le 28 mars 2011 - 16h58

Rose Byrne

Pour tenir tête à Glenn Close, il fallait une comédienne hors du commun, une femme forte et fragile à la fois, ce que semble bien être la ravissante Australienne Rose Byrne. À l’affiche de Troie, Marie-Antoinette, American Trip et bientôt X-Men le commencement, c’est véritablement son rôle de jeune avocate déterminée qui l’a propulsée au sommet.
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Jouer dans une série comme Damages faisait-il partie d’un plan de carrière ?

 

Absolument pas. Avant de lire le pilote de Damages, je n’avais jamais participé à une série, ni même lu un script de série. Seulement voilà, dès que j’ai eu fini de lire le premier épisode de la saison 1, je n’avais plus qu’une idée en tête, lire la suite !

 

Avez-vous immédiatement dit oui ?

 

Bien sûr, et j’ai bien fait ! Mon personnage, Ellen Parson, est passé par tellement d’épreuves, qu’à chaque nouvelle saison, j’ai l’impression de jouer une nouvelle personne. Au départ, c’est une enfant naïve et imprudente. Elle découvre la vie professionnelle, le monde impitoyable des avocats et elle est totalement fascinée par Patty Hewes (Glenn Close). Elle comprend qu’il va falloir apprivoiser le système pour survivre. À la saison 2, elle devient adulte, prend de l’assurance et nourrit son désir de vengeance. Dans la saison 3, Ellen est une femme forte, presque l’égale de Patty. Je pense que c’est son incroyable ambition qui lui permet de sortir des pires impasses.

 

Un trait de caractère que vous partagez avec elle ?

 

Oui, j’ai toujours été très ambitieuse, et sans cela, croyez‑moi, je n’aurais pas tenu très longtemps à Hollywood.

 

Pourquoi Damages est‑elle une série judiciaire différente des autres ?

 

Je vois au moins deux raisons à cela. La première, c’est la forme de la série, qui joue beaucoup sur les flash-back et le développement d’une même intrigue conjuguée au passé et au présent, pour finalement se rejoindre. C’est la vraie signature de la série. La seconde, c’est le talent des scénaristes qui, à chaque nouvelle saison, s’inspirent et s’appuient sur un fait de société, une actualité brûlante ou un personnage sulfureux réel, pour imaginer les meilleures intrigues.

 

Après la récente crise financière et Bernard Madoff (saison 3), quel nouveau thème et personnage les scénaristes de Damages ont‑ils choisis de traiter ?

 

Patty et Ellen vont se retrouver impliquées dans un énorme scandale militaire avec, en toile de fond, une mort mystérieuse, une société militaire privée secrète. Je sais que John Goodman (Always) a été engagé pour jouer un personnage très important dans cette nouvelle saison… Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment !

 

Vraiment ?

 

(rires). Je n’ai lu que les deux premiers épisodes ! Vous savez, même les scénaristes ne savent pas toujours où ils vont. Je vous donne un exemple. J’ai passé la moitié de la saison 2 à ne pas savoir qui Ellen menaçait de tuer avec son revolver au début de chaque épisode, et quand j’ai demandé aux scénaristes, ils m’ont répondu qu’ils ne savaient pas non plus (rires) !

 

Des évolutions en perspective pour Ellen ?

 

Je crois qu’elle va continuer sur sa lancée et tenter de ressembler de plus en plus à Patty. Même si, fondamentalement, elle ne veut pas adopter le côté gangster de Patty, elle va vouloir plus que jamais avoir son style et embrasser les mêmes succès.

 

Comment vous entendez-vous avec Glenn Close ?

 

Très bien ! Au début, j’étais très impressionnée, mais elle m’a très vite mise à l’aise. Aujourd’hui, nous sommes devenues amies. Elle n’est pas seulement actrice sur Damages, elle donne aussi le ton, l’énergie et les directions à suivre à toute l’équipe. C’est elle la patronne. Et elle exige que chaque nouvelle saison soit meilleure que la précédente : « Sinon, ce n’est pas la peine de revenir », précise-t-elle. Elle est très exigeante. Et croyez-moi, même comme ça, elle réussit à être marrante sur un plateau. Elle est incroyable.

 

À la fin de la saison 3, la série a failli être annulée pour finalement être sauvée in extremis par la chaîne. Comment avez-vous vécu ces événements ?

 

Je crois que tout le monde s’était fait à l’idée que c’était fini. Même si nous avions encore des choses à raconter, nous étions fiers du travail déjà accompli. C’est la dure loi de la télévision… Puis quand la chaîne a sauvé Damages, tout le monde s’est retroussé les manches pour livrer la meilleure saison possible, et surtout ne pas gâcher cette nouvelle chance.

 

Pensez-vous que Damages soit pour quelque chose dans la recrudescence de personnages féminins forts dans les séries TV du moment, comme The Good Wife ?

 

Oui, j’ai la naïveté de le croire. En tout cas, j’aimerais beaucoup que ce soit vrai.

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