Début 2023, Netflix lance en France ses mesures pour limiter le partage de mot de passe, qui permet à plusieurs utilisateurs de profiter gratuitement du service, au détriment du précieux chiffre d’affaires de la plateforme de streaming.
Netflix maximise le nombre d'abonnement en France
Après des résultats satisfaisants dans le reste du monde, la campagne montre également sa réussite en France, comme l’indiquent les données du dernier Baromètre des usages audiovisuels NPA Conseil/Harris Interactive. On apprend ainsi qu’en mars 2024, la proportion des Français qui bénéficient du partage de code a été plus que divisée par deux par rapport à début 2023. Ainsi, alors que 20% des utilisateurs Netflix indiquaient au premier trimestre 2023 bénéficier du code d’un proche, cette proportion est passée à 9% fin mars 2024. Aujourd’hui, 39% des Français indiquent utiliser un accès payant pour accéder à Netflix, soit 3,5% de mieux qu’à la fin juin 2023. Pour 1,5% d’entre eux, l’accès s’opère via la nouvelle option de partage payant (5,99 € par mois).
Netflix intransigeant ou la mesquinerie en bandoulière
Toutefois, cette politique répressive de la part du géant OTT se fait à marche forcée sans tenir compte, au regard de vos retours, de nombreuses situations particulières dont la firme américaine n'a cure. Si aux États‑Unis, plus encore que partout ailleurs, le client est roi, pas chez Netflix !
Prenons l'exemple d'un foyer parisien, ou provincial, abonné à l'option Ultra HD 4K du service de streaming, donc la plus onéreuse, dont l'un des membres est en déplacement professionnel toutes les semaines pour se rendre sur son lieu de travail. Une personne appartenant donc au groupe des « commuters » logeant dans un même lieu à l'année, donc aménagé confortablement. Impossible pour ce dernier de profiter de son abonnement Netflix dans son logement de la semaine, sur son téléviseur… Sauf à payer un surcoût de 5,99 € pour de nouveau accéder à ses contenus, souvent différents de son/sa conjoint(e) (d'où l'utilité des profils). Devoir payer un surcoût à l'abonnement le plus cher, la pilule est déjà difficile à avaler… Mais lorsque ce surcoût de 5,99 € ne permet pas de profiter de l'Ultra HD 4K, volonté affichée de l'abonné à travers son abonnement, ça devient mesquin.
Seule solution pour cet abonné déjà premium : payer un second abonnement Ultra HD 4K à 19,99 € mensuel. Sans doute Netflix considère‑t‑il ces abonnés à leur offre premium comme des vaches à lait capables de souscrire deux abonnements au prix fort sans sourciller. Mesquin, on vous disait…
Comme résumé par un internaute : « Tout fout le camp, même le "Customer Care" à l'américaine ».