- Mini LED avec pic lumineux extrême (1 920 nits)
- Dalle 144 Hz
- Ratio de contraste natif énorme
- HDR Dolby Vision et HDR10+
- Dynamique de l'image dans l'axe
- Belle image HDR
- Input Lag record (environ 5,1 ms en 2 160p/144)
- Compatibilités FeeSync Premium et G‑Sync
- Blooming quasi inexistant
- Mode Jeu disponible dans tous les modes Image
- Revêtement anti-reflet efficace
- Vidaa U7 de plus en plus complet
- Calibrage médiocre en sortie de carton
- Dynamique de l'image hors axe (angle de vision faible)
- Upscaling moyen
- Compensation de mouvement moyenne
- Section sonore moyenne (HP Atmos peu présents)
- Télécommande non rétroéclairée
Comme à l'accoutumée, ce banc d’essai a été réalisé avec Cédric Louis, calibreur certifié ISF, THX Level II et PVA (Professional Video Alliance) de son état, et son matériel extrêmement pointu : Colorimètre Klein K‑10, spectroradiomètre Jeti Spectraval 1511 HiRes (2 nm), générateur de mire UHD HDR10 et HDR Dolby Vision Murideo Seven‑G 8K, logiciels Calman Ultimate et ColourSpace. Pour résumer, ces équipements professionnels (plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'achat pour cette configuration) sont les seuls capables d'indiquer le véritable potentiel d'un diffuseur grâce à leur précision exceptionnelle. Ne cherchez pas, il n'existe rien de mieux. Notamment pour mesurer avec justesse un téléviseur en sortie de carton et constater que le Hisense 65U8KQ nécessite un calibrage fin SDR et HDR pour profiter pleinement de ses réelles capacités.
Avant d'aller plus loin dans le test du téléviseur Hisense 65U8KQ, il nous faut préciser qu'en 2023 plusieurs TV Mini LED du constructeur sont désormais capables de rivaliser sur certains points avec les meilleurs téléviseurs du genre signés Samsung, LG, Philips, Sony ou TCL. Pour la première fois en effet, sur de nombreux points, ils offrent des performances équivalentes voire supérieures à leurs concurrents. Il reste cependant à la firme chinoise encore des progrès à réaliser, notamment au niveau du traitement vidéo même si celui‑ci s'avère globalement satisfaisant (cf. notre section Traitements image et Input Lag en toute fin de ce test). Mais dans l'ensemble, surtout au regard des tarifs proposés par Hisense, les écrans U8KQ se positionnent comme de véritables alternatives aux marques citées. Voilà qui valide les efforts consentis par le groupe chinois dans sa quête d'excellence depuis des années.
Hisense 65U8KQ, des spécifications premium
Les écrans Hisense U8K intègrent donc un système de rétroéclairage Mini LED associé à une dalle LCD 10 bits 144 Hz native de type VA. Le constructeur asiatique annonce un peu plus d'un millier de zones pour le 65'' (1 008 très exactement) en test et un pic lumineux à 1 500 nits.
Pour le reste, le Filmmaker Mode, la certification Imax Enhanced et la fonction Dolby Vision IQ, associée à un capteur de luminosité ambiante, sont au menu. Au programme toujours, un pied double, un revêtement antireflet, une compensation de mouvement de type MEMC, le traitement d'image Hi‑View Engine, la gestion du Dolby Atmos via un système audio 2.1.2 pour une puissance totale de 50 W (2 x 10 W + 20 W + 2x 5 W).
Sont aussi de mise, les compatibilités HDR Dolby Vision, HDR10+, HDR10+ Adaptive et HDR HLG ainsi qu'un espace couleur élargi de type WCG (Wide Color Gamut) avec une couverture à 100% du DCI‑P3 (ou presque, cf. section Gamut Coverage DCI‑P3 plus bas) grâce à l'intégration de la technologie Quantum Dots. Pour rappel, cette dernière fait appel à des nanocristaux capables d'émettre une couleur donnée pour améliorer le spectre tonal dans le rendu général des couleurs.
Précision, le TV Hisense 65U8KQ intègre un tuner DVB‑T2, DVB‑S2 et DVB‑C, sans oublier la compatibilité Fransat et le label HBBTV 2.0. Le micro intégré sur la télécommande autorise un contrôle vocal du téléviseur.
Hisense 65U8KQ, connectique et connectivité
Côté connectique, on dénombre quatre entrées HDMI dont deux d'obédience 2.1, une entrée stéréo mini‑Jack 3,5 mm, une Composite, une sortie optique, deux ports USB (dont un 3.0) avec fonction PVR et Time Shifting, un port CI+ et un port Ethernet. Les fonctions Dual Band Wi‑Fi 6, AirPlay 2 et Bluetooth 5.1 sont aussi au programme.
Hisense 65U8KQ, performances Mini LED
À l'allumage, le Hisense 65U8KQ affiche une homogénéité plutôt bonne malgré un léger vignetage et un peu de DSE. Rien de bien gênant même si ce dernier est un poil perceptible sur des images aux couleurs unies, un match de football par exemple.
En revanche, dès les premières images affichées l'énorme ratio de contraste natif (plus de 7 450 nits pour notre exemplaire) est une évidence. C'est bien simple, on se rapproche tout (tout !) près du rendu d'un écran Oled. En revanche, pour en profiter, il faut rester dans l’axe de l’écran. Quelques degrés à droite ou à gauche occasionnent un affadissement général du contraste et des couleurs, en SDR comme en HDR. C'est acté, le Hisense 65U8KQ ne profite des dalles VA dernière génération à l'angle de vision élargi. Et le revêtement anti‑reflet, très efficace n'y est pour rien. Au chapitre du Blooming, peu de reproches à formuler.
Celui‑ci, grâce aux 1 008 zones du téléviseur, est bien maîtrisé sauf en de rares exceptions, objet très brillant sur un fond noir par exemple. En revanche pas de problèmes pour les sous‑titres dans les bandes noires d'un film Cinémascope. Rappel, ces résultats s'entendent avec le réglage Local Dimming au maximum (Fort).
- référence Hisense 65U8KQ
- type LCD Mini LED
- diagonale de l'image 65'' (165 cm)
- standard Ultra HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HDR10+ Adaptive, HDR Dolby Vision, Dolby Vision IQ, HDR HLG
- réception Télétexte, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 2 HDMI 2.1 (HDMI 2.1 (VRR, ALLM, eARC, 144 Hz) CEC certifiées HDCP 2.3, 2 HDMI 2.0 CEC dont 1 eARC, 1 port USB 2.0, 1 port USB 3.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, 1 entrée Composite sur mini‑Jack 3,5 mm, 1 entrée mini‑Jack 3,5 mm
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144), HDMI 2.1 (VRR, ALLM, eARC, 120 Hz), FreeSync Premium et G‑Sync
- usage Télécommande préprogrammée (non rétroéclairée), capteur de luminosité, CEC, xvYCC, Deep Color, Overscan
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv Vidaa U7, Internet, lecteur multimédia, Wi-Fi ax, Bluetooth 5.1, AirPlay 2, HBBTV, accès Web, Alexa, Vidaa Voice
- son 2.1.2, 50 W (2 x 10 W + 20 W + 2 x 5 W), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC, égaliseur, AVL
- consommation 74 W en SDR, 180W en HDR (< 0,5 W en veille)
- dimensions (l x h x p) 1 451 x 874 x 194 mm
- poids 24,5 kg
Nouvel arrivant sur le secteur des téléviseurs Mini LED, Hisense doit affronter des marques ayant fourbi leurs armes depuis plusieurs années.
Les alternatives au Hisense 65U8KQ se nomment TCL 65C845, Philips 65PML9008 ou Philips 65PML9308, Sony XR‑65X95L, Samsung TQ65QN90C ou Samsung TQ65QN95C même si le plus proche au niveau tarifaire n'est autre que le Samsung TQ65QN85C.
Si TCL, Philips et Samsung s'avèrent les plus redoutables (les deux premiers proposant les compatibilités HDR10+ et HDR Dolby Vision, HDR10+ uniquement pour Samsung), le Sony XR‑65X95L est encore perfectible sur la dynamique générale de l'image. Nouvelle venue, la marque Hisense fait une entrée remarquée sur ce segment de marché, notamment avec le Hisense 65U8NK.
- référence Hisense 65U8KQ
- type LCD Mini LED
- diagonale de l'image 65'' (165 cm)
- standard Ultra HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HDR10+ Adaptive, HDR Dolby Vision, Dolby Vision IQ, HDR HLG
- réception Télétexte, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 2 HDMI 2.1 (HDMI 2.1 (VRR, ALLM, eARC, 144 Hz) CEC certifiées HDCP 2.3, 2 HDMI 2.0 CEC dont 1 eARC, 1 port USB 2.0, 1 port USB 3.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, 1 entrée Composite sur mini‑Jack 3,5 mm, 1 entrée mini‑Jack 3,5 mm
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144), HDMI 2.1 (VRR, ALLM, eARC, 120 Hz), FreeSync Premium et G‑Sync
- usage Télécommande préprogrammée (non rétroéclairée), capteur de luminosité, CEC, xvYCC, Deep Color, Overscan
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv Vidaa U7, Internet, lecteur multimédia, Wi-Fi ax, Bluetooth 5.1, AirPlay 2, HBBTV, accès Web, Alexa, Vidaa Voice
- son 2.1.2, 50 W (2 x 10 W + 20 W + 2 x 5 W), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC, égaliseur, AVL
- consommation 74 W en SDR, 180W en HDR (< 0,5 W en veille)
- dimensions (l x h x p) 1 451 x 874 x 194 mm
- poids 24,5 kg
Après un calibrage fin (cf. nos mesures en bas de ce test), l'image SDR proposée par le Hisense 65U8KQ, soit via une chaîne TNT ou en présence d'un disque Blu‑Ray Full HD, est très belle. Même si le téléviseur est parfois à la limite extérieure de la norme (sur l'écart maximum du gamut). Côté HDR, merci le pic lumineux extrême, là encore l'image est très belle. Même remarque qu'en SDR toutefois, le téléviseur reste sur certains points rétif à notre calibrage fin, donc en dehors de la norme (écarts maximum de l'échelle de gris et du gamut). Le résultat à l'écran n'en pâtit pas trop mais d'autres TV font mieux en termes de justesse colorimétrique. Pour être totalement transparents, nous devons préciser que les zones de pénombre sont un peu bouchées (cohérent avec un Blooming quasi inexistant mentionné plus haut) et les zones lumineuses un poil brûlées. La première remarque est essentiellement valable avec un signal HDR capé à 1 000 nits, la seconde avec un signal HDR capé à 4 000 nits. Rien de choquant toutefois.
Les lumières spéculaires sont brillantes à souhait et certains contenus explosent littéralement les mirettes. Les titres 4K Ultra HD Kong Vs Godzilla, Pacific Rim, Les Trolls 2 et plus encore les jeux God of War ou Horizon Zero Dawn pour ne citer qu'eux sont du pur bonheur pour les yeux avec des couleurs riches et lumineuses. C'est bien l'un des atouts principaux du LCD QLED, offrir un Color Volume important, c'est‑à‑dire monter en nits sans délaver les couleurs. Et surtout, quel plaisir de profiter d'une image mixant zones noires abyssales et lumière éclatante.
L'autre bienfait d'un pic lumineux et d'un Color Volume importants concerne le nombre d'informations supplémentaires à l'écran. Là ou un diffuseur peu lumineux « clippe » assez vite avec un signal HDR, sans afficher les informations de l'image disponibles dans les hautes lumières, un écran lumineux sera en mesure d'y parvenir. Au final, les textures sont plus riches sur les zones très lumineuses (une fenêtre en arrière‑plan en contre‑jour par exemple), avec plus de détail. Bilan des courses, la précision perçue supérieure conduit à une belle impression de richesse à l'écran. Au final, une comparaison avec un spécimen Oled côte à côte avec le jeu God of War comme signal source montre l'évidence. Belle sur un TV White Oled, l'image apparaît pourtant « éteinte » (la faute à l'algorithme ABL) et plus plate comparée à celle pleine de peps du LCD QLED Mini LED 65U8KQ.
Hisense 65U8KQ, section sonore 2.1.2
L'équipement sonore 2.1.2 du Hisense 65U8KQ se présente sous la forme d’une barre de son intégrée sous l'écran avec le boomer placé à l'arrière de l'écran plus deux HP Hauteur situés en haut du TV. Si la compatibilité Dolby Atmos, déjà mentionnée, est au programme, il faut avouer que le rendu sonore n’en profite pas vraiment. Les effets Hauteur sont rarement perceptibles. Sur ce point, le Hisense 65U8KQ fait moins bien que le TCL 65C935 ou TCL 65C845 par exemple. Si vous possédez un système Home Cinéma Dolby Atmos, mieux vaut l’allumer…
Hisense 65U8KQ, Smart TV Vidaa U7
On note aussi la fonction Smart TV Vidaa U7 associée à un processeur Quad Core particulièrement véloce (MT9618), avec l'accent mis sur l'intégration d'applications locales (Molotov, Canal+, Netflix, Salto, Disney+). Mais Vidaa U7, c'est aussi l'intégration de l'assistant vocal Amazon Alexa en plus de Vidaa Voice.
Au programme aussi, de l'intelligence artificielle pour afficher à droite de l'écran des recommandations selon les goûts du ou des spectateurs, des infos en temps réel sur la météo, ou encore des informations sur les meilleures applications du moment. Enfin, Vidaa U7 autorise la reconnaissance automatique des périphériques raccordés au TV (décodeur, console de jeu, lecteur Blu‑Ray…) pour une ergonomie largement améliorée. De même, elle intègre un navigateur internet, une boutique riche de plus de 200 applications, l'accès à Netflix 4K, YouTube 4K, Amazon Prime Vidéo 4K, Disney+, Deezer (avec touche d'accès direct Netflix, Youtube, Prime Video, Deezer, Disney+ et Vidaa sur la télécommande)…
Enfin, la navigation n'excède jamais trois clics pour accéder aux réglages ou services souhaités. Bien sûr, la gestion des décodages HEVC, AV1 et VP9 est de mise, idem pour la réactivité de l'interface.
Hisense 65U8KQ, taillé pour le jeu vidéo
Enfin, le téléviseur Hisense 65U8KQ est doté d'un mode Game Pro avec une fonction VRR efficace de 48 Hz à 144 Hz, pour un excellent Input Lag : 14,4 ms à 1 080p/60 et 2 160p/60, 5,5 ms à 1 080p/120, 4,8 ms à 1 080p/144, 5,4 ms à 2 160p/120 et 5,1 ms à 2 160p/144. C'est vraiment très bon et ravira tous les amateurs de jeu vidéo en ligne. Surtout avec les compatibilités FreeSync Premium et G‑Sync au compteur.
Outre d’excellentes performances en matière d'Input Lag, il faut saluer la disponibilité du mode Jeu avec tous les modes Images. Il est donc possible de profiter d'un Input Lag très faible (cf ci‑dessous) avec le mode Cinéma ou Filmmaker.
Hisense 65U8KQ, récapitulatif
Vous le constatez, ce modèle compte de nombreux atouts avec en tête de liste un pic lumineux extrême, un important Color Volume, un Blooming inexistant ou presque, un mode Jeu disponible via tous les modes Image, une consommation énergétique maîtrisée, une belle homogénéité de la dalle, un système d'exploitation Vidaa U7 de plus en plus complet et désormais réactif, un Input Lag minime quelles que soient la définition et la fréquence… Il est d'autres secteurs en revanche qui prêtent à la critique : compensation de mouvement anémique, Upscaling moyen, section sonore moyenne, angle de vision réduit et difficulté à respecter parfaitement les normes même après un calibrage fin.
Sur le terrain, le ratio de contraste natif est impressionnant et les nombreuses zones confèrent une excellente dynamique à l'image. Les lumières spéculaires sont incroyablement brillantes. À l'autre bout du spectre, comme abordé plus haut, le procédé Mini LED offre une densité extrême des noirs (au prix parfois d'un léger manque de lisibilité). Au final, le spectacle visuel est riche en couleurs et en textures. Bon point, le réglage de netteté est ici efficient et permet réellement d'afficher plus de précisions sans afficher une image « dure » (il faut trouver le bon dosage).
En termes d'usage, une fois calibré, le Hisense 65U8KQ se montre parfaitement polyvalent. TNT, contenus 1 080p (Blu‑Ray) ou 2 160p (4K Ultra HD) via support physique ou dématérialisés, PC gaming ou console de jeu dernière génération (PlayStation 5, Xbox Series S/X), signal SDR ou HDR, rien ne lui fait peur. Et en présence d'une source de qualité top, soit au traitement d'image parfait ou presque, par exemple délivrée à partir d'une platine 4K Ultra HD Blu‑Ray Panasonic DMP‑UB900, le traitement interne du TV est « débrayé » (compensation de mouvement, Upscaling) mais pas ses capacités d'affichage (pic lumineux, Color Volume…) et le spectacle Image et Son est alors tout simplement superbe.
Au final, compte tenu de ses spécifications et de ses aptitudes sur le terrain d'une part, et surtout de son tarif vraiment abordable pour un tel concentré de technologies et d'innovations, le Hisense 65U8KQ est un téléviseur à considérer avec la plus grande des attentions lors de l'achat d'un nouveau diffuseur, surtout si vous êtes un consommateur d'image et de son sous toutes leurs formes : TNT, 4K Ultra HD Blu‑Ray, streaming et jeu vidéo…
Ultime précision, si vous souhaitez en savoir plus sur notre procédure de test et les mesures qui motivent ce verdict technique, nous vous invitons à regarder les différentes sections ci‑dessous, toutes illustrées, notées et commentées (cliquez sur les captures des mesures pour les visualiser en grand).
- pre-cal SDR
- post-cal SDR
- color volume
- valeur spectrale
- pre-cal HDR
- post-cal HDR
- peak Luminance Stability vs. Windows Size
- gamut Coverage DCI-P3
- traitements image et Input Lag
- dolby Vision pre-cal
- dolby Vision post-cal
Pour rappel, la donnée Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées et on considère qu’en dessous de la valeur 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs médiocre avec un Delta E moyen relevé à 4,66 (avec des écarts maximums de 7,05). Pour sa part, la courbe de gamma à 2,36, donc typée salle sombre, apparaît fantasque. De même, la température de couleur affiche 5 737° K (cf. capture ci‑dessus), loin des 6 500° K recherchés. De son côté, l'espace colorimétrique Rec.709 affiche un Delta E moyen de 4,59 et le plus grand écart affiche 7,06 (cf. photo ci‑dessus). Sur ce point aussi, c'est plus que moyen. Enfin on constate que le pic lumineux en SDR à 145,53 nits est lui aussi à revoir.
Il ne faut pas être grand clerc pour conclure qu'un calibrage en règle s'impose. Le rendu vidéo en présence d'un signal SDR est, il faut le dire, totalement à l'ouest. En sortie de carton, tous les curseurs de notre téléviseur Hisense 65U8KQ sont en dehors de toutes les normes professionnelles. Il est impératif de remédier au problème, sous peine de ne jamais connaître le véritable potentiel de ce diffuseur.
Après calibrage, c'est beaucoup mieux. Nous relevons une Balance des Blancs qui affiche des écarts Delta E maximum de 0,89 pour un Delta E moyen de 0,27 (cf. photo ci‑dessus), ce qui est vraliment excellent. La courbe de gamma presque linéaire, sauf aux deux extrémités, est mesurée à 2,21 pour une température de couleur relevée à quasiment 6 485° K soit sensiblement plus proche de la norme professionnelle D65 (IUT‑R BT.709). D'une tendance chaude, l'image après calibrage rentre dans la norme.
Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 0,78 en Rec.709 (écart maximum à 3,07, soit un poil au-dessus de la limite, 3 pour rappel). Enfin on découvre que le pic lumineux en SDR, après calibrage, avec un peu plus de 135 nits est encore un peu trop élevé. On le constate aisément, un calibrage dans les règles change donc considérablement la donne. Le Hisense 65U8KQ, même s'il n'affiche pas les meilleurs mesures de sa catégorie, offre désormais une très belle image SDR, dans la norme.
Cette mesure réalisée sur 140 points colorimétriques indique en pourcentage, et selon les différents gamuts (espaces couleur), la capacité Color Volume du diffuseur. Ainsi le téléviseur Hisense 65U8KQ peut afficher 157,6% du Rec.709, 105,6% du DCI‑P3 et 71,4% du Rec.2020. Soit des résultats excellents.
Concernant le spectre tonal sur lequel nous devons obligatoirement étalonner notre sonde pour réaliser un calibrage correct (sinon, les résultats mesurés sont erronés), le graphique de la dalle QLED signée Hisense montre un spectre de lumière plutôt équilibré (cf. capture ci‑dessus). Ni trop bleu, comme sur les dalles QLED Samsung, si trop rouge comme sur feu les téléviseurs plasma, le spectre tonal évite un rendu exagérément froid ou chaud.
À noter, la forme du spectre est ici très pointue (et non arrondie comme sur certains téléviseurs précédents), ce qui augure d'un calibrage minutieux, la faute à un étalonnage contraignant de notre sonde. Avec ce type de spectre tonal, il est en effet impératif d'utiliser un spectroradiomètre de très grande précision sous peine d'un postulat initial biaisé. Et, logiquement, de mesures erronées tout au long du banc d'essai… Ça tombe bien, notre récent spécimen, le Jeti Spectraval 1511 HiRes est un modèle 2 nm, donc parfaitement adapté à la situation.
Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs assez juste avec un Delta E moyen relevé à 2,27 (avec des écarts maximum à 5,61). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 1,5 et le plus grand écart affiche 4,2. De très bonnes valeurs qui constituent une bonne surprise en sortie de carton. Enfin on constate que le pic lumineux affiche près de 1 680 nits, une chiffre impresionnant, pour une densité des noirs à 0,0084 nit.
Après calibrage, la Balance des Blancs affiche des écarts Delta E maximum de 4,23 pour un bon Delta E moyen de 2,07 (cf. photo ci‑dessus). Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 0,9 en Rec.2020 (à 50%) et un écart max à 3,9. On constate aussi que le pic lumineux en HDR, après calibrage, affiche près de 1 582 nits et que la courbe est bien mieux respectée même si ce n'est pas parfait. On le vérifie aisément, là encore, un calibrage dans les règles change sensiblement la donne.
Pour mesurer le pic lumineux d’un diffuseur, nous procédons à plusieurs relevés par paliers, à partir d’un écran affichant une fenêtre blanche occupant 1% de sa surface jusqu’à 100%, en passant par des fenêtres de 2%, 5%, 10%, 25%, 50% et 75%. Cette procédure permet de visualiser le palier à partir duquel la luminosité baisse, et dans quelle proportion. Concernant le pic lumineux, la mesure qui fait foi correspond à la fenêtre 10%, ici juste au‑dessus de 1 500 nits (aux alentours de 1 550 nits). Ça monte encore fort à 25% avec une valeur cette fois juste au‑dessus de la barre des 2 000 nits (1 980 nits) et ça baisse au palier 50% pour afficher 780 nits pour un plein écran blanc. Précision, ces mesures ont été effectuées avec le réglage Local Dimming sur Haut.
Sans doute vous demandez‑vous pourquoi le pic lumineux est réduit avec de petites fenêtres de blanc affichées à l'écran (1%, 2% et 5%), pour atteindre son maximum avec la fenêtre 25% ? La réponse est simple, dans sa volonté de favoriser la densité des noirs, donc de maîtriser au maximum le phénomène de Blooming (halo de lumière autour d'un élément/objet lumineux sur fond noir), Hisense à volontairement réduit la luminance des petites surfaces lumineuses dont la luminosité à tendance à « déborder ».
En l'absence de contenus natifs Rec.2020, et compte tenu des perspectives de voir arriver ces derniers avant des lustres, la mesure pertinente en termes de gamut est celle de l'espace couleur DCI‑P3 (celui utilisé pour le cinéma). Avec le Hisense 65U8KQ5, le DCI‑P3 est couvert à 96,67% et le Rec.2020 à 77,2%. Encore une fois, à l'instar des autres valeurs mesurées pour le Hisense 65U8KQ, de très bons résultats.
Comme annoncé plus haut dans ce banc d'essai, le traitement d'image du Hisense 65U8KQ n'est pas le point fort du téléviseur même si l'essentiel est préservé. Certains aspects sont à mettre à son crédit, d'autres à son débit.
Au chapitre des reproches, il faut citer une compensation de mouvement poussive. Satisfaisante avec des mouvements lents, par exemple un panoramique, elle décroche irrémédiablement dès que la cadence accélère avec à la clé un dédoublement de certaines parties de l'image (par exemple un oiseau sur fond de falaise). On peut aussi mentionner un Upscaling qui se contente du minimum avec ajout de flou en certains points de l'image. Bref, sur ces deux points, Philips et Sony font beaucoup mieux, Samsung ou LG font mieux. Au chapitre des satisfactions, une bonne maîtrise du judder en présence d'une source 24p : aucune saccade irrégulière (soit autre que celle inhérente à la source 24p) n'est visible.
Gardez cependant à l'esprit que le traitement vidéo du Hisense 65U8KQ peut être aisément contourné, à l'aide d'un lecteur multimédia ou d'un lecteur 4K Ultra HD Blu‑Ray performant raccordé. Ainsi, le traitement est directement géré au niveau de la source, celui du TV est débrayé et l'on profite alors uniquement des grandes qualités de ce diffuseur. À la rédaction, nous l'avons successivement associé à un lecteur 4K Ultra HD Reavon, un Panasonic 900, une box Shield et une Apple TV, c'est alors un véritable ravissement pour les yeux.
Parmi les nombreux téléviseurs qui font escale dans notre laboratoire de test, certains ne proposent pas la gestion du procédé HDR Dolby Vision. C'est pourquoi, habituellement, nous ne publions pas nos mesures Dolby Vision avant/après calibrage des TV dotés de cette technologie HDR, afin de faciliter les comparaisons entre les modèles. Pour le banc d'essai du Hisense 65U8KQ, nous avons décidé de le faire pour démontrer qu'un calibrage peut aussi considérablement améliorer l'affichage d'un signal HDR Dolby Vision.
Comme pour de nombreuses autres références, en sortie de carton, le Hisense 65U8KQ n'est pas fameux en présence d'un signal Dolby Vision. La Balance des Blancs est très moyenne avec un Delta E médiocre à 4,1 et un écart max à 11,92. Et la courbe EOTF est tout le temps en dessous ou au‑dessus de la norme. De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 3,11 et le plus grand écart affiche 8. C'est donc moyen. Enfin on constate que le pic lumineux affiche 1 590,66 nits.
On le constate sur la capture ci‑dessus, si un calibrage fin corrige certains problèmes en présence d'un signal Dolby Vision, c'est loin de tout rattrapper. La Balance des Blancs est sensiblement améliorée, avec un Delta E moyen à 2,96 (et un écart max toujours important à 10,19). La courbe EOTF ne change pas d'un iota ou presque, c'est‑à‑dire peu respectueuse de la norme (c'est même moins bien que celle du mode Cinema). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 1,44 et le plus grand écart affiche 4,9. Enfin on constate que le pic lumineux affiche 1 575 nits.