L’auteur de Game of Thrones a suffisamment de crédit pour donner son avis sur la concurrence, à savoir les séries adaptées de romans. Un avis plutôt tranché.
Tellement vrai
« Partout où vous regardez, de plus en plus de scénaristes et de producteurs sont impatients de prendre de grandes histoires et de "se les approprier”, explique‑t‑il lors d’un récent article sur son blog. Peu importe par qui elles ont été écrites ». Et de citer des auteurs comme Stan Lee, Charles Dickens, Ian Fleming, Roald Dahl, Ursula K. Le Guin, J.R.R. Tolkien, Mark Twain, Raymond Chandler, Jane Austen.
« Peu importe l'importance d'un écrivain, peu importe la qualité du livre, il semble toujours y avoir quelqu'un qui pense pouvoir faire mieux, impatient de prendre l'histoire et de "l’améliorer". "Le livre est le livre, le film est le film", vous diront‑ils, comme s'ils disaient quelque chose de profond. Puis ils s'approprient l'histoire ».
Bien dit Monsieur Martin
« Cependant, ils ne l'améliorent jamais, poursuit Martin. Neuf cent quatre-vingt-dix-neuf fois sur mille, ils la rendent pire ». L’auteur cite toutefois une rare exception : les adaptations du roman Shōgun, aussi bien la série récente de FX sur Disney+, que la première adaptation des années 80 avec Richard Chamberlain. « Les anciens comme les nouveaux scénaristes ont honoré le matériel source et nous ont offert de formidables adaptations, résistant à l'impulsion de "se l’approprier" ».