Yellow Jackets saison 1, depuis le 1er mars sur Canal+
C’est la série phénomène du moment, une sorte de Lost mâtiné de films d’horreur et de fantastique assumé. Tout commence en 1996 quand un avion s’écrase. Les seules survivantes sont les membres d’une équipe de football féminine qui vont bientôt se retrouver aux prises avec des clans cannibales au cœur d'une forêt canadienne hostile. La survie s’annonce difficile. Dès le premier épisode, on est plongé à deux époques différentes, au moment du crash dans les années 90 et en 2021 avec les survivantes. Intense.
Winning Time : the Rise of the Lakers Dynasty, depuis le 7 mars sur OCS
C’est la première série d’Adam McKay (The Big Short, Dont’ Look Up et réalisateur du pilote de Succession), une véritable pépite labélisée HBO qui nous invite à un voyage pop et culturel dans le sillage de l’emblématique équipe de basket des Lakers, au début des années 90.
Tout commence en 1979 quand le millionnaire Jerry Buss, le nouveau propriétaire de l’équipe de basket des Lakers de Los Angeles, alors en perdition, décide de recruter Earvin « Magic » Johnson afin de se donner les moyens d'atteindre les sommets de la NBA (championnat US de basket).
Le traitement est original, décalé et sacrément osé, doublé d'un casting de luxe dont John C. Reilly (Moonbase 8), Adrien Brody (Le pianiste), Jason Clarke (La planète des singes), Sally Field (Spider‑Man No Way Home) et, dans la peau de Magic Johnson et Kareem Abdul‑Jabbar, deux comédiens débutants fantastiques, Quincy Isaiah et Solomon Hughes.
WeCrashed, le 18 mars sur Apple TV
Amour, scandale et argent, tous les ingrédients d’un bon drama sont réunis dans cette série adaptée d’un podcast intitulé WeCrashed : the Rise and Fall of WeWork. Elle met en scène l’ascension et la chute de la start‑up WeWork évaluée jusqu'à 47 milliards de dollars en 2019 avant d’entamer, en moins d’un an, une chute vertigineuse juste avant son introduction en bourse.
Un récit captivant et saisissant qui s’inscrit dans le sillage du couple fondateur de la société Adam et Rebekah Neumann, interprété par Jared Leto (House of Gucci, Morbius) et Anne Hathaway (Le Diable s’habille en Prada, The Dark Knight Rises). Une plongée en apnée dans le milieu des start‑up qui pourrait s’annoncer aussi captivante et addictive que la série Succession.
Moon Knight, le 30 mars sur Disney+
C’est la prochaine série labélisée Marvel et, une fois n’est pas coutume, elle donne très envie. Le comics d'origine éponyme met déjà en scène un héros peu connu du grand public mais non dénué d’intérêt. Steven Grant, un simple employé dans une boutique de souvenirs, souffre en secret d'un trouble dissociatif de l'identité ce qui, au quotidien, se traduit par des manifestations de visions qui semblent appartenir à quelqu'un d'autre. Très vite, Steve comprend qu’il partage son enveloppe corporelle avec Mar Spector alias Moon Knight, un mercenaire qui a hérité ses pouvoirs d'un mystérieux Dieu égyptien de la lune.
Les premières images de la série sont dingues, sombres et singulièrement intrigantes. Cerise sur le gâteau, c’est l’incroyable Oscar Isaac (Dune) qui incarne le justicier. Ethan Hawke incarne le grand méchant gourou de la série. C'est aussi le dernier rôle du récemment disparu Gaspard Ulliel.
Mr Inbetween, disponible sur Disney+
Ce n’est pas une nouveauté, mais une petite pépite à découvrir au plus vite ce mois-ci puisqu'elle est certainement ce qui se fait de mieux dans le genre depuis très longtemps. Et pour cause, il y a du Walter White de Breaking Bad dans le Ray Shoesmith de Mr Inbetween, et ce n’est pas seulement parce qu’il est chauve et arbore un bouc. C’est aussi et surtout parce que c’est un pur anti‑héros de série dont les auteurs maîtrisent à la perfection l’humour noir et l’ultra‑violence.
Le créateur de la série Scott Ryan, qui campe aussi le personnage principal, a une véritable « gueule », un sourire de fou qui rappelle celui de William Dafoe et un regard énigmatique. Il est parfait dans la peau de ce tueur à gages employé d’une mafia locale australienne assurant ses contrats sanglants tout en tentant d'élever sa petite fille de 8 ans, de s’occuper de son frère handicapé et accessoirement de s’assurer une vie de couple avec sa nouvelle compagne.
Le pilote de la série est addictif, terriblement drôle, ultra‑violent et d’une redoutable efficacité. À noter que certains personnages incroyables sont d'une rare bêtise et font clairement penser au cinéma des frères Coen et de Tarantino. Radical, drôle et cathartique, qui dit mieux ?