le 11 avril 2025 - 12h11

James Cameron pense que l’IA va révolutionner les effets spéciaux

Alors que les films à budget moyen ont quasiment déserté les salles au profit des plateformes de streaming, les cinémas ne proposent plus que deux types de films : des productions indépendantes à petit budget… et quelques blockbusters toujours plus coûteux et de moins en moins rentables. Toujours à la pointe des technologies, Cameron veut diviser par deux les coûts de production en VFX grâce à l’intelligence artificielle.

A
james-cameron-pense-que-l-ia-va-revolutionner-les-effets-speciaux
James Cameron lors d'une conférence de presse pour Avatar la voie de l’eau, Séoul le 9 décembre 2022 © Yonhap / Newcom / Alay Live News

Face aux équations fragiles de ces colosses aux pieds d'argile que sont les blockbusters, certains professionnels envisagent l’intelligence artificielle comme une solution pour alléger les coûts. Un sujet encore polémique, notamment en raison des inquiétudes liées à l’emploi dans l’industrie. Mais s’il y a bien un domaine où l’IA pourrait s’imposer sans trop de résistance, c’est celui des effets visuels.

 

James Cameron ne veut pas « faire de l'argent » mais comprendre les besoins des développeurs

En tout cas, c’est ce que pense James Cameron, réalisateur d’Avatar, Titanic et pionnier du cinéma à grand spectacle. Invité récemment du podcast Boz to the Future, il a affirmé que la survie des blockbusters passait inéluctablement par une réduction de moitié des coûts des effets spéciaux : « Si l’on veut continuer à voir les films que j’ai toujours aimés, que j’aime faire, et que j’ai envie d’aller voir comme Dune, Dune : deuxième partie, ou un de mes films, des œuvres visuellement denses, très chargées en CG, il faut trouver un moyen de diviser les coûts pard eux ».

 

Mais attention, Cameron tient à le préciser : « Il ne s’agit pas de supprimer des emplois, mais d’accélérer les processus de production, afin de permettre aux artistes de passer plus rapidement d’un projet à l’autre. C’est dans cette optique qu’il a rejoint le conseil d’administration de Stability AI, la société à l’origine du générateur d’images Stable Diffusion : Mon objectif n’a jamais été de faire une montagne d’argent. Ce que je voulais, c’était comprendre cet univers, les intentions des développeurs, leurs cycles de création. Combien de ressources faut‑il pour créer un modèle sur mesure ? Et surtout : comment intégrer tout cela à un pipeline VFX existant ? ».

 

En attendant Avatar : Fire & Ash

Selon lui, l’IA pourrait permettre d’augmenter la productivité des équipes VFX sans altérer la qualité ou mettre des artistes au chômage. Un positionnement nuancé, à contre‑courant des craintes dominantes autour de l’automatisation dans le cinéma.

 

James Cameron est actuellement en post‑production sur Avatar : Fire & Ash (Avatar : feu et cendre), le prochain volet de sa saga dont la sortie est prévue pour le 19 décembre, sous la bannière de Disney et 20th Century Studios. Et dans un monde où le chaos règne parfois en maître, un peu de vision structurée et d’ambition technique ne fait clairement pas de mal…

SOURCE : VARIETY
soutenir
pour continuer
Chaque semaine, recevez l’actualité tech et culture
Inscrivez-vous
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !