Annoncé à 999 € et doté d'une entrée HDMI 2.1 compatible 4K/120 (pour profiter au mieux de certains titres sur les nouvelles consoles de jeu PlayStation et/ou Xbox Series X), le TV QLED Ultra HD 4K Xiaomi Mi TV 75 s'affichait comme la meilleure affaire du marché. Patatras…
Lancement TV raté !
C'était sans compter sur l'inexpérience du constructeur asiatique en matière de téléviseurs. Arrivé sur ce marché en France l'année dernière avec un nombre restreint de modèles, tous largement en‑deça des performances moyennes du marché ‑il faut le rappeler‑, Xiaomi comptait bien se rattraper, créer le buzz et faire plus que de la figuration sur ce secteur avec la commercialisation du Mi TV Q1 75. Encore raté !
Réputation d'innovateur et de leader technologique entachée
Xiaomi s'est pris les pieds dans le tapis d'une communication largement trop optimiste en termes de spécifications en prêtant à son dernier‑né des capacités premium finalement absentes du Mi TV Q1 75. Bref, la réputation d'innovateur et de leader technologique de Xiaomi se lézarde au contact de la réalité du marché TV, qui accueille toutes les typologies de produits, les plus complexes en tête.
Excuses de Xiaomi
Résultat, la marque a présenté officiellement ses excuses hier et s'engage à rembourser les consommateurs mécontents de leur achat. La compagnie déclare : « Nous sommes conscients des retours du public à propos de notre dernier produit TV (Mi TV Q1 75 pouces). Le produit n’est pas capable de décoder la 4K native en 120 Hz en raison de limitations matérielles, mais il est en mesure d’upscaler une source 4K 60 Hz en 4K 120 Hz grâce à la puce MEMC. Nous allons modifier nos éléments de langage promotionnels sur tous nos canaux afin d’éviter toute confusion pour nos utilisateurs et informer ceux qui ont acheté le produit afin qu’ils soient au fait des spécifications techniques. Nous nous excusons sincèrement pour ce malentendu ».
La route de la rédemption
Un début de rédemption donc pour la marque qui assume son erreur (même si sa tentative d'explication sur sa mauvaise communication reste absconse et pour tout dire vaine). Il faut signaler aussi que cette mésaventure, si elle engage la responsabilité de la marque en France, ne concerne pas le groupe dans son intégralité. Il serait en effet spécieux de considérer que le groupe Xiaomi, jusqu'à sa source en Chine, ne connaît pas grand‑chose aux produits TV.
Puisse cette déconvenue amener Xiaomi France à « bosser » ses lancements de téléviseurs, c'est‑à‑dire responsabiliser les personnes compétentes sur le sujet en interne. Une prochaine erreur de ce type ne serait pas acceptable et plus excusable. Ne s'improvise pas spécialiste TV qui veut !