N’est‑ce pas trop frustrant pour vous de jouer un des seuls personnages à ne pas avoir de super‑pouvoir, hormis en de rares occasions ?
(rires) absolument pas ! C’est même plutôt amusant. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre incalculable de fois où l’on m’a demandé quand Ando aller lui aussi avoir un super‑pouvoir… Je me suis imaginé tout un tas de pouvoirs loufoques, mais rien de sérieux. En fait, je crois que dans un monde peuplé de super‑héros, Ando est une sorte de représentant de la race humaine, et cela permet de faire le lien entre le téléspectateur et les héros de la série. C’est ce qui rend le personnage attachant et amusant à interpréter. Et puis, il y a eu ce flash-forward de la saison 3, où l’on voit Ando faire littéralement exploser Hiro. J’ai adoré ça, façon Dragon Ball (manga dans lequel les personnages envoient des boules de feu avec leurs mains, NDLR). Au final, le résultat est bluffant. C’était une bonne idée, mais heureusement, Ando est avant tout un humain.
Vous êtes originaire de Corée du Sud et vous jouez un Japonais. Avez-vous appris le japonais ?
Oui, au collège ! Avant de déménager à New York, mon père a travaillé au Japon et il devait parler couramment la langue. J’ai donc toujours baigné dans cette culture nippone. Et lorsque je parle japonais dans Heroes, ce n’est pas phonétiquement, j’ai appris chaque ligne de dialogue et je comprends chaque mot que je prononce en japonais. De toute façon, je serais bien incapable de jouer une émotion sans comprendre ce que je dis !
Qu’appréciez-vous le plus chez votre personnage ?
Son évolution. Je crois qu’Ando est le personnage qui a le plus évolué dans toute la série, même physiquement. C’est ce qui fait qu’une série est différente du cinéma, et qu’il est passionnant d’y participer en tant que comédien. Vous avez l’opportunité de travailler un personnage sur le long terme, de le faire évoluer. Par exemple, dans la saison 4, mon personnage a une relation avec la sœur de Hiro. Cette relation est d’autant plus importante et émouvante que, maintenant, vous connaissez bien tous les personnages.
Pourquoi votre personnage est-il moins présent dans cette saison 4 ?
C’est à Tim Kring (créateur et scénariste de la série) qu’il faut poser la question.
Comment est Robert Knepper, ex T‑Bag de Prison Break, qui débarque dans l’univers de Heroes pour cette saison 4 ?
Il est génial. Non seulement dans la vie, c’est quelqu’un d’adorable, mais en plus, sur un plateau, il est très impressionnant. Rien qu’en le regardant travailler, je vous garantis que vous apprenez beaucoup sur le métier de comédien. Je pense que c’est une valeur ajoutée de cette saison 4.
Aviez-vous conscience lors du tournage que cette saison 4 serait la dernière ?
Oui et non. Disons que je me doutais bien que, compte tenu des coûts de production et des audiences en baisse, on n’allait pas pouvoir continuer bien longtemps comme ça ! Mais je pense que ce serait bien pour nous, et pour les fans, de conclure la série par un téléfilm qui soit une véritable conclusion. Ce serait la moindre des choses pour les 45 millions de supporters tous supports confondus, et qui nous ont accordé leur confiance pendant ces quatre saisons.
Qu’est‑ce qui va le plus vous manquer ?
Les autres comédiens et l’équipe. Je sais que cela peut paraître tellement cliché, mais avec le temps, nous étions tous devenus une famille.