le 15 mai 2024 - 10h04

Êtes‑vous berné par les contenus générés par IA ?

Un récent sondage révèle la proportion de la population capable de distinguer les textes générés par intelligence artificielle de ceux écrits par de bons vrais humains.

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Illustration générée par IA

Le cabinet Bynder (via Advanced Television) a récemment interrogé un panel de 2 000 personnes aux USA et Royaume‑Uni sur le thème de l’intelligence artificielle. Alors que l’IA se popularise, la reconnaissance de contenus générés par une machine devrait se faire de plus en plus facilement. Mais il y a encore du chemin à faire.

 

Contenus générés par IA, le grand flou

Bynder a ainsi présenté deux articles à ses sondés, l’un écrit par ChatGPT, l’autre par un rédacteur professionnel. Résultat, 50% des interrogés parviennent à distinguer le contenu non humain. Les jeunes (de 25 à 34 ans) reconnaissent plus facilement le texte IA, logique puisque cette tranche d’âge est la plus à même d’utiliser les outils de génération par IA.

On apprend aussi que 56% des participants disent préférer la version IA à la version humaine. Toutefois, les 16‑24 ans sont la seule tranche d’âge à trouver le contenu humain plus intéressant. Et 52% des sondés disent qu’ils perdraient de l’intérêt envers un contenu qu’ils suspectent être généré par IA.

 

La population de plus en plus méfiante ?

Moralité, tout ceci n'est pas encore clairement tranché, les scores se valent à peu près et le malaise pointe tandis que l’intelligence artificielle, elle, poursuit son inexorable conquête dans de multiples domaines. L’Artificial Intelligence Index Report 2024, publié mi‑avril par l’Institute for Human-Centered Artificial Intelligence de l’Université de Stanford en Californie, couvre plusieurs aspects de l’avènement de l’IA, parmi lesquels l’inquiétude montante du public envers ce nouveau pan de la technologie.

 

« Les gens sont bien plus nerveux à propos de l'IA qu'auparavant, tant aux États‑Unis que dans le monde entier, explique Nestor Maslej, scientifique social de Stanford. Il y a aujourd’hui des pays très enthousiastes à propos de l'IA, mais d'autres très pessimistes ».


Au cours de l’année dernière seulement, la proportion de la population pensant que l’IA va drastiquement changer sa vie d’ici trois à cinq ans est passée de 60 à 66%. 52% des interrogés expriment leur malaise vis‑à‑vis des produits et services IA, soit 13% de plus qu’en 2022.

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