Réalisées à trente ans d’intervalle (1929 et 1959), leurs œuvres respectives marquent la transition du muet vers le parlant ainsi que le passage du noir et blanc à la couleur.
Jacques de Baroncelli, la première adaptation
Fidèle au roman de Louÿs, lui‑même inspiré d’un tableau de Goya (El pelele), Jacques de Baroncelli explore les paradoxes de la danseuse Conchita Perez (Conchita Montenegro). Mi‑ange mi‑démon, l’héroïne fougueuse ensorcelle Don Mateo Diaz (Raymond Destac), un riche séducteur foudroyé par le désir. Restauré par l’Immagine Ritrovata (Bologne), le film bénéficie de la partition orchestrale d’origine réarrangée par l’Octuor de France sous la direction de Günter Buchwald.
La femme et le pantin de Jacques de Baroncelli est proposé en DTS‑HD Master Audio 5.1/2.0 et audiovision avec sous‑titres anglais, au format d’image 1.33. En suppléments, Géométrie des corps : entretiens autour du film avec Philipe Roger et Bernard Bastide (31 minutes), La musique de La femme et le pantin : entretiens avec Günter Buchwald et Léon Rousseau (19 minutes), Actualité Pathé d’époque : la semaine Sainte à Séville (1924).
Version Julien Duvivier
Considéré comme un film mineur par Julien Duvivier lui‑même, l’adaptation de 1959 est portée par Brigitte Bardot, tout juste deux ans après son interprétation sulfureuse dans Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim. Parcourue par des thématiques puissantes comme le mensonge, la cupidité, la souffrance et la jalousie, l’adaptation de 1959 troque le prénom original de la danseuse sensuelle contre celui d’Eva, un rôle taillé sur mesure pour B.B.
La version de Duvivier est pour sa part proposée en français DTS 2.0 (mono doublé) avec sous‑titres anglais et français pour sourds et malentendants, au format 2.35. Le film est suivi d’entretiens avec Philippe Roger et Charles Ficat (Apologie de la verticalité, 46 minutes), des actualités Pathé d’époque : On tourne La femme et le pantin (1958) et de la bande‑annonce d’époque restaurée. Prix indicatif : 19,99 euros.