Petit Vampire a 10 ans. Enfin ça fait 300 ans qu’il a 10 ans. Et même s’il vit au milieu d’un manoir hanté de monstres et de spectres adorables, Petit Vampire a besoin de changements et rêve d’aller en classe pour se faire des copains. Ses parents s’y opposent, mais Petit Vampire parvient malgré tout à trouver moyen de nouer une amitié avec Michel, un amusant orphelin qui fréquente l’école voisine. Hélas, cette nouvelle camaraderie va remettre le terrible Gibbous sur les traces de la famille de Petit Vampire qu’il traque depuis longtemps.
Son film le plus personnel
Petit Vampire est le second film d’animation du dessinateur et scénariste Joann Sfar après Le chat du rabbin. Comme ce dernier, Petit Vampire a d’abord été une BD du même auteur. Un récit nourri de très nombreux éléments autobiographiques, au point que Joann Sfar constate : « Tout le paradoxe c’est que cela s’adresse aux enfants alors que c’est le plus autobiographique de tous mes récits. Je suis surtout connu pour Le chat du rabbin et pourtant la famille de cette histoire‑là ne ressemble absolument pas à la mienne. […] Dans Petit Vampire, les grands‑parents, ce sont les miens, Michel c’est moi et Petit Vampire… c’est moi aussi ! »
Six ans de travail pour trois jours d'exploitation en salle
Pour ce film d’animation, Joann Sfar a profité d’un casting voix impressionnant comprenant notamment Camille Cottin (dans le prochain film de Ridley Scott, Gucci !), Alex Lutz et Jean‑Paul Rouve. Joann Sfar, très marqué par les films fantastiques et d’horreur que son grand‑père lui montrait jadis, a su éviter l’écueil évident au vu de l’univers dépeint : pasticher Tim Burton.
Le film, qui a exigé six ans de travail, n’a hélas pas eu le temps de rencontrer son public puisqu’il n’a profité que de trois petites journées d’exploitation avant la fermeture des cinémas. Gageons que cette double publication Blu‑Ray et DVD le 10 février prochain ‑qui sera de facto la vraie sortie du film‑ permettra à ce long métrage délicieux de rencontrer enfin son public.