Après Netflix qui indique baisser son besoin en bande passante de 25% (cf. notre actualité Netflix débit réduit de 25%, la vérité sur la méthode employée), après YouTube qui modifie ses réglages pour passer toutes ses vidéos par défaut en SD, définition standard (il est toujours possible de changer la résolution manuellement), après DailyMotion qui réduit également sa bande passante de 25% à l'instar de Netflix pour les 15 prochains jours, c'est au tour de Disney+ de participer à l'effort de guerre contre le Covid‑19 en décalant son lancement en France de 14 jours. En cela, le groupe Disney répond favorablement à une demande direct du gouvernement français de décaler sa commercialisation (cf. notre actualité Lancement Disney+ le 24 mars menacé par le coronavirus ?).
La parole à Hélène Etzi, présidente de la société The Walt Disney Compagny France
Prévu le 24 mars, ce dernier sera donc effectif le 7 avril. Hélène Etzi, présidente de la société The Walt Disney Compagny France, l'a annoncé sur Twitter il y a quelques heures, suscitant déjà bon nombre de réactions de la part des internautes, dont beaucoup attendaient de s'abonner. Et c'est bien là le hic pour Disney+, un succès commercial annoncé qui se retourne contre lui en cette période de confinement et d'utilisation extrêmement importante d'internet, pour cause de télétravail, d'enseignement en ligne mais aussi de jeux vidéo en ligne et de séances répétées streaming via Netflix, MyCanal, Amazon PrimeVideo, OCS…
Disney+ dans la nasse…
Pour tenter d'expliquer cette décision, il faut reconnaître que Disney devait choisir entre marteau et l'enclume. Soit il lançait le service Disney+ normalement et se retrouvait accusé d'obstruer le réseau internet, soit il lançait Disney+ avec une résolution limitée (SD) ou une compression forte et suscitait les réprobations des abonnés. Pire encore, si pour compenser une qualité finalement moindre qu'annoncée, le groupe américain avait proposé Disney+ à un tarif de lancement extrêmement bas, ou même gratuit, générant moult abonnements, il aurait là encore été accusé d'engorger le réseau internet. C'est ce qui s'appelle être dans la nasse… Restait une seule solution, décaler le lancement de Disney.
Reste maintenant à savoir si ce dernier sera toutes options, c'est‑à‑dire avec disponibilité des technologies 4K Ultra HD/HDR, avec une gestion de sept profils et la possibilité de regarder les contenus à travers quatre écrans simultanés. Rendez‑vous de 7 avril pour le savoir.