Tokyo, fin des Sixties. La drag‑queen Eddie est la favorite du bar où elle travaille pour le compte de Gonda. Ce qui provoque la jalousie de Leda, drag‑queen plus âgée et amante de Gonda. Eddie cherche alors à se débarrasser de sa rivale.
Reprenant l'histoire d'Œdipe Roi de Sophocle dans le contexte de l'underground tokyoïte queer de la fin des années 60, Les funérailles des roses est le premier long métrage du réalisateur expérimental japonais Toshio Matsumoto. Un film rare, venant se placer parmi les plus belles réussites de la Nouvelle Vague nipponne, et mêlant la beauté plastique de Yoshishige Yoshida à la rage nihiliste de Koji Wakamatsu. Étonnant, passant de l'audace pop à l'âpreté du documentaire, Les funérailles des roses nous plonge dans le monde de la nuit, entre libération sexuelle, créativité débordante et portrait tragique de personnages hors du commun.
Le film a récemment fait l'objectif d'une restauration 4K et d'une ressortie en salle en France. Une réédition qui se poursuivra en Blu‑Ray et DVD le 16 octobre grâce à Carlotta. Côté suppléments, ces éditions proposeront une préface vidéo par le réalisateur Bernard Mandico (Les garçons sauvages) ainsi qu'un entretien de près d'une demi‑heure entre le cinéaste Pascal‑Alex Vincent et le journaliste Stéphane du Mesnildot pour décrypter le film, ses influences ainsi que les carrières de Toshio Matsumoto et de l'acteur principal, Peter.