Trois saisons déjà que Les mécanos de Rust Valley, série documentaire aux frontières de la télé‑réalité venue du Canada, brille par son style ‑vraiment unique‑ et ses personnages hauts en couleur.
Un casting en or
Trouvaille formidable de Mayhem Entertainment pour la chaîne canadienne History, le mécano Mike Hall crève l'écran. Un ancien artificier aux mains d'or qui ressemblerait comme deux gouttes d'eau à un Dustin Hoffman avec des dreadlocks platine et la voix de Sylvester Stallone.
Un gaillard au grand cœur entouré de son fils (qui se crame le bras au chalumeau dès le premier épisode), de son meilleur pote Avery Shoaf (qui apparaît défiguré dès le premier épisode par une piqûre d'araignée et dont on peut largement admirer ‑ou pas !‑ le postérieur dans l'épisode suivant). Un ami un peu encombrant, brut de décoffrage et qui fonce quoi qu'il arrive avant toute réflexion préalable, mais qui de toute évidence est un as de la mécanique.
Il y a enfin Cassidy, jeune apprentie de 17 ans qui vient de louper trois fois son permis (un comble) mais que Mike Hall va prendre sous son aile avec affection et patience. Sans oublier Lincoln, le chien abandonné qui trouve lui aussi refuge chez Rust Bros, la casse aux 400 voitures rares dont on va suivre les restaurations en plein cœur de la Colombie‑Britannique, dans le sud‑ouest canadien.
Ou quand les Redneks ont de l'or dans les mains, des gueules pas possibles et une philosophie de vie pas forcément axée sur l'argent mais sur l'entraide, la bidouille et l'amour du travail bien fait. Un vrai coup de cœur. Et souvent très drôle, ce qui ne gâche rien.