Ce n’était pas la première fois que vous travailliez avec Bryan Fuller, le créateur de Pushing Daisies…
Effectivement, j’avais déjà eu l’occasion de tourner avec lui sur Wonderfalls, et cela avait été une excellente expérience.
Comment se sont passées les retrouvailles ?
À ce moment-là, je tentais de percer au cinéma. J’avais déjà plusieurs longs métrages à mon actif et je me concentrais sur différents projets, lorsque le script de Pushing Daisies est tombé entre mes mains. Je l’ai lu et je l’ai tout de suite trouvé génial. J’ai appelé Bryan pour le lui dire, alors que mon agent avait déjà refusé le rôle. Je lui ai dit ce que je pensais : en gros que ça allait donner quelque chose d’énorme. Il m’a alors dit qu’il l’avait écrit en pensant à moi. Je lui ai répondu que je ferais peut-être bien de le relire (rires). C’est comme ça que j’ai reconsidéré mon élan vers le cinéma pour revenir à la série TV.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le personnage de Ned ?
C’est un rôle extrêmement amusant à jouer, et en même temps, il s'agit d'un personnage très complexe. Il a fallu que j’apprenne à faire des tartes (son personnage fait des tartes exceptionnelles, NDLR)… En même temps, au risque de dire des banalités, sur le plateau d’une série TV, à l’inverse du cinéma, vous n’avez le temps de rien. Il n’y a pas de place à l’hésitation et vous devez être prêt tout le temps.
En quoi ressemblez-vous à votre personnage ?
Promis, je ne ressuscite pas les morts (rires). Mais c’est vrai que je suis timide comme lui, je parle un peu comme lui et que j’ai le même visage que lui (rires).
Est-ce que la célébrité liée à votre passage à la télévision dans une série populaire a changé votre vie ?
Il y a eu des émeutes (il éclate de rire). Je plaisante. Je suis quelqu’un de très discret. J’ai signé pour être un acteur, j’adore ça, mais je n’ai certainement pas signé pour la célébrité. Je ne supporterais pas que quelqu’un regarde ce que je suis en train de manger au restaurant, avec qui je mange, pour avoir ensuite une bonne histoire à raconter à ses amis. Mais j’ai de la chance, les gens ne me reconnaissent pas trop. Je touche du bois, car je ne me suis pas encore fait insulter… pour l’instant (rires).
Comment voyez-vous l’évolution de votre personnage au fil de cette première saison ?
Je pense que Pushing Daisies est aussi une série qui évoque le secret. Dans le pilote, je tue le père de ma fiancée. Il va donc bien falloir qu’à un moment ou à un autre, cela ait une incidence dans la série. Je crois que Bryan n'a rien laissé en suspens. Ned aura peut-être d’autres rendez-vous avec d’autres filles… Il faut aussi savoir que lui et Chuck (Anna Friel) ne pourront jamais être ensemble. Ils ne pourront jamais se saouler et finir la nuit au lit tous les deux (rires). En même temps, s’ils ne peuvent pas se toucher, ils ont de l’imagination, ce qui peut être très sexy. En tout cas, ce seront les préliminaires les plus longs de tous les temps (rires). Plus sérieusement, Si Anna et Ned sont ensemble, c’est qu’ils ont choisi de l’être et c’est ce que je trouve magnifique dans la série. Ça me rassure.
À votre avis, c’est ce qui plaît aussi aux fans ?
Oui, et le fait que la série propose de résoudre une enquête policière à chaque épisode. Je trouve que les enquêtes sont amusantes, fascinantes et originales. En tout cas, elles sont plus bizarres, novatrices et étranges que celles des Experts (rires).
En France, beaucoup de gens pensent qu’il y a du Amélie Poulain dans Pushing Daisies…
J’en suis certain et c’est conscient de la part de Bryan. Mais croyez-moi, il y a aussi beaucoup d’autres choses…
