le 28 avril 2025 - 16h54

Sinners continue d’exploser le box‑office US, et pourtant…

Les estimations pour le deuxième week‑end d’exploitation de Sinners, réalisé par Ryan Coogler, continuent de surprendre. Ce film, qui copie sans complexe le From Dusk Till Dawn (Une nuit en enfer) de Robert Rodriguez, séduit malgré tout un public avide de vampires et de surenchère gore.

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Pour son deuxième week‑end en salles, Sinners a généré 45 millions de dollars, soit une baisse de seulement 6% par rapport à son démarrage impressionnant de 48 millions. Une performance notable, surtout pour un film classé R Rated (interdit aux mineurs non accompagnés). Avec un budget de 90 millions de dollars, il cumule déjà 122,5 millions sur le marché nord‑américain.

 

À l’international, après un lancement discret dans 70 marchés, Sinners a limité la casse avec seulement 14% de baisse, récoltant 39,1 millions de dollars supplémentaires. À noter que la ressortie de Star Wars : épisode III ‑ La revanche des Sith prend la deuxième place du classement avec 25,2 millions de dollars, juste devant The Accountant 2, qui débute à 24,4 millions.

 

Sinners : copier, c'est pécher ?

Malgré son succès au box‑office, Sinners peine à convaincre sur le plan artistique. Avec Michael B. Jordan distribuant des baffes à des vampires dans le fin fond du Mississippi, le film enchaîne clichés raciaux et scènes grotesques sur fond de bande‑son anachronique mal exploitée. Certaines séquences sont si caricaturales qu’elles en deviennent risibles.

 

Le vrai problème : Ryan Coogler, comme son acteur principal, semble croire livrer une œuvre profonde, alors qu'il signe une série B maladroite truffée de références forcées à la Blaxploitation. Le résultat est un défilé de stéréotypes hallucinants, parsemé de rares moments sympathiques et de seconds rôles réussis, sans jamais atteindre la prétention messianique qu’il affiche.

 

Pendant ce temps, Quentin Tarantino ‑qui avait écrit le scénario d'Une nuit en enfer (réalisé par Robert Rodriguez en 1996)‑ doit bien sourire jaune : Sinners reprend sans vergogne la structure de son film, du twist vampirique intervenant à mi‑parcours, aux deux frères violents, jusqu'à la surenchère de sang et de violence outrancière. Un recyclage sans finesse qui pose sérieusement question sur son originalité. 

SOURCE : Deadline
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