le 09 juillet 2008 - 13h05

Kevin Lima

Kevin Lima était vraiment le réalisateur idéal pour ce film. Scénariste d’Oliver et compagnie en 1989, il ne s’est jamais éloigné de l’univers Disney, jusqu'à l’aboutissement de son rêve de gamin.
A
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Quelle était votre principale motivation avant et pendant le tournage d'Il était une fois ?

 

La concrétisation d’un rêve. J’ai grandi avec les dessins animés Walt Disney. Ils ont bercé toute mon enfance. Plus grand, j’ai failli embrasser la carrière d’animateur, mais je suis devenu scénariste pour le studio. Quelques années plus tard, lorsque je me suis attaqué à ce projet, il représentait beaucoup de choses pour moi. J'ai fait ce film pour le public, mais aussi un peu pour moi. Et je ne voulais décevoir personne.

 

 

C'est-à-dire ?

 

Le film est d’une rare densité et le scénario l’était encore plus. Il fallait non seulement respecter les codes de la comédie romantique, mais aussi gérer les parties chantées et l’animation 2D. Il fallait trouver un équilibre entre toutes ces exigences pour qu’aucune partie n’ait l’air d’appartenir à un autre film. Mes deux obsessions étaient rigueur et cohérence.

 

 

Qu’est-ce qui a fait tenir l’ensemble selon vous ?

 

Ma passion pour le monde de Disney. Dès le départ, je savais que ce ne serait pas autre chose qu’un hommage à cet univers. Je me suis fixé des limites à ne pas dépasser. Ne pas être trop cynique ou trop exagéré.

 

 

Vous forcez quand même pas mal le trait avec le prince qui, dès qu’il apparaît à l’écran, frise la débilité lourde ?

 

C’est une question de contexte. Je suis sûr que si vous imaginez le même personnage plongé dans un dessin animé, vous serez beaucoup plus indulgent avec lui. D’ailleurs, je ne juge jamais mes personnages. S’ils sont drôles ou touchants, leur naïveté est forcément communicative.

 

 

Comment avez-vous su qu’Amy Adams serait une Giselle idéale ?

 

Je crois que j’ai dû auditionner 300 jeunes filles avant de tomber sur Amy. Elle est arrivée à un moment où je commençais sérieusement à douter qu’elle existe. J’ai même failli renoncer au film. Il n’était pas question que je parie sur une actrice qui ne convenait pas tout à fait au rôle. Puis Amy s’est présentée au casting…

 

 

Et c’était elle ?

 

Oui et non. Quand elle est rentrée dans la pièce, physiquement, tout était parfait. Les mouvements des yeux, sa coiffure, son corps… J’ai immédiatement prié pour qu’elle passe l’étape de la comédie avec succès. Je lui ai fait répéter une scène pendant 45 minutes, et quand j’ai constaté qu’elle était la seule à assumer le ridicule dans lequel était plongé son personnage, j’ai su qu’on tenait notre Giselle. Je n’ai jamais été déçu.

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