- Système antireflet extrêmement performant
- Impressionnant Neural Quantum Processor 4K
- Pic lumineux à 937 vrais nits
- Image SDR et HDR au top
- Technologie QD Oled
- Design magnifique
- Input Lag record (< 6 ms en 4K/120)
- Fonction OTS efficace
- Télécommande à batterie solaire
- Fonction Q-Symphony
- Smart Hub complet, réactif et stable
- HDMI 2.1 (VRR, ALLM, eARC, 120 Hz), FreeSync Premium et G‑Sync
- Compatibilité 144 Hz
- Pas de HDR Dolby Vision
- Ergonomie télécommande malaisée (petits boutons, gros doigts s'abstenir)
Ce banc d’essai, comme d'habitude, a été réalisé avec Cédric Louis, calibreur certifié ISF, THX Level II et PVA (Professional Video Alliance) de son état. Nous avons donc utilisé des appareils de mesure de haute précision ‑et dernier cri‑ comme un Colorimètre Klein K‑10, un spectroradiomètre Jeti Spectraval 1511 HiRes (2 nm), un générateur de mire UHD HDR10 et HDR Dolby Vision Murideo Seven‑G 8K, le tout avec les logiciels Calman Ultimate et ColourSpace. Pour résumer, ces équipements professionnels (plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'achat pour cette configuration) sont les seuls capables d'indiquer le véritable potentiel d'un diffuseur grâce à leur précision exceptionnelle. Notamment pour mesurer avec justesse un téléviseur en sortie de carton et constater que le Samsung QE55S95B, même s'il fait preuve de réglages satisfaisants au premier allumage, nécessite un calibrage fin SDR et HDR pour jauger de ses réelles capacités.
Samsung QE55S95B, technologie QD Oled
Première série du genre chez Samsung depuis une décennie, la S95B d'obédience Oled marque un tournant dans la stratégie du groupe coréen. Toutefois, elle fait appel à une technologie bien différente de celle en œuvre sur les téléviseurs LG (cf. illustration ci‑dessous) ou de celle embarquée sur le premier TV Oled signé Samsung, le KE55S9C brièvement proposé par la marque en 2013 : procédé White Oled sur les modèles LG, Oled RVB sur le TV Samsung.
Déjà présent sur les téléviseurs LCD LED Edge, LCD Global Dimming, LCD Full LED Local Dimming et LCD Mini LED, Samsung a décidé en 2022 d'investir aussi le marché TV Oled.
Samsung QE55S95B, zoom sur le design
Le design de la série S95B est dans la veine de nombreux TV Oled du marché, extrêmement fin dans sa partie supérieure (de l'ordre de quelques millimètres), un peu plus dans sa partie basse où est logée à l'arrière de la dalle l'électronique (pas de boîtier One Connect), avec une épaisseur de 4 cm environ. Le pied, constitué d'une feuille de métal se rapproche fortement de celui des modèles QN95B et l'encadrement de la dalle est des plus fins. L'allure générale est vraiment splendide avec une belle impression de légèreté.
Pour le reste, nous retrouvons évidemment tous les réglages habituels : choix du mode Image (Dynamique, Standard, Cinema et Filmmaker Mode plus un mode Jeu pour réduire l'Input Lag), Rétroéclairage, Contraste, Luminosité, Couleur, Netteté, Gamma… Le paramètre de Réduction du bruit remplace toujours tous les réducteurs de bruit, avec la possibilité de le désactiver, de le régler sur Bas ou Auto.
- référence Samsung QE55S95B
- type Oled
- diagonale de l'image 55'' (140 cm)
- standard Ultra HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HDR HLG
- réception Télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 4 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 2 ports USB 2.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60/120/144), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144)
- multimédia MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, DivX (Ultra HD), WMV (Ultra HD), Mpeg2 (Ultra HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, Jpeg, AV1
- usage Télécommande préprogrammée et solaire, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv Tizen 6.0, lecteur multimédia, enregistreur, navigateur Internet, Wi-Fi ac, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.2, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web, mode Super Ultrawide GameView, SmartThings
- son 2.2.2, 60 W (2 x 10 W + 2 x 10 W pour les HP Height + 2 x 10 W pour les basses), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC, Adaptive Sound, égaliseur, AVL
- consommation 113 W en SDR, 247 W en HDR (0,5 W en veille)
- dimensions (l x h x p) 1 225,4 x 774,5 x 288,2 mm
- poids 20,7 kg
Le seul concurent du Samsung TQ55S95B n'est que le LG OLED55G2, aussi bien que le plan pécuniaire que des performances. Les séries S95B et G2 sont en effet les seules d'obédience Oled à proposer un tel pic lumineux (un peu moins de 1 000 nits pour les deux), la première avec la technologie QD Oled, la seconde avec le procédé White Oled EX. Des deux, le Samsung est donc l'unique écran additif pour une justesse accrue des couleurs.
Un mot sur les TV Mini LED qui proposent, pour un tarif au pire équivalent, au mieux sensiblement plus abordable, des performances encore plus impressionnantes en luminosité, encore moins‑disants en densité des noirs. Hisense, LG, Philips, Samsung et Sony proposent de tels spécimens.
- référence Samsung QE55S95B
- type Oled
- diagonale de l'image 55'' (140 cm)
- standard Ultra HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HDR HLG
- réception Télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 4 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 2 ports USB 2.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60/120/144), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144)
- multimédia MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, DivX (Ultra HD), WMV (Ultra HD), Mpeg2 (Ultra HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, Jpeg, AV1
- usage Télécommande préprogrammée et solaire, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv Tizen 6.0, lecteur multimédia, enregistreur, navigateur Internet, Wi-Fi ac, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.2, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web, mode Super Ultrawide GameView, SmartThings
- son 2.2.2, 60 W (2 x 10 W + 2 x 10 W pour les HP Height + 2 x 10 W pour les basses), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC, Adaptive Sound, égaliseur, AVL
- consommation 113 W en SDR, 247 W en HDR (0,5 W en veille)
- dimensions (l x h x p) 1 225,4 x 774,5 x 288,2 mm
- poids 20,7 kg
Après un calibrage fin, l'image proposée par le Samsung QE55S95B est splendide en SDR, soit via une chaîne TNT ou en présence d'un disque Blu‑Ray. Grâce au rendu des noirs absolument parfaits (technologie auto‑émissive), la dynamique de l'image est réellement exceptionnelle.
Mais c'est en présence d'un signal HDR que le Samsung QE55S95 déploie tous ses atouts. Des noirs abyssaux associés à un pic lumineux frôlant les 1 000 nits accentuent encore cette dynamique. De même, les performances du TV en matière de Color Volume lui permettent d'afficher une image aux couleurs riches, soutenues, pour un résultat incroyable à l'écran. Un vrai feu d'artifice de couleurs, de lumières (spéculaires étincelants) pour une lisibilité accrue et une impression de netteté décuplée. Les disques 4K Ultra HD Blu‑Ray trouvent ici un diffuseur de choix pour exploiter leurs caractéristiques, idem pour le jeu vidéo avec une « gouache » inédite sur Oled. Forza Horizon 5 sur Xbox Serie X ou encore Horizon Forbidden West sur PS5 offrent un véritable féerie pour les yeux.
Pour faire simple et court, le Samsung QE55S95B nous a procuré sans aucun doute la plus belle image disponible sur le marché grand public, technologie LED, Mini LED et Oled confondues (les écrans Micro LED n'entrent pas en ligne de compte).
Alors, certes, il existe un défaut. Dans une pièce sombre éclairée par une lumière d'appoint, selon son placement et donc l'angle de réflexion de lumière sur l'écran, ce dernier peut apparaître violine et les noirs un poil grisés. Mais c'est une anomalie mineure qui peut facilement être aplanie : faire le noir complet, déplacer la lumière d'appoint derrière l'écran… Sans compter que ce problème a peu de chance de se manifester naturellement, nous avons œuvré pour le reproduire en déplaçant notre source lumineuse à de multiples reprises avant d'y parvenir.
Samsung QE55S95B, traitement vidéo Neural Quantum Processor 4K
Alors que les TV QLED 2021 embarquaient seize modules Deep Learning (réseau neuronal), les téléviseurs Oled S95B sont dotés en 2022 de vingt modules Deep Learning spécialisés chacun dans une tâche spécifique (les textures, les visages, les paysages…).
À travers la fonction Neural Analyser, le téléviseur va choisir d’appliquer seul, et en temps réel, le meilleur procédé de mise à l’échelle de l’image parmi sa bibliothèque d'algorithmes d’Upscaling optimisés (cf. illustration ci‑dessous), pour les sources SD et HD. Au final, l’image mise à l’échelle Ultra HD 4K apparaît encore plus détaillée, notamment dans les parties comptant de nombreuses textures.
Samsung QE55S95B, section sonore
On retrouve le système OTS qui compte un total de six HP (système 2.2.2) pour une puissance totale délivrée de 60 W (2 x 10 W + 2 x 10 W pour les canaux Hauteur des bandes‑son Dolby Atmos + 2 x 10 W pour les basses). Pour rappel, le système OTS a pour but de « coller » le son des objets à leur mouvement dans l'image pour un meilleur réalisme (cf. photo ci‑dessous) et ça fonctionne plutôt bien. À noter aussi la fonction Q‑Symphony qui consiste, en présence d'une barre de son Samsung Q‑Series 2020/2021/2022, à profiter des haut‑parleurs du téléviseur en plus de ceux de la barre sonore pour magnifier la reproduction de la partie audio, son ampleur et sa spatialisation. Là encore, ça marche.
À savoir, en 2022, les TV Samsung bénéficient de la compatibilité Dolby Atmos. Celle‑ci est également de mise via la fonction Q‑Symphony. Plus fort les pistes Dolby Atmos sont décodées à travers la barre de son même si cette dernière est connectée sans‑fil au téléviseur. Ça marche plutôt très bien avec une scène sonore 3D réussie (en fonction des capacités de la barre de son bien sûr) même si, il faut le préciser, le signal transitant entre le TV et la barre sonore est dans cette configuration compressé.
Smart TV Tizen 6.0
Au chapitre des nouveautés encore, il faut signaler la nouvelle l'interface Tizen 6.0. Toutes les applications indispensables sont présentes et de nouvelles arrivent régulièrement. On peut signaler les applications de box dématérialisées (cf. notre mini‑dossier Smart TV Samsung 2018 à 2022, cap sur les box TV dématérialisées) ou encore le Smart Gaming Hub qui permet de jouer aux meilleurs titres du moment sans consoles ni PC Gaming (applications Xbox, GeForce Now, Stadia…).
L'assistant vocal Bixby est toujours disponible, de même pour Google Assistant et Amazon Alexa. Et il est possible de switcher aisément de l'un à l'autre via le menu. De même, la série Samsung S95B est compatible avec le codec AV1.
Samsung QE55S95B, vrac et jeu vidéo
À savoir, En présence d'un PC raccordé apparaît une nouvelle « barre de jeu » regroupant toutes les informations en un seul endroit, permettant de configurer aisément et rapidement le TV selon ses envies. Cette barre de jeu donne aussi des informations précieuses, par exemple le nombre d'images par seconde affichées à l'écran. Avec un PC raccordé, le mode Super Ultrawide GameView offre aux joueurs la possibilité de jouer dans différents ratios larges d'image, 21/9 ou 32/9 (cf. photo ci‑dessous), si la carte graphique et le jeu le permettent bien sûr, avec des barres noires (dans lesquelles peut venir se loger la barre de jeu ou même, nouveauté en 2022, la carte du jeu pour profiter d'informations supplémentaires).
Il faut aussi évoquer le revêtement anti‑reflet de la dalle, d'une efficacité redoutable. Un atout qui facilite son agencement dans toutes les pièces, même à côté d'une fenêtre alors que c'est impossible avec les la majorité des TV Oled des autres marques.
Dernière précision, les quatre connecteurs HDMI 2.1 (VRR, ALLM, 4K/120, eARC) gèrent parfaitement le FreeSync Premium mais aussi le G‑Sync même si ce n'est pas « officiel ».
Samsung QE55S95B, récapitulatif
Vous le constatez (cf. notre batterie de mesures plus bas), le Samsung QE55S95B s'avère d'emblée comme le Must des TV Oled. Même si les TV Oled LG sont toujours imbattables sur la justesse de la colorimétrie via un 3D Lut (table de conversion couleur) embarqué ultra‑performant, le Samsung QE55S95B également performant sur ce point fait (très) sensiblement mieux en termes de pic lumineux et de Color Volume. Avec au final une image affichée incroyablement colorée, lumineuse et pêchue, en un mot inédite sur un diffuseur Oled.
Si la gestion d'un signal SDR est tout bonnement parfaite avec une qualité de restitution à l'écran qui fait honneur à la TNT, aux DVD et surtout aux Blu‑Ray, on le répète c'est surtout avec des contenus HDR (galettes 4K Ultra HD Blu‑Ray, jeu vidéo consoles ou PC Gaming, sélection de contenus YouTube…) que le 55S95B explose littéralement les rétines. En effet, jamais un signal HDR n'aura été autant sublimé sur un diffuseur Oled, au point d'égaler sur le sujet la référence en la matière, les TV Neo QLED 2022 Samsung basés sur la technologie LCD Mini LED, par exemple le Samsung QE75QN800B testé il y a quelques mois dans nos colonnes (en attendant de tester d'autres TV Mini LED signés LG, Sony ou TCL). Cela s'explique par la capacité des TV S95B à profiter du meilleur des deux mondes, d'un côté un noir absolu et de l'autre un pic lumineux proche de 1 000 nits (tenu dans le temps surtout), sans oublier un très large Color Volume, les seuls modèles dans ce cas sur le marché.
Bien sûr, le Samsung QE55S95B excelle aussi dans le cadre d'une utilisation plus professionnelle tel un moniteur informatique (génial la fonction Multiview autorisant l'affichage de deux sources différentes : ordinateur et streaming ou navigateur internet et smartphone, cf. photo ci‑dessous), une configuration de plus en plus de mise avec le développement du télétravail. Enfin, il faut aussi mentionner sa capacité à magnifier tous les contenus en provenance du net, même ceux de résolution faiblarde (merci les différents modules Deep Learning et la puce Neural Quantum Processor 4K surpuissante).
Pour le reste, on retrouve les grandes qualités qui ont contribué à la renommée et au succès des TV de la marque, à savoir des fonctionnalités à foison (mode Ambiant, fonction SmartThings) et un OS Tizen 6.0 à l'interface totalement revue (proche de Google TV) avec par exemple une section nouvelle dédiée à l'univers du jeu vidéo. Le tout parfaitement stable et toujours aussi simple à utiliser malgré une richesse supérieure de contenus accessibles directement via l’interface, sans clic additionnel. Seule la télécommande, de taille réduite, n'est pas adaptée aux grosses mains. Et ces boutons afférents ne facilitent pas son usage dans le noir. En revanche, son panneau solaire facilite la vie de l'utilisateur.
Au final, arrivée sur la pointe des pieds au printemps dernier, la série TV Samsung S95B démontre de la plus belle des manières, avec la plus belle image disponible, qu'il faudra désormais compter avec la technologie QD Oled du groupe Samsung sur le marché TV. La marque envisage d'ailleurs la production d'un panneau TV 77'' dès l'année prochaine pour développer son offre. En attendant, si vous êtes intéressé par un téléviseur de 55'' ou 65'' de diagonale à la qualité d'image ultrapremium, les spécimens QE55S95B ou QE65S95B sont plus que jamais recommandables.
Ultime précision, si vous souhaitez en savoir plus sur notre procédure de test et les mesures qui motivent ce verdict technique, nous vous invitons à regarder les différentes sections ci‑dessous, toutes illustrées, notées et commentées (cliquez sur les captures des mesures pour les visualiser en grand).
- pre-cal SDR
- post-cal SDR
- color volume
- iCtCp Color Volume
- valeur spectrale
- pre-cal HDR
- post-cal HDR
- peak Luminance Stability vs. Windows Size
- gamut Coverage DCI-P3
- traitements image et Input Lag
Pour rappel, la donnée Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées et on considère qu’en dessous de la valeur 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs plutôt juste avec un Delta E moyen relevé à 2,09 (avec des écarts maximums de 2,81). C’est excellent même si la courbe de gamma manque de linéarité et la température de couleur affiche 6 385,6 °K (cf. capture ci‑dessus). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.709 affiche un Delta E moyen de 1,12 et le plus grand écart affiche 2,74 (cf. photo ci‑dessus). Sur ce point, c'est également très bon. Enfin on constate que le pic lumineux en SDR affiche un peu plus de 219 nits.
Il est évident que pour n’importe quel utilisateur, le fait de pouvoir profiter dans de bonnes conditions, ou presque, de son TV dès la sortie de carton est un plus. En revanche, si Monsieur Toutlemonde peu exigeant sur la précision de l'image peut se contenter de ces résultats, c’est impossible pour nous, habitués que nous sommes à un rendu colorimétrique quasi‑parfait sur nos diffuseurs. Les mesures du 55S95B au premier allumage démontrent en effet que ce dernier n'est pas optimal, notamment en matière de pic lumineux trop important pour un signal SDR, ce qui vient bien sûr grandement fausser le rendu à l'écran des couleurs, notamment de la carnation. Un calibrage s'impose, donc.
Après calibrage, c'est beaucoup mieux. Nous relevons une Balance des Blancs qui affiche des écarts Delta E maximum de 1,1 pour un Delta E moyen de 0,59 (cf. photo ci‑dessus), ce qui est tout simplement insignifiant. La courbe de gamma pratiquement linéaire est mesurée à 2,32 pour une température de couleur relevée à 6 567,5 °K (cf. capture ci‑dessus et explications plus bas), mais il faut signaler que sur ce point chacun peut ajuster le gamma proche d'une valeur de 2,2 (salle éclairée) ou 2,4 (salle obscure). Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 0,89 en Rec.709. Enfin on constate que le pic lumineux en SDR, après calibrage, affiche un peu plus de 106 nits. On le constate aisément, un calibrage dans les règles change donc sensiblement la donne.
À noter, contrairement aux TV Oled d'obédience White Oled où la température recherchée est de 6 700° (soit la valeur AWP pour Alternate White Point), le but ici est d'approcher au maximum la valeur 6 500°K (D65) comme le commandent les normes professionnelles (UIT‑R BT.709). En effet, les TV QD Oled sont des écrans dits additifs : l'addition des trois couleurs primaires Rouge, Vert et Bleue donne le blanc.
Cette mesure réalisée sur 140 points colorimétriques indique en pourcentage, et selon les différents gamuts (espaces couleur), la capacité Color Volume du diffuseur. Ainsi le téléviseur Samsung QE55S95B peut afficher 154,3% du Rec.709, 103,4% du DCI‑P3 et 69,93% du Rec.2020. Des résultats vraiment remarquables, les meilleurs mesurés jusqu'alors dans notre laboratoire.
Le Color Volume est à la croisée des chemins, ceux de la chrominance et de la luminance. Sa mesure illustre la capacité du diffuseur à afficher les différentes teintes d’un gamut (espace de couleur) sur toute sa plage de luminosité, de la plus faible à la plus élevée. Si, par exemple, un téléviseur peut faire varier cette dernière de 1 nit à 500 nits, le Color Volume comptabilise le nombre de couleurs du gamut affiché à 1 nit, puis 2 nits, 3 nits… jusqu’à 500. Pour au final donner un chiffre précis du nombre de couleurs géré par le Color Volume du TV, en plus d’une représentation 3D constituée d’une succession de couches de gamut. Chacune d’elles correspondant au gamut affiché par le TV à chaque palier de luminosité.
Bien sûr, les capacités d’un diffuseur sont toujours moindres en basse lumière et en haute lumière, avec seulement une portion de gamut affichée, d’où une forme typique du Color Volume en losange. C’est pourquoi le gamut affiché rétrécit dans les zones à faible et forte luminosité. Au final, le Color Volume du Samsung QE55S95B gère 445 225 000 couleurs. Là encore, c'est très bon.
Concernant le spectre tonal sur lequel nous devons obligatoirement étalonner notre sonde pour réaliser un calibrage correct (sinon, les résultats mesurés sont erronés), on remarque un graphique excellemment équilibré entre les trois couleurs, a contrario des dalles White Oled où le rouge est très en retrait et des dalles LCD QLED ou le bleu est dominant. De plus les pics de couleur sont étroits, gage de pureté des couleurs, donc de leur énergie. De très bon augure pour le rendu colorimétrique…
Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs relativement juste avec un Delta E moyen relevé à 2,23 (avec des écarts maximums de 3,67). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 2,5 et le plus grand écart affiche 3,5. C'est donc pas mal. Enfin on constate que le pic lumineux affiche près de 932,67 nits, un chiffre très élevé, il faut le souligner.
Après calibrage, la Balance des Blancs affiche des écarts Delta E maximum de 1,78 pour un Delta E moyen de 3,63 (cf. photo ci‑dessus). Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 2,3 en Rec.2020 (à 50%). De même, la courbe EOTF est ici parfaitement respectée. Enfin on constate que le pic lumineux en HDR, après calibrage, affiche un peu plus de 923 nits, une valeur toujours très importante qui a des répercussions visibles immédiatement sur l'affichage d'un rendu HDR. On le constate aisément, là encore, un calibrage dans les règles change sensiblement la donne.
Pour mesurer le pic lumineux d’un diffuseur, nous procédons à plusieurs relevés par paliers, à partir d’un écran affichant une fenêtre blanche occupant 1% de sa surface jusqu’à 100%, en passant par des fenêtres de 2%, 5%, 10%, 25%, 50% et 75%. Cette procédure permet de visualiser le palier à partir duquel la luminosité baisse, et dans quelle proportion. Concernant le pic lumineux, la mesure qui fait foi correspond à la fenêtre 10%, ici 932,67 nits. Et si l’on constate que la luminosité baisse à partir d’une fenêtre de 25% (elle est étonnament tenue à son maximum sur les précédentes et pendant un temps relativement long contrairement aux écrans White Oled), elle diminue drastiquement au palier 50% (mais elle reste largement plus élevée que les TV White Oled au même palier) pour plafonner aux alentours de 192 nits pour un écran 100% blanc. Pour info l'ABL (Average Brightness Level) s'active à partir d'une fenêtre de blanc occupant 25% de l'écran. Ce dernier à pour but de préserver le bon fonctionnement du diffuseur. Les diodes organiques utilisées pour ce type d’écran (ici des Oled bleues) sont en effet sensibles à la chaleur. Or, plus la lumière est intense, plus la chaleur générée est importante. Avec le risque de « griller » lesdites diodes et de marquer l'écran (phénomène Burn‑in). Pour info encore, la technologie QD Oled grâce à l'utilisation de nanocristaux Quantum Dots apparaît notablement moins sensible au marquage que celle White Oled (seul le temps le confirmera néanmoins).
À savoir, l’ABL sera plus ou moins présent selon le contenu des images à afficher. Si environ 18%/25% des images d’un contenu film activent l’ABL, ce chiffre atteint +60% pour un contenu jeu vidéo. Voilà pourquoi l’ABL des TV Oled baisse la luminosité générale sur les jeux vidéo, aux images très souvent lumineuses.
En l'absence de contenus natifs Rec.2020, et compte tenu des perspectives de voir arriver ces derniers avant des lustres, la mesure pertinente en termes de gamut est celle de l'espace couleur DCI-P3 (celui utilisé pour le cinéma). Avec le Samsung QE55S95B, le DCI‑P3 est couvert à 99,6% et le Rec.2020 à 87,1%, des résultats une nouvelle fois excellents.
L'Auto Motion Plus PQI 4600 propose une précision et un naturel similaires aux téléviseurs des deux derniers millésimes années, soit excellente. La fréquence d'affichage s'adapte à la source quelle que soit la cadence du contenu (24, 50 ou 60 im/s) ce qui apporte un surcroît de clarté, surtout pour les chaînes TV.
Mais avec l'intégration du nouveau Neural Quantum Processor 4K très puissant, boosté au Deep Learning (cf. plus bas) d'une part, associé à une dalle Oled à la vélocité extrême d'autre part, le QE55S95BB surclasse ses prédécesseurs et concurrents en termes de performances des algorithmes d'Upscaling, de fluidité et de compensation de mouvement. En premier lieu, un signal 24 Hz natif gagne en fluidité, entendez par‑là que l’effet stroboscopique, sur les panoramiques par exemple, est moins marqué. Le secret de cet affichage tient dans une conversion 5/5 Pull Down du signal, transformant le 24 Hz en 120 Hz (24 x 5 = 120), ce qui a pour effet d'éliminer le phénomène de judder. On retrouve bien sûr la possibilité de personnaliser à son goût les réglages de Flou et de Vibrations pour une image plus ou moins fluide, plus ou moins précise. Là encore, c’est très bon avec un phénomène Stutter (flou de mouvements) mieux contrôlé.
La principale évolution concerne l'algorithme d'Upscaling : alors qu'en 2021, le processeur embarquait 16 modules Deep Learning pour analyser le signal entrant, le modèle intégré dans les TV Samsung 2022 dispose de 20 modules, pas moins, chacun spécialisé dans une tâche particulière. Ainsi, via la fonction Brilliant 4K AI Upscaling, le téléviseur va appliquer le meilleur procédé de mise à l'échelle en fonction de la nature du signal, 720p, 1 080p ou 2 160p, signal compressé en provenance du Net, issu d'une plateforme de streaming, image bruitée… En clair, le téléviseur fait appel aux modules adéquats présents dans les entrailles du Neural Quantum Processor pour nettoyer, améliorer et magnifier l'image affichée sur sa dalle Ultra HD 4K.
Cela signifie aussi que le téléviseur est capable de générer seul divers algorithmes d’Upscaling optimisés, en temps réel, essentiellement pour les sources SD et HD via une analyse fine du signal vidéo. Au final, l’image Ultra HD 4K offre une fluidité extrêmement stable, de meilleurs travellings, et plus de précision encore dans les mouvements. Nous n'avons rencontré peu d'artefacts de mouvement. On retrouve évidemment l'activation du mode Clear Motion, sorte de BFI (Black Frame Insertion) qui permet d'améliorer encore cette précision d'image en mouvement contre un effet de scintillement présent et une perte flagrante de luminosité. D'autre part, Samsung poursuit le développement du mode Jeu avec le procédé Dynamic Black IQ. Ce dernier améliore la lisibilité des zones sombres de l'image. Le tout avec un Input Lag toujours exceptionnel de célérité, mesuré à 10 ms en 1 080p/60 et 5,4 ms en 2 160p/120.
Pour rappel, le mode Game Motion Plus (adapté au jeu vidéo donc) est également très intéressant, puisqu'il permet d'activer le procédé compensation de mouvement du TV avec les jeux tout en conservant un Input Lag assez bas (26 ms 2 160p/60).