le 22 août 2022 - 10h51

Prey sur Disney+, ça « Comanche » à se voir…

Le nouveau film Prey, mettant en scène un Predator et disponible sur Disney+, a la particularité d’être une préquelle du long métrage original de 1987 réalisé par John McTiernan avec Arnold Schwarzenegger. 

A
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Réalisé par Dan Trachtenberg (10 Cloverfield Lane), Prey situe son action 300 ans avant les événements du premier Predator, alors qu'une tribu comanche fait face au terrible chasseur venu de l’espace. Pour le prédateur extraterrestre, la farouche et brillante guerrière Naru s’avère une proie bien plus difficile à maîtriser que les autres.

 

Du potentiel mais…

Un survival qui se déroule au temps des Comanches avec un Predator lancé aux trousses d'une jeune Indienne, sur le papier, le potentiel était évident. Une fois à l’écran, ce n’est plus du tout la même chanson.


L’Américaine Amber Midthunder, vue dans les séries Legion et Roswell : New Mexico, a beau être une excellente actrice, et le réalisateur Dan Trachtenberg un metteur en scène qui a fait ses preuves, Prey n'affiche aucune ambition nouvelle, se contentant d'être un ersatz du premier Predator avec Arnold Schwarzenegger, soit une copie de scènes toutes déjà mieux exploitées dans le film de 1987.

 

… rien de neuf

Pire, le grand écart technologie entre l’alien et la jeune Comanche n’est jamais amené de manière pertinente. Le Predator devait vraiment se faire suer sur sa planète pour venir de si loin et se fader aussi facilement tout ce que la prairie compte d'animaux. Ours, serpents, lynx, tous en numérique, trépassent dans des gerbes de sang de synthèse. Le pire du côté des CGI étant les Comanches, dont les costumes donnent carrément l’impression d’avoir été puisés dans le stock de la série Davy Crockett des années 60. On est clairement à des années‑lumière du réalisme d’un film comme The Revenant, pourtant non dénué de défauts.

 

Si quelqu'un avait juste essayé d'y croire à la production, tenté de rendre tout cela crédible, on aurait réellement pu aimer ce film. Las, rien n’est audacieux, rien n’a été pensé, écrit ni même filmé dans ce sens. Au final, tout ce qui est à peu près réussi dans le film, on l’a déjà vu avant. Star Wars, maintenant Predator, ça commence à se voir que cinéma de franchise chez Disney rime plus avec exploitation pure et simple qu’ambition scénaristique et cinématographique. Dommage.

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