- Mini LED OD10 et 576 zones
- Dalle 144 Hz
- Pic lumineux à près de 2 500 nits
- HDR Dolby Vision et HDR10+
- Blooming quasi inexistant
- Belle uniformité
- Input Lag record (environ 5 ms en 1 080p/120)
- Design magnifique
- Google TV
- Calibrage médiocre en sortie de carton
- Luminosité SDR trop importante même après calibrage
- Compensation de mouvement en progrès mais encore perfectible
- Upscaling moyen
Ce banc d’essai, comme d'habitude, a été réalisé avec Cédric Louis, calibreur certifié ISF, THX Level II et PVA (Professional Video Alliance) de son état. Nous avons donc utilisé des appareils de mesure de haute précision ‑et dernier cri‑ comme un Colorimètre Klein K‑10, un spectroradiomètre Jeti Spectraval 1511 HiRes (2 nm), un générateur de mire UHD HDR10 et HDR Dolby Vision Murideo Seven‑G 8K, le tout avec les logiciels Calman Ultimate et ColourSpace. Pour résumer, ces équipements professionnels (plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'achat pour cette configuration) sont les seuls capables d'indiquer le véritable potentiel d'un diffuseur grâce à leur précision exceptionnelle. Notamment pour mesurer avec justesse un téléviseur en sortie de carton et constater que le TCL 65C845 nécessite un calibrage fin SDR et HDR pour jauger de ses réelles capacités.
Avant d'aller plus loin dans le test du téléviseur TCL 65C845, il nous faut préciser qu'en 2023/2024 les TV Mini LED du constructeur TCL sont désormais capables de rivaliser avec les meilleurs téléviseurs du genre signés Samsung, LG ou Sony. Depuis la gamme 2022, ils offrent des performances équivalentes voire supérieures à leurs concurrents. Il reste cependant à la firme chinoise encore des progrès à réaliser, notamment au niveau du traitement vidéo même si celui‑ci progresse comparé à la gamme précédente et s'avère globalement satisfaisant. Dans l'ensemble, surtout au regard des tarifs proposés par TCL, les écrans C845 se positionnent comme de véritables alternatives aux marques citées. Voilà qui valide les efforts consentis par le groupe chinois dans sa quête d'excellence affichée depuis des années, soit à partir du début des années 2010 avec les premiers écrans commercialisés sous son nom.
TCL 65C845, Mini LED 0D10 de cinquième génération
Pour rappel, TCL est la marque qui a inauguré la technologie Mini LED avec la commercialisation dès fin 2019 du premier téléviseur du genre, le 65X10. Le constructeur a ensuite décliné chaque année une nouvelle version de son système de rétroéclairage avancé. Celui embarqué sur le téléviseur 65C845, modèle Ultra HD 4K doté d'une dalle LCD VA 144 Hz, compatible HDR10/HDR10+, HDR HLG et HDR Dolby Vision, inaugure trois évolutions par rapport à ses prédécesseurs C835 :
• Le système Mini LED évolué du TCL 65C845, de cinquième génération, compte 576 zones soir le double comparé au 65C835 (plus globalement les écrans C845, pour chacune des diagonale, comptent le double de zones comparés aux C835)
• Sa dénomination OD10 illustre la faible distance entre le système de rétroéclairage et la dalle LCD, 10 mm (contre OS12, 12 mm sur les C835)
• L'intégration du procédé Dynamic Alpha Technology permettant de varier la luminosité de chacune des zones Mini LED sur 16 niveaux. Ce paramètrage fin autorise par exemple de gérer spécifiquement la luminosité des zones jouxtant celles affichant les sous‑titres d'un film dans la bande noire Cinémascope en grisant imperceptiblement le noir dans le but d'éliminer le phénomène de Blooming hors axe. De même, la fonction Dynamic Alpha Technology permet aussi d'améliorer l'uniformité de la dalle.
Et il faut avouer que le résultat à l'écran est probant avec un résultat extrêmement proche de l'Oled, particulièrement dans l'axe sans trace visible de Blooming (encore présent hors axe mais fortement réduit comparé aux TV C835 par exemple).
TCL 65C845, performances du Mini LED OD10
Le système de rétroéclairage des TV C845 est tout simplement bluffant. Il offre des performances tout bonnement exceptionnelles avec un pic lumineux proche de 2 500 nits (2 472 très exactement, cf. capture ci‑dessous) avec un signal HDR Dolby Vision pour une dynamique d'image inédite. C'est bien connu, le mieux étant parfois l'ennemi du bien, le TCL 65C845 en fait parfois trop, en SDR comme en HDR (cf. plus bas) et il s'agit de calmer ses ardeurs.
À l'allumage, le TCL 65C845 affiche une homogénéité très bonne (procédé Dynamic Alpha Technology). Contrairement aux C835 millésime 2022, sur notre exemplaire C845 l'effet Demura est donc cette fois‑ci au rendez‑vous.
Comme évoqué, dès les premières images affichées, l'énorme ratio de contraste natif est une évidence. Les performances en la matière proposées par le procédé exclusif Mini LED OD10 sont à la hauteur des promesses TCL. C'est bien simple, avec cet écran LCD basé sur une dalle VA, on se rapproche du rendu d'un écran Oled. Surprise, ce ratio de contraste reste relativement de mise avec un angle de vision prononcé, alors que c'est habituellement une faiblesse de ce type de dalle. Sans aucun doute l'absence d'un revêtement pour compenser l'angle de vision explique la situation. De même, cela améliore le rendu du filtre antireflet en réduisant la diffraction d'une lumière incidente sur le côté. Enfin, on note aussi un Blooming extrêmement faible, plus encore que sur les spécimens C835. Excepté sur les sous‑titres situés dans la bande noire d'un film Cinémascope, sauf exception on ne perçoit plus de halo de lumière, même sur un fond très sombre. Et pour revenir sur les sous‑titres, il faut en plus préciser que ces derniers sont sensiblement moins touchés par le phénomène de Blooming que sur d'autres TV Mini LED du marché. Bien évidemment, ces résultats s'entendent avec le réglage Local Dimming au maximum (Fort) sous peine d'afficher à l'écran des bandes noires grisâtres et/ou les zones sombres de l'image délavées.
Autre point à considérer, mieux vaut (cette année encore) désactiver le capteur de luminosité (option Luminosité Adaptative) pour réduire à néant le petit effet de pompage visible selon la nature du contenu.
- référence TCL 65C845
- type LCD Mini LED
- diagonale de l'image 65'' (165 cm)
- standard Ultra HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HDR Dolby Vision IQ, HDR HLG, HGiG
- réception Télétexte, PAT, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 2 HDMI 2.1 CEC certifiées HDCP 2.3, 2 HDMI 2.0 CEC dont 1 eARC, 1 port USB 2.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, 1 sortie Composite sur mini‑Jack 3,5 mm, 1 sortie caque mini‑Jack 3,5 mm
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144)
- usage Télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, xvYCC, Deep Color, Overscan
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv Google TV (11.0), Internet, Wi-Fi ax, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.0, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web
- son 2.1, 60 W (2 x 20 W + 20 W), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, DTS Virtual‑X, ARC, eARC, Adaptive Sound, égaliseur, AVL
- consommation 121 W en SDR, 242 W en HDR (0,5 W en veille)
- dimensions (l x h x p) 1 446 x 865 x 320 mm (avec le pied)
- poids 25,3 kg
Dans le camp du procédé Mini LED, les concurrents du TCL 65C845 se nomment Hisense 65U7NK ou Hisense 65U8NK, Philips 65PML9008 ou Philip 65PML9308, Sony XR‑65X95L, Samsung TQ65QN90C ou Samsung TQ65QN95C même si le plus proche au niveau tarifaire n'est autre que le Samsung TQ65QN85C.
Comme l'an dernier, ce sont Philips et Samsung qui s'en sortent le mieux en termes en termes de performances à opposer à TCL. Les téléviseurs gèrent à la fois le HDR10+ et le HDR Dolby Vision, les Samsung seulement le HDR10+. Avec le Sony XR‑65X95L, HDR Dolby Vision, la marque japonaise progresse en matière de Mini LED mais elle reste encore à la traîne sur la dynamique générale de l'image par exemple. Nouvelle venue, la marque Hisense fait une entrée remarquée sur ce segment de marché, notamment avec le Hisense 65U8NK. Ce dernier spécimen compte de nombreux atouts mais pêche encore avec un traitement vidéo moyen et une directivité forte.
Le TCL 65C845 à pour donc lui un rapport qualité‑prix imbattable.
- référence TCL 65C845
- type LCD Mini LED
- diagonale de l'image 65'' (165 cm)
- standard Ultra HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HDR Dolby Vision IQ, HDR HLG, HGiG
- réception Télétexte, PAT, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 2 HDMI 2.1 CEC certifiées HDCP 2.3, 2 HDMI 2.0 CEC dont 1 eARC, 1 port USB 2.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, 1 sortie Composite sur mini‑Jack 3,5 mm, 1 sortie caque mini‑Jack 3,5 mm
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144)
- usage Télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, xvYCC, Deep Color, Overscan
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv Google TV (11.0), Internet, Wi-Fi ax, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.0, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web
- son 2.1, 60 W (2 x 20 W + 20 W), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, DTS Virtual‑X, ARC, eARC, Adaptive Sound, égaliseur, AVL
- consommation 121 W en SDR, 242 W en HDR (0,5 W en veille)
- dimensions (l x h x p) 1 446 x 865 x 320 mm (avec le pied)
- poids 25,3 kg
Après un calibrage fin (cf. nos mesures en bas de ce test), l'image proposée par le TCL 65C845 est très belle en SDR, soit via une chaîne TNT ou en présence d'un disque Blu‑Ray Full HD. Là encore, l'image est plus belle avec des noirs denses via la sélection du paramètre Fort du Local Dimming. Toutefois, et malgré tout le bien que l'on pense de l'OD10 en termes de densité des noirs (merci le nombre accru de zones de contrôle) et de maîtrise du Blooming, il faut reconnaître que les TV Oled font toujours mieux. Mais on est tout de même très proche.
En HDR, le TCL 65C845 reprend nettement l'avantage sur les diffuseurs Oled avec une dynamique absolument incroyable. Sans proposer une densité des noirs aussi performante que celle d'un écran Oled, son incroyable luminosité confère une incroyable « pêche » à l'image avec, au final, un ratio largement en sa faveur. Mais encore une fois, l'image est souvent sensiblement plus lumineuse qu'elle ne devrait, parfois délavée. Une bonne solution fut de désactiver le Dynamic Tone Mapping (avec un contenu film). Il est aussi possible de jouer avec le réglage de gamma (à mettre sur 1 ou 2) mais il faudra adapter ce dernier à la nature du contenu affiché. Avec un documentaire HDR, par exemple, mieux vaut revenir à un gamma 0…
Une fois le calibrage terminé et certains réglages additionnels opérés, les lumières spéculaires sont brillantes à souhait et certains contenus explosent littéralement les mirettes. Les titres 4K Ultra HD Oppenheimer, Mission impossible : Dead Reckoning Partie 1, Barbie et plus encore les jeux Ghost of Tsushima, Marvel's Spider‑Man 2, Elder Ring ou Horizon Zero Dawn pour ne citer qu'eux sont du pur bonheur pour les yeux avec des couleurs riches et lumineuses. Une vraie claque visuelle. Car, c'est bien l'un des atouts principaux du LCD QLED, offrir un Color Volume important, c'est‑à‑dire monter en nits sans délaver les couleurs. Et surtout, quel plaisir de profiter d'une image mixant zones noires abyssales et lumière éclatante, pour une lisibilité jubilatoire.
L'autre bienfait d'un pic lumineux important concerne le nombre d'informations supplémentaires à l'écran. Là ou un diffuseur peu lumineux « clippe » assez vite avec un signal HDR, sans afficher les informations de l'image disponibles dans les hautes lumières, un écran lumineux sera en mesure d'y parvenir. Au final, les textures sont plus riches sur les zones très lumineuses (une fenêtre en arrière‑plan en contre‑jour par exemple), avec plus de détail. Bilan des courses, la précision perçue supérieure conduit à une exceptionnelle impression de richesse à l'écran. Au final, une comparaison avec un spécimen Oled côte à côte avec le jeu Horizon Zero Dawn comme signal source montre l'évidence. Belle sur un TV White Oled ou QD Oled, l'image apparaît pourtant « éteinte » (la faute aux divers algorithmes de protection contre le Burn‑In) et plus plate comparée à celle pleine de peps du LCD QLED Mini LED 65C845.
TCL 65C845, traitement image
Comme annoncé plus haut dans ce banc d'essai, le traitement d'image du TCL 65C845 souffre encore de quelques faiblesses. Néanmoins, il fait le job et progresse par rapport à la gamme précédente, le millésime 2022. Comprenez par là que certains aspects sont à mettre à son crédit, d'autres à son débit.
Au chapitre des reproches, on peut citer une image SDR et HDR d'emblée trop lumineuse. Il est donc préférable de procéder à un calibrage en règle pour améliorer sensiblement la situation plutôt que de jouer avec la luminosité. Avec les sources externes, platine Ultra HD Blu‑Ray par exemple ou console de jeu, il vaut mieux là encore désactiver la fonction Dynamic Tone Mapping pour laisser la source s'en charger. Ça marche merveilleusement bien avec un lecteur Panasonic DP‑UB820 par exemple. Vous obtenez alors le meilleur des deux mondes, une excellente gestion Tone Mapping et un rétroéclairage à l'incroyable dynamique.
Autre sujet, l'Upscaling. Ce n'est pas le meilleur qui soit, surtout en présence d'un signal SD (Standard Definition). L'image est plutôt douce au point qu'il faut parfois forcer la netteté (réglage Clarté) pour retrouver une belle précision, avec le risque de créer un effet de double contour. Les écrans Philips, Samsung, Sony et même LG font sensiblement mieux sur le sujet. De même, un léger bruit vidéo fait alors son apparition. En revanche, la compensation de mouvement est en progrès par rapport aux modèles 2022. Les contenus 25p et 50 Hz sont parfaitement gérés et la détection d'un signal 3:2 Pull Down en présence d'un signal 24p est parfaitement opérante avec un bon désentrelacement et une bonne gestion de l'effet d'escalier (jaggies). Ce n'est pas encore parfait mais ça passe. Seule une gestion délicate des objets en mouvement (double contour) est encore à signaler et ce, malgré le procédé Direct Drive mise en avant par la marque. Il s'agira donc de procéder à un réglage manuel de la compensation en paramétrant la réduction de flou et des saccades. Attention, point trop n'en faut si vous êtes sensible à l'effet caméscope.
TCL 65C845, section sonore et Smart Google TV
L'équipement sonore 2.1 du TCL 65C845 est une nouvelle fois signé Onkyo, sous la forme d’une barre de son intégrée sous l'écran avec le boomer placé à l'arrière de l'écran, pour une puissance totale de 60 W (2i x 20 W + 20 W). La compatibilité Dolby Atmos et DTS Virtual‑X sont au programme. Il faut avouer que le rendu sonore est plutôt bon sans toutefois rivaliser avec un système Home Cinema, bieni sûr.
Le TV TCL 65C845 embarque la fonction Smart Google TV (Android 11) et la fonctionnalité Works With Alexa (enceinte de type Amazon Echo indispensable). Pour la connectivité, c'est la fonction Wi‑Fi 6 qui est de mise en plus du Bluetooth 5.0.
TCL 65C845, taillé pour le jeu vidéo
Doté de la fonctionnalité Game Master Pro 2.0, le 65C845 affiche de bonnes performances en matière d'Input Lag (13,7 ms en 2 160p/60, 5,4 ms en 1 080p/120 et 8,8 ms en 1 080p/240). Sinon, il faut toujours être attentif au mode PC pour lequel le Local Dimming est tout le temps désactivé. On le répète, la paramétrage de ce dernier sur Fort est indispensable pour profiter de noirs profonds. On vous conseille donc de choisir le mode Jeu même avec un signal en provenance d'un PC. D'autant plus que ce dernier associe sans problème HDR et VRR (jusqu'au G‑Sync nVidia en 144 Hz). Rappel, attention aussi à désactiver le Dynamic Tone Mapping qui encore une fois, comme en présence d'un signal Blu‑Ray, à une fâcheuse tendance à surexposer l'image.
À signaler aussi le menu Maître du jeu permettant d'obtenir et de modifier à la volée diverses informations (nombre d'images par seconde, activation ou non de l'ALLM, du VRR…) via une Game Bar en surimpression de l'image. Seul reproche, pour jouer en 144 Hz, il faut paramétrer manuellement son PC comme tel. À savoir aussi, le jeu en HDR Dolby Vision est toujours limité à 60 hertz.
Autres bons points du TCL 65C845, en premier lieu la compatibilité FreeSync Premium Pro et bien sûr G‑Sync, ensuite la disponibilité de la fonction eARC sur l'entrée HDMI 4 60 Hz (cf. photo ci‑dessous), libérant ainsi les HDMI 1 et 2 respectivement compatibles 144 Hz et 120 Hertz. Il est donc possible de raccorder un lecteur 4K Ultra HD Blu‑Ray, un ampli ou une barre de son sur la quatrième HDMI si besoin, plus une ou deux consoles dernière génération ou encore une console et un PC sur les deux premiers connecteurs et exploiter au mieux les prises 120/144 hertz.
Enfin, comme sur les TV TCL C645, la technologie DLG (Dual Line Gate) est de mise sur les C845. Cette dernière, en réduisant de moitié la résolution verticale (donc en 1 080p et non 2 160p), offre un affichage 240 Hz pour une expérience vidéoludique plus fluide et plus agréable. À savoir, le VRR est efficace de 48 Hz à 240 hertz.
Vous le constatez, ce modèle compte de nombreux atouts avec en tête de liste le système de rétroéclairage ultra‑performant OD10, autorisant de surcroît un design abouti, notamment au regard d'une épaisseur contenue, moins de 8 centimètres.
Le ratio de contraste natif est excellent et les nombreuses zones et diodes confèrent une dynamique tout simplement exceptionnelle à l'image. Les lumières spéculaires sont incroyablement brillantes. À l'autre bout du spectre, comme abordé plus haut, le procédé Mini LED n’entame en rien la lisibilité dans les zones sombres. Au final, le spectacle visuel est riche en couleurs et en textures. Seule la netteté est parfois en retrait, il s'agit de la forcer (mais pas trop) pour afficher plus de précisions. Au chapitre sonore, le TCL 65C845 est n'a pas à rougir mais l'adjonction d'une barre sonore ou d'un système Home Cinéma est conseillé pour les amateurs de cinéma et/ou de jeu vidéo.
En termes d'usage, une fois calibré, le TCL 65C845 se montre parfaitement polyvalent. TNT, contenus 1 080p (Blu‑Ray), SD (DVD), ou 2 160p (4K Ultra HD) via support physique ou dématérialisés, PC gaming ou console de jeu dernière génération (PlayStation 5, Xbox Series S/X), signal SDR ou HDR, rien ne lui fait peur. Il est capable d'en tirer, à chaque fois, le meilleur parti ou presque. Bien sûr, comme déjà précisé, d'autres modèles font mieux en termes d'Upscaling ou au niveau de la compensation de mouvement. Mais, on le répète, en présence d'une source de qualité top, soit au traitement d'image parfait ou presque, par exemple délivrée à partir d'une platine 4K Ultra HD Blu‑Ray Panasonic DMP‑UB900, le traitement interne du TV est « débrayé » et le spectacle Image et Son est alors tout simplement grandiose. Plus qu'avec tout autre spécimen Mini LED du marché…
Au final, compte tenu de ses spécifications et de ses capacités sur le terrain, le TCL 65C845 est un téléviseur à considérer avec attention lors de l'achat d'un nouveau diffuseur, surtout si vous êtes un consommateur d'image et son sous toutes leurs formes : TNT, 4K Ultra HD Blu‑Ray, streaming et jeu vidéo… Plus encore au regard de son tarif, carrément abordable pour un tel concentré de technologies et d'innovations. Au risque de redite, en tenant la dragée haute aux meilleurs téléviseurs du moment, la série C845 valide le point de bascule opéré par le constructeur chinois en 2022 avec les séries C835/C935. Déjà l'un des plus importants fabricants mondiaux de dalles LCD (avec sa société CSOT, China Star Optoelectronics Technology), TCL fait désormais partie des meilleurs acteurs du marché TV.
Ultime précision, si vous souhaitez en savoir plus sur notre procédure de test et les mesures qui motivent ce verdict technique, nous vous invitons à regarder les différentes sections ci‑dessous, toutes illustrées, notées et commentées (cliquez sur les captures des mesures pour les visualiser en grand).
- pre-cal SDR
- post-cal SDR
- color volume
- valeur spectrale
- pre-cal HDR
- post-cal HDR
- peak Luminance Stability vs. Windows Size
- gamut Coverage DCI-P3
- dolby Vision pre-cal
- dolby Vision post-cal
Pour rappel, la donnée Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées et on considère qu’en dessous de la valeur 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs médiocre avec un Delta E moyen relevé à 7,25 (avec des écarts maximums de 11,88). Pour sa part, la courbe de gamma apparaît fantasque à 1,83, donc typée salle lumineuse. En revanche, la température de couleur affiche 6 061,7 °K (cf. capture ci‑dessus), soit une image générale un poil chaude. De son côté, l'espace colorimétrique Rec.709 affiche un Delta E moyen de 4,36 et le plus grand écart affiche 6,41 (cf. photo ci‑dessus). Sur ce point, c'est plus que moyen. Enfin on constate que le pic lumineux en SDR affiche près de 608 nits. Bref, du n'importe quoi en SDR…
Il ne faut pas être grand clerc pour conclure qu'un calibrage en règle s'impose. Le rendu vidéo en présence d'un signal SDR est en effet, il faut le dire, totalement à l'ouest. En sortie de carton, tous les curseurs de notre téléviseur TCL 65C845 sont « au taquet », en dehors de toutes les normes professionnelles. Il est impératif de remédier au problème, sous peine de ne jamais connaître le véritable potentiel de ce diffuseur.
Après calibrage, c'est vraiment beaucoup mieux. Nous relevons une Balance des Blancs qui affiche des écarts Delta E maximum de 1 pour un Delta E moyen de 0,53 (cf. photo ci‑dessus), ce qui est tout simplement insignifiant. La courbe de gamma presque parfaitement linéaire est mesurée à 2,4 pour une température de couleur relevée à quasiment 6 636 °K soit extrêmement proche de la norme professionnelle D65 (IUT‑R BT.709). D'une tendance un poil chaude, l'image après calibrage apparaît donc en phase avec la norme D65.
La courbe de gamma, relevée à 2,4 affiche une belle linéarité. Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 0,88 en Rec.709 (écart maximum à 2,92). Enfin on découvre que le pic lumineux en SDR, après calibrage, affiche un peu plus de 220 nits. On le constate aisément, un calibrage dans les règles change donc considérablement la donne, bien plus proche de la norme, même si la luminosité est encore trop importante pour du SDR.
Cette mesure réalisée sur 140 points colorimétriques indique en pourcentage, et selon les différents gamuts (espaces couleur), la capacité Color Volume du diffuseur. Ainsi le téléviseur TCL 65C845 peut afficher 150% du Rec.709, 100% du DCI‑P3 et 68% du Rec.2020. Soit des résultats excellents.
Concernant le spectre tonal sur lequel nous devons obligatoirement étalonner notre sonde pour réaliser un calibrage correct (sinon, les résultats mesurés sont erronés), le graphique de la dalle QLED signée TCL montre un spectre de lumière avec une dominante rouge (cf. capture ci‑dessus) à l'instar de feu les téléviseurs plasma.
À noter, la forme du spectre est ici très pointue (et non arrondie comme sur certains téléviseurs précédents), ce qui augure d'un calibrage minutieux, la faute à un étalonnage contraignant de notre sonde. Avec ce type de spectre tonal, il est en effet impératif d'utiliser un spectroradiomètre de très grande précision sous peine d'un postulat initial biaisé. Et, logiquement, de mesures érronées tout au long du banc d'essai… Ça tombe bien, notre récent spécimen, le Jeti Spectraval 1511 HiRes est un modèle 2 nm, donc parfaitement adapté à la situation.
Dernière précision, le spectre tonal des TCL C845 révisés (série X2 ici), affichent un spectre bien moins généreux pour le bleu. Le spectre tonal de la série X1 affiche un pic bleu dominant les deux autres avec pour résultat une luminosité vraiment surabondante dès la sortie de carton et même après calibrage fin.
Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs assez juste avec un Delta E moyen relevé à 2,47 (avec des écarts maximums de 5,79). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 1,87 et le plus grand écart affiche 5,8. De très bonnes valeurs qui constituent une bonne surprise en sortie de carton. Enfin on constate que le pic lumineux affiche 2 032,73 nits, pour une densité des noirs à 0,004 nit.
Après calibrage, la Balance des Blancs affiche des écarts Delta E maximum de 2,86 pour un excellent Delta E moyen de 1,23 (cf. photo ci‑dessus). Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une extrême précision avec un Delta E moyen relevé à 0,93 en Rec.2020 (à 50%) et un écart max à 2,7. Enfin on constate que le pic lumineux en HDR, après calibrage, affiche 1 957,5 nits, une valeur é‑nor‑me. On le constate aisément, là encore, un calibrage dans les règles change sensiblement la donne.
Pour mesurer le pic lumineux d’un diffuseur, nous procédons à plusieurs relevés par paliers, à partir d’un écran affichant une fenêtre blanche occupant 1% de sa surface jusqu’à 100%, en passant par des fenêtres de 2%, 5%, 10%, 25%, 50% et 75%. Cette procédure permet de visualiser le palier à partir duquel la luminosité baisse, et dans quelle proportion. Concernant le pic lumineux, la mesure qui fait foi correspond à la fenêtre 10%, ici à 1 750 nits. Ça monte encore un peu à 25% avec une valeur cette fois proche de la barre des 2 400 nits (à 2 374) et ça baisse au palier 50%, à 1 850 nits tout de même pour afficher environ 983 nits pour un plein écran blanc. Waooo…
Sans doute vous demandez‑vous pourquoi le pic lumineux est réduit avec de petites fenêtres de blanc affichées à l'écran (1%, 2% et 5%), pour atteindre son maximum avec la fenêtre 25% ? La réponse est simple, dans sa volonté de favoriser la densité des noirs, donc de maîtriser au maximum le phénomène de Blooming (halo de lumière autour d'un élément/objet lumineux sur fond noir), TCL à volontairement réduit la luminance des petites surfaces lumineuses dont la luminosité à tendance à « déborder ».
En l'absence de contenus natifs Rec.2020, et compte tenu des perspectives de voir arriver ces derniers avant des lustres, la mesure pertinente en termes de gamut est celle de l'espace couleur DCI-P3 (celui utilisé pour le cinéma). Avec le TCL 65C845, le DCI‑P3 est couvert à 96,71% et le Rec.2020 à 78,39%. Encore une fois, à l'instar des autres valeurs mesurées pour le TCL65C845, de très bons résultats.
Parmi les nombreux téléviseurs qui font escale dans notre laboratoire de test, certains ne proposent pas la gestion du procédé HDR Dolby Vision. C'est pourquoi, habituellement, nous ne publions pas nos mesures Dolby Vision avant/après calibrage des TV dotés de cette technologie HDR, afin de faciliter les comparaisons entre les modèles. Pour le banc d'essai du TCL 65C845, nous avons décidé de le faire pour démontrer qu'un calibrage peut aussi considérablement améliorer l'affichage d'un signal HDR Dolby Vision.
En sortie de carton, le TCL 65C845 est plutôt bon en présence d'un signal Dolby Vision (mode Dark). La Balance des Blanc, pour un mode censé être calibré, est moyenne avec un Delta E médiocre à 1,91 et un écart max à 4,71. La courbe EOTF est dans sa première moitié au‑dessus de la norme. De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 1,85 et le plus grand écart affiche 4,8. Enfin on constate que le pic lumineux affiche 2 085,95 nits.
On le constate sur la capture ci‑dessus, un calibrage fin corrige sensiblement certains soucis relevés en présence d'un signal Dolby Vision (mode Dark). La Balance des Blancs est améliorée, avec un Delta E moyen à 0,98 et un écart max à 2,64. Le calibrage ne change rien à la courbe EOTF ou presque, elle est toujours peu respectueuse de la norme (c'est même moins bien que celle du mode Cinema). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 1,25 et le plus grand écart affiche 1,7. Enfin on constate que le pic lumineux affiche 2 122,3 nits.