77e Festival de Cannes
Sans doute une très belle édition du Festival de Cannes 2024 avec une sélection qui n'a pas fini de faire parler, une cérémonie d'ouverture mémorable grâce à l'élégante Camille Cottin et à Zaho de Sagazan qui a livré une superbe performance sur Modern Love de Bowie, des montées des marches touchantes (l'équipe d'Un p'tit truc en plus) et/ou extravagantes, des standing ovations lacrymales, la venue de Francis Ford Coppola, George Lucas et George Miller, une mise en avant plus que nécessaire du mouvement #MeToo, et un palmarès très attendu samedi 25 octobre. Restez connecté.
Fin de la cérémonie de clôture
Clap de fin sur le 77e Festival de Cannes lors d'une soirée linéaire, sans émotion ou presque, emplie de discours souvent ampoulés. Laurent Lafitte tente quelque chose, ça prend (un peu). Francis Ford Coppola (qui repart bredouille) et George Lucas nous offrent le plus beau moment de la soirée. C'est certain, on ne les reverra pas ensemble à Cannes.
L'annonce des prix se déroule sur une autoroute rapide : Jesse Plemons n'est pas là pour recevoir son prix d'interprétation masculine. La majorité du casting féminin d'Emilia Perez, le film d'Audiard lauréat du prix du jury, non plus, pour la remise du prix d'interprétation féminine. Seule la comédienne espagnole Karla Sofía Gascón monte sur scène mais petit malaise dans la salle : décalage de la langue ou trop-plein d'émotion, elle ne semble pas avoir compris qu'il s'agit d'un prix d'ensemble pour les quatre comédiennes du film avec aussi Selena Gomez, Adriana Paz et Zoe Saldana. Son discours engagé sur les personnes transgenres déborde toutefois d'énergie et de sincérité.
Et la Palme d'or va à Sean Baker (The Florida Project, Red Rocket) pour son film Anora, l'histoire d'une escort-girl qui tombe amoureuse du fils d'un oligarque russe. Spécialiste de l'Amérique des déclassés, Sean Baker zoome cette fois sur un monde corrompu par l’argent, la religion et les ultrariches. Chantre du renouveau du cinéma indé US, ses films sont autant drôles et sensibles que politiques. Un palmarès engagé et féministe.
Palme d'or
Anora de Sean Baker (The Florida Project, Red Rocket)
Première Palme d'or américaine depuis The Tree of Life de Terrence Malick en 2011
Hommage à George Lucas
Standing ovation
Francis Ford Coppola lui remet une Palme d'honneur
Grand Prix
• Al we Imagine as Light de Payal Kapadia
Prix du jury
• Emilia Perez de Jacques Audiard
Prix de la mise en scène
• Grand tour de Miguel Gomes
Prix spécial du jury
• The Seed of the Sacred Fig de Mohammad Rasoulof
Prix d'interprétation masculine
• Jesse Plemons pour Kinds of Kindness de Yórgos Lánthimos
Prix d'interprétation féminine
• Prix d'ensemble pour Emilia Perez de Jacques Audiard
La comédienne espagnole Karla Sofía Gascón ne semble pas avoir compris qu'il s'agit d'un prix d'ensemble
Prix du Meilleur scénario
• The Substance de Coralie Fargeat
Début de la cérémonie de clôture
Courts métrages
• Mention spéciale pour Bad for a Moment (Mau por um momento) de Daniel Soares | Portugal
• Palme d'or pour L'homme qui ne se taisait pas de Nebojša Slijepčević | Croatie
Caméra d'or
• Mention spéciale pour Mongrel
• Caméra d'or pour Armand
Palmarès Cannes 2024 samedi 25 mai
Compétition
• Le deuxième acte de Quentin Dupieux | hors compétition | ouverture
• The Apprentice de Ali Abbasi
• Motel destino de Karim Aïnouz
• Bird de Andrea Arnold
• Emilia Perez de Jacques Audiard
• Anora de Sean Baker
• Megalopolis de Francis Ford Coppola
• The Shrouds de David Cronenberg
• The Substance de Coralie Fargeat
• Grand tour de Miguel Gomes
• La plus précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius
• Marcello mio de Christophe Honoré
• Feng liu yi dai de Jia Zhang-ke (Caught by the Tides)
• Al we Imagine as Light de Payal Kapadia
• Kinds of Kindness de Yórgos Lánthimos
• L’amour ouf de Gilles Lellouche
• Trei kilometri pana la capatul lumii de Emanuel Parvu (Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde)
• The Seed of the Sacred Fig de Mohammad Rasoulof
• Diamant brut de Agathe Riedinger | 1er film
• Oh Canada de Paul Schrader
• Limonov - The Ballad de Kirill Serebrennikov
• Parthenope de Paolo Sorrentino
• Pigen med nålen de Magnus von Horn (La jeune femme à l’aiguille)
Hors compétition
• She’s Got no Name de Chan Peter Ho-sun
• Le comte de Monte-Cristo de Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte
• Horizon, an American Saga de Kevin Costner
• Rumours de Evan Johnson, Galen Johnson et Guy Maddin
• Furiosa : une saga Mad Max de George Miller
Courts métrages
• Volcelest d'Éric Briche | France | 15'
• Ootidė d'Eglè Razumaitè | lituanie | 9'
• Sanki Yoxsan d'Azer Guliev | azerbaidjan | 15'
• Les belles cicatrices de Raphaël Jouzeau | France | 15'
• Rrugës de Samir Karahoda (En route) | Kosovo | 15'
• Across the Waters de Viv Li | Chine | 15'
• Perfectly a Strangeness de Alison Mcalpine (Une parfaite étrangeté) | Canada | 15'
• Tea Blake Rice (Thé) | États-Unis | 12'
• Amarela de Andre Hayato Saito (Jaune) | Brésil | 15'
• L'homme qui ne se taisait pas de Nebojša Slijepčević | Croatie | 13'
• Bad for a Moment (Mau por um momento) de Daniel Soares | Portugal | 15'
Palmarès Un Certain Regard vendredi 24 mai
• Prix Un Certain Regard : Black Dog de Guan Hu
• Prix du jury : L'histoire de Souleymane de Boris Lojkine
• Meilleure réalisation ex aequo : Roberto Minervini pour Les damnés et Rungano Nyoni pour On Becoming a Guinea Fowl
• Mention spéciale : Norah de Tawfik Alzaidi
• Prix de la jeunesse : Vingt Dieux de Louise Courvoisier
• Meilleure actrice : Anasuya Sengupta dans The Shameless
• Meilleur acteur : Abou Sangaré dans L’histoire de Souleymane
Compétition
• When the Light Breaks de Rúnar Rúnarsson | ouverture
• Norah de Tawfik Alzaidi | 1er film
• The Shameless de Konstantin Bojanov
• Le royaume de Julien Colonna | 1er film
• Vingt dieux de Louise Courvoisier | 1er film
• Le procès du chien de Laetitia Dosch (Dog on Trial) | 1er film
• Gou zhen de Guan Hu (Black Dog)
• The Village Next to Paradise de Mo Harawe | 1er film
• September Says de Ariane Labed | 1er film
• L'histoire de Souleymane de Boris Lojkine
• Les damnés de Roberto Minervini
• On Becoming a Guinea Fowl de Rungano Nyoni
• Boku no Ohisama de Hiroshi Okuyama (My Sunshine)
• Niki de Céline Sallette | 1er film
• Santosh de Sandhya Suri
• Viet and nam de Truong Minh Quý
• Armand de Halfdan Ullmann Tøndel | 1er film
• Flow de Gints Zilbalodis
Prix de la Meilleure œuvre immersive du 77e Festival de Cannes
Le Jury de la Compétition Immersive du 77e Festival de Cannes a décerné aujourd’hui à la Plage des Palmes le prix de la Meilleure Œuvre Immersive, récompensant l’une des huit œuvres en compétition, comprenant des travaux en réalité virtuelle, réalité augmentée, projection vidéo et holographie.
Le Jury, présidé par la réalisatrice et scénariste française Marie Amachoukeli est composé de l’écrivain, réalisateur et producteur français Mathias Chelebourg, la productrice, scénariste et réalisatrice américaine Vassiliki Khonsari, le réalisateur israélien Uri Kranot, et la réalisatrice néo-zélandaise et américaine Raqi Syed. Le Prix a été remis à Noire créé par Tania de Montaigne, Stéphane Foenkinos, Pierre-Alain Giraud.
Pour sa première édition, plus de 3 000 billets ont été réservés par les festivaliers pour découvrir la Compétition Immersive du 77e Festival de Cannes.
Œuvres sélectionnées : En Amour, Evolver, Human Violins : Prelude, Maya : naissance d’une super héroïne, Noire, TELOS I, The Roaming et Traversing the Mist.
77e Festival de Cannes
Superbe affiche tirée du film Rhapsodie en août d’Akira Kurosawa (1991).