Premier fabricant de téléviseurs japonais, Sharp subit depuis plusieurs années le ralentissement des ventes de téléviseurs et de produits électroniques grand public, et ses deux précédents plans de restructuration n'y ont rien changé. Le groupe espère pourtant que le troisième plan, qui sera mis en place dès ce premier semestre, pourra lui permettre de faire 350 milliards de yens d'économies (2,73 milliards d'euros).
Foxconn en embuscade…
Malgré cette situation compliquée, Foxconn, déjà actionnaire de l'usine ultra‑moderne de Sakaï en photo ci‑dessous, souhaite racheter le groupe et a mis 625 milliards de yens (4,9 milliards d'euros) sur la table avec l'intention de laisser en place l'équipe dirigeante afin de rassurer les autorités de Tokyo.
Le gouvernement nippon à la manœuvre
Sharp étudie cependant d'autres propositions, notamment celle du fonds d'investissement public Innovation Network Corporation of Japan (INCJ). Pour Reuters, il s'agirait de la piste privilégiée par Sharp. Elle prévoirait la fusion des activités d'écrans à cristaux liquides (LCD) de Sharp avec celles de Japan Display (dont le fonds est déjà actionnaire) et le rapprochement de la division électroménager de Sharp avec celle de Toshiba. Cette solution envisagée est loin d'être une surprise lorsque l'on connaît les réticences du gouvernement nippon à laisser ses entreprises passer aux mains de groupes étrangers.
Rappelons que des discussions avaient déjà en lieu entre Foxconn et Sharp en 2012, mais qu'elles n'avaient pas abouti.