait ainsi partie des équipements qui devraient intéresser les audiophiles et les inconditionnels de véritable haute‑fidélité, même s’ils doivent faire une croix sur leurs préjugés sur l’amplification numérique. Cela fait d’ailleurs un moment que les plus vénérables membres de la rédaction, ayant connu l’émergence du marché Hi‑Fi et élevés à l’amplification analogique ont viré leur cuti. Il faut se souvenir des premiers intégrés stéréo Class D proposés par Pioneer (la série A, cliquez sur la référence suivante, Pioneer A‑70, pour découvrir le test complet de la rédaction d'AVCesar.com), il y a quelques années : elle avait bluffé plus d’un tenant de la Class A/B. Teac, avec l’AX‑501 est dans la droite ligne, et parfaitement digne, de son concurrent national. On a vraiment pris beaucoup de plaisir à l’utiliser et surtout à l’écouter. On s'est plusieurs fois surpris à sélectionner frénétiquement de nombreux morceaux en provenance de nos serveurs audio ou de CD audio juste pour entendre son rendu sonore sur les musiques concernées. Une preuve de l’intérêt suscité par le Teac AX‑501.
Dernier point, et non des moindres, le constructeur le propose à un prix plutôt raisonnable pour un équipement de ce niveau de qualité, tant en termes de restitution que de design ou de qualité de fabrication. Bref, un mustAVCesar.com, sans l’ombre d’un doute !