À une époque où les monstres parcourent la Terre, et alors que l’humanité lutte pour son avenir, Godzilla et King Kong, les deux forces les plus puissantes de la nature, entrent en collision dans une bataille spectaculaire inédite.
Un scénario bas de gamme
Dès la première minute du film, le grand Kong se lève, baille et se gratte les fesses. Une première séquence qui donne le ton et la finesse du propos qui nous attendent. Pas mieux du côté des personnages humains (du beau monde pourtant : Kyle Chandler, Millie Bobby Brown, Alexander Skarsgård) qui ne dépassent jamais l’état de figuration statique en face des deux mastodontes, certes très bien troussés numériquement, mais sans aucun intérêt scénaristique ni référence à un genre pourtant passionnant, les kaiju‑eiga (« films de grands monstres »). Un scénario validé par on ne sait qui, où un singe géant de 30 m a appris le langage des signes (sic) en secret avec une petite fille alors qu’il était enfermé dans un dôme sous haute surveillance (sic)… Où, plus tard, ce même grand Kong se sert d’une hache (sic) et maîtrise la boxe anglaise (sic) avant de chouiner comme un enfant (sic sic).
Mais des effets spéciaux énormes
Vous l'aurez compris, personne n'a pris la peine de dérouler une histoire vraisemblable, préférant nous gaver d’images de synthèse certes techniquement indiscutables, mais dont l'acte artistique profond reste encore à déterminer. Alors oui, les salles ont fermé leurs portes, mais pour voir ça, ce n'est peut‑être pas plus mal… Adam Wingard n'a pas signé un grand film mais certainement un carton du box‑office streaming. Direction la VOD pour ceux qui veulent voir de leurs propres yeux ce choc des titans bien gras.