le 05 septembre 2024 - 11h45

Jean Dujardin de A à Z

En pleine promotion de Zorro, Jean Dujardin s'est confié sans filtre sur son implication dans cette nouvelle version du cavalier masqué qui s'impose très vite comme une référence à la française. On peut dire sans détour qu'après Douglas Fairbanks, Guy Williams, Antonio Banderas et Alain Delon, Jean Dujardin fait entrer un nouveau Zorro dans la légende. 

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Que représentait Zorro avant que vous ne vous lanciez dans ce nouveau projet de série ?

 

Il ressemblait à un petit garçon de 12 ans. C’était un imaginaire, peut‑être une envie de se planquer, c’était plein de choses je suppose. C'est sans doute la même chose pour tout le monde d'ailleurs, chacun a son Zorro. Et puis c'est devenu un souhait d’acteur. Un rêve d’acteur puis un cauchemar d’adulte quand je voyais qu’à 20 ans de carrière, ça ne venait toujours pas. Je me suis dit que j'allais éteindre le feu, que ça ne servait à rien… Et puis un jour, Marc (Dujardin, son frère producteur) est arrivé avec le scénario de Benjamin Charbit et ça a tout changé, tout précipité.

Qu’est‑ce qui vous a plu ?

 

Tout mais ce n’est pas tant le personnage de Zorro qui m’a emballé dans cette lecture, c’est toutes les histoires et les ramifications qui gravitent autour.

C’est‑à‑dire ?

 

Avec seulement Zorro, on tient un épisode, peut‑être deux, on est en circuit fermé. Ça n’a pas grand intérêt de très égoïstement mettre une cape et faire du cheval. J’ai eu du plaisir à le faire, évidemment, mais je crois que ce qui est intéressant, ce sont les relations avec son père et surtout avec sa femme. On en fait des romans.

Aimeriez‑vous avoir un double comme Zorro dans votre vie ?

 

Mais il est là, il vous entend ! (rires). On ne le dit pas, mais on est tous assez schizophrènes. C’est vrai… si on cherche un tout petit peu… Je fais ça depuis 20 ans. J’ai fait des personnages masqués, grimés, pensant qu’ils m’amélioreraient ou me rendraient meilleurs. En tout cas, ce personnage, ce n’est pas moi. Zorro, c’est le point d’orgue de mes planques. Là je suis au bout de quelque chose maintenant et il va falloir que je me libère, que j’enlève vraiment le masque. Mais je crois qu’il y a toujours une envie d’avoir un double. C’est toujours mieux d’avoir un double. C’est la vie en mieux. C’est bien de ne pas être tout le temps raisonnable.

Quels interprètes de Zorro aviez‑vous en référence pour camper ce rôle ?

 

Il y a Douglas Fairbanks que j'avais interprété dans The Artist pour recréer une image d'archive où on voyait Fairbanks en Zorro. Mais ma référence essentielle, c’est Guy Williams (interprète de Zorro dans la série Disney). Que ce soit dans le costume, ce sourire, cette façon de faire le Z et tout le reste, autant le dire tout de suite, je lui ai fait les poches, c’est du vol caractérisé (rires). J’avais cette madeleine en tête. L’idée de cette série, c’est quand même de voir le grand‑père, le père et le petit‑fils regarder et que tout le monde s’y retrouve en se disant ça lui rappelle quelque chose.

Y'a‑t‑il un petit peu de OSS 117 dans ce Zorro ?

 

Il se trouve que j’ai le même nez, les mêmes yeux, c’est un peu ma tête. Et ça joue contre moi. Je n’ai jamais pensé à ça. Quand je fais le juge Michel, je ne pense pas à OSS. Quand je fais Novembre, je ne pense pas à OSS. De la même manière, quand je fais Zorro, je ne pense pas à OSS. Ni quand je fais Don Diego. Il y avait une partition à trouver. On m’avait dit la même chose entre Brice de Nice et OSS, je n’y ai pas pensé parce que ça n’a pas été écrit comme ça. Alors pour ceux qui font bien leur métier dans la presse, ils vont le voir, pour les plus feignants, ils vont dire que c’est du OSS masqué.

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