Breaking Bad (Vince Gilligan, 2008‑2013, disponible sur Netflix, en Blu-Ray/DVD chez SPHE)
Breaking Bad, une série du grenier ? Remember… Le choc de l’effrayante métamorphose de Walter White, ce petit prof de chimie cancéreux qui va petit à petit devenir Heisenberg, un parrain de la drogue effrayant, remonte à douze ans déjà. Après tout ce temps, Breaking Bad mérite très certainement un nouveau regard, notamment sur sa réalisation, posée et cadrée, et ses acteurs, tous incroyables, Bryan Cranston et Aaron Paul en tête.
Et puis il y a les épisodes cultes comme celui de la mouche, saison 3 épisode 10. Un épisode qui résume à lui seul toute l’originalité, la maîtrise et la pertinence de la série. Un épisode huis clos où le personnage principal n’a plus qu’une seule obsession : tuer une mouche coincée dans la pièce. Métaphore de sa mauvaise conscience, de son désespoir et de son destin funeste. Sublime !
Damages (Daniel Zelman, Glenn Kessler et Todd A. Kessler, 2007‑2012, en DVD et Blu-Ray saison 1 uniquement chez SPHE)
À revoir rien que pour l’incroyable prestation de Glenn Close dans la peau d'une avocate puissante, ambiguë et particulièrement machiavélique. Un thriller noir qui se déroule sur deux axes temporels différents.
Tout commence par le présent quand l’avocate Ellen Parsons (Rose Byrne) sort en panique d’un immeuble luxueux de New York et courre dans la rue moitié nue et couverte de sang avant d’être rattrapé par la police qui l’interroge. Six mois plus tôt, Ellen Parsons était engagée par Patty Hewes (Glenn Close), une redoutable avocate new‑yorkaise, pour l’aider dans son combat judiciaire contre Arthur Frobisher, un riche industriel qui aurait mis à la rue 5 000 de ses employés d’origine modeste. En six mois, la promotion méritée va se transformer en enfer absolu. La saison 1 de Damages est absolument remarquable d’un point de vue de sa construction et reste encore à ce jour un modèle de thriller haletant.
Six Feet Under (Alan Ball, 2001-2005, disponible sur Amazon Prime Video)
Avec Michael C. Hall (Dexter), Six Feet Under aborde sans complexe ni tabou le thème de la mort et de l’homosexualité. Un modèle de maîtrise scénaristique qui offre en bonus un des finals les plus inoubliables et singuliers du petit écran.
Autant dire que sur le papier, la série qui met en scène la famille de croque‑mort la plus déjantée de la profession avait de quoi sérieusement rebuter le plus courageux des diffuseurs, mais c’est bien cet anticonformisme qui a tapé dans l'œil de la chaîne américaine HBO, qui a eu la bonne idée de diffuser la série sans la censurer. Et effectivement, rien n'est tabou tout au long des cinq saisons de Six Feet Under, série littéralement basée sur un humour noir ultra‑corrosif et morbide où chaque nouvel épisode commence inéluctablement par un décès. Une réflexion remarquable et pertinente sur la mort, donc la vie et la société, qui n’a rien perdu de sa force des premiers jours. L’émotion qu’elle suscite est même encore plus puissante aujourd’hui. Immortelle ?
Voir aussi Les séries du grenier by AVCesar.com, partie 1