Le quotidien The Wall Street Journal rapporte les dires, hier à Tokyo, du directeur financier du groupe Sony, Hiroki Totoki.
Hausse des prix liée au résultat des négociations USA/Chine
Ce dernier déclare que Sony pourrait devoir augmenter le prix de sa future console de jeu de salon PlayStation 5 si les négociations entre les émissaires américains et chinois, qui ont repris il y a deux jours, le 30 juillet, devaient échouer. Dans ce cas, l'administration Trump pourrait mettre ses menaces à exécution dans la guerre commerciale qui oppose les États‑Unis et la Chine depuis 2018 avec l'épisode ZTE puis Huawei en 2019 : taxer les exportations chinoises de 300 millions de dollars supplémentaires. Or, la Chine est le pays où l'immense majorité des consoles de jeu (PlayStation mais aussi Nintendo Switch et Microsoft Xbox) sont produites.
Quelle stratégie de lancement pour la PlayStation 5 en cas de hausse tarifaire ?
Pour information, le mois dernier, Microsoft, Nintendo et Sony ont rédigé une lettre commune à l'attention de Donald Trump afin de défendre leur cause en expliquant, dixit Hiroki Totoki : « Nous pensons, et avons donc déclaré au gouvernement américain, que des tarifs plus élevés finiraient par nuire à l'économie américaine ». D'après Hiroki Totoki, Sony n'a pas encore décidé de sa stratégie de lancement de sa PlayStation 5. Rogner sa marge ? Répercuter la hausse auprès des consommateurs américains ? Rogner sa marge d'un côté et appliquer une hausse modérée de l'autre ?
Le consommateur européen pas à l'abri d'une hausse de prix
Même si le différend commercial entre les USA et la Chine ne concerne pas l'Europe, le consommateur européen n'est pas à l'abri pour autant. En effet, Sony pourrait aussi décider d'appliquer une hausse limitée de sa PlayStation 5 partout dans le monde afin de réduire celle relative au marché américain, afin de ne pas trop pénaliser ses ventes aux États‑Unis, premier marché mondial et hautement stratégique pour le groupe nippon.