le 21 février 2024 - 11h02

Jodie Foster, flic story

De passage à Paris pour la promotion de la quatrième époque de True Detective, la comédienne s'est livrée avec le sourire et beaucoup de gentillesse. Un moment bien trop court à notre goût.

A
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C’est la première fois que vous rejouez une enquêtrice depuis celui de Clarice Starling dans Le silence des agneaux, pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?

 

C'est vrai. Il faut savoir que juste après Le silence des agneaux, on m’a proposé beaucoup de rôles de flic ou d’enquêtrice. Clarice Starling était un rôle tellement spécial je ne voulais surtout pas faire moins bien. Alors oui, j’ai attendu pas mal de temps, mais quand j’ai lu le scénario de la saison 4 de True Detective, j'ai foncé.

 

Pourquoi celui‑là et pas un autre ?

 

D’abord en le lisant, je l’ai trouvé tout de suite très intrigant car au fur et à mesure de ma lecture, je voulais toujours en savoir plus. Ensuite, ma rencontre avec Issa (López, la réalisatrice/scénariste de cette saison) a été décisive.

 

Connaissiez‑vous la série avant qu’on vous propose le rôle ?

 

Bien sûr je connaissais très bien la série. Pour moi, la première saison avec Matthew McConaughey et Woody Harrelson reste la meilleure, c’est un chef‑d’œuvre.

 

Cette saison 4 ressemble‑t‑elle à la première ?

 

La série True Detective est une anthologie, donc chaque saison développe une nouvelle histoire et il est toujours possible d’y apporter quelque chose de neuf. Même s’il reste des points communs avec les segments précédents, notre saison est très différente.

 

Dans quelle mesure ?

 

D’abord, les deux protagonistes sont deux femmes. Ensuite, le cadre est différent. La première saison se déroulait dans la chaleur de la Louisiane : il y faisait chaud, tout le monde était en sueur… Il y avait la clarté de cette lumière brutale. Chez nous, c'est tout l'inverse : deux femmes, dans le noir, dans le froid, l’Alaska au fin fond du monde. Il y a aussi dans cette histoire une touche de spiritualité, d’exotisme et même parfois d’horreur, que l'on ne retrouve pas dans les saisons précédentes.

 

On flirte même parfois avec le fantastique. On pense très souvent à The Thing de John Carpenter…

 

Effectivement. Pour moi, c’était une bonne idée de rajouter une petite dose de surnaturel à cette histoire. L'Alaska s’y prête beaucoup. C’est un lieu qui est loin de tout et 90% des gens qui vivent là‑bas sont d’origine indienne, l’idée que les morts vivent avec nous est très ancrée dans leur culture. Plus on tentait de nous rapprocher de cette culture, de ses rites et coutumes, plus on se rendait compte qu’on pouvait déplacer un peu plus le curseur vers le surnaturel, les fantômes et l’horreur.

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