Considéré comme l’antithèse de son précédent film, Les disparus de Saint‑Agil (une chronique autour de l’insouciance de l’enfance nourrie par les dialogues solaires de Prévert), L’enfer des anges (1941) de Christian‑Jaque dresse un portrait poignant des gamins de banlieue confrontés à la misère et à l’indifférence du monde.
Une fin d'origine plus sombre
Parmi la marmaille saisie dans son habitat originel, on retrouve trois jeunes acteurs professionnels (Jean Claudio, Serge Grave et Marcel Mouloudji) ainsi qu’une partie de l’équipe des Disparus de Saint‑Agil, l’auteur Paul et le musicien Henri Verdun. Projeté avec une fin optimiste à la demande du gouvernement de Vichy, L’enfer des anges s’achemine également vers un dénouement plus sombre, une issue pessimiste que le cinéaste trouvait plus appropriée et dans l’esprit désenchanté du réalisme poétique français.
Actualité Pathé d'époque en bonus
Restauré et édité par Pathé, le chef‑d’œuvre de Christian‑Jaque sera disponible en combo Blu‑Ray/DVD le 21 octobre, proposé en français Dolby Digital 2.0 (mono doublé à droite et à gauche) et Audiovision avec sous‑titres anglais et français pour sourds et malentendants. En suppléments, la fin alternative inédite et restaurée (8 minutes), des entretiens autour du film (50 minutes), des actualités Pathé d’époque : Les îlots insalubres (1931), La lutte contre le taudis (1938), Lancement du premier festival de Cannes (1939). Prix indicatif : 19,99 euros.