« Le groupe préféré de votre groupe préféré ». Voilà un bon résumé de l'aura qui entoure le duo Sparks depuis son premier album en 1971.
Et puis vint réalisateur Edgar Wright
Étonnant, unique, aussi théâtral qu'hilarant, le groupe américain formé par les frères Ron et Russel Mael a su briller dans des genres aussi variés que le glam‑rock, le disco synthétique ou la pop orchestrale tout au long d'une carrière passionnante. Si son histoire en faisait la formation rêvée pour un documentaire musical, le groupe s'y était longtemps opposé, préférant conserver une part de mystère. Mais c'était avant de faire la rencontre d'un de leurs grands fans : le réalisateur Edgar Wright (Scott Pilgrim, Shaun of the Dead), qui a finalement su les convaincre.
Un brillant rockumentaire
Pour son premier film documentaire, Edgar Wright réussit un vrai tour de force : proposer une plongée à la fois complète, divertissante et profondément passionnée dans la discographie massive des Sparks, composée à ce jour de près de 30 albums. Un regard qui passe aussi bien par les sommets (de Kimono my House en 1974 au miraculeux come‑back de Lil' Beethoven en 2002) que par les moments les plus difficiles (les années 80, quasi fatales pour le groupe), avec l'aide de nombreuses archives et la participation de plus de 80 personnes interviewées : amis du groupe, collaborateurs (Giorgio Moroder, Todd Rundgren) ou simples fans (parmi lesquels Beck, Thurston Moore, Flea ou Mike Myers). De quoi faire de The Sparks Brothers un des plus brillants « rockumentaire » de ces dix dernières années.
Sorti en salles en France en juillet dernier, The Sparks Brothers est désormais disponible en streaming sur Netflix aux États‑Unis depuis le 28 octobre. Reste maintenant à espérer que le film trouve également une place très prochainement sur Netflix en France… Inutile de vous dire qu'on vous tient au courant.
