Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce film ?
Dans un premier temps, vous recevez un scénario de Luc Besson et vous êtes flatté. Et puis vous apprenez que c’est Pierre Morel qui va le réaliser (il a à son actif Taken qui a fait un carton aux USA, NDLR), et enfin, après avoir lu le script, vous trouvez le personnage passionnant et puissant. Donc vous n’avez aucune raison de ne pas dire oui !
Comment avez‑vous travaillé le look du personnage Charlie Wax ?
J’adore les looks particuliers et je les travaille toujours en pensant au public auquel le film s’adresse. De Pulp Fiction en passant par Opération Espadon, et maintenant From Paris With Love, je prends toujours du temps pour choisir mon look et mes tenues. Cette fois, nous avons regardé avec Pierre les magazines spécialisés de l’armée, et aussi le jeu vidéo Soldier of Fortune. Les hommes avaient le crâne rasé, la barbe au menton. Ils étaient habillés de manière assez sophistiquée, avec des foulards. Sans oublier l’artillerie lourde… On a discuté et essayé de voir comment ce look pourrait fonctionner dans le film. Ensuite, on a affiné notre réflexion avec Luc. Mais de toute façon, il fallait une tenue et un look qui soient en opposition totale avec le look costard‑cravate du personnage de Jonathan.
Les cascades, c’est votre truc ?
Niveau cascades, ce rôle était un des plus ambitieux de ma carrière. J’ai déjà fait beaucoup de films d’action, mais jamais à ce niveau‑là d’implication pour mon personnage. Et l’idée que Pierre et Luc imaginaient que je pouvais le faire, à mon âge, était une motivation supplémentaire pour moi. Je me disais : « S’ils pensent vraiment que je peux escalader, de haut en bas, droite à gauche, tomber, tirer, sauter sur des toits et tomber sur un gang… et le faire moi‑même, je ne vais quand même pas les décevoir ».
Avez‑vous réalisé toutes les cascades ?
J’ai fait probablement 95% de mes cascades, ce qui est quand même pas mal. J’ai appréhendé tout cela comme une chorégraphie. Comme ma formation de base est la danse, j’ai travaillé encore et encore comme si c’était un ballet. J’ai répété durant de nombreuses semaines, ça m’a demandé beaucoup d’investissement et de pratique, mais au final, je pense que je m’en sors plutôt pas mal.
Avez-vous apprécié le tournage à Paris et dans ses banlieues ?
Je viens à Paris depuis trente‑cinq ans et j’ai toujours voulu y tourner un film. Voilà, c’est fait. En ce qui concerne la banlieue, toute l’équipe, Jonathan Rhys‑Meyer et moi‑même, nous avons été accueillis comme des rock‑stars. Les banlieues françaises ressemblent à toutes les autres banlieues du monde entier. Et il y a des tas de gens qui m’aiment et qui vont voir mes films dans ces banlieues, donc je n’avais vraiment aucune raison d’appréhender ou de me sentir mal à l’aise. J’ai adoré tourner chez vous.
Dans From Paris with Love, il y a un clin d’œil à Pulp Fiction de Tarantino avec le fameux Royal Cheese. Est‑ce uniquement un clin d’œil, ou aimez‑vous vraiment les Royal Cheese
?
Bien sûr que je les aime. Vous connaissez quelqu’un qui ne les aime pas ? (rires).