le 20 juin 2024 - 14h18

Sous la Seine, des crocs et un accroc

Le succès se poursuit pour la deuxième semaine de diffusion de Sous la Seine, qui entre même dans le Top 10 « all‑time » de Netflix. Mais peut‑être des dommages et intérêts pour un scénariste qui trouve beaucoup de similitudes avec son travail autour d'un silure…

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Le film qui désole les critiques (Sous la Seine) mais ravit visiblement le public se hisse dans les hauteurs des derniers classements récemment publiés par la plateforme.

 

28,7 millions de visionnages

Ainsi, pour sa deuxième semaine d’exploitation (du 10 au 16 juin), le film français de Xavier Gens demeure premier du Top 10 français. Normal bien sûr, mais il reste aussi premier du Top 10 mondial des films Netflix en langues étrangères. Avec 28,7 millions de visionnages, il rassemble plus de spectateurs que tous les neuf autres films de ce classement cumulés.

Il cumule également davantage de visionnages que les trois premiers classés du Top 10 mondial des films en langue anglaise, cumulés. Enfin, alors qu’il n’en est qu’à sa deuxième semaine d’exploitation, Sous la Seine entre directement en cinquième position dans le Top 10 des films en langue étrangères de tous les temps, qui classe toutes les œuvres les plus vues sur Netflix en fonction des audiences sur leurs 91 premiers jours de diffusion.

 

Bataille en eau douce

Seule ombre à ce tableau de chasse inédit, un procès pour « parasitisme » (proche du plagiat et de la concurrence déloyale) intenté notamment à l'encontre de Netflix par le scénariste Vincent Dietschy (Prix Jean Vigo du court métrage 2012 pour La vie parisienne).

L'audience s'est tenue au tribunal judiciaire de Paris le 14 juin. Ce scénariste et réalisateur, passionné de pêche depuis l'enfance, aurait fait comme tant d'autres le tour du milieu et des producteurs pour pitcher son projet de film très personnel autour d'un silure (poisson d'eau douce géant et vorace que les pêcheurs connaissent bien), transformé par des mutations génétiques et mangeur d’humains, qui fait apparition dans les eaux de Paris en pleine manifestation sportive. Projet qu'il ne serait pas parvenu à faire financer.


Les producteurs Edouard Duprey et Sébastien Auscher, ainsi que Laurent Grégoire, patron de l’agence Adéquat, sont également concernés par la procédure. Comme le rapporte la journaliste Lara Clerc dans Libération : « Le plaignant aurait rencontré l’agent lors du festival de l’Alpe d’Huez en 2015 et lui aurait envoyé une version de son projet de Silure, alors que les deux producteurs auraient eu l’idée de Sous la Seine lors de ce même festival ». Verdict attendu le 3 juillet prochain.

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