par Vincent Morette
le 22 novembre 2021

LG OLED65G1

A
note
7.7
10
label
prix
3 490 €
les plus
  • Système AutoCal
  • 3DLut
  • Dolby Vision IQ
  • Dalle Evo (émetteur vert additionnel)
  • Colorimétrie exceptionnelle après calibrage (merci la dalle Evo)
  • Design magnifique et fin (surtout au mur ou avec le pied Gallery Stand)
  • Fixation murale dans le carton
  • Processeur Alpha 9 Gen 4 puissant
  • Compensation de mouvement en progrès (TruMotion et Oled Motion Pro)
  • Élimination du bruit et de la postérisation après calibrage
  • Fonctions Smart TV et multimédia abouties
  • HDMI 2.1 (VRR, ALLM, eARC, 120 Hz), FreeSync et G‑Sync
les moins
  • Pic lumineux en hausse mais peu exploitable
  • Algorithme ABL agressif
  • Risque de marquage
  • Dalle miroir pleine de reflets
  • Télécommande non rétroéclairée
  • Compatibilité DTS absente
présentation

Ce banc d’essai a bien sûr été réalisé avec Cédric Louis, calibreur certifié ISF, THX Level II et PVA (Professional Video Alliance) de son état. Comme d’habitude, nous avons utilisé des appareils de mesure de haute précision ‑et dernier cri‑ comme un Colorimètre Klein K‑10, un spectroradiomètre Jeti Spectraval 1511 HiRes (2 nm), un générateur de mire UHD HDR10 et HDR Dolby Vision Murideo Seven‑G 8K, le tout avec les logiciels Calman Ultimate (et son nouveau moteur graphique surpuissant Aurora) et ColourSpace. Pour résumer, ces équipements professionnels (plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'achat pour cette configuration) sont les seuls capables d'indiquer le véritable potentiel d'un diffuseur grâce à leur précision exceptionnelle. Notamment pour mesurer avec justesse un téléviseur en sortie de carton et constater que le LG OLED65G1 est finalement loin du compte en matière de réglages usine, aussi bien en SDR que HDR. Enfin, c'est aussi grâce à ces appareils pros que nous pouvons opérer, systématiquement, un calibrage fin pour jauger des réelles capacités d'un diffuseur.

 

 

Après une gamme TV Oled 2020 relativement décevante (notamment en présence d’un signal HDR avec un algorithme ABL plus agressif qui propose une image moins dynamique que les modèles LG Oled 2019), le constructeur LG marque les esprits en 2021 avec une gamme Oled mieux structurée (avec l’arrivée d’une diagonale 83’’/211 cm et la disponibilité en nombre de la dalle 48''/122 cm), mieux finie (les bugs furent nombreux au lancement de la gamme X et heureusement tous, ou presque, corrigés), et technologiquement évoluée, notamment pour la série G1 qui embarque une dalle Evo à la structure de diodes différentes (émetteur vert additionnel en plus des diodes jaune et bleue). Et c’est la référence LG OLED65G1 que nous vous proposons de découvrir en détail dans notre test hyper détaillé, le premier d’un nouveau genre réalisé par la rédaction d’AVCesar.com, désormais noté sur 10 et non plus à l'aide d'étoiles pour répondre à la demande récurrente de bon nombre d'entre vous.

 

spécifications
  • référence LG OLED65G1
  • type Oled Evo
  • diagonale de l'image 65'' (165 cm)
  • standard Ultra HD
  • résolution native 3 840 x 2 160 pixels
  • hdr HDR10, HDR HLG, HDR Dolby Vision, Dolby Vision IQ
  • réception Télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payante via CI+)
  • connectique 4 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 1 Composite, 3 ports USB 2.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, 1 mini‑Jack 3,5 mm
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120)
  • multimédia MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, DivX (Ultra HD), WMV (Ultra HD), Mpeg2 (Ultra HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, Jpeg
  • usage Télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (22P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
  • smart tv WebOS 6.0, lecteur multimédia, enregistreur, navigateur Internet, Wi-Fi ac, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.0 APT-X, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV (Widgets), accès Web, optimiseur de jeu, Home Dashboard
  • son 4.2, 60 W (4 x 10 W + 20 W pour le caisson), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC, AI Sound Pro, égaliseur, AVL
  • consommation 104 W en SDR, 197 W en HDR (0,5 W en veille)
  • dimensions (l x h x p) 1 446 x 888 x 284 mm (avec le pied)
  • poids 29,8 kg (avec le pied)
9
10
concurrence

Le TV LG OLED65G1 trouve sur sa route le Sony XR‑65A90J doté de spécifications proches pour la dalle. Côté traitement vidéo, le Sony fait mieux avec par exemple plus de détails dans les zones sombres et des couleurs plus naturelles. Le système d'exploitation diffère aussi avec Android TV sur le diffuseur nippon.

 

En regardant en direction du pays du soleil levant toujours, le Panasonic TX‑65JZ1500 est aussi à considérer. Avec un traitement vidéo de bonne facture et un rendu colorimétrique cinéma, il s'avère un compétiteur de choix. En revanche, son système d'exploitation My Home Screen 6.0 est vraiment largué comparé à la concurrence avec des manquements en termes d'applicatifs qui apparaîtront rédhibitoires pour certains.

 

On peut aussi citer le Philips 65OLED806, sur base d'Android TV lui aussi. De même, le traitement vidéo est de meilleure facture sur ce téléviseur, notamment au niveau de la compensation de mouvement et le mode Perfect Natural Reality qui permet de profiter d'un rendu HDR avec un signal SDR. Et c'est vraiment bluffant.

concurrence
  • référence LG OLED65G1
  • type Oled Evo
  • diagonale de l'image 65'' (165 cm)
  • standard Ultra HD
  • résolution native 3 840 x 2 160 pixels
  • hdr HDR10, HDR HLG, HDR Dolby Vision, Dolby Vision IQ
  • réception Télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payante via CI+)
  • connectique 4 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 1 Composite, 3 ports USB 2.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, 1 mini‑Jack 3,5 mm
  • compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120)
  • multimédia MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, DivX (Ultra HD), WMV (Ultra HD), Mpeg2 (Ultra HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, Jpeg
  • usage Télécommande préprogrammée, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
  • image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (22P), réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
  • smart tv WebOS 6.0, lecteur multimédia, enregistreur, navigateur Internet, Wi-Fi ac, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.0 APT-X, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV (Widgets), accès Web, optimiseur de jeu, Home Dashboard
  • son 4.2, 60 W (4 x 10 W + 20 W pour le caisson), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC, AI Sound Pro, égaliseur, AVL
  • consommation 104 W en SDR, 197 W en HDR (0,5 W en veille)
  • dimensions (l x h x p) 1 446 x 888 x 284 mm (avec le pied)
  • poids 29,8 kg (avec le pied)
verdict technique

Comme déjà mentionnée, la caractéristique principale du LG OLED65G1 millésime 2021 réside dans la présence de cet émetteur vert qui change la donne au niveau du pic lumineux annoncé 20% plus lumineux que les dalles Oled « classiques », sans nécessité de solliciter plus avant les diodes ni d’ajouter une plaque d’aluminium pour les refroidir comme sur les TV Oled Profesionnal Edition signés Panasonic. Et il faut le dire, après calibrage, la dalle Evo tient ses promesses avec un pic lumineux à 797 nits avec au passage, une image véritablement en progrès, notamment en termes de précision des couleurs. Merci l'émetteur vert. En revanche, comme indiqué plus bas dans notre section Peak Luminance Stability vs Windows Size, les bienfaits de ce surcroît de luminosité ne sont pas vraiment visibles en usage courant, la faute à l'algorithme ABL toujours agressif. À signaler tout de même, des lumières spéculaires plus intenses que sur les autres TV LG Oled mais rien de révolutionnaire. Rien à faire, la technologie White Oled éprouve toujours des difficultés avec le HDR. Et si la dynamique reste intéressante grâce à une extrême densité des noirs, elle ne fait désormais plus autant la différence face aux TV LCD équipés d'un système de rétroéclairage Mini LED en très net progrès sur le sujet (les TV LCD Full LED Local Dimming avaient déjà montré la voie) et qui sont capables de pic lumineux bien plus élevés. Dernière précision, la diode verte profite aussi à la lisibilité des zones sombres, un défaut originel des TV Oled. On distingue plus de textures dans les zones dites « Near Black », c'est‑à‑dire presque noires. Sur cette question c'est la technologie Oled qui progresse vis‑à‑vis des TV LCD même si ces derniers offrent toujours plus de détails dans les zones de pénombre.

 

 

Rendu SDR calibré

En revanche, en présence d'un signal SDR, c'est un quasi sans faute réalisé par le LG OLED65G1 (cf. nos mesures ci‑dessous), une fois calibré, avec un Delta E minime à la fois pour l'échelle de gris et pour le gamut Rec.709. Déjà tout en haut de la liste des diffuseurs SDR, les TV Oled avec la série TV LG G1, dont le LG OLED65G1, équipée d'un émetteur vert creuse encore plus l'écart avec leurs concurrents LCD, et consolident leur titre de meilleurs téléviseurs SDR du marché.

 

Processeur Alpha 9 Gen 4

Mais l'appellation Evo des TV LG G1 n'est pas seulement liée à une dalle Oled dotée d'un émetteur vert additionnel. Il s'agit d'une adéquation entre la dalle et l'électronique, en l'occurrence l'exclusif processeur Alpha 9 Gen 4 annoncé 15% plus puissante que la déclinaison Gen 3 2020). C'est pourquoi la dénomination Evo existe seulement chez LG.

 

 

Déjà en vogue en 2018 sur la première puce Alpha 9, l’Intelligence Artificielle est encore plus tendance en 2021 chez LG. Elle permet essentiellement d'optimiser les traitements vidéo et audio en fonction des contenus diffusés à l’écran, des conditions ambiantes, des modes et types d'utilisations, des habitudes de l'utilisateur, etc. À ce titre, le processeur Alpha 9 Gen 4 embarque les nouveaux moteurs AI Picture Pro et AI Sound Pro : le premier est basé sur un programme de Deep Learning (le traitement de l'image est adapté à la nature du contenu pour un affichage optimisé à l'écran), idem pour le second modulo le contenu audio, avec pour objectif d'améliorer l'immersion sonore.

 

 

Par exemple,  l'Alpha 9 Gen 4 identifie plus précisément encore les visages et le texte affichés à l'écran pour optimiser les réglages. Résultat, une netteté annoncée en hausse et une carnation jamais prise en défaut. De même, la fonction Auto Genre Selection reconnaît plus précisément, et automatiquement, la nature du contenu affiché à l'écran et sélectionne les réglages optimums (film, sport, définition SD, HD…). Pour en savoir plus sur les traitements d'image et l'Input Lag proposés par le LG OLED65G1, rendez‑vous dans notre section plus bas.

 

Smart TV WebOS 6.0

Au chapitre des nouveautés encore, il faut signaler la nouvelle interface WebOS 6.0 (cliquez sur le lien pour tout savoir de cette inédite ergonomie). Avec elle, la Launch Bar disparaît au profit d'une proposition proche de celle de Google TV ou d'Android TV (cf. photo ci‑dessus). Côté services phares, outre Google Stadia, GeForce Now et Blade Shadow sont annoncés sur les TV LG (cf. notre actualité CES 21 > Stadia, GeForce Now et Blade Shadow sur les TV LG 2021).

 

 

Et le nouveau mode Game Optimizer (cf. photo ci‑dessus) rassemble tous les réglages TV impliqués avec un signal de jeu vidéo et autorise l'utilisateur à les paramétrer individuellement comme il le souhaite. Enfin, le Home Dashboard  (cf. photo ci‑dessous) regroupe sur un seul et même écran tous les produits connectés au TV mais aussi du foyer (éclairage, chauffage, aspirateur robot…) pour les gérer plus facilement.

 

 

Design Gallery

Au chapitre esthétique, on retrouve le design Gallery inauguré l'année dernière autorisant une fixation murale(incluse dans le carton) mais aussi, cette année, sur pied. Pour cette dernière configuration, LG fournit deux pieds à placer aux extrémités du TV. Vous pouvez aussi opter pour le nouveau pied optionnel Gallery Stand pour un résultat magnifique (cf. photo ci‑dessous). Précision, le LG OLED65G1 affiche une épaisseur de 20 mm seulement. Par contre, le revêtement de la dalle est toujours aussi brillant, un vrai miroir. Un élément à garder en tête selon votre intérieur : le LG G1 ne sera que reflets si une fenêtre est dans son axe. Sans compte qu'un rayonnement direct du soleil n'est pas conseillé sur une dalle Oled sous peine de marquage.

 

Équipement sonore

Tout comme le design, le système audio est strictement identique à l'an dernier : système 4.2 avec quatre HP large bande et deux boomers de 10 W chacun pour une puissance RMS totale de 60 watts. Loin d'égaler le rendu sonore d'une barre de son, ou mieux encore d'un système Home Cinéma, la qualité sonore est étonnamment bonne quand on voit le peu de place allouée aux haut‑parleurs. À signaler aussi les compatibilités eARC (cf. photo ci‑dessous) et Wisa pour profiter d'un transfert 96 kHz/24 bits d'un flux jusqu'en 7.1 vers des enceintes idoines. Malheureusement, si la gestion du Dolby Atmos est de la partie (cf. deuxième photo ci‑dessus), la compatibilité DTS, comme avec le GX n'est pas de mise.

 

 

Pour terminer le récapitulatif de ce banc d'essai, sous la référence du modèle en haut de notre test sont indiqués les domaines de prédilection du TV. Vous le constatez, le LG OLED65G1 est particulièrement à l'aise avec les contenus de sport (temps de réponse ultrarapide et compensation de mouvements efficace), les films et séries SDR (en HDR, besoin impératif de les visionner dans une salle noire) et pour une utilisation en tant que moniteur. En revanche, c'est bien plus délicat pour le jeu vidéo à cause du risque, toujours présent en 2021, du marquage de l'écran (Burn‑In des diodes). Certes, LG Display a minimisé le problème ces dernières années (au prix d'un ABL agressif faut‑il le rappeler) et un usage précautionneux du TV (ne jamais éteindre complètement le TV et laisser la veille active par exemple), mais la crainte est toujours réelle.

 

 

conclusion

En vue de l'achat d'un nouveau téléviseur, il s'agit donc de définir précisément ses habitudes de consommation TV. Si vous regardez essentiellement la TNT et possédez une large Blu‑Raythèque 1 080p (donc SDR), la technologie Oled est à privilégier (attention toutefois à ne pas rester des heures sur une image avec logo fixe), si l'on écarte les considérations pécuniaires. Si vous êtes adeptes des 4K Blu‑Ray Ultra HD, de contenus HDR via streaming ou passionnés de jeu vidéo au point de passer de longues heures manettes en main, vous aurez encore de meilleurs résultats avec un TV plus lumineux. Sans compter un usage serein du TV, c'est‑à‑dire sans crainte de marquer l'écran.

 

Ultime précision, si vous souhaitez en savoir plus sur notre procédure de test et les mesures qui motivent ce verdict technique, nous vous invitons à regarder les différentes sections ci‑dessous, toutes illustrées, notées et commentées (cliquez sur les captures des mesures pour les visualiser en grand).

benchmark
  • pre-cal SDR
  • post-cal SDR
  • color volume
  • iCtCp Color Volume
  • valeur spectrale
  • pre-cal HDR
  • post-cal HDR
  • peak Luminance Stability vs. Windows Size
  • gamut Coverage DCI-P3
  • traitements image et Input Lag
7
10
pre-cal SDR
balance des blancs dE (moyen) 2,78 gamut Rec.709 dE (moyen) 2,38 gamma 2,19 pic lumineux SDR 206,78 nits mode image Cinema

Pour rappel, la donnée Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées et on considère qu’en dessous de la valeur 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs relativeent juste avec un Delta E moyen relevé à 2,78 (avec des écarts maximums de 3,98). La courbe de gamma manque franchement de linéarité et la température de couleur affiche 6 223 °K (cf. capture ci‑dessus). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.709 affiche un Delta E moyen de 2,38 et le plus grand écart affiche 3,69 (cf. photo ci‑dessus). Sur ce point, c'est également bon. Enfin on constate que le pic lumineux en SDR affiche près de 206,78 nits.

 

Il est évident que pour n’importe quel utilisateur, le fait de pouvoir profiter dans de bonnes conditions, ou presque, de son TV dès la sortie de carton est un plus. En revanche, si Monsieur Toutlemonde peu exigeant sur la précision de l'image peut se contenter de ces résultats, c’est impossible pour nous, habitués que nous sommes à un rendu colorimétrique quasi‑parfait sur nos diffuseurs. Les mesures du 65G1 au premier allumage démontrent en effet que ce dernier n'est pas optimal, notamment en matière de pic lumineux, ce qui vient bien sûr grandement fausser le rendu à l'écran des couleurs, notamment de la carnation. Un calibrage s'impose, donc.

10
10
post-cal SDR
balance des blancs dE (moyen) 0,35 gamut Rec.709 dE (moyen) 0,47 gamma 2,4 pic lumineux SDR 105,32 nits mode image Cinema

Après calibrage, c'est beaucoup mieux. Nous relevons une Balance des Blancs qui affiche des écarts Delta E maximum de  0,63 pour un Delta E moyen de 0,35 (cf. photo ci‑dessus), ce qui est tout simplement insignifiant. La courbe de gamma parfaitement linéaire est mesurée à 2,4 pour une température de couleur relevée à 6 727 °K (cf. capture ci‑dessus et explications plus bas), mais il faut signaler que sur ce point chacun peut ajuster le gamma proche d'une valeur de 2,2 (salle éclairée) ou 2,4 (salle obscure). Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une telle précision qu'aucune correction n'est nécessaire avec un Delta E moyen relevé à 0,47 en Rec.709. Enfin on constate que le pic lumineux en SDR, après calibrage, affiche un peu plus de 105 nits. On le constate aisément, un calibrage dans les règles change donc sensiblement la donne.

 

Ces très bons résultats sont possibles grâce à la présence d'un 3DLUT, une table de conversion des couleurs très précise et particulièrement intéressante (les TV Oled signés LG sont les seuls à intégrer un 3DLUT). Grâce à cette caractéristique, un calibreur professionnel peut accéder à 36 000 points de conversion avec une Balance des Blancs 42P (contre 22P hors calibrage Calman) pour améliorer la lisibilité dans le voisinage du noir (zones de pénombre). Au final, nous obtenons une colorimétrie tout simplement parfaite avec des écarts Delta E insignifiants, une parfaite linéarité, une courbe de gamma exemplaire, le tout dans un temps record. Cette façon de calibrer permet également d'obtenir une grande lisibilité dans les scènes sombres. C'est vraiment parfait. Attention, pour arriver à une telle précision, il faut donc disposer du matériel adéquat car si la sonde utilisée n'est pas assez performante, précise, puissante et rapide, la fonction AutoCal peut faire plus de dégâts qu'autre chose.

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce calibrage va au‑delà de ce que nous montrent les mesures, puisque l'intégralité du spectre sur trois axes est corrigée sur plusieurs milliers de points de corrections. Grâce à la précision des corrections de saturations colorimétriques, tous les soucis de postérisations disparaissent (merci aussi au nouveau moteur graphique Aurora, voir plus bas). Forcement les dégradés sont plus nuancés, l'image gagne en clarté, en homogénéité, mais aussi en précision et en fluidité. L'apport de ce 3DLUT est vraiment bluffant, une véritable claque pour tout professionnel de l'image ! Pour résumer, gardez en tête que, une fois calibrés, les TV Oled LG sont imbattables en qualité d'image SDR. Aucun autre modèle Oled et LCD du marché, à l'heure d'écrire ces lignes, ne peut rivaliser. En HDR, vous le verrez plus loin, c'est une autre histoire.

 

Quelques mots enfin sur la température de couleur recherchée à 6 700°K et non 6 500°K comme le commandent les normes professionnelles (UIT‑R BT.709), soit une température de couleur aux coordonnées D65 standard (x : 0,3127 y : 0,3290). Pourquoi cet écart ? En fait, tous les téléviseurs Oled du marché, dont la dalle provient d’un unique fournisseur ‑LG Display‑ ont en effet une fâcheuse tendance à afficher une image trop chaude avec une dominante rougeâtre marquée. Cette dérive est liée au procédé utilisé pour créer la lumière blanche qui contient toutes les autres couleurs. Celle‑ci peut être générée à partir des trois couleurs primaires R (rouge), V (vert), B (bleu), c’est le cas des diffuseurs dits additifs : l’addition des couleurs RVB donne le blanc. Mais la lumière blanche peut aussi être créée à partir de diodes de couleurs bleue et jaune (et vert dans le cas d'une dalle Oled Evo) associées à une diode blanche (qui produit un blanc non filtré de 10 000°K dénommé Bleu‑ish). Dans ce cas, et pour résumer, la lumière blanche créée n’est pas aussi « pure » que celle obtenue via un écran additif et une (ou plusieurs) dérive(s) chromatique(s) peu(ven)t survenir. Pour revenir aux TV White Oled, c’est une dérive fushia qui est de mise.

 

Ce défaut est connu depuis l’apparition des dalles White Oled. Mais aucun outil de mesures/calibrage (développés pour des diffuseurs de type additifs, on le répète) ne proposait jusqu’à présent un correctif pour pallier le problème. Et jusqu’alors, tout le monde faisait avec, les constructeurs et les calibreurs, en sachant pertinemment que le résultat n’était pas optimal, pour ne pas dire biaisé donc faussé. La preuve avec des TV LG Oled calibrés en sortie usine avec une température de couleurs à 6 500 degrés. Ainsi, un écran White Oled parfaitement calibré est mesuré avec une température de couleurs plus froide que la norme, à 6 700 degrés.

 

Pour info, cet AWP a été obtenu par correspondance perceptive avec un écran additif RVB calibré en D65 avec un spectroradiomètre 2 nanomètres. Et pour être précis, ce point alternatif correspond environ aux coordonnées x :0,309 y : 0,329. En gros, et pour résumer, en 2021 il est enfin possible de calibrer les téléviseurs White Oled finement pour un rendu correspondant à la norme D65. À condition toutefois d’utiliser les outils adéquats, soit le logiciel Calman 2021 et un spectroradiomètre 2 nanomètres. De même, le calibrage AWP doit être effectué si et seulement si votre spectroradiomètre ou votre colorimètre a été « profilé » avec. Sinon, les mesures et le calibrage seront faux.

 

(Remarque: l'utilisation d'un autre point blanc sur les TV White oled est un choix personnel et n'est pas obligatoire, mais permet d’avoir une perception plus proche d’un écran RVB D65)

6
10
color volume

Cette mesure réalisée sur 140 points colorimétriques indique en pourcentage, et selon les différents gamuts (espaces couleur), la capacité Color Volume du diffuseur. Ainsi le téléviseur LG OLED65G1 peut afficher 109,56% du Rec.709, 73,43% du DCI‑P3 et 49,65% du Rec.2020.

7
10
iCtCp Color Volume

Le Color Volume est à la croisée des chemins, ceux de la chrominance et de la luminance. Sa mesure illustre la capacité du diffuseur à afficher les différentes teintes d’un gamut (espace de couleur) sur toute sa plage de luminosité, de la plus faible à la plus élevée. Si, par exemple, un téléviseur peut faire varier cette dernière de 1 nit à 500 nits, le Color Volume comptabilise le nombre de couleurs du gamut affiché à 1 nit, puis 2 nits, 3 nits… jusqu’à 500. Pour au final donner un chiffre précis du nombre de couleurs géré par le Color Volume du TV, en plus d’une représentation 3D constituée d’une succession de couches de gamut. Chacune d’elles correspondant au gamut affiché par le TV à chaque palier de luminosité.

 

Bien sûr, les capacités d’un diffuseur sont toujours moindres en basse lumière et en haute lumière, avec seulement une portion de gamut affichée, d’où une forme typique du Color Volume en losange. C’est pourquoi le gamut affiché rétrécit dans les zones à faible et forte luminosité. Au final, le Color Volume du LG OLED65G1 gère 355 746 000 couleurs.

valeur spectrale

Concernant le spectre sur lequel nous devons obligatoirement étalonner notre sonde pour réaliser un calibrage correct (sinon, les résultats mesurés sont erronés), on retrouve le graphique des dalles Woled de LG Display avec un spectre de lumière plutôt froid, qui tire sur le bleu (cf. capture ci‑dessus), avec un rouge particulièrement en retrait (à l’opposé d’un TV Plasma par exemple, qui affiche une dominante rouge et donc un spectre de lumière plus chaleureux).

7
10
pre-cal HDR
balance des blancs dE (moyen) 2,4 gamut Rec.2020 dE à 50% (moyen) 2,7 pic lumineux HDR 764 nits mode image Cinema

Les mesures de précalibrage en mode Cinema affichent une Balance des Blancs assez juste avec un Delta E moyen relevé à 2,4 (avec des écarts maximums de 3,6). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 2,7 et le plus grand écart affiche 3,6. C'est donc pas mal. Enfin on constate que le pic lumineux affiche près de 764 nits.

8
10
post-cal HDR
balance des blancs dE (moyen) 0,31 gamut Rec.2020 à 50% (moyen) 1,3 pic lumineux HDR 797,36 nits mode image Cinema

Après calibrage, la Balance des Blancs affiche des écarts Delta E maximum de 0,56 pour un Delta E moyen de 0,31 (cf. photo ci‑dessus), ce qui est insignifiant. Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 1,3 en Rec.2020 (à 50%). Enfin on constate que le pic lumineux en HDR, après calibrage, affiche un peu plus de 797 nits. On le constate aisément, là encore, un calibrage dans les règles change sensiblement la donne.

6
10
peak Luminance Stability vs. Windows Size
fenêtre 10% blanc 791,44 nits fenêtre 100% blanc, ABL désactivé - fenêtre 100% blanc, ABL activé 200 nits

Pour mesurer le pic lumineux d’un diffuseur, nous procédons à plusieurs relevés par paliers, à partir d’un écran affichant une fenêtre blanche occupant 1% de sa surface jusqu’à 100%, en passant par des fenêtres de 2%, 5%, 10%, 25%, 50% et 75%. Cette procédure permet de visualiser le palier à partir duquel la luminosité baisse, et dans quelle proportion. Concernant le pic lumineux, la mesure qui fait foi correspond à la fenêtre 10%, ici 791,44 nits. Et si l’on constate que la luminosité baisse à partir d’une fenêtre de 25%, elle diminue drastiquement au palier 50% pour plafonner à 200 nits pour un écran 100% blanc. Mais cette valeur est loin de la réalité perçue sur les contenus lumineux.

 

En effet, en présence d'un signal HDR, la gestion du pic lumineux est en lien direct avec l’algorithme ABL du diffuseur (Average Brightness Level) souhaité par le constructeur/la marque. Pour faire court, l’objectif du paramètre ABL est de préserver le bon fonctionnement du diffuseur. En matière de téléviseur, ce sont donc les spécimens Oled qui en sont dotés. Les diodes organiques utilisées pour ce type d’écran sont en effet sensibles à la chaleur. Or, plus la lumière est intense, plus la chaleur générée est importante. Avec le risque de « griller » lesdites diodes. Sur un écran LCD, même si les cristaux liquides sont également sensibles à la chaleur, ils le sont dans une proportion drastiquement moindre. C’est pourquoi un TV LCD est capable de fournir un pic lumineux élevé même avec une fenêtre blanche de 100%, chose impossible sur un TV Oled. Sur ces derniers, dès que l’intégrité des diodes est en jeu (d’après des instructions délivrées par LG Display, le fabricant de la dalle Oled), l’ABL intervient. Sur le OLED65G1, on constate sa mise en œuvre dès la fenêtre 25%.

 

À savoir, l’ABL sera plus ou moins présent selon le contenu des images à afficher. Si environ 18%/20% des images d’un contenu film activent l’ABL, ce chiffre atteint +60% pour un contenu jeu vidéo. Voilà pourquoi l’ABL des TV Oled baisse la luminosité générale sur les jeux vidéo, aux images très souvent lumineuses.

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gamut Coverage DCI-P3

En l'absence de contenus natifs Rec.2020, et compte tenu des perspectives de voir arriver ces derniers avant des lustres, la mesure pertinente en termes de gamut est celle de l'espace couleur DCI-P3 (celui utilisé pour le cinéma). Avec le LG OLED65G1, le DCI‑P3 est couvert à 99,2% et le Rec.2020 à 75,3%, des résultats excellents.

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traitements image et Input Lag

Concernant la compensation de mouvement, le paramètre TruMotion permet un réglage selon ses préférences, plus ou moins fluide. Il est aussi possible d'activer l'option Oled Motion Pro pour une inertion d'images noires et améliorer la fluidité. Ça fonctionne. Mais c'est au prix d'un assombrissement général de l'image. Même si le traitement 2021 préserve plus de détails dans les zones sombres que sur le GX, le G1 ne brillant pas par sa luminosité générale, on déconseille son activation, encore plus sur les jeux et les signaux HDR.

 

Concernant l'efficacité de ces fonctions, il faut signaler que le LG OLED65G1 ne gère pas mieux que son prédécesseur (GX) les contenus 24p natifs avec des saccades désagréables (stuter) toujours présentes à l'écran (à l'instar de l'immense majorité des diffuseurs du marché, il faut le préciser). En revanche, le nouveau mode Mouvement cinématographique du paramètre TruMotion est sensiblement plus efficace que le mode Cinema Clear du GX. En plus d'un aspect vidéo largement moins marqué, c'est au niveau des artéfacts de mouvement que le G1 fait la différence. De quoi réconcilier certains allergiques à la compensation de mouvement avec l'interpolation d'image. Dernières précisions, l'input Lag (en mode Jeu) affiche environ 9,8 ms en 1 080p/60 et 2 160p/60 et 5,2 ms en 1 080p/120 et 2 160p/120. En bref, le LG G1 propose d'excellentes prestations sur ces questions même si Sony ou Philips font toujours mieux en la matière.

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