Vous le constatez (cf. graphique ci‑dessous), l'âge d'or des formats physiques remonte à l'année 2004 avec le support DVD au sommet de sa forme, année de sortie de la trilogie Star Wars épisodes IV, V et VI. En 2004, la cassette VHS était encore présente, quoique largement déclinante, avec un chiffre d'affaires sensiblement équivalent à celui du DVD pour l'année 2022.
Marché de la vidéo physique en baisse depuis 2004
À partir de cette date, le marché de la vidéo physique a entamé un lent mais inexorable déclin même si l'arrivée du Blu‑Ray en 2006 (avec notamment la PlayStation 3 apparue au mois de novembre au Japon) a relancé les ventes avec un point haut pour ce support HD en 2012. Dans le même temps que le Blu‑Ray, s'est développée la TVOD (marché de la location de films/séries/spectacle et le téléchargement définitif) à qui nombre d'analystes prédisaient le meilleur, jusqu'à remplacer la vidéo physique.
Le secteur de la SVOD archi-leader du marché de la vidéo
Mais l'apparition en 2010 de la SVOD, avec son explosion en 2017, a tout changé et bouleversé complètement le marché de la vidéo (cf. graphique ci‑dessous), qui a connu son point d'inflexion en 2016 avec un étiage à 940 millions d'euros en termes de recettes.
Ergonomie novatrice, c'est‑à‑dire simple et intuitive, sensiblement au niveau du Blu‑Ray dans un premier temps puis rapidement du 4K Ultra HD Blu‑Ray pour la qualité d'image, rapport qualité‑prix imbattable, les services de streaming se sont imposés auprès des consommateurs extrêmement rapidement.
En termes de chiffre d'affaires, le marché de la vidéo, tous formats confondus (DVD, Blu‑Ray, téléchargement définitif, TVOD et SVOD) a dépassé en 2021 celui réalisé en 2004 avec 1,992 milliard d'euros contre 1,959 milliard. La progression de l'OTT se poursuit en 2022 avec un CA qui devrait largement dépasser la barre des 2 milliards à 2 260 millions d'euros.
